MUSIQUE : INSTRUMENTS de Provence
>> LE
TAMBOURIN PROVENÇAL / LOU TAMBOURIN PROUVENÇAU
Le galoubet et le tambourin
provençal
sont par excellence les instruments
les plus représentatifs
de la Provence. |
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Ce couple galoubet-tambourin
accompagne traditionnellement les danses
mais est
aussi parfois utilisé
en tant qu'instrument soliste.
Dans la tradition, on dit que le tambourin
provençal est inséparable du galoubet... |
Galoubets
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Tambourins / Timbales :
Étymologie, historique,
description-organologie, décoration,
différents modèles
en détail, la
massette, fabricants, fabrication, prix, entretien,
enseignement, le tambourin
et l'Art, bibliographie, ... |
Tambourinaires |
Écoute : Galoubet et tambourin :
Partitions pour galoubet-tambourin
LE TAMBOURIN / LOU TAMBOURIN
Définition :
Le tambourin
provençal (ou tympanon) est un instrument
à percussion membranophone (ou plutôt à répercussion)
en bois (généralement). De forme cylindrique, il possède
une peau ronde de chaque côté. On "touche" (c'est-à-dire qu'on frappe légèrement) la peau
du dessus (fabriquée avec de la peau de veau mort-né, donc
très fine) avec une massette (masseto
en provençal, c'est-à-dire "petite masse", baguette
en bois avec un gros bout rond généralement en ivoire, appelé
"gland"...).
Définition dans divers dictionnaires :
- Larousse : "n.m. Tambour provençal, à
fût long et étroit, que l'on bat avec une seule baguette."
(Ed. Larousse) ISBN 2-03-301296-4
- Petit Robert : "[tɑ̃buʀɛ̃] n.m. étym. 1460 ; tabourin
1449 de l'ancien français tabour « tambour ». 1765 Tambour haut et étroit, que l'on bat d'une seule baguette (l'autre main étant libre pour jouer d'un instrument à vent)." (Ed. Le Robert) ISBN
2
- Académie Française (tome 2/2) : ""
(Ed. Fayard) ISBN 2
- Grand dictionnaire terminologique : "Instrument
à percussion, variété du tambour, originaire de
Provence et de Gascogne. La caisse est relativement longue, allongée
(environ 70 centimètres) et de diamètre étroit
(environ 30 centimètres). L'instrument se tient sous la hanche
gauche et se joue au moyen d'une seule baguette, tenue de la main droite,
cependant que l'exécutant, de sa main gauche, joue une mélodie
sur une flûte à trois trous appelée galoubet. Ainsi
joué le tambourin est connu depuis la Renaissance et peut-être
depuis le Moyen Âge. Le tambourin eut son heure de célébrité
à Paris durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Les joueurs de gaboubet, appellés tambourinaires, s'en servent
pour marquer le rythme. Type de composition instrumentale basé
sur le principe de rythme obstiné avec base immuable." (Ed.
Office québecois de la langue française, OQLF, 1979, 1989)
NB : Un tambourin, c'est aussi :
- Un type de composition instrumentale, basé sur
le principe de rythme obstiné avec base immuable, danse réputée
à l'époque baroque début 18ème
siècle (cf. J-P.RAMEAU, E-P.CHÉDEVILLE, ...)
- Un petit chapeau pour dames de forme cylindrique, sans
rebord et à dessus plat.
PS : Tambornet > c'est le jeu de balle
au tambourin. Bien qu'il se joue exclusivement en Provence, en Italie
et en Espagne, c'est un jeu qui utilise un tambour sur cadre.
Origine et historique
du tambourin provençal :
On trouve des tambourins dès le Moyen-Âge : petit fût
en bois. Mais l'origine du tambourin provençal date du début
du 17ème siècle.
Historique :
16ème siècle : Dans le premier dictionnaire important
français/latin (de Jean NICOT ~1600), le mot tambourin désigne
« un jouet pour enfant avec deux baguettes »
17ème siècle : Il faut attendre la troisième
édition du dictionnaire de l’Académie Française
pour trouver comme définition au mot tambourin : « Instrument
qui ne se joue qu’à une seule baguette… »
Il est fréquemment évoqué au tout début du
18ème siècle (44% des fêtes en 1790) puis
on s'en détache dans les années qui suivent pour le redécouvrir
au début du 20ème siècle.
Au 17ème, le fût est constitué
de feuilles de bois découpées par des boisseliers et cintrées
sur des éclisses à chaud. Il fait entre 30 et 48 cm de diamètre.
Jusqu’au 17ème siècle tardif, il ne possède
aucune décoration. Mais dès la fin du 18ème
siècle, à l'arrivée du classicisme, on trouve des
décorations sculptées. La base des décorations est
constituée de :
- cacalaus (escargot >> ondes : Motif tors)
- perles (motif au clos)
Au départ, le tambourin sert à accompagner les danses de
divertissement.
En savoir + :
En 1589 (Langres), dans son livre "Orchesographie", le fameux
professeur de danses, Jehan TABOUROT dit Thoinot ARBEAU, édite
les premières musiques pour tambour. Cette musique est très
rythmée mais on peut encore la jouer avec une seule baguette, jusqu'à
ce que la musique militaire développe cet instrument. En effet,
cet instrument a donc été très en vogue jusqu'à
ce que cette musique requiert un musicien expérimenté, utilisant
deux baguettes. Ce tambour, d'origine, semble avoir les mêmes dimensions
et proportions que le tambour basque actuel, soit : 10"x10",
c'est-à-dire 22 cm de hauteur et 22 cm de diamètre).
En 1636 (Paris), dans son "Traité d'Harmonie Universelle",
Marin MERSENNE montre le schéma détaillé d'un instrument
"qui était utilisé en Provence". Ailleurs, il
montre la flûte qui se joue en même temps et donne une tablature
avec les doigtés. (Ce tambourin provençal mesure 24"x14",
c'est-à-dire 60 cm de hauteur et 35 cm de diamètre).
C'est donc à partir du 17ème siècle seulement
que le tambourin prend sa forme actuelle, aujourd'hui inscrite dans la
mémoire collective.
Puis sa littérature devient abondante à partir du 18ème
siècle.
>> Lien Internet :
Tabor,
Histoire
des dictionnaires, ...
Étymologie :
L'étymologie du mot "tambourin" est assez vague, il y
a plusieurs hypothèses :
1- > du grec "Tympanion" : tambour sur lequel
on ne frappait qu'avec une baguette (les Grecs s'étant établis
en Provence 600 ans avant JC d'où l'olivier ...)
2- > du latin ?
3 - Les Salyens l'appelaient en langue celtique : "Tabulin"
4 - Dans d'autres localités, il est connu sous le nom de "Timpanin".
5 - Bien qu'il ne soit pas usité ailleurs qu'en Provence, on l'appelle
en Italie "Tamburino" ; en Espagne "Taborin" ; au
Portugal "Tamboril" ; en Catalogne "Tambori" ...
En tous cas, le mot "tambourin" s'impose à partir de
1705.
On peut ainsi trouver cet instrument sous les diverses appellations suivantes
: "le bourdon, le tabourin, le tambour, le tambourin" |
Organologie :
Le tambourin provençal est composé :
- d'un fût
- de deux peaux
- d'un système de tension
- et d'une bretelle
Le modèle standard que l'on retrouve dans les groupes folkloriques
a un fût cylindrique de 70 cm à 80 cm de longueur et 35 à
37 cm de largeur. (Mais on trouve aussi des tambourins minuscules et quelques
gros diamètres faisant jusqu'à 48 cm !), composé
de 3 à 6 panneaux cintrés et sculptés à la
main.
Le fût possède une peau de chaque côté. Ce qui
distingue le tambourin provençal d'un autre tambour cylindrique
lui ressemblant, est qu'il possède une peau de veau mort-né,
très fine. Ceci est en outre sûrement une preuve que l'on
en jouait de préférence à l'intérieur. Ainsi,
on peut même affirmer qu'un défilé folklorique est
contre nature ou en tous cas, non originel. (À Nice et même
à Avignon, on trouve des écrits décrivant plutôt
des fifres et des bachas pour les défilés, pour l'extérieur.)
Les peaux sont enroulées sur des cercles de section carrée
(baguettes de noyer ou de hêtre qui sont cintrées). Des cercles,
de section ronde et peints en rouge, surmontent les peaux. Ils sont munis
d'environ dix boutons chacun. Ces boutons permettent le passage d’un cordonnet de
chanvre (dit aussi « lacet ») agrémenté d'une dizaine de passants en cuirs. Ces passants
coulissent de bas en haut, ils assurent le maintien des
cercles et permettent de modifier la tension des peaux.
Le tambourin provençal est également constitué d'un
timbre, appelé chanterelle. (En provençal, on l'appelle "la cantarello" ou "la sedo" qui signifie "la soie"). La chanterelle est une sorte de petite
ficelle tendue sur la peau du dessus, qui vibre à la résonance
de la peau. C'est l'un des éléments les plus importants
du tambourin, en plus de sa sonorité caractéristique. Car
cette cordelette extrêmement fine (lacet de chanvre de 6/10 mm de
diamètre), tendue sur la peau de dessus (celle où l'on frappe),
permet de donner la résonance bourdonnante de cet instrument. Le réglage de la tension des peaux a pour but d'obtenir une vibration aussi
continue que possible de la chanterelle. Elle peut être remplacée parfois par une
tresse de cordes de boyau. Pour l'attacher, on la glisse entre la
peau et le cerceau de dessus. En
provençal, on dit que « lou tambourin crespito », c'est-à-dire
qu'elle donne à l'instrument une sonorité de crépitement
de feu. On dit aussi qu'il « vounvounejo » (sonorité
strigulante). PS : On doit à Alain BRAVAY la trouvaille de régler la chanterelle non pas en tirant directement dessus mais en tirant sur un bout de cuir glissé entre la chanterelle et le cercle. À Marseille, on dit que le tambourin bourdonne comme
"un tombereau de gravelas".
Le petit trou souvent travaillé (en forme de coeur, d'étoile,
...), placé généralement au milieu du tambourin sous la bretelle, s'appelle l'évent acoustique ; il sert à faire sortir
le son, afin de rétablir l'équilibre de la résonance, donc de réguler la
pression interne de l’instrument..
Précisons que certaines personnes nommaient parfois, à tord,
ce trou : "Âme". |
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Matériaux :
Les matériaux utilisés sont traditionnellement pour :
- le fût : le bois (principalement en noyer, également en hêtre, tilleul, contreplaqué,
pin sylvestre, érable) + André GABRIEL a même inventé
un tambourin en matière plastique, un autre en aluminium, un
autre en argile, un autre en verre, et un autre pliable (voir plus
bas) !
Pour la décoration du fût, le luthier peut parfois aussi
utiliser du palissandre, du chêne, de l'amandier, de l'arbousier,
...
- les cercles de tension et contre-cercles de roulage destinés
à recevoir la peau : jonc, lamellés-collés, de
bois de hêtre, de noyer, de frêne ou de châtaignier
- les boutons de bretelle : os, ébène, ivoire,
buis, olivier, palissandre, ...
- les grenadières (ou regancho) : faites avec du métal
de récupération (poignées de tiroir de meubles,
...) ou réalisées spécialement par un ferronier.
- les picots-boutons : métal, ivoire, os, buis, ébène.
(Appelés "Lei clavado" en provençal)
- les clous : bronze ou cuivre (pour poser le tambourin par
terre sans abîmer les picots).
- la sangle, la bretelle de maintien : courroie en cuir, tissu,
...
- les passants, coulants, ou tirants : cuir (cousu ou agrafé)
- les ficelles, les cordes de serrage : chanvre (vraie corde
de chanvre tressé ou chanvre guindé de matelas), appelées
"La chasso" en provençal.
- les peaux : veau mort-né,
chevrette, mouton, chien, âne, lapin, ...
Et le tambourin peut être de toutes formes, de toutes
tailles et de matériaux originaux ...
Poids : Un tambourin traditionnel (en bois, proportions
standards, ...) pèse entre 2 et 5 kg. |
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La décoration
:
On peut affirmer sans grand risque d'erreur que les tambourins
provençaux antérieurs au 18ème siècle
ne présentaient aucune sculpture.
Peut-être quelques uns étaient-ils peints, comme on peut
le voir sur des instruments analogues représentés sur les
fresques de la coupole de l'église de Saronno (Italie) ou sur les
tambours de la garde suisse du Vatican par exemple.
Les sculptures initialement assez simples, constituées de filets
droits, se sont progressivement diversifiées et multipliées.
L'ensemble du fût présente une alternance symétriquement
organisée de filets droits ou tors, des enfilades de perles (avec
ou sans fil), des motifs oblongs, des rubans, des faisceaux, ...
La sensibilité baroque qui préside à l'organisation
de la sculpture considère le fût du tambourin comparable
à celui d'une colonne (antique, onirique ou composite). Le tambourin
devient alors à la fois instrument de musique et meuble à
fonction décorative...
Résumons >>> 5 cas de figures :
- Beaucoup de sculptures : La décoration peut être
partout autour du fût. On distingue le panneau de montre (celui
que va voir le spectateur), le panneau de bretelle (se trouvant sous
la bretelle ou sangle, il est souvent personnalisé, le spectateur
ne le voit pas), le panneau de dessous (que personne ne voit, il n'est
pas souvent décoré), ... On trouve aussi parfois quelques
coquetteries sur la bretelle ... Le reste du fût alternant des
filets droits (ou baguettes droites) et tors.
- Décoration félibréenne : Symboles du
félibrige (Buste de Frédéric MISTRAL, cigale, pervenche,
rameau d'olivier, Arlésienne, étoile à 7 branches,
...)
- Sobre, classique : Alternance de filets droits, de filets
tors et de rubans. > Décoration la plus courante.
- Rien : On trouve aussi certains tambourins qui peuvent ne
pas être décorés du tout et rester sobres, simplement
: c'est tout de même le son qui compte avant tout !
- Peint
Parfois, le fabricant du tambourin met sa signature sur l'extérieur
du fût (pyrogravé, écrit, ou sculpté)
+
Voir plus bas le détail des 60 tambourins d'André GABRIEL
! |
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Celui qui en joue s'appelle un tambourinaire.
Il joue à la fois du galoubet et du tambourin provençal.
Pour cela, il joue du galoubet avec la main gauche et tape sur le tambourin
avec la masseto (tenue par sa main
droite). La massette, maintenue du poing ou du bout des doigts, de la
main droite, vient toucher (il s'agit plus d'un contact que d'une frappe)
la peau supérieure du tambourin sur laquelle est posée la
chanterelle.
+ Voir page spéciale sur la
masseto.
La massette varie du modèle standard à l'exemplaire
étudié et adapté au jeu du tambourinaire. Du soin
apporté à sa réalisation dépend la qualité
de la frappe obtenue. > Voir les 60
massettes d'André GABRIEL.
Parfois, le tambourinaire utilise autre chose que la massette
traditionnelle. C'est-à-dire par exemple : un balais de batterie,
une baguette, une mailloche ou un stick, ...
Exemple de célèbres
tambourinaires d'autrefois (par ordre alphabétique) : Pascal
ARNAUD, Joseph BOEUF, Marius FABRE, Alexis MOUREN, Marius SICARD ; et
d'aujourd'hui : Sébastien BOURRELLY, Patrice CONTE, Jean COUTAREL,
André GABRIEL, Romain GLEISE, Maurice et Pierre GUIS, Nicolas KLUTCHNIKOFF,
Jan-Nouvé MABELLY, Maurice MARECHAL, Miquéu MONTANARO, Claude
NERI, Bernard PROUST, Jean-Louis TODISCO, et bien d'autres encore ...
Outre le tambourin provençal, le musicien peut également
utilisé une timbale provençale
: compagnon du tambourin traditionnel, la timbale est un tambourin de
petite taille (mais souvent un peu plus large), sans timbre, monté
de peaux épaisses avec des cercles de fer. Le son est sourd (donc
il paraît plus grave) et plus bref, en opposition avec les vibrations
continues de la chanterelle du tambourin. C'était autrefois l'apanage
du chef des "bandes de tambourins". Elle est frappée
avec une mailloche.
Il existe aussi les timbalons (paire de petites timbales de poterie ou
de cuivre, portées à la ceinture, comparables aux nacquaires
(ou nacarats) médiévales ou orientales). |
[Remonter]
DIFFÉRENTS MODÈLES DE TAMBOURINS
Outre le tambourin traditionnel, de nombreux facteurs et tambourinaires
cherchent à faire évoluer cet instrument, à trouver de
nouvelles sonorités, ..., en inventant de nouvelles formes, en utilisant
de nouvelles matières ...
Voici quelques uns des plus célèbres tambourins créés
par André GABRIEL (parmi les
80 de sa collection personnelle)
Chacun a son nom
(comme cela se pratiquait pour les tambourins du Flourège
("lou flourege") d'Avignon vers 1920), son histoire, sa symbolique,
... (Remarquez que chaque tambourin est joué avec sa propre massette
personnalisée !)
+ NB : Pour la naissance de son fils, André GABRIEL
a même utilisé un berceau en forme de tambourin !
(offert par les tambourinaires Gilbert GAY, Joseph BARTHELEMY et Serge
ROUX)
Mais il n'y est resté qu'un jour, il a grandi trop vite ...
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« Le Jean-Florent »
(Le prénom du fils d’André GABRIEL)
[A.GABRIEL et J-P.
MAGNAN, 1991]
Construit dans un style classique (18ème
siècle), sculpté par J-P.Magnan, l’idée était
de concevoir un tambourin comme une colonne de la Grèce ancienne.
La décoration est donc végétale façon Louis
XIV repris par l’école Boule (ébéniste) sous
Napoléon III. Sur le tambourin classique, la frise végétale
n’a pas de début ni de fin. Sur le Jean-Florent, au contraire,
il y a un début, un développement, et une fin.
La décoration de ce tambourin a été faite de façon
intimiste, comme une anamnèse (c’est-à-dire que la
décoration résume toute la vie du tambourinaire, comme sur
l’épée de l’académicien). Sorte de carte
génétique, intellectuelle et psychique.
Cette décoration végétale
oppose et réunit en même temps, la musique populaire rurale
:
- Fleurs (rose sauvage, lys, bouquet champêtre,
...)
- Blé
- Vigne
- Cigale, pervenche, ...
et la musique savante :
- Végétation greffée : rose (transformation
de la rose trémière)
- La partition
- Eléments de théâtre avec cordons
pour tirer le rideau.
- Initiales du tambourinaire, placées sous la
sangle et sur les boutons d'ivoire : "Le tambourin est vous-même
et vous êtes le tambourin". Ici > A G
Dans les années 1910-1920, apparaît le panneau
de montre qui donne un enseignement symbolique. Celui-ci en possède
3 interchangeables :
-
Panneau à décoration baroque ("tarte à la
crème") : sculpture ruban avec "Ultima ratio regum"
(La dernière raison des Rois, avant la guerre, devise que Louis
XIV inscrivait dans le bronze de ses canons) > Jeu de mots avec le
fût du tambourin comparable au fût d'un canon. PS
: Le congrès de Vienne de 1815 avec Napoléon qui fut sauvé
par des musiciens et danseuses.
- Panneau à décors traditionnels en filets ; en fleur
de noyer de pays mais sobre (Voir ci-contre)
-
Espace où peut s'exprimer la création contemporaine, laissé
libre à un créateur actuel : lune, soleil ... Ici, oeuvre
dessinée par Maurice TER MARKARIAN et sculpté par Jean-Pierre
MAGNAN.
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Remarque : Ce tambourin possède un seul
motif cylindrique.
C'est un petit tambourin que l'on trouve sur le panneau du "paraître"
lorsque l'on ouvre la petite porte centrale !
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« Le point carré »
(Parallélépipédique de section carrée. Tout
est carré ...)
[A.GABRIEL et sculpté
par J-P. MAGNAN, Orange 28/07/1995]
Cuir, ivoire, laiton, bois, noyer, corde, peau. 72 x 38 cm.
Construit à l'image du seul végétal
carré naturel : le bambou japonais (kimono bambousa quadrangularis).
Dedans, on trouve deux croisillons-ressorts
(rigidificateurs, tiges en haut et en bas) qui empêchent l'effondrement
des surfaces planes sous l'action de la tension des cordes et des peaux.
Tout est carré, même les boutons.
Il est constitué de 4 panneaux de surface vraiment plane. Chaque
face a une décoration différente :
- Le paraître (partie qui se voit de face) : Colonnes
composites, fausse perspective italienne, symétrique, dallage,
... Une petite porte au milieu s'ouvre sur un petit tambourin.
- L'être (partie cachée, côté jambes) : Gloriette
de fond de jardin 17è s. : Deux fontaines du savoir et deux fleurs
(rose sauvage et greffée) représentent le contraste entre
la société rurale et la bourgeoisie. Et le rossignol (symbole de la
nuit) et la lune d'un côté, l'astre du jour de l'autre,
symbolisent le défilement de la vie, des heures qui s'écoulent.
Tout est concave : chapiteaux plus forts en haut qu'en bas. Pas de fond.
Un galoubet et une massette s'alignent avec le fameux petit tambourin
se trouvant sur le "panneau du paraître" juste derrière,
une porte qui s'ouvre.
- Le moi, le tambourinaire (panneau de bretelle, personnel) >>
À l'endroit où l'être et le paraître convergent,
c'est vous ! (analyse de Gémeaux !) : Décoration inspirée
d'un tapis Renaissance fin 14ème siècle >>
Sous la sangle : un gros médaillon avec les initiales AG exagérées
volontairement, bouquets avec fleurs en forme de coeur, angelots qui
enserrent des feuilles d'acanthe (art corinthien) et qui tiennent des
draps façon tenture. Le travail du sculpteur consistait à
partir des hauts reliefs, puis redescendre vers des bas reliefs (mise
en abîme) et revenir enfin de nouveau à des hauts reliefs
(ici les motifs de réganche marquent la renaissance !).
- Le dessous : Variation sur une
feuille d'acanthe (grec), végétaux, avec une petite échancrure
pour donner de l'espace au motif symétrique ...
Avantages : Longue chanterelle sonore, L'accord
se fait par les passants d'angles ou de façades.
Inconvénient : lourd et difficulté
de trouver des peaux.
Sa massette est bien sûr elle aussi
carrée mais c'est également une massette à parfum
... |
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« Lei tres camin de Malijai (04) »
(Triangulaire ou presque, légèrement arrondi. Très
léger ...)
[A.GABRIEL et Jean-Claude
BOURRIER, Pâques 1999]
Cuir, laiton, fer, bois de contreplaqué, peau, bois, corde. 76
x 48 cm.
Ce tambourin, de section triangulaire, illustre
les 3 hypostases, c'est-à-dire les trois états de la Trinité
(chez les catholiques romains). Mais aucune décoration sculptée.
Ce tambourin reste un prototype.
Travail d'équilibre difficile : l'arête
ne doit pas être dans les jambes, et le pointu, alors devant, "peut
servir à piquer le tambourinaire de devant lors d'un défilé
pour qu'il avance plus vite !"
Les cerceaux sont bien sûr de section
triangulaire. Ils comptent beaucoup plus de boutons-picots (donc de cordages)
que d'habitude pour un tambourin cylindrique standard ; ce qui permet
d'avoir une tension plus égale, plus homogène.
À l'intérieur, des filins d'acier
maintiennent galbés les trois panneaux, évitent les contraintes
de pression et favorisent ainsi une meilleure résonance (à
la manière d'une proue de navire).
Il est très léger car le fût
est construit en bois de contreplaqué.
Sa massette, triangulaire aussi bien sûr,
est faite en châtaigner. |
Voici le "Huit reflets" ouvert, et ensuite
plié.
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« Le huit reflets »
(Tambourin télescopique ... pour le voyage)
[A.GABRIEL et J-P.
MAGNAN, Orange 15/06/1992]
Bois, fer, cuir, ivoire, laiton, corde, peau de chevrette. Déplié
: 71 x 44 cm ; replié : 37,5 x 43 cm.
En hommage au chapeau-claque (haut de forme
qui se replie) ou chapeau mécanique comme on disait alors.
On peut le réduire de moitié.
(Allongé, il mesure ? de longueur, et seulement ? cm quand il est
replié) On remarque alors que la variation de longueur du fût
ne modifie pas la sonorité !
Pour le transport, André GABRIEL a
fait faire en outre un magnifique étui en cuir avec ses initiales
sur le dessus : AG. Il laisse un espace sur le dessus pour y mettre un
tambour de basque et contient une trousse de nécessité contenant
des tournevis, des rustines, de la colle et les petites tiges qui permettent
d'enlever la chanterelle pour transformer le tambourin en timbale... (que
l'on voit derrière SON épaule gauche sur cette photo)
Cet étui a été réalisé par Paul COEUR
et Louis FATORE de Graveson (en 1994).
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« La bauxite »
(Tambourin en aluminium ..., c'est l'alu !)
[Alban VUOLO, 2000]
Le fût est constitué de deux
coques vissées. Tout est en aluminium : le fût, les cerceaux
et les rivets.
La sangle et les cordons sont blancs pour
l'esthétique ...
Le son n'est par contre pas terrible : le
son est très brillant et riche en harmoniques mais on entend "beaucoup
trop de note" ... L'instrument est un peu lourd car en métal
et fragile car l'aluminium se cabosse facilement.
PS : Ce tambourin se joue normalement avec
une massette en aluminium. |
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Il en a fait deux en argile :
« La terre en clivage » et «
La terre qui chante »
(Tambourins en terre cuite ... (très fragile))
[Daniel DIDIER et A.GABRIEL,
?]
Ce dernier fait référence à
la légende de l'arc en terre, en opposition à l'arc en ciel.
À la limite de ces deux arcs se trouverait l'absolu de l'Art !
Sa taille a été limitée
par la dimension du four du potier.
La décoration est laissé à
la libre inspiration du potier. Elle fait appel à la technique
de l'estampage et du traçage.
Il est joué avec une massette en terre
(de Mireille CHOPIN). |
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« La coupo sacrado »
(Sûrement un des plus beaux, car transparent, il
reflète les rayons lumineux ...)
[J-C.CHAPUIS, 1993]
Cuir, bois, chanvre, peau de chevrette, fer, borosilicate. 77 x 33 cm.
"Vers un écrin de verre
Aux verts reflets
En vers allégoriques,
Un ver soyeux tisse un écu de vair."
Transparent car en borosilicate, il est aussi
fragile que du verre. Ce tambourin dispose d'un évent acoustique
à ouverture variable, afin de s'adapter rapidement à l'hydrométrie
de chaque lieu où il se trouve ...
Cette fragilité rapproche le tambourinaire
de son instrument !
PS : Ce tambourin se joue normalement avec
une massette flexible en borosilicate.
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« La gouttière d'Espérandieu
»
Tambourin en fonte ... (très lourd, environ 12 kilos)
[A.GABRIEL, ? ]
Il s'agit d'un tambourin réalisé
dans une descente d'eaux pluviales en fonte, du Conservatoire de Musique
de Marseille situé dans le palais des Beaux-Arts construit sous
le second empire par l'architecte ESPERANDIEU.
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Tambourin médiéval :
Le tambourin du Moyen-Âge (tel qu'on
le rencontre dans l'iconographie vers les 13ème et 14ème
siècle)
Petit, la sangle se tient sur le poignet
et non au niveau du coude.
Il est en tous points comparable au tamboril
da Majorque qui accompagne le fabiol. |
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Tambourin gonflable, rond, (en cours d'élaboration
!) ...
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Dans la collection d'André GABRIEL, on pourrait citer encore
:
- « L'Odyssée »
(Bruno CARTOUX et A.GABRIEL, 2001) : Tambourin
qui se roule, idéal pour le voyage (complètement pliable) :
C'est en fait un ensemble de 2 tambours sur cadre
mis sur un fût enroulable. Tambourin de
voyage oblige, il porte le nom du héros ionique de l'Odyssée
du grand Homère (Ellyade, Odisseus, Ulysse). Les cordages et coulants
sont remplacés, comme dans le "Huit reflets", par des mécanismes
à vis.
L'intérieur est plastifié pour éviter
l'effet d'assourdissement de la toile sur laquelle sont collées les
lattes qui constituent le fût.
- « Le souverain »
(MICHEL, vers 1850) : Tambourin en noyer blond de pays
(Couleur miel qui, dit-on, plaisait à Louis XIV, bien qu'ici ce ne
soit pas l'époque). Motifs travaillés au rabot (motifs linéaires)
et aux ciseaux (Les facettes renvoient le jour : alvéoles et reliefs
qui accrochent la lumière, quelque soit la façon dont on les
regarde). Petits festons barrés. L'évent acoustique est en forme
de petit coeur.
- « Les thermes galantes d'Antonin
» (André FABRE, 1962) : Tambourin
en noyer. Le médaillon central du panneau de bretelle présente
un entrelacs de deux cornes d'abondance, ce qui n'est pas fréquent
sous la gouge de cet excellent fabricant qu'est A.FABRE.
- « L'Aubanel » (Marius
FABRE, 1961) : Tambourin avec des peaux très fiables. Ce tambourin
fut commandé à Marius FABRE par Georges AUBANEL, compositeur,
de la famille du célèbre poète. Yves ROUSGUISTO en fit
l'acquisition à la disparition du commanditaire. Aujourd'hui, c'est
A.GABRIEL qui en a le privilège.
- « Le Marie-Mauron »
(attribué à MICHEL, env 1850) : Ce tambourin
présente une étonnante déformation et usure au point
de contact avec la jambe du musicien, ce qui laisse supposer qu'il fut beaucoup
joué ...
- « L'aparamen »
(Marius FABRE, 1971) : Tambourin en hêtre, fabriqué
à l'origine pour le groupe folklorique de Chateau-Gombert (Suzon CAILLOL,
alors responsable du roudelet félibren de Castèu Goumbert, avait
commandé et acquis auprès du facteur barjolais, deux instruments
assez semblables). Le second appartient désormais à Anne PONCET-DALMON.
- « Lou crespèu »
(attribué à CRESPAUD, 1860 env) : C'était
un tambourin de présentation car il est encore dans son moule (en résineux),
et est fait pour être lu verticalement : lyre verticale (allégorie).
Le buste de F.MISTRAL sculpté est inachevé. Cigale en gros relief
pour être vue de très loin.
- « Il sant Angello »
(de l'Abbé GUIDEL, vers 1960) : Tambourin en
contreplaqué, sans aucun décor, fabriqué dans le cadre
des activités manuelles de l'orphelinat des saints Anges de Marseille
(sainte Anne) dont l'Abbé GUIDEL était l'aumônier. La
couleur du fût est très foncée, la bretelle est d'origine
(en tissu cousu). Les réganches sont fabriquées dans des clés
coupées. Les passants ont une couture latérale (sur le côté).
Les picots ont été faits avec des clous d'isolation électrique.
Les cerceaux sont de section parallélépipédique rectangulaire
(et non circulaire), peints, en bois de tami (contrecollés de planches
de bois), faits à partir de cerceaux de jeux d'enfants récupérés.
Léger. Cet instrument a appartenu à André CHANOT. Les
vieilles peaux très fines que l'on trouve dessus et dessous, sont d'origine.
- « L'Abéric Melquion »
(Joseph BŒUF, 1922) : Tambourin ayant appartenu à
A.MELQUION qui était le neveu d'Alexis MOUREN. Comme son oncle, il
fut aussi musicien aux "tambourinaires de Sant'Estello" et chocolatier
à Marseille. Les boutons de bretelle sont en ivoire avec âme
buis ... Passants cousus avec du fil chinois, croisé. Les cercles ont
été refaits par J-P.MAGNAN.
- « Le boeuf sur le toit »
(J.BŒUF, ?) : Tambourin en noyer d'Amérique.
Or ce noyer exotique est fragile. Il s'est fendu et a été réparé
avec des renforts en tasseaux clairs que l'ont peut voir à travers
la peau. Les boutons de bretelle sont en ivoire d'origine (et non en os).
Ondes travaillées rapidement à la toupie, donc présentant
des méplats.
- « Le servant au carquois »
(Ferdinand BAIN, 1950 ?) :
Tambourin commandé par Joseph-Noël CLAMON pour l'académie
provençale d'Avignon qu'il présidait. Pourquoi ce nom ? Car
il y a un arc et des flèches au milieu du motif de bretelle. Fait en
beau noyer de pays, restauré le 07/07/1988 par Marius
FABRE avec des réganches de luxe (faites par un ferronnier de Bagnols).
Sur la partie basse de bretelle se trouve la partie greffée : roses
// Sur la partie haute se trouve le bouquet sauvage : olivier, laurier, fleurettes
et pervenche. Ce motif oblong style Louis XVI est sans fil ? (motif oblong
et perles). Les boutons-picots en ivoire ont été tournés
plus récemment par G.SUPERBE.
- « Le benvengu »
(F.BAIN, 1952 ?) : Tambourin en noyer. Décoration
classique : alternance de filets droits, de filets tors et de rubans. L'évent
acoustique en forme de trèfle à 4 feuilles a été
rajouté plus tard par Marius FABRE, au milieu du panneau de bretelle
... Les motifs de rubans tournent à gauche et à droite en symétrie
... Les réganches sont particulières ...
- « Le carboulet nitescent »
(Ernest NAUZIÈRE, 1909) : Tambourin en noyer
avec réganches d'époque. Il est construit dans des proportions
orginales : sa hauteur n'est pas proportionnelle à son diamètre.
Sculptées de manière angulée, les tulipes sont par exemple
orientées par demi-longueur. On trouve des motifs droits quadrangulaires
et semi-circulaires sur le dessus. Et des motifs tors foliés style
Louis XV, (Motif qui se reproduit par l'alternance de 1 fleur, 2 fleurs, 1
fleurette ; un autre motif représente des perles ; enfin un troisième
représentant des rubans qui se combinent avec un trou au milieu de
chaque rond, afin de donner de l'ombre et du relief quand on le regarde :
ces motifs ne sont pas plats sur le dessus mais plutôt un peu galbés.)
Précisons que ce tambourin avait été transformé
en colonne style Napoléon III (posé sur un disque en marbre,
entretoise en croisillon au milieu, sellette en marbre dessus) sur laquelle
était posée une statue de style Louis Philippe.
- « Lou mèstre doú
clavié » (MICHEL, 19è)
: Ressuscité plusieurs fois (car mangé par les vers ...), ce
tambourin est donc assez léger. La restauration aura duré 10
ans. Effectuée par G.SUPERBE, celui-ci a bouché
les trous avec de la résine, ce qui donne désormais au tambourin
des reflets dorés, et une couleur foncée plus que de raison.
(PS : Ainsi il ne faut surtout plus cirer l'extérieur, sinon la partie
de surface risquerait de se dissoudre). Motif style Louis XV. Sur le motif
de bretelle, on trouve un coeur sculpté à l'envers initialement
(par rapport au haut/bas) > bizarre ! Acheté en septembre 1989 par
A.GABRIEL, le jour du dernier concert de Pierre BARBIZET au Théâtre
du Gymnase à Marseille.
- « Le Reynaud »
(MICHEL, ?) : Ce tambourin a appartenu à l'ancien
timbalier de l'opéra d'Avignon. Fait en noyer de pays (c'est-à-dire
un bois qui a poussé dans un sol sec et rocailleux). La partie qui
entoure le motif de bretelle à des festons qui ne sont pas en demi-lune
(c'est-à-dire pas fermés) et que l'on trouve sur deux rangées.
On peut observer sur le fût une cassure avec une réparation d'époque
et d'autres plus récentes. Les passants sont rivetés et la bretelle
est noire. Ce tambourin n'est fait que de 3 ais (= 3 planches > Latin :
axis) seulement, 2 très grandes et une minuscule de moins de 8 cm,
qui sert de planche de bretelle. (Ce qui est rare, d'habitude, il y a en général
5 ou 6 ais).
- « La révolution »
(MICHEL ou artisan aixois ou marseillais) : Très
gros tambourin (45 ou 48 ? cm de diamètre) en beau noyer teint avec du sang
de boeuf qui lui donne une couleur foncée. Il est donc très
lourd. Les passants en cuir sont faits maison. Décoration style Louis
XVI : tulipes accouplées par deux + perles + ondes. (A.GABRIEL l'a
découvert à Paris en 1980)
- « Le sphinx »
(RAPETTI, 19è) :
Tambourin en contreplaqué collé. Décoration sobre : seulement
des filets droits et un panneau de bretelle représentant les symboles
félibréens, typiques des groupes folkloriques des années
1850 (c'est-à-dire le buste de F.MISTRAL, une étoile à
7 branches, un rameau d'olivier et une arlésienne). Réparé
par André ROUX. Cercles en cuivre et passants agrafés.
- « Lou vedèu ou l'abiho
» (fils de J.BŒUF, 1935) : Vedèu
= veau car tambourin du fils de J.BŒUF ; et abiho car l'abeille est fille
du boeuf selon Virgile. Signature pyrogravée où le fils de BŒUF
a enlevé le "J" de Joseph ! En noyer veiné. Déco
: Les ondes représentent un vrai jonc. Sur le panneau de bretelle,
on trouve des branches de chêne avec des glands et quelques cupules
de glands
,
la Coupo Santo, et au milieu un cartouche libre où André GABRIEL
a rajouté ses initiales AG.
Dimensions : 71 x 38,5 cm.
- « Etchémaurel-Agarégay
» (I.MAUREL, vers 1760) : Nom basque.
Tambourin en très beau noyer nerveux. Les peaux sont d'époques,
corroyées. Il fait partie des premiers tambourins sculptés,
ce qui explique qu'il n'y a que des filets droits. Plus tard, certains filets
droits ont été re-sculptés en perles, en rubans, en motifs
oblongs (de forme allongée) style Louis XVI ou carrément enlevés.
(PS : Il est intéressant de remarquer que de nombreux luthiers ont
ainsi travaillé sur ce tambourin à travers les âges :
I.MAUREL en premier a construit le fût, F.BAIN a
re-sculpté les motifs, A.ROUX a restauré la couleur, M.FABRE
a refait les cercles, G.SUPERBE > Stabilité).
Également, on remarquera que tous les propriétaires successifs
de ce tambourin ont inscrit leur nom à l'intérieur du fût
: Henry GONNET (1832), Amiel (Tambourinaire Marseillais, 1920), Denis EMERY
(Président des tambourinaires de Sainte Estelle, 1954), Georges BRAUN
(Tambourinaire Oc, 1980) et A.GABRIEL (1992).
- « Le baudrier d'Orion ou le menoun
» (?, vers 1860) :
Ce premier nom a été choisi car il y a 4 étoiles sur
le panneau de bretelle.
(PS : Il faut savoir que l'on en voit 3 à l'oeil nu dans le ciel, mais
qu'il y en a bien 4 en fait !) Quant à menoun (= bouc châtré
ou reine des abeilles, bref celui qui mène) car on met 3 pompons (floca
?) sur les béliers. Grandes réganches. Petits picots
en ivoire ressemblant aux plots que l'on trouve sur les ports. (Tambourin
ayant appartenu à BOYER, tambourinaire de Roquevaire) Enfin, le second
nom vient du titre d'un roman d'Alain CADEO (1993).
- « La brouqueto »
(J.BŒUF, ?) : Tambourin marqué plusieurs fois
du fer du luthier ,
en noyer d'Amérique (donc fragile), réganches forgées
,
décor simple en filets droits, réparé par G.SUPERBE.
- « Le ciel au ventre »
(anonyme, début 19è) : Tambourin en noyer épais, lourd.
Les deux réganches
sont de type marine (c'est-à-dire que ce sont des anneaux mis sur un
élément forgé ou en laiton). Pas de sculpture sur le
panneau de bretelle, seulement un trou en forme de petit trèfle
qui sert d'évent acoustique au milieu, et des filets droits tout autour
du fût (avec une partie semi-circulaire assez étroite sur le
dessus).
- « Le Lucenay »
(MICHEL?, ?) : Son nom lui vient de son propriétaire
: Georges de LUCENAY (qui était bouquiniste en Avignon et musicien).
Recouvert d'une patine très brillante, ce tambourin fut restauré
par J-P.MAGNAN et G.SUPERBE
vers 1990. Des interventions antérieures, au papier de verre et à
la laine d'acier, ont quelque peu atténué le relief des sculptures.
Remarquons que là aussi, tous les propriétaires se sont marqués
à l'intérieur du fût. L'évent acoustique est décoré
par une pièce d'argent.
- « Le Denant ou Lou tèi
»
(DENANT, 1750 env) : Signature pyrogravée du
luthier .
Gros tambourin mais léger car fût en tilleul (très rare).
Déco sobre : only des filets droits et un petit trèfle comme
évent acoustique. Petites réganches
PS : Un tambourin similaire, du même fabricant, est aujourd'hui conservé
au musée de Munich et enfin un troisième appartient au tambourinaire
Rémi VENTURE.
- « Lou biou »
(J.BŒUF, 1910 env) : Vrai noyer de pays très
lourd. Esthétique archaïsante : déco très sobre,
pas de sculpture devant, même l'évent acoustique n'est qu'un
simple petit trou ,
alternance de filets droits et d'ondes. Les réganches dépareillées
sont fragiles par rapport à son gros poids, ce sont des poignets de
tiroirs car elles sont mobiles dans un seul sens.
- « L'Orfeo »
(MICHEL, milieu 19è) : Très sobre, classique.
Réganches dépareillées ...
- « Le padouan »
(MICHEL ?, 19è) : Ce nom car il fut, après
sa restauration, inauguré lors d'un concert à Padoue. Tambourin
très cossu, esthétique bourgeoise car très beau noyer
avec sculptures en relief dépassant 1,5 mm et les filets sont resserrés.
Le motif du panneau de bretelle dépasse les réganches, les sculptures
vont jusqu'aux cercles, jusqu'au bout !
Les entrelas entourent le médaillon et des feuilles viennent même
légèrement dessus ce médaillon central, cela pour donner
plus de réalisme. A chaque bout, on trouve des rameaux d'olivier (très
fournis en fruits). Sa large bretelle est en cuir véritable.
- « Le hyaloïde ou Quand vos fantasmes deviennent
réalité ! »
(Jean-Marie STRANGI, ?) : Tambourin en verre organique (donc il jaunit avec
le temps). À l'intérieur, se trouve un rossignol style mexicain,
en carton, que l'on peut actionner, animer, agiter, à l'aide d'une
ficelle ...
Les cerceaux sont en laiton chromé. Il n'y a pas de boutons de bretelle,
ce sont des lacets.
- « La Magdeleine » (MICHEL,
1850 env) : Ce tambourin tire son nom du boulevard où est située
la nouvelle maison d'A.GABRIEL à Marseille. Il n'y a rien sur le panneau
de bretelle à part un petit coeur servant d'évent acoustique.
On peut remarquer la qualité des réganches d'origine.
(Tambourin découvert à Paris)
- « Le Grand Didier ou l'Hyménée
»
(MICHEL, vers 1890) : Décoration
austère.
Restaurations d'époque : Agrafes et non
résine !
Rejoué pour les première fois après restauration pour
les noces de Bernard RINI (d'où son nom !)
- « Le I.A. trois fois »
(?, 19è) : Ce nom en raison des mystérieuses
initiales "IA" gravées de part et d'autre d'un petit trèfle,
évent acoustique, aménagé au centre du panneau de bretelle.
Une étiquette à l'intérieur porte la mention
suivante : "Manolas harmoniums - 5 rue des bergers Marseille - téléphone
: Garibaldi 66-65, réparé le 07/06/1947". Déco classique
: filets droits et ondes assez resserrées.
- « Le Massalia »
(19è) : Tambourin très foncé, acquis par
A.GABRIEL pendant les préparatifs de la Massalia (fête commémorative
des 2600 ans de la fondation de Marseille). Les réganches ont disparu
et leurs trous sont abîmés.
Déco : sur le panneau de bretelle, les alvéoles
de l'élément végétal semblent creuses
+ perles ... (Restauration en cours)
- « L'abondance » (MICHEL
?) : Décoration avec deux petites cornes d'abondance ...
(Restauration en cours)
- « Les remparts de la Comédie »
(1990 env.) : Décoration sobre et classique : seulement
des ondes et des filets droits. Tambourin trouvé à Montpellier
et acheté à Avignon (d'où son nom). Restauré mais
la patine foncée d'origine a été conservée.
Très léger car mangé par les vers. Ses passants en cuir
sont très étroits, ce qui donne un parrallélisme avec
les filets droits. Les boutons de bretelle sont mi-ivoire/mi-bois. La répartition
des peaux est contradictoire car celle du dessus est assez épaisse
et la peau du dessous est fine. Cela afin de rattrapper le son du fût.
- « Lou sant Estellen »
(J.BŒUF, 1920 env) : Tambourin personnel
de Joseph BŒUF.
Exposé à New York en 1937 et revenu cassé
en 5 morceaux ! André l'a racheté au petit fils de BŒUF
(qui se nomme Georges), l'a restauré et l'a inauguré à
l'occasion de la Santo Estello d'Aix-en-Provence en 1995, d'où le nom.
Le fût en noyer exotique (d'Amérique du nord). Très belle
décoration devant : cigale, rameau d'olivier, Coupo Santo, et pervenche
des Felibre. Un grand "B", initiale de BOEUF, est enchevêtré
dans le pied de la coupe.
Précisons que le
devant est mieux travaillé et plus joli que le motif du panneau de
bretelle !
L'évent acoustique est un petit coeur. (Remarque : Le
tambourin de CAJEAN, de Mazargues, est en tous points comparable : un "C"
est enlacé dans le pied d'une coupe). Dimensions : 67,5 x 37 cm.
- « Lou Desert »
(J.BŒUF, ?) : Ce tambourin doit son
nom au fait qu'il fut le quarantième tambourin à entrer dans
la collection d'A.GABRIEL (rappel du Deutéronome). Sur le panneau de
bretelle, on voit ici les deux systèmes de décoration : une
sculpture en incision (creusé) et des motifs rapportés (en relief
ressortant) au centre (à savoir, un galoubet croisant une massette,
le tout enchevêtré avec des rameaux).
L'évent acoustique est en forme d'étoile à
4 branches.
(Restauration en cours)
- « Le Laugier » (?, 1950 env)
: Tambourin en contreplaqué, sans décor, ayant appartenu à
André LAUGIER (du groupe des "Tambourinaire de sant Estello"
de Marseille). Il possède de gros passants
et une bretelle matelassée.
Les réganches sont de simples poignées de tiroir
non amovibles, typiques de celles utilisées par les groupes folkloriques
de cette époque. Le tambourin a conservé ses peaux d'origine.
Sur la peau de frappe, on peut encore observer les dates des prestations effectuées
de mai 1957 à janvier 1958 et tous les lieux où le tambourinaire
a joué.
- « Le Sardou »
(de MICHEL) : Tambourin ayant appartenu
à la famille SARDOU (le dentiste, pas le chanteur !) Bretelle et passants
d'origine.
Beau bois.
Déco : rubans, filets droits et filets tors. (Réparé
par G.SUPERBE et ré-inauguré le 25/12/2001
à la cathédrale de la Major de Marseille)
- « Le J.P.P. ou l'Opéra »
(M.FABRE, 05/10/1983) : Commandé par Jean-Paul
PORTA, membre des Musiciens de Provence à l'époque. André
FABRE a re-sculpté les initiales d'A.GABRIEL "AG" sur une
pièce d'olivier rapportée
. Cet instrument est celui qu'A.GABRIEL utilise pour jouer à l'Opéra
Garnier à Paris dans un style baroque, aux Arts Florissants, car il
fait juste le bon diamètre à 1 cm près pour passer entre
le rideau et le mur ! Les peaux sont d'origine et assez épaisses.
- « Le Rapetti »
(?, environ 1965) : Construit en contreplaqué classique, la décoration
est pourtant très recherchée : sur la panneau de bretelle, on
trouve une décoration traditionnelle et à l'opposé un
médaillon symbolisant la Grèce Antique (Joueur d'aulos, noeud
papillon, ...) entouré d'un chêne à gauche et d'un rameau
d'olivier à droite. Les réganches datent de 1970. Les peaux
fines ont été rajoutées récemment. Il est léger
et possède un très joli son.
- + 1 en restauration chez SUPERBE et MAGNAN
- + 2 variantes : « Un tambourin
indonésien » Lles cordes sont en fait des morceaux de bambou,
la décoration représente un temple) et « Un tambourin
en céramique ».
- + 4 petits, miniatures :
- « Le petit tambourin parisien »
(1930 env) : Tambourin fait pour la pastorale ? Motifs en carton et baudrier
en peau de lapin ;
- « Le Charasse »
(?, 1940) : Ce tambourin a été spécialement conçu
pour effectuer des présentations de l'instrument lors de conférences
publiques. Il n'y a pas de trou (d'évent acoustique). Alain CHARASSE
est l'auteur d'une méthode de galoubet.
- « Le Stoitzner »
(R.STOITZNER, ?) : Bretelle en tissu vert ...
- « Le petit tambourin en hêtre »
(M.FABRE) : Tambourin en hêtre vernis et sculpté,
construit pour Abéric MELQUION. Là non plus, pas d'évent
acoustique donc il n'a pas été fait pour jouer !
- + 3 exceptions : « Un bachas
» (tambour militaire classique), « Le petit tambourin sarde »
(planche en résineux) et « Le tambour 17èmes
du régiment suisse faisant partie de la Garde du Vatican »
(Ais de hêtre horizontales ,
déco : 3 targes faites sur des stucs
, clous forgés à la main ,
fait par un boisselier, couleurs : bleu, rouge et argenté.)
Voilà ce que dit qu'André GABRIEL quand il fait un remplacement : "Flatté que le remplaçant, pourtant sûrement irremplaçable, renonce à son remplacement pour venir remplacer l'oisiveté dominicale d'un autre remplaçant par sa présence bientôt irremplaçable !"
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AUTRES MODÈLES de tambourins ...
|
Reconstitution d'un tambourin de 1534 !
(Henri CAROSIO)
|
|
Mini tambourins colorés
(Ces tambourins ont été réalisés par R.
STOITZNER)
|
|
Tambourin médiéval ...
(Ce tambourin a été réalisé par R. STOITZNER)
|
|
Tambourin des Papes ...
(Ce tambourin a été réalisé par R. STOITZNER)
|
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+ Les peaux : Il ne faut
pas oublier que la sonorité d'un tambourin vient surtout des peaux, de
la massette, des cercles et ... du tambourinaire. Traditionnellement, on utilise une peau de veau mort-né pour la peau de dessus car elle doit être très fine, mince et souple ; et la peau de dessous, un peu plus épaisse est en peau de chevrette.
- Peau de veau mort-né : Le top ! Très bonne
peau car très très fine. Peau qu'on utilisait autrefois comme
peau de dessus. Aujourd'hui, c'est interdit de récupérer les
foetus de veau.
- Peau de chevrette : Excellent aussi mais limité à
un petit diamètre (pas plus de 35cm env) car elles sont souvent efflanquées.
- Peau de mouton :
Bonne peau. Se trouve en France chez les peaussiers, relieurs,
fournisseurs.
- Peau du Pakistan :
Pas terrible mais moins chère. Crisse car vitrifiée
et assez fragile car souvent amincie mécaniquement.
- Peau de lapin : Rare. Utilisée pour les petits tambourins
- Peau d'âne et peau de chien : Très rares, aujourd'hui
inutilisées. (En fait, jamais vues mais citées par quelques
auteurs dont Joseph-Noël CLAMON et François VIDAL cadet)
- Peau synthétique : Essais concluants réalisés
par Patrick VERDIER avec des membranes de tambourin du Biterrois (Jeu de balle)
- + Impossible > Peau de poisson : Impossible car elle ne
sonne que si elle est très tendue ! / Peau de serpent : Trop
épais ...
NB : Ce n'est qu'à partir de 1920 que l'on détend le timbre (avec Marius
FABRE). Avant, les peaux et la chanterelle étaient plus tendues.
Où se procurer des peaux ?
- soit dans un magasin de musique
spécialisé (ex. "La Baguetterie" à
Marseille)
- soit chez un facteur de tambourin
- soit chez un peaussier
(ex. "Parcheminerie Marcel DUMAS" à
Annonay)
- soit se les fabriquer soi-même !
- lors du Festival du Tambourin à Aix-en-Provence début avril chaque année
- lors des examens de la Fédération FFM au conservatoire D.MILHAUD à Aix-en-Provence chaque année
- Prix : entre 40 et 60 €uros la peau de 40/80.
La colle pour tambourin : cyanurocate.
On distingue deux manières de jouer du tambourin,
à vous de choisir :
Le tambourinaire utilise une petite
massette (maxi 35 cm), il "caresse" la peau avec la massette
et rebondit sur la peau ... |
1 > avec les doigts :
Technique utilisée par Patrice CONTE,
Benjamin MÉLIA, Jean-Pierre MIAULE, Michel MONTANARO, ROUSSEAU, et même les
enfants de manière naturelle ... |
|
2 > avec le poing, le poignet :
Technique la plus ancienne et traditionnelle. Mais le son est
plus dur et moins souple.
Technique préconisée dans le cadre des examens (degrés)
organisés par la Fédération Folklorique Méditerranéenne
(FFM).
Technique utilisée par Maurice GUIS,
Sébastien BOURRELLY, Sylvaine LÉOUFFRE-KLUTCHNIKOFF, Marius FABRE, ...
|
|
Précisons que certains tambourinaires alternent entre l'utilisation
de l'une ou l'autre façon selon les morceaux joués, les
massettes utilisées, le contexte, le tempo, ... : Nicolas
KLUTCHNIKOFF, André GABRIEL, ...
Enfin, certains utilisent une technique prenant en compte les deux premières
techniques de base (> à la fois avec les doigts, le poignet
comme pivot et l'avant bras) : Thibaut PLANTEVIN, ... |
|
NB : Si l'on observe des clichés de tambourinaires du début
du 20ème siècle, on peut observer que tous tenaient
leur massette au poing. Le pommeau de cette dernière était de
plus petite dimension mais les peaux de leur tambourin étaient de qualité
supérieure (plus fines, plus égales, mieux corragées).
Si la technique dite "au poing" est la plus traditionnelle et certainement
celle avec laquelle on obtient rapidement de meilleurs résultats, tous
les percussionnistes chercheurs et pédagogues qui ont longuement réfléchis
à la question à travers divers écrits, vous diront que
la technique dite "avec les doigts et le poignet comme pivot" est
plus précise et permet de rebondir sur la peau plus rapidement. Mais
finalement, il appartient à chacun d'opter pour la tenue qui lui convient,
ce qui compte étant bien sûr le résultat artistique !
[Remonter]
LES ÉTUIS pour tambourins :
On en trouve de toutes tailles, en carton, en bois, en métal, en cuir, de
toutes les couleurs ...
|
|
Parfois, ils sont personnalisés : initiales ...
|
|
[Remonter]
Fabricants - tambouriniers :
Facteurs de galoubet / tambourin (classés par ordre alphabétique)
:
BARBIER Éric |
19 avenue Alexandre Coupin
13013 Marseille
Tel : 04 91 70 41 20 |
Galoubet-tambourin et percussions provençales comme les bachas, les palets, les tambourins
- peaux des XVIème et XVIIIème siècle.
|
|
FABRE André (fils successeur
de Marius FABRE) |
18 résidence la Coupiane
83160 La Valette-du-Var /
Rue Louis Jouvet
83670 Barjols
Tel : 04 94 27 23 27 / 06 87 09 80 75 |
|
|
GINESTIÈRE Pierre-Olivier |
Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne souhaite donner aucune
information le concernant. |
|
(Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne
souhaite pas être en photo) |
OFFREDI
Guy |
9 rue Quatrefages
30 000 Nîmes
Tel / Fax : 04 66 84 15 76
OU
Mas Planty
48190 Allenc
Tel / Fax : 04 66 47 49 82
|
Originaire de Fons dans le Gard, ébéniste,
menuisier, sculpteur sur bois Guy OFFREDI vous propose tambourins et galoubets
de Provence.
|
|
STOITZNER Rodolphe |
R.S. ARTISANAT
575 Chemin de la Fenouillère 13270 Fos-sur-Mer
Tel : 04 42 05 09 06
email :
ou
|
Facteurs de tambourin uniquement : R.S. ARTISANAT est spécialisé
dans la facture artisanale de tambourins provençaux de différentes
tailles.
Il assure également l'entretien et la restauration des tambourins.
(Remplacement de peaux, cordeau, chanterelle...)
LES TAMBOURINS : |
Fûts en contreplaqué marine d'essences
diverses.
Baguettes de décoration en chêne ou hêtre et fixées
par collage sur le fût.
Sangles et coulants en cuir.
Boutons en laiton, tournés à la main.
Cercles en hêtre lamellé-collé. |
Peau supérieure veau mort-né.
Peau inférieure chevrette.
Cordeau chanvre 3 mm.
Chanterelle châsse. |
|
|
SUPERBE Gérard |
85 rue Charles Gounod
13270 Fos-sur-Mer
Tel : 04 42 05 21 37 |
Facteur de galoubets et restaurateur d’instruments
de musique.
Né à Marseille, Gérard SUPERBE a suivi une formation
de sculpture sur bois de tradition provençale et de musicien de mandoline.
Implanté depuis plusieurs années à Fos-sur-Mer, il
fabrique des galoubets et restaure des instruments de musiques souvent anciens.
Les matériaux utilisés pour ses fabrications sont des bois
exotiques comme l’ébène et le palissandre ainsi que
des essences locales : le buis, l’olivier, l’amandier et l’arbousier. |
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ULERI Paul |
277 Quartier Colle de Gauthier
83860 Nans-les-Pins
Tel. : 06 30 33 80 63
|
Tambourinaire, facteur de galoubets et tambourins. |
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Également :
- Xavier ARENA (de Murs, 84)
- Claude BARON (de Cuges-les-Pins, 13)
- Sébastien BOURRELLY
(à Trets, 13)
- Jean-Claude BOURRIER (à Malijay, 04)
- CAMAC (à La Richerais 44850 Ligne) > Firme
de Nantes
- Bruno CARTOUX
- Jean-Claude CHAPUIS
- Marius CHEVALIER
- Daniel DIDIER (à Marseille, 13)
- Maxime FONDI (13?)
- Daniel FROUVELLE : qui fait des fûts en érable,
donc bois blanc léger mais vernis non sculpté.
- Gilbert GAY (84?)
- Roger GUILLON (Castries, 34)
- Raymond LIOZON
- Marc NERI : invente un tambourin pliable en epoxy fibres de verre teinté noyer très léger (matériau composite).
- Jacky RAGEADE (Le Broc)
- André ROUX (de Château-Gombert, 13)
- Jean-Marie STRANGI (de Vence, 06)
- Alban VUOLO
- Etc ...
+ Class Cuir : peaux pour tambourin provençal |
Les anciens :
- 18ème siècle :
- DENANT (18ème siècle)
- Pascal et François ARNAUD (18ème
siècle, père et fils) : Marseillais
...
- Ignace MAUREL (fin 18ème
siècle) : Actif entre 1755 et 1770, il habitait
dans la rue du logis dans le centre du vieil Aix-en-Provence)
- 19ème siècle :
- MICHEL (19ème siècle)
(de père en fils : Gaspard, François, ...) : Particularités
caractéristiques > Motif de bretelle resserré,
motif d'olivier avec fleurs à 3 boules, et fleurettes avec
bourgeons au bout. Les petits festons sont barrés.
- CRESPAUD ? (fin 19ème
siècle) : arlésien...
- Joseph BŒUF (né à Bras
dans le Var en 1861-mort à Marseille en 1927) puis Marcel puis Georges : Luthier
de Marseille (il fabriquait à la fois des tambourins, des
flûtes et des massettes). C'est un des premiers à utiliser
l'aide de la machine (toupie ...) pour construire, sculpter ses
tambourins. D'autre part, pour cintrer les planches, BŒUF sculptait
à plat les ais puis cintrait sur un petit poêle chaud
séparément puis les collait avec une forme...
- 20ème siècle :
- RAPETTI (début 20ème
siècle) : Luthier, musicien et maître
de danse, qui, vers 1950, à l'invitation du Tambourinaire-Majoral
Lucien DURAND, aida à former les premières équipes
du groupe folklorique de la Capoulièro de Martigues.
- Ferdinand BAIN (1883-1957) : Particularités
caractéristiques > Les motifs de rubans tournent à
gauche et à droite en symétrie... Toulon puis Paris...
- Abbé Joseph GUIDEL
(début 20ème siècle) : Bourguignon
avec un fort accent qui est venu vivre dans le Var. Il a fait un
stage chez Marius FABRE afin de fabriquer des tambourins et des
galoubets pour faire des concerts dans le but de rapporter des sous
pour entretenir son orphelinat de Mazargues : "La Maison des
saints Anges" (Marseille - sainte Anne) dont il était
l'aumônier. C'est pourquoi on retrouve toujours les initiales
"SA" sur les tambourins qu'il a fabriqués lui-même.
- Ernest NAUZIÈRES (début
20ème siècle) : Il possédait
une manufacture d'instruments de musique au 56 de la rue Vacon...
- Marius FABRE (1909-1999) : Père de l'actuel facteur
de tambourin André FABRE...
- Contemporains (20è-21è) :
- Henri CAROSIO (06/09/1948-21/11/2007) : Originaire de Varages (83), Henri CAROSIO commence l'étude
du galoubet-tambourin avec Lazare Olive et intègre dès 1952,
le groupe folklorique "Canto Cigalo" de Marseille. C'est avec
l’aide précieuse de Marius FABRE qu'il confectionne à
16 ans, son premier tambourin en contreplaqué. Passionné pour
la création d'instruments, il entreprend alors des recherches sur
les percussions provençales comme les bachas, les palets, les tambourins
- peaux des XVIème et XVIIIème siècle. Il travaillait en collaboration avec Éric BARBIER.
- Bruno SALENSON (19 - 2018) : De Nîmes. Facteur de multiples instruments à vent.
- MAGNAN Jean-Pierre (19 - 2023) : Fabricant depuis 1968 et ébéniste de formation,
il a été amené à produire des instruments
provençaux car il était alors très difficile de s’en
procurer. À la demande d’ensembles musicaux et de particuliers,
la fabrication a débuté par la production des flûtets
provençaux (galoubets) et s’est étendue aux tambourins
massifs, compléments indispensables des galoubets.
Par la suite, fifres, bachas, psaltérions, épinettes et tambourins
à cordes ont complété la production. Les instruments
sont réalisés dans des bois fruitiers ou précieux tels
que noyer, palissandre ou l’ébène. Les galoubets sont
proposés dans diverses tonalités et les tambourins massifs
sont fabriqués à la pièce et peuvent être personnalisés
suivant la demande de chacun.
En 50 ans de carrière, J-P.MAGNAN a ainsi fabriqué plus de 600 tambourins.
8 bis rue de Mazeau
84100 Orange
Tel : 04 90 34 25 62
Fax : 04 90 34 18 00
> Écouter l'émission "Aqui sian bèn" sur France Bleu Vaucluse qui lui a été consacrée
et regarder l'émission "Chroniques Méditerranéennes" sur France 3.
- Etc... (beaucoup d'anonymes)
|
+ LIENS Internet : Voir
la page
de l'Arcade) + Autres facteurs de
galoubets + Facteurs d'autres instruments (> Voir
page sur les instruments provençaux), American
tabor : les
tambourins d'aujourd'hui dans différents pays, ... |
>>> Fabrication
Prix : Un tambourin
provençal coûte environ de 200 (en contreplaqué) à 4000 €uros (sculpté). Une massette (uno
masseto) coûte entre 20 à 80 €uros (ou plus si affinités
!)
Précautions et Entretien du tambourin provençal :
- Le fût s’entretient comme un meuble. Le cirer de temps en temps lui rendra son éclat.
- Toujours détendre les peaux en abaissant progressivement et diamétralement les passants, quand on a fini de jouer.
- Ne jamais laisser l’instrument excessivement exposé à la chaleur, au soleil ou à l’humidité.
- Éviter de suspendre un tambourin incliné par la bretelle trop longtemps : les cercles tendeurs finissent par se déplacer et se déformer.
- Si les peaux se mouillent accidentellement, les détendre puis les laisser sécher naturellement à l’air et à l’ombre, loin de toute source de chaleur, et ne se servir à nouveau de l’instrument que les peaux bien sèches.
Enseignement :
Actuellement, le galoubet - tambourin est enseigné dans les conservatoires
nationaux d'Aix-en-Provence, Avignon et Marseille. Ainsi que dans plein d'écoles
de musique municipales ou associatives de la région (Mazan,
Orange, Martigues, Mondragon, Bollène, Le Pontet, Arles, St Raphaël,
Cannes, Sanary, ...)
>> Répertoire du Galoubet / Tambourin.
>> Les festivals de galoubet-tambourin.
Une radio consacrée au galoubet-tambourin : http://lapetiteradiodutambourin.no-ip.org:8000
[Remonter]
Bibliographie :
- "Hymne à la musique ; Voyage autour des instruments
de musique du monde" (Collections André GABRIEL, Ed. Regards de
Provence, 2005) : images 92 à 160. ISBN : 2-914374-11-9
- "Musiques et Danses traditionnelles d'Europe" de
Michel ASSELINEAU, Eugène BÉREL et Claude CHAPGIER (Ed. Fuzeau,
1995) ISBN : 2-841-69044-X (Ref. 4955)
-
- LES INSTRUMENTS PROVENCAUX TRADITIONNELS (par Rémi
VENTURE. Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert - 1990)
- "Encyclopédie de la musique" ; p.772 (Ed.
Garzanti, 1983 ; La Pochothèque - Le livre de poche, 1992) ISBN
: 2-253-053023
-
- Petit guide du tambourinaire (Babatoun : ensemble musical
de Marseille)
- "Musique et rythme traditionnels des troubadours. Le tambourin provençal." de Joseph OLIVIER (Ed.
St Rémy de Provence, 1954)
- "Le trésor des danses provençales",
tome 1 (Dubrana-Lafargue, Avignon : Librairie Roumanille (coll. de culture
provençale), s.d., p.167).
- Chants populaires de Damase ARBAUD
- + Informations contenues dans quelques méthodes
:
- "Le galoubet-tambourin, Méthode pratique"
de Serge ICARDI. (1994)
- "Nos instruments provençaux" de Marcelle
DRUTEL (Ed. CRDP de Nice, 1976)
- "Méthode élémentaire pour l'apprentissage
des instruments traditionnels de la musique provençale - Galoubet
et Tambourin" de Maurice GUIS, Maurice MARÉCHAL et René
NAZET (février, 1964).
- "L'école du tambourin"
de Marius SICARD (Ed. Ruat Editeur, 1901)
- Etc ...
Vidéo - DVD :
- "Musiques au pays des cigales" (DVD, Ed. LUGDIVINE - Lyon, 2007) Réf. 7684
- "Récital 95" (1995) et "Un air de Provence"
(1995), "À l’Opéra d’Avignon" (2003) [Jean
COUTAREL]
- "Les riches heures du tambourin de Provence" (L'Académie
du Tambourin, Aix-en-Provence, Squirrel Video, 2001) [Maurice GUIS]
- Ensemble Populaire de Provence, L'enlèvement création,
... [Patrice CONTE]
- + Vidéos [Michel MONTANARO]
- + Vidéo au Musée Picasso [Yves ROUSGUISTO]
- Vidéo INA (1978).
Le tambourin et l'art : (Classement
par ordre chronologique / NB : pour différencier un tambourin provençal d'un tambour, il faut surtout regarder s'il y a bien une chanterelle sur la peau du dessus)
- PEINTURE :
- "Musique de chambre" de Philippe ROUSSEAU :
Tableau exposé au salon de 1861, Singe qui tape sur un tambourin
provençal ...
- "Les attributs de la musique civile" (1767)
de J-B.S. CHARDIN : Il représente un tambourin à "baguettes
droites" (filets droits) avec une chanterelle ...
- "Ange musicien" (vers 1530) de F.BRÉA
: détail du retable de l'Immaculée Conception ; cathédrale
Saint-Michel à Sospel (A.M.)
- "La Cavalcade des Vices" (vers 1513) d'un anonyme
provençal : Détail ; chapelle Saint-Sébastien à
Roubion.
- "Le couronnement de la Vierge" (1504) de Domenico
GHIRLANDAJO : Détail ; musée du Petit Palais d'Avignon.
- Fresque du XIVème siècle représentant
une sirène jouant du galoubet-tambourin > Tour de l'ancien palais
épiscopal de Beauvais.
- + Autres
oeuvres du Musée du Louvre
- SCULPTURES :
- Statuette en porcelaine émaillée, France
(fin XVIIIème, Avignon Palais du Roure, 84)
- Grande statue d'un enclos paroissial à St Thégonnec (Bretagne)
- ARCHITECTURE :
- Cheminée de la grande salle du château de Buoux (Vaucluse, 84)
- + Nombreuses cartes postales ...
- + Les tambourinaires et l'Art
- Timbres et tampons :
Timbres sur le thème
du tambourin : |
Dessiné par B. MINNE, 1984
|
Dessiné et gravé par Marie-Noëlle GOFFIN,
1995
|
Dessiné par Charles BRIDOUX, 1990
|
Tampons de la poste : |
|
|
Le tambourin est aussi le
nom d'un chapeau :
|
[Remonter]
Poèmes :
* Poème de Jean AICARD > 10/01/1915
:
"Le tambourin.
Celui qui fit le tambourin
Avait écouté chanter les cheilles (? feuilles ? cigales
?)
Et les voix du vent dans un pin
Au bruit des flots pareilles"
* Poème macaronique, extrait de "Admonitio
ad Dansantes" d'Antoine ARÈNE (1500-1544) > sonnet de 1570
:
"Ha ! Qu'you ai de plazer, dessout uno treillado
Vesent lou femellan emé lou masculin
Rire, dansar, sautar au son dou tambourin
Et faire cent gaveaux pèr le siou amourado."
* "Le jardin dey musos prouvençalos"
de Claude BRUEYS > 1628 :
"Luts, harpos, violons et flutets
Tambourins, fifres, rebequets,
Timbous, calennes et fanfonis,
Seran tousiours dins mon houstau
Per celebrar lous antiphonis
Qu'amont fa dire es plus gournau."
* "Tambourinaire" (17è s)
d'Abraham BOSSE (Estampe n°52) :
"Aves deux instruments mes plus chères délices
J'assemble plus de gens qu'un second Tabarin
Mais il ne plait pas tant aux enfants qu'aux nourrices
Qui préfèrent la flûte au son du tabourin".
* "Hymne aux sept Hathor", venant
du temple de Dendérah (environ 1250 avant Jésus-Christ)
:
"Nous jouons du tambourin pour ton Ka
Et dansons pour ta majesté.
Nous t'exaltons dans les hauteurs célestes
Car tu es la dame du sistre-shm,
Du collier-mnit et du sistre-ssst,
La dame de la musique ; pour son Ka, nous la faisons.
Nous adorons ta majesté tous les jours
De la tombée du jour au lever du soleil.
Nous jouons du tambourin devant toi,
La dame de Iat-dit. ... " |
Charade :
Mon premier peut être beau ou moche.
Mon deuxième est ce que devient la terre quand il a plu.
Mon troisième sert de filtre dans le corps.
Mon tout est un instrument de musique provençale.
Réponse : Temps - Boue -
Rein = Tambourin
Mon premier est un insecte qui pique.
Mon deuxième est une extrêmité.
Mon troisième est un fleuve d'Europe.
Mon tout est un instrument à percussion provençal.
Réponse : Taon - Bout - Rhin
= Tambourin
|
Chants :
* Cant Proumié
et Chant VII dans "Mirèio", oeuvre de Frédéric
MISTRAL :
"La regalido petejavo ;
Lou tambourin vounvounejavo,
Grèu e countinuous coume lou jafaret
De la mar founso, quand afloco
Pasiblamen contro li roco ..."
* Chants VI (vers 179
et 346) et X (vers 294) dans "Calendau", oeuvre de Frédéric
MISTRAL.
Autres chansons citant le tambourin provençal :
|
Extraits de livres ou de revues :
* "Que boufe mistralot, grè,
labech o marin,
Boufen ei quatre vènt leis èr de tambourin." (Françés
VIDAL)
* "Lou galoubet e lou tambourin,
raconte" de Magalie GIRAUD (Les Carnets de l'Astrado Prouvençalo,
hiver 1995)
* Dans "Numa Roumestan",
Alphonse DAUDET raconte la lamentable histoire d'un tambourinaire populaire
: VALMAJOUR. |
Acrostiches :
Tambourinaire, Tilleul, Traditionnel
Ame, Aubade
Masseto
Bois, Bretelle
Original
Unique
Rythme, Réganches
Instrument
Noyer |
+ Autres sites internet consacrés
à cet instrument :
Le
festival de tambourin d'Aix en Provence, Folklore
du Var,Gloucester
Festival, Jargon
trad, Site
perso, Instruments
du monde, Li
rampèu, La
respelido, Pays
de Grasse 2, La
volte, Chant
du monde, Traditions, Early
winds, El
tamboril espagnol, Mespercussions.net, La respelido, Le
tambourinaire dans la tradition provençale, Lycée
Adam de Craponne, Le
tambourinaire, La
farandole des tambourins (RS Artisanat), La Miougrano de Fréjù, Le
site de Paulin REYNARD, Flûtes.de.tambourin, Académie du tambourin, etc
...
+ Glossaire des instruments traditionnels 1, 2 et 3, ...
+ Radio : La petite radio du tambourin
+ Forum
: Le Forum du galoubet-tambourin
Pour nous écrire :
+ BONUS : Page traduite en provençal
! >> "Lou tambourin prouvençau".
[Remonter]
[Autres instruments provençaux]
<<< Page sur
la Provence
NB : Page réalisée
avec l'aide d'André GABRIEL.
© PLANTEVIN.