MUSIQUE : INSTRUMENTS de Provence
>> LE GALOUBET / TAMBOURIN
Le galoubet et le tambourin
provençal |
En général, ils accompagnent les danses |
|
Le galoubet / tambourin est aussi populairement appelé le "tutu-panpan" et parfois également la flûte tambourine. |
Écoute : Galoubet et tambourin :
Partitions pour galoubet
> Écrivez-nous pour avoir le mot passe :
Le galoubet appartient à la famille des flûtes à
trois trous jouées d’une seule main (traditionnellement la gauche). Le galoubet-tambourin constitue un couple instrumental associant
une flûte à bec percée de trois trous et un long tambour
bi-membranophone à la sonorité bourdonnante, joués simultanément
par un seul et même instrumentiste. L'esthétique musicale associant
un rythme et une mélodie se rencontre dès l'Antiquité mais
l'originalité de réunir ces deux éléments constitutifs
autour d'un seul musicien ne semble pas être antérieure au Moyen-Âge
(Xème siècle environ).
Le galoubet-tambourin tel que nous l'apprécions dans les fêtes
provençales est en tous points comparable à la description qu'en
propose le père Mersenne en 1636 sur les précieuses informations
que lui fournit l'érudit aixois "Monsieur de Peyresc".
Instrument à faire danser, il conduit le bal de la place du village jusqu'à
la scène de l'opéra durant le XVIIIème siècle.
La Renaissance mistralienne et le Félibrige l'élèvent au
rang "d'instrument national de la Provence", ce qui le rendra indispensable
aux nombreux groupes folkloriques et "escolo felibrenco".
Le répertoire de la flûte tambourine provençale est à
la fois original et pléthorique. Essentiellement constitué de
danses, des compositeurs l'ont enrichi de pièces pour le concert dans
lesquelles la virtuosité occupe une large place (air variés, sonates,
concertino, ...)
Enseigné aux conservatoires d'Aix-en-Provence, Avignon et Marseille,
ainsi que dans de multiples écoles de musique municipales ou associatives,
le flûtet-tambourin est régulièrement associé à
des créations musicales contemporaines.
Des genres aussi différents que le folklore, la variété
provençale, les musiques traditionnelles, expérimentales, contemporaines,
baroques et classico-romantiques n'hésitent pas à l'intégrer
avec bonheur dans leur langage respectif.
"Les limites d'un instrument, si simple soit-il, sont celles de ses
interprètes et les manifestations qui l'honorent concourent à
les repousser pour la plus grande joie d'un large public toujours plus nombreux."
(André GABRIEL)
Étymologie de ce "couple-instrument" :
NB : On retrouve des cousins de cet instrument
:
- La région d'Oxford, dans le Royaume-Uni : le tabor-pipe
- Au Pays Basque : le txistu et le tamboril ou le tun-tun
- En Espagne : en Andalousie : la flauta y tamboril ou cornetas y tambores , et à Séville : la flauta rociera e tamborileros Sevillanas.
- Au Portugal
- Aux Iles Baléares
- Dans les Flandres
- Sans oublier l'Amérique Centrale où ils ont pu être importés
par les colonisateurs espagnols ou les habitants de Barcelonnette !
Écoutes :
|
Au Moyen-Âge, la flûte à 3 trous ... ?
En Allemagne, la flûte à 3 trous est appellée "schwegel
en 1511 par le théoricien Sébastien VIRDUNG, puis Michael PRAETORIUS
la nomme "schwiegel" ou encore "stammentien Pfeiff" en 1619
dans son Syntagma Musicum.
En France en 1588, Jehan TABOUROT (dit Thoinot ARBEAU) lui donne le nom de "tibie"
(cette appellation vient du grec ancien "tibie" et du latin "tibia"
qui signifie tout simplement "flûte"). Puis en 1632, il l'appellera
"flûtet".
En 1635, Marin MERSENNE l'appelle flûte à trois trous.
Le terme "galoubet" apparaît pour la première fois seulement à partir de 1723
dans le Dictionnaire provençal et français de S.A.PELLAS (qui dit dans son introduction que son dictionnaire représente surtout le patois d'Aix-en-Provence.) puis dans celui d'ACHARD (mais est sûrement
antérieur). Par la suite, le compositeur LAVALLIÈRE (en 1752)
et L'Encyclopédie de DIDEROT et d'ALAMBERT (1760) la nommeront aussi
"flûtet". Puis LEMARCHAND (1789) et ABRAHAM (1790) réemploieront
le terme de "galoubet".
On peut donc trouver cet instrument sous les diverses appellations suivantes
:
"El flabiol, un flahutet, un flahuteù, un flaiutet, un flajoulet, uno flaveto, un flavetoun,
fleitet, fluitet, une flûte à main, flûte à une main,
flûte de tambourin, une flûte de tambourin en dièses, la
flûte longue, un flûtet, flûtet à 3 trous, frétiau,
un galoubet, un galoubé, la grande tibie, un pipeau, schwegel, schwiegel,
stammentien Pfeiff, un tambourin à deux bémols, ou même
turo-luro".
Le nom de "galoubet" viendrait :
1- Du grec, d'après M. de Villeneuve, auteur de la "Statistique
des Bouches-du-Rhône" : à la fois du mot grec "galeros"
(qui signifie gai, joyeux, serein) et de la terminaison "oubet" (qui
rappellerait le mot aubette, petite aube car il servait surtout au départ
à accompagner des aubades ; avec aussi une valeur de diminutif, due à
la petite taille de l'instrument)
2- Du mot "gal" (diminutif de "galoi, galié, galejaire"
qui signifient respectivement joyeux, jovial et plaisant) et de "auboi"
(qui signifie hautbois)
3- De la langue d'oc : "Galo-bouen-tèms" ou "Galapastre"
> bergeronnette ou encore "Regalo-aubeto"
4- Dans le plus grand dictionnaire étymologique de l'occitan, le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch) de Walther von Wartburg, le mot galoubet se trouve parmi les mots d'origine germanique, plus spécialement le mot gotique "objet précieux" qui est à l'origine du mot ancien occitan galaubia ou galaubei "magnificence, largesse" et le verbe galaubiar "agir bien" qu'on trouve dans une des cansos de Giraut de Bornelh (un troubadour limousin de la fin du 12ème siècle) et chez Arnaut de Mareuil (le trobador périgourdin), l'adjectif galaubièr "triomphant avec éclat ; gracieux". Von Wartburg pense que le nom de l'instrument est dérivé du verbe galoubar ou galaubar "jouer magnifiquement".
D'après d'autres chercheurs, le mot gotique galaubei appartient à la même famille que l'allemand moderne Liebe "amour", ancien allemand liob, le néerlandais lief "gentil", le russe liubiti, le latin libens et libido, etc. mais cela reste à vérifier... (cf. le site Internet d'étymologie de Robert A.Geuljans)
Si le galoubet a évolué au cours des siècles, il reste aujourd'hui un proche parent du "flahut béarnais, de la xirula, du xistu, du txistu basque, silbos, silbotes basques et des flaviols majorquins, des xeremiers de Sóllèr et de la flauta dans la région d'Andalousie en Espagne, et du tabor-pipe dans la région d'Oxford au Royaume-Uni". On le trouve également au Portugal, aux Îles Baléares, dans les Flandres, sans oublier l'Amérique Centrale où ils ont pu être importés par les colonisateurs espagnols.
Définition dans divers dictionnaires :
Historique : D’après CHÂTEAUMINOIS (tambourinaire du 18ème siècle), le galoubet est un instrument inventé par les chinois sous le nom de Joq, 2000 ans avant Jésus Christ ? En tous cas, le galoubet est un instrument que l'on retrouve dans de nombreux pays depuis le Moyen-Âge (Espagne, Italie, Pays-Bas, Autriche, Allemagne, Irlande, ...)
+ En savoir plus ...
Le galoubet est une petite flûte à bec percée de 3 trous : deux sur la face avant et un dessous (bouché par le pouce). Instrument à vent généralement en bois dur (buis, olivier, ébène, palissandre, ...) mais parfois en PVC, en métal ou même en céramique... Son son est très aigu et perçant. On en trouve de plusieurs tailles (entre 15 et 40 cm environ) : plus l’instrument sera long, plus le son sera grave et inversement.
Définition dans divers dictionnaires :
Le système de doigté du galoubet fonctionne sur
le principe des harmoniques naturelles (comme la trompette). En faisant varier
l'intensité du souffle, on peut obtenir plusieurs notes avec un même
doigté (principe des partiels ou sons harmoniques). Par exemple, en bouchant
les trois trous, on obtient successivement : mib (note fondamentale), mib (1ère
harmonique, l'octave), sib (2ème harmonique, la quinte), mib,
sol, sib, ... (PS : En théorie, à l'infini ; en
pratique, c'est plus dur car l'instrument sature vers le fa suraigu)
Traditionnellement, le galoubet a une tessiture d'une octave et demie (mib
medium à sib suraigu, pouvant être "étiré"
jusqu'à : ré medium à fa suraigu, ce qui donne alors une
tessiture de deux octaves et un ton), basée sur les notes harmoniques
naturelles. PS : On peut également entendre les notes fondamentales (mib
à sib grave) en soufflant très doucement, mais du coup,
on les entend à peine ...
Lorsque l'on écoute un "tambourinaire" jouer du galoubet, on est toujours surpris par l'ampleur du registre couvert par cet instrument : naturellement, il couvre un ambitus d'une douzième (une octave et une quinte). La technique de jeu en demi-trou (semi bouché) permet d'obtenir l'échelle chromatique avec seulement trois trous. En outre, on peut étendre cette tessiture à une quatorzième voir une seizième (2 octaves et une tierce) grâce à des doigtés spéciaux et un bon contrôle du souffle, de la pression d'air.
Le tambourin et le galoubet forment, à eux deux, un ensemble inséparable et sont joués en même temps par le même musicien. Ce qui permet un équilibre des timbres : le tambourin atténue le son perçant et très aigu du galoubet ; et le galoubet aère la sonorité bourdonnante du tambourin provençal.
- Le galoubet Saint-Barnabé : Le
galoubet est un instrument transpositeur. À l'origine, il en existait
dans toutes les tonalités ; aujourd'hui on se limite à ré,
sol, la, sib, si naturel et do. Le plus connu et le plus usité
en Provence est le galoubet Saint-Barnabé : c'est presqu'un galoubet
en Sib mais il sonne un peu bas et surtout un peu faux, même quand
il joue seul ! En fait, c'est qu'il utilise une échelle d'intervalles,
différente de l'échelle chromatique que les Occidentaux
ont l'habitude d'avoir dans l'oreille... La longueur totale d'un galoubet
dans le ton de St Barnabé est de 32 à 36 cm environ. (S'il
est accordé selon le la=440 Hz avec un doigté de do, il
a pour longueur totale environ 32 cm.) |
|
- Le galoubet Bœuf : Dans les années
1920, certains tambourinaires utilisaient un modèle de galoubet
particulier, le galoubet Bœuf (du nom de l'inventeur de ce système,
Joseph BŒUF, qui était un luthier-tambourinaire et compositeur).
>>> Voir les doigtés |
|
- Le galoubet à branche : Formé de deux ou trois corps démontables, accordables ... - Le galoubet à clefs, à clavier, ou encore appelé galoubet Mousquet : Inventé par Jules Louis MOUSQUET. 6 ou 7 trous bouchés par un système de clefs qui remplacent les doigts ... - Le galoubet unitouche : Percé de 6 trous... Mais du coup, est-ce vraiment un galoubet ? - Le galoubet à 4 trous : Ce galoubet est muni d'un quatrième trou pour le "ré grave". Idée de DECUGIS ou Ferdinand BAIN. - Le galoubet pliable/démontable en plastique : Inventé par Chabier APARICIO en 2004. Voir une vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=W1CRyT4Q-DM - Le galoubet en céramique : Inventé par Marie PICARD. |
|
+ Pour rigoler : |
Un galoubet a une forme cylindrique. C'est une petite flûte à bec à trois trous (opposés au côté du bec). Certains peuvent avoir un pavillon (rare). Il mesure entre 15 et 45 cm de longueur ; et entre 1 et 2 cm de diamètre.
Matériaux utilisés :
Schéma d'un galoubet :
Il existe différentes perces utilisées par les facteurs de galoubets afin de rendre au plus juste les harmoniques entre elles ou afin d'équilibrer les graves avec les aigus, etc... On dit : "perce conventionnelle", "perce droite", "perce conique", chacune ayant des variantes...
Par exemple, la perce conique permet d'avoir des fondamentales quasiment accordées avec les harmoniques.
La perce conventionnelle permet d'avoir un équilibre entre grave et aigu au point de vue de l'intensité sonore mais les notes sont davantage fausses (dans une échelle tempérée).
La perce droite permet d'avoir des aigus très puissants pour les défilés à l'extérieur par exemple.
Pour faciliter la lecture, il faut remarquer que l'on a l'habitude
d'écrire les notes que l'on joue 2 octaves plus bas que leur place réelle.
Actuellement, la musique pour galoubet est écrite en clef de sol, souvent
dans la tonalité de "si bémol majeur", c'est à dire avec
deux bémols à la clé, car cela correspond aux doigtés
naturels, sans demi-trous.
Au 18ème siècle, elle était notée avec des dièses à la clé, souvent en gamme de ré majeur ou la majeur (2 ou 3 dièses à la clé) et jouée avec un galoubet que Maurice GUIS a nommé "galoubet en dièses" (en opposition au "galoubet à bémols" actuel), dont le doigté différait de celui que nous connaissons actuellement. La pratique de cet instrument sera abandonnée quelques années après la Révolution Française au profit du galoubet que nous utilisons aujourd’hui.
Doigtés / Tablature chromatique : 1-Le galoubet standard actuel, 2-Le flûtet renaissance, 3-Le galoubet en dièse, 4-Le galoubet Bœuf + Doigtés de substitution
1) Le galoubet standard d'aujourd'hui :
Ecriture
(PS : Il sonne deux octaves au dessus) |
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||||||||||||||||||||||
Tessiture |
Les
notes fondamentales |
Standard : premières
notes harmoniques |
Suraigu |
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Notes |
Mib |
... |
La |
Sib |
Ré |
Mib |
Mi |
Fa |
Fa# |
Sol |
Lab |
La |
Sib |
Si |
Do |
Do# |
Ré |
Mib |
... |
Sib |
Si |
Do |
Réb |
(Ré?) |
Fa |
Doigtés |
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etc ... |
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etc ... |
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|
|
Souffle |
Très doucement |
Très très doucement |
Très doucement |
Doucement |
Normal |
Fort |
Très
fort |
Son forcé |
Son forcé |
PS 1 : Le do suraigu peut aussi être obtenu en utilisant l'auriculaire
pour boucher le pavillon en dessous du galoubet à la place du majeur,
afin de l'obtenir plus juste, selon le galoubet utilisé.
PS 2 : Les notes suraiguës ne marchent pas sur tous les galoubets ! On
utilise surtout un galoubet en si440 ou un galoubet en sol. (voir la méthode
de CHÂTEAUMINOIS ou tablature de COLLINET)
+ PETITS TRUCS : Doigtés de substitution > Conseils pour les trilles et notes de passage très rapides (voir aussi la méthode pour galoubet d'Alain BRAVAY) :
Passages rapides : |
Le "mi aigu naturel" peut aussi se faire de la façon
suivante, c'est-à-dire tout ouvert : |
Le "la" aussi peut se jouer tout ouvert ou même avec l'index au lieu du majeur, |
|
Le "sol aigu" peut aussi se faire tout bouché : |
|
Pour enchaîner rapidement "Mi si la si" (naturels donc pas bémols), on peut tricher sur le doigté du "la". Cela donne : |
|
Pour enchaîner "Solb lab sib" (aigu ou grave), on peut tricher sur le "solb" et le "sib" : |
|
Trilles : |
Le trille "la / sib" se fait sans utiliser le pouce dessous : |
Le trille "sib / réb" peut se faire ainsi : |
|
Le trille "ré / do#" peut se faire ainsi : |
|
Le trille "mib / sol graves" peut se faire ainsi : |
|
Le trille "lab / sol aigus" peut se faire ainsi : |
|
Le trille "lab / sib" peut se faire ainsi : ![]() ![]() |
|
Le trille "sol# / fa#" peut se faire ainsi : ![]() ![]() |
|
Justesse : |
Un "solb" |
De même, un "lab" ![]() ![]() |
2) Le flûtet renaissance (dit aussi galoubet-renaissance ou galoubet anglais) :
Ecriture |
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Tessiture |
Standard |
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Notes |
Sol |
Sol# |
La |
La# |
Si |
Do |
Do# |
Ré |
Ré# |
Mi |
Fa |
Fa# |
Sol |
Sol# |
La |
La# |
Si |
Do |
Do# |
Ré |
Doigtés |
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![]() |
? |
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![]() |
Souffle |
Doucement |
Normal |
Fort |
Très fort |
3) Le galoubet (ou flûtet) en dièse (dit aussi galoubet LEMARCHAND) :
Ecriture |
![]() |
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Tessiture |
Standard |
||||||||||||||||||||
Notes |
Mi |
Fa |
Fa# |
Sol |
Sol# |
La |
(La#) |
Si |
Do |
Do# |
Ré |
Ré# |
Mi |
Fa |
Fa# |
Sol |
Sol# |
La |
(La#?) |
Si |
Do |
Doigtés |
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![]() |
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![]() |
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![]() |
![]() |
![]() |
|
Souffle |
Doucement |
Normal |
Fort |
Très fort |
PS : Cette tablature se retrouve dans la méthode de LEMARCHAND.
PS 2 : Le "sol# aigu" peut aussi se faire comme un doigté de "lab" standard
afin d'affiner la justesse sur certains galoubets : ou encore comme cela :
PS 3 : Le diapason d'un galoubet en dièse est généralement
de 415 Hz. La mode actuelle est de jouer accordé à 400 Hz. Or
remarquons qu'il est quand même plus facile de jouer avec un galoubet
accordé à 415 Hz qu'à 400 Hz car les notes sont plus justes,
sinon il faut ajuster en temps réel. Notons enfin qu' André GABRIEL
est en train d'en concevoir un plus juste...
4) Le galoubet Bœuf : (> Voir le manuscrit)
Ecriture
|
![]() |
||||||||||||||
Tessiture |
Standard |
||||||||||||||
Notes |
Mib |
Mi |
Fa |
Fa# |
Sol |
Lab |
(La) |
Sib |
Si |
Do |
Do# |
Ré |
Mib |
... |
Sib |
Doigtés |
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![]() |
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![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
etc ... |
![]() |
Souffle |
Doucement |
Normal |
Fort |
REMARQUE : Le galoubet peut en outre jouer de la musique contemporaine utilisant des double-sons, des triples-sons, etc. grâce à des doigtés spéciaux. En voici quelques uns utilisables sur des galoubets modernes assez ouverts (par exemple des "galoubets de rue") :
Doigtés |
|||
Souffle |
Entre doucement et fort de manière à saturer le son et à se trouver entre deux notes harmoniques |
||
Notes obtenues |
Triple son : |
Double son : |
Double son : |
Écriture
(PS : Il sonne deux octaves au dessus) |
>> Échelle naturelle de chacun des galoubets des différentes époques :
Galoubet standard actuel : | Mib, fa, sol, la, ... | C'est à dire : |
1 ton, 1 ton, 1 ton |
Galoubet-renaissance : | Sol, la, si, do, ... | 1 ton, 1 ton, 1/2 ton | |
Galoubet en dièse : | Mi, fa#, sol, la, ... | 1 ton, 1/2 ton, 1 ton |
Tableau des correspondances : (Aide pour l'écriture et la transposition)
Le galoubet est un instrument transpositeur ; c'est-à-dire que l'on n'entend pas forcément la note que l'on voit écrite sur la partition mais son équivalent dans la tonalité dans laquelle est accordé le galoubet. (Par exemple, sur un galoubet en La, lorsque sur la partition il est demandé de jouer un Sol et que le tambourinaire joue bel et bien un Sol, on entend un Mi).
C'est assez complexe car on peut trouver des galoubets dans toutes les tonalités possibles (Tons les plus courants > la, si bémol, ut, ré et sol). Ces instruments sont alors de dimension différente de celui en si naturel dit St Barnabé (plus l’instrument sera long, plus le son sera grave et inversement).
Ainsi dans le cas d'un galoubet en Ut, il n'y a pas de problème de transposition. Quand on joue un "do" on entend un "do".
Remarque : Dans notre convention sur cette page web, un galoubet en "Ut" est un galoubet qui donne un "Do" à l'oreille quand l'instrumentiste joue un "Do". (C'est l'appellation qu'utilisent par exemple Maurice GUIS, André GABRIEL, Nicolas KLUTCHNIKOFF, Thibaut PLANTEVIN, ...) Mais certains tambourinaires (comme par exemple Jean-Louis TODISCO, ...) et certains facteurs de galoubet (comme par exemple Antoine, Segundo TUTILLO, ...) ne pensent pas la tonalité de la même manière. Pour eux, ce galoubet en "Ut" est un galoubet en "Sib" car lorsque l'on joue le galoubet en bouchant tous les trous avec un souffle moyen, on obtient à l'oreille la note "sib" et en jouant toutes les notes naturelles (sans demi-trou) cela laisse entendre à l'oreille la gamme de "Sib Majeur". Ainsi un galoubet en "Sol" est pour eux appelé un galoubet en "Fa", etc...
Effets selon les différents
galoubets employés
|
Galoubets en ...
|
||||||
Principales tonalités notées |
ré
|
ut
|
si 440
|
si b
|
la
|
sol
|
|
do |
D
|
C
|
B
|
Bb
|
A
|
G
|
|
fa |
G
|
F
|
E
|
Eb
|
D
|
C
|
|
ré mineur |
Gm
|
Dm
|
C#m
|
Cm
|
Bm
|
Am
|
|
si b |
C
|
Bb
|
A
|
Ab
|
G
|
F
|
|
sol mineur |
Am
|
Gm
|
F#m
|
Fm
|
Em
|
Dm
|
|
mi b |
F
|
Eb
|
D
|
C
|
Bb
|
||
do mineur |
Dm
|
Cm
|
Bm
|
Am
|
Gm
|
© Tableau de transposition réalisé par Patrice CONTE (Association Musique en campagne)
Les différentes manières de jouer du galoubet : On le tient traditionnellement de la main gauche tandis que le tambourin est "frappé" par une massette tenue dans l'autre droite.
L'enseignement du galoubet tambourin : >>> Voir page spéciale !
Une radio consacrée au galoubet-tambourin : http://lapetiteradiodutambourin.no-ip.org:8000
Fabricants : Facteurs de galoubet / tambourin (classés par ordre alphabétique) :
ANTOINE (alias MARTINO Francis) | Chemin de la font de claret 13940 Mollégès Tel : 06 28 96 43 66 (06 89 59 46 28 / 06 84 45 39 40) ![]() |
Vers 1990, Françis MARTINO réalise ses premiers galoubets en canne de Provence. À la demande de musiciens de rue, et s'appuyant sur le travail déjà accompli par Yves ROUSGUISTO, il se spécialise dans un premier temps dans la fabrication de galoubets de sonorité puissante. Ses participations au festival de Saint Chartier depuis 1996 lui ont donné envie de faire évoluer la facture des galoubets et répondre ainsi aux souhaits des musiciens. Il travaille actuellement à la mise au point de nouveaux galoubets afin de réduire les problèmes de justesse qui concernent particulièrement les instruments à perce conventionnelle. Il propose également toute une gamme d'instruments répondant à des exigences de puissances diverses : galoubets confidentiels, galoubets pour musiciens de rue nommés "Tarabastal" et même galoubets graves sur lesquels ont été mis au point une perce conique. (+ hautbois catalan "gralla", cornemuse galicienne "gaita", flûtet renaissance) Ses nouveaux galoubets à perce conique sont très justes (sauf le rapport entre fondamentales et harmoniques évidemment). Toutes les tonalités sont possibles à la demande. | |
ARCOLAN | Peysot en Gascogne![]() |
Jean-Pascal LERICHE : Fabricant de flûtes à une main (depuis 1978). | |
BARBIER Éric | 19 avenue Alexandre Coupin 13013 Marseille Tel : 04 91 70 41 20 |
Éric BARBIER d'Allauch, spécialisé dans la confection des fifres-chalumeaux et de flûte de pan en canne de Provence, il construit les instruments de l'ensemble "Canto Cigalo" de Marseille depuis 1992. | |
FABRE André (fils successeur de Marius FABRE) | 18 résidence la Coupiane |
||
GINESTIÈRE Pierre-Olivier | Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne souhaite donner aucune information le concernant. | (Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne souhaite pas être en photo) |
|
GRAVIER Joël | Saxophoniste. Fabricant de galoubets depuis 2014. | ||
HULSEN Marie | Carrer del Portal 6 |
Fabricante de flûtes à bec anciennes et traditionnelles dont les galoubets depuis 2014. | |
OFFREDI Guy | 9 rue Quatrefages 30 000 Nîmes Tel / Fax : 04 66 84 15 76 ![]() OU Mas Planty 48190 Allenc Tel / Fax : 04 66 47 49 82 ![]() |
||
SUPERBE Gérard | 13110 Port-de-Bouc Tel : 04 42 05 21 37 |
Facteur de galoubets et restaurateur d’instruments
de musique Né à Marseille, Gérard SUPERBE est implanté depuis plusieurs années à Fos-sur-Mer, il fabrique des galoubets et restaure des instruments de musiques souvent anciens. Les matériaux utilisés pour ses fabrications sont des bois exotiques comme l’ébène et le palissandre ainsi que des essences locales : le buis, l’olivier, l’amandier et l’arbousier. |
|
SUSATO Instruments | 199 Waldroup Road, Brasstown NC 28902 USA |
Facteur américain de flûtes "historiques", txistus à 3 trous. | |
ULERI Paul | 277 Quartier Colle de Gauthier 83860 Nans-les-Pins Tel. : 06 30 33 80 63 ![]() |
Tambourinaire, facteur de galoubets et tambourins. | |
Également :
|
|||
Les anciens : (Classés chronologiquement)
|
Précautions et Entretien d'un galoubet :
Comme tous les instruments de bois, un galoubet peut s’user.
Précautions élémentaires d'usage du galoubet qui permettront de maintenir l'instrument en bon état :
- Les galoubets étant très sensibles aux variations de température, ne pas les exposer au soleil ou à la chaleur d’un foyer.
- Ne pas toucher à la languette ni à la lumière du galoubet au risque de le désaccorder ou d'abîmer l'effet du sifflet.
Entretien :
- Un galoubet
se nettoie de temps à autre (tous les 3 mois à 1 an selon votre fréquence de jeu) en humectant l'instrument avec de l'huile d'amandes douces ou de l'huile de paraffine (pour nourrir le bois).
- Essuyer l’intérieur du galoubet avec un petit écouvillon après le travail.
- Ranger les instruments après usage dans une trousse imperméable ou du moins à l’abri de l’air et de la lumière.
Conseil avant de jouer : Chauffer l'instrument en soufflant dedans juste avant de jouer vraiment.
Prix : Un galoubet coûte de 30 à 250 euros.
+ BONUS : Le galoubet électroacoustique de Sébastien BOURRELLY, réalisé avec l'aide de l'IRCAM à Paris...
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"Le
galoubet-tambourin : instrument traditionnel de Provence" |
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"Le trésor du tambourinaire - LOU TAMBOURIN -
Histoire de l'instrument provençal" |
Vidéo - DVD :
Acrostiches : Garrigue |
Poèmes : |
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"Galoubet
* Poème de Jean
AICARD > 10/01/1915 : |
* Poème d'Alfred GABRIÉ > "Le romérage" (dédié à Frédéric MISTRAL), Paris, avril 1878 : |
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À la fin d’ma convalescence
Nous avons grillé des carrefours,
Me voici enfin à Albé : Voici le sonnet de Virgile, Virgile, 13 ans CM2 |
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Charade : Mon premier est un bon petit mec. Réponse : Gars - Loup - B = Galoubet |
Extrait de "Cyrano de Bergerac", Comédie Héroïque d'Edmond ROSTAND, CRIS DE TOUS : J'ai faim ! CYRANO (se croisant les bras) : Ah çà ! mais vous ne pensez qu'à manger ?... CARBON (à Cyrano, bas) : Mais tu les fais pleurer ! CYRANO : De nostalgie !... Un mal CARBON : Tu vas les affaiblir en les attendrissant ! CYRANO (qui a fait signe au tambour d'approcher) : Laisse donc ! Les héros qu'ils portent dans leur sang NB : Anecdote historique : Le 1er juin 1944, la foule se
presse devant le théâtre de Nérac où une partie
de la troupe de la Comédie Française vient donner "Cyrano
de Bergerac". En cette période de guerre et de drames, la
moindre occasion de se distraire est saisie notamment par les notables
locaux et leurs épouses en mal de sorties et d'exhibition de toilettes. |
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"Chère tipule de mon coeur
! |
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+ "Lou galoubet e lou tambourin, raconte" de Magalie GIRAUD (Les Carnets de l'Astrado Prouvençalo, hiver 1995) + "Lou Galoubé" (1828) de Hyacinthe MOREL : épitres et fables + Dans "Numa Roumestan", Alphonse DAUDET raconte la lamentable histoire d'un tambourinaire populaire : VALMAJOUR. + Joseph CHENIER : "Le brillant galoubet ..." |
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"Au son dóu flutèu" (Ed. MISTRAL Cavaillon, 1932) de Jules MARCELLIN + Nombreux ouvrages en provençal : "Memòri e raconte" de F.MISTRAL... |
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Chanson du Galoubet : |
COUPLET n°1 : REFRAIN : |
COUPLET n°2 : REFRAIN : COUPLET n°3 : AU REFRAIN |
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+ Autres sites consacrés à
cet instrument :
Le
festival de tambourin d'Aix en Provence, Folklore
du Var, La
volte, Early
winds : pipes & tabors, Galoubets
espagnols, Journal
n°4 du Lycée
Adam de Craponne, TV
France3, L'ordre
des tambourinaires, La Miougrano de Fréjus, Li
gènt dóu Brès, www.instruments-de-musique.org, Flûtes.de.tambourin, Académie du tambourin, www.ataitz.com, Archemia, www.lechantduroseau.sitew.com, Wiki, ...
+ Glossaire des instruments traditionnels 1, 2 et 3, ...
+ Radio : lapetiteradiodutambourin.no-ip.org:8000
+ Forum
: Le Forum du galoubet-tambourin (n'existe plus, voir désormais sur les pages des groupes de tambourinaires sur Facebook)
+ Cousins du Galoubet (txistu, wood pipe, ...) : Arcolan, La flûte Bluesy-Pop
NB : Les sites suivants ne sont pas consacrés
au galoubet contrairement à ce que l'on pourrait penser :
- galoubet.free.fr : Annuaire de sites engagés
- www.galoubet.com : Site sur les chiens !
[Autres instruments provençaux]
NB : Page réalisée
avec l'aide de Nicolas KLUTCHNIKOFF, André GABRIEL et Maurice GUIS.
© PLANTEVIN.