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MUSIQUE : INSTRUMENTS de Provence

>> LE GALOUBET / TAMBOURIN

Le galoubet et le tambourin provençal
sont par excellence les instruments
les plus représentatifs de la Provence.

En général, ils accompagnent les danses
mais ce "couple instrument"
joue parfois aussi en soliste.

(ou en duo alors devrait-on dire !)

Le galoubet / tambourin est aussi populairement appelé le "tutu-panpan" et parfois également la flûte tambourine.


Galoubets :
Étymologie, historique, description, organologie, doigtés, écriture, transposition, fabricants, fabrication, prix, entretien, enseignement, partitions, le galoubet et l'Art, bibliographie, ...

Tambourins / Timbales

Tambourinaires

Écoute : Galoubet et tambourin :

Partitions pour galoubet > Écrivez-nous pour avoir le mot passe : Cliquer sur l'image

Le galoubet appartient à la famille des flûtes à trois trous jouées d’une seule main (traditionnellement la gauche). Le galoubet-tambourin constitue un couple instrumental associant une flûte à bec percée de trois trous et un long tambour bi-membranophone à la sonorité bourdonnante, joués simultanément par un seul et même instrumentiste. L'esthétique musicale associant un rythme et une mélodie se rencontre dès l'Antiquité mais l'originalité de réunir ces deux éléments constitutifs autour d'un seul musicien ne semble pas être antérieure au Moyen-Âge (Xème siècle environ).
Le galoubet-tambourin tel que nous l'apprécions dans les fêtes provençales est en tous points comparable à la description qu'en propose le père Mersenne en 1636 sur les précieuses informations que lui fournit l'érudit aixois "Monsieur de Peyresc".
Instrument à faire danser, il conduit le bal de la place du village jusqu'à la scène de l'opéra durant le XVIIIème siècle.
La Renaissance mistralienne et le Félibrige l'élèvent au rang "d'instrument national de la Provence", ce qui le rendra indispensable aux nombreux groupes folkloriques et "escolo felibrenco".
Le répertoire de la flûte tambourine provençale est à la fois original et pléthorique. Essentiellement constitué de danses, des compositeurs l'ont enrichi de pièces pour le concert dans lesquelles la virtuosité occupe une large place (air variés, sonates, concertino, ...)
Enseigné aux conservatoires d'Aix-en-Provence, Avignon et Marseille, ainsi que dans de multiples écoles de musique municipales ou associatives, le flûtet-tambourin est régulièrement associé à des créations musicales contemporaines.
Des genres aussi différents que le folklore, la variété provençale, les musiques traditionnelles, expérimentales, contemporaines, baroques et classico-romantiques n'hésitent pas à l'intégrer avec bonheur dans leur langage respectif.
"Les limites d'un instrument, si simple soit-il, sont celles de ses interprètes et les manifestations qui l'honorent concourent à les repousser pour la plus grande joie d'un large public toujours plus nombreux." (André GABRIEL)

Étymologie de ce "couple-instrument" :

NB : On retrouve des cousins de cet instrument :
- La région d'Oxford, dans le Royaume-Uni : le tabor-pipe
- Au
Pays Basque : le txistu et le tamboril ou le tun-tun
- En Espagne : en Andalousie : la flauta y tamboril ou cornetas y tambores , et à Séville : la flauta rociera e tamborileros Sevillanas.
- Au Portugal
- Aux Iles Baléares
- Dans les Flandres
- Sans oublier l'Amérique Centrale où ils ont pu être importés par les colonisateurs espagnols ou les habitants de Barcelonnette !


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LE GALOUBET / LOU GALOUBET

Galoubets, massette et fifre de Magnan

Écoutes :
  • Galoubet en sol :
  • Galoubet en do :
  • Galoubet en ré aigu :
  • En orchestre, avec d'autres instruments :

Étymologie :

Au Moyen-Âge, la flûte à 3 trous ... ?
En Allemagne, la flûte à 3 trous est appellée "schwegel en 1511 par le théoricien Sébastien VIRDUNG, puis Michael PRAETORIUS la nomme "schwiegel" ou encore "stammentien Pfeiff" en 1619 dans son Syntagma Musicum.
En France en 1588, Jehan TABOUROT (dit Thoinot ARBEAU) lui donne le nom de "tibie" (cette appellation vient du grec ancien "tibie" et du latin "tibia" qui signifie tout simplement "flûte"). Puis en 1632, il l'appellera "flûtet".
En 1635, Marin MERSENNE l'appelle flûte à trois trous.
Le terme "galoubet" apparaît pour la première fois seulement à partir de 1723 dans le Dictionnaire provençal et français de S.A.PELLAS (qui dit dans son introduction que son dictionnaire représente surtout le patois d'Aix-en-Provence.) puis dans celui d'ACHARD (mais est sûrement antérieur). Par la suite, le compositeur LAVALLIÈRE (en 1752) et L'Encyclopédie de DIDEROT et d'ALAMBERT (1760) la nommeront aussi "flûtet". Puis LEMARCHAND (1789) et ABRAHAM (1790) réemploieront le terme de "galoubet".
On peut donc trouver cet instrument sous les diverses appellations suivantes :
"El flabiol, un flahutet, un flahuteù, un flaiutet, un flajoulet, uno flaveto, un flavetoun, fleitet, fluitet, une flûte à main, flûte à une main, flûte de tambourin, une flûte de tambourin en dièses, la flûte longue, un flûtet, flûtet à 3 trous, frétiau, un galoubet, un galoubé, la grande tibie, un pipeau, schwegel, schwiegel, stammentien Pfeiff, un tambourin à deux bémols, ou même turo-luro".

Le nom de "galoubet" viendrait :
1- Du grec, d'après M. de Villeneuve, auteur de la "Statistique des Bouches-du-Rhône" : à la fois du mot grec "galeros" (qui signifie gai, joyeux, serein) et de la terminaison "oubet" (qui rappellerait le mot aubette, petite aube car il servait surtout au départ à accompagner des aubades ; avec aussi une valeur de diminutif, due à la petite taille de l'instrument)
2- Du mot "gal" (diminutif de "galoi, galié, galejaire" qui signifient respectivement joyeux, jovial et plaisant) et de "auboi" (qui signifie hautbois)
3- De la langue d'oc : "Galo-bouen-tèms" ou "Galapastre" > bergeronnette ou encore "Regalo-aubeto"
4- Dans le plus grand dictionnaire étymologique de l'occitan, le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch) de Walther von Wartburg, le mot galoubet se trouve parmi les mots d'origine germanique, plus spécialement le mot gotique "objet précieux" qui est à l'origine du mot ancien occitan galaubia ou galaubei "magnificence, largesse" et le verbe galaubiar "agir bien" qu'on trouve dans une des cansos de Giraut de Bornelh (un troubadour limousin de la fin du 12ème siècle) et chez Arnaut de Mareuil (le trobador périgourdin), l'adjectif galaubièr "triomphant avec éclat ; gracieux". Von Wartburg pense que le nom de l'instrument est dérivé du verbe galoubar ou galaubar "jouer magnifiquement".
D'après d'autres chercheurs, le mot gotique galaubei appartient à la même famille que l'allemand moderne Liebe "amour", ancien allemand liob, le néerlandais lief "gentil", le russe liubiti, le latin libens et libido, etc. mais cela reste à vérifier... (cf. le site Internet d'étymologie de Robert A.Geuljans)

Si le galoubet a évolué au cours des siècles, il reste aujourd'hui un proche parent du "flahut béarnais, de la xirula, du xistu, du txistu basque, silbos, silbotes basques et des flaviols majorquins, des xeremiers de Sóllèr et de la flauta dans la région d'Andalousie en Espagne, et du tabor-pipe dans la région d'Oxford au Royaume-Uni". On le trouve également au Portugal, aux Îles Baléares, dans les Flandres, sans oublier l'Amérique Centrale où ils ont pu être importés par les colonisateurs espagnols.

Définition dans divers dictionnaires :


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Historique : D’après CHÂTEAUMINOIS (tambourinaire du 18ème siècle), le galoubet est un instrument inventé par les chinois sous le nom de Joq, 2000 ans avant Jésus Christ ? En tous cas, le galoubet est un instrument que l'on retrouve dans de nombreux pays depuis le Moyen-Âge (Espagne, Italie, Pays-Bas, Autriche, Allemagne, Irlande, ...)

  1. Le flûtet du Moyen-Âge : Souvent plus long et plus gros que le galoubet actuel, on en trouve dans toutes les tonalités, donc toutes les tailles ... À partir du XIème siècle. Aussi appelé "frétiau" ou "flûte à une main". Jusqu'au XIVème siècle, cette flûte à une main conserve un tuyau court et une embouchure ouverte (sans bec) ; par la suite, le tuyau s'allonge et l'instrument reçoit une embouchure en bec. La flûte à une main avait beau n'être percée que de deux trous sur le dessus et de un en dessous, on pouvait jouer sur elle, en bouchant l'ouverture terminale avec le doigt et en utilisant les doigtés de fourche, une série chromatique d'un ambitus de deux octaves.
  2. Le flûtet-Renaissance (ou flûte à trois trous Renaissance ou galoubet anglais) : Vers le 15ème siècle. Plus gros que le galoubet actuel, il a également un accord différent, donc se joue avec des doigtés différents. Les harmoniques sont différents.
  3. Le galoubet en dièse # (ou le tambourin à bémol) : Jusqu'à la révolution française (1789)
  4. Le galoubet actuel : Depuis le 18ème siècle, le tuyau se raccourcit et le diamètre devient un peu moins large. Il en existe 6 principaux, de tonalités différentes > Sol, la, si St Barnabé et si 440, do et ré. Mais on trouve aussi des galoubets en sib, des ré graves ...
  5. Les inventions du 20ème siècle : Le galoubet basse (en sol) : il n'en existe que deux spécimens (un chez Maurice GUIS et un chez André GABRIEL) et ils ne sont pas très justes ...
  6. Les nouveautés d'aujourd'hui (21ème siècle) : Un galoubet électroacoustique conçu par Sébastien BOURRELLY avec l'aide l'IRCAM à Paris ...

+ En savoir plus ...


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Définition et description :

Le galoubet est une petite flûte à bec percée de 3 trous : deux sur la face avant et un dessous (bouché par le pouce). Instrument à vent généralement en bois dur (buis, olivier, ébène, palissandre, ...) mais parfois en PVC, en métal ou même en céramique... Son son est très aigu et perçant. On en trouve de plusieurs tailles (entre 15 et 40 cm environ) : plus l’instrument sera long, plus le son sera grave et inversement.

Définition dans divers dictionnaires :

Le système de doigté du galoubet fonctionne sur le principe des harmoniques naturelles (comme la trompette). En faisant varier l'intensité du souffle, on peut obtenir plusieurs notes avec un même doigté (principe des partiels ou sons harmoniques). Par exemple, en bouchant les trois trous, on obtient successivement : mib (note fondamentale), mib (1ère harmonique, l'octave), sib (2ème harmonique, la quinte), mib, sol, sib, ... (PS : En théorie, à l'infini ; en pratique, c'est plus dur car l'instrument sature vers le fa suraigu)
Traditionnellement, le galoubet a une tessiture d'une octave et demie (mib medium à sib suraigu, pouvant être "étiré" jusqu'à : ré medium à fa suraigu, ce qui donne alors une tessiture de deux octaves et un ton), basée sur les notes harmoniques naturelles. PS : On peut également entendre les notes fondamentales (mib à sib grave) en soufflant très doucement, mais du coup, on les entend à peine ...

Lorsque l'on écoute un "tambourinaire" jouer du galoubet, on est toujours surpris par l'ampleur du registre couvert par cet instrument : naturellement, il couvre un ambitus d'une douzième (une octave et une quinte). La technique de jeu en demi-trou (semi bouché) permet d'obtenir l'échelle chromatique avec seulement trois trous. En outre, on peut étendre cette tessiture à une quatorzième voir une seizième (2 octaves et une tierce) grâce à des doigtés spéciaux et un bon contrôle du souffle, de la pression d'air.

Le tambourin et le galoubet forment, à eux deux, un ensemble inséparable et sont joués en même temps par le même musicien. Ce qui permet un équilibre des timbres : le tambourin atténue le son perçant et très aigu du galoubet ; et le galoubet aère la sonorité bourdonnante du tambourin provençal.

Quelques cas particuliers :

- Le galoubet Saint-Barnabé : Le galoubet est un instrument transpositeur. À l'origine, il en existait dans toutes les tonalités ; aujourd'hui on se limite à ré, sol, la, sib, si naturel et do. Le plus connu et le plus usité en Provence est le galoubet Saint-Barnabé : c'est presqu'un galoubet en Sib mais il sonne un peu bas et surtout un peu faux, même quand il joue seul ! En fait, c'est qu'il utilise une échelle d'intervalles, différente de l'échelle chromatique que les Occidentaux ont l'habitude d'avoir dans l'oreille... La longueur totale d'un galoubet dans le ton de St Barnabé est de 32 à 36 cm environ. (S'il est accordé selon le la=440 Hz avec un doigté de do, il a pour longueur totale environ 32 cm.)
+ NB : Secret de spécialiste > Pour jouer juste lorsque l'on fait des demi-trous, il faut moins ouvrir dans le grave que dans l'aigu.
PS : À l'origine, le galoubet dit St Barnabé (nom d'un quartier de Marseille, appellation depuis environ 30 ans) désignait un galoubet en Si. Mais en fait, il existe deux sortes de galoubet en Si : un juste et un faux (trop bas par rapport au diapason actuel etc...). Or Maurice GUIS a proposé un jour que le faux s'appelle St Barnabé, et le "juste" Si 440 ...
On parle aussi de la tonalité de si bémol pour les galoubets dits dans le ton d'Aubagne...

- Le galoubet Bœuf : Dans les années 1920, certains tambourinaires utilisaient un modèle de galoubet particulier, le galoubet Bœuf (du nom de l'inventeur de ce système, Joseph BŒUF, qui était un luthier-tambourinaire et compositeur).
Ces galoubets avaient la caractéristique de comporter trois trous sur le dessus, ce qui leur conférait un doigté particulier (au lieu de deux trous dessus et un dessous). Ces trous étaient divisés en deux parties dans de la hauteur par une cloison centrale, qui était censée favoriser l'exécution des dièses et des bémols. Mais le résultat est assez faux ; dommage !
Ce type d'instrument, quoique très marginal, a néanmoins continué d'être utilisé jusque dans les années 1960. Il a depuis été abandonné au profit du galoubet traditionnel. La raison majeure de son échec est la difficulté à faire les notes possibles avec tous les trous ouverts !!

>>> Voir les doigtés

Galoubet BOEUF

- Le galoubet à branche : Formé de deux ou trois corps démontables, accordables ...

- Le galoubet à clefs, à clavier, ou encore appelé galoubet Mousquet : Inventé par Jules Louis MOUSQUET. 6 ou 7 trous bouchés par un système de clefs qui remplacent les doigts ...

- Le galoubet unitouche : Percé de 6 trous... Mais du coup, est-ce vraiment un galoubet ?

- Le galoubet à 4 trous : Ce galoubet est muni d'un quatrième trou pour le "ré grave". Idée de DECUGIS ou Ferdinand BAIN.

- Le galoubet pliable/démontable en plastique : Inventé par Chabier APARICIO en 2004. Voir une vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=W1CRyT4Q-DM

- Le galoubet en céramique : Inventé par Marie PICARD.

Galoubet traversier !

+ Pour rigoler :
"Le galoubet traversier"
d'André GABRIEL


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Organologie :

Un galoubet a une forme cylindrique. C'est une petite flûte à bec à trois trous (opposés au côté du bec). Certains peuvent avoir un pavillon (rare). Il mesure entre 15 et 45 cm de longueur ; et entre 1 et 2 cm de diamètre.

Matériaux utilisés :

Schéma d'un galoubet :

Il existe différentes perces utilisées par les facteurs de galoubets afin de rendre au plus juste les harmoniques entre elles ou afin d'équilibrer les graves avec les aigus, etc... On dit : "perce conventionnelle", "perce droite", "perce conique", chacune ayant des variantes...
Par exemple, la perce conique permet d'avoir des fondamentales quasiment accordées avec les harmoniques.
La perce conventionnelle permet d'avoir un équilibre entre grave et aigu au point de vue de l'intensité sonore mais les notes sont davantage fausses (dans une échelle tempérée).
La perce droite permet d'avoir des aigus très puissants pour les défilés à l'extérieur par exemple.

Fabrication :


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Écriture :

Pour faciliter la lecture, il faut remarquer que l'on a l'habitude d'écrire les notes que l'on joue 2 octaves plus bas que leur place réelle.
Actuellement, la musique pour galoubet est écrite en clef de sol, souvent dans la tonalité de "si bémol majeur", c'est à dire avec deux bémols à la clé, car cela correspond aux doigtés naturels, sans demi-trous.

Au 18ème siècle, elle était notée avec des dièses à la clé, souvent en gamme de ré majeur ou la majeur (2 ou 3 dièses à la clé) et jouée avec un galoubet que Maurice GUIS a nommé "galoubet en dièses" (en opposition au "galoubet à bémols" actuel), dont le doigté différait de celui que nous connaissons actuellement. La pratique de cet instrument sera abandonnée quelques années après la Révolution Française au profit du galoubet que nous utilisons aujourd’hui.


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Doigtés / Tablature chromatique : 1-Le galoubet standard actuel, 2-Le flûtet renaissance, 3-Le galoubet en dièse, 4-Le galoubet Bœuf + Doigtés de substitution

1) Le galoubet standard d'aujourd'hui :

Ecriture (PS : Il sonne deux octaves au dessus)
Tessiture
Les notes fondamentales
Standard : premières notes harmoniques
Suraigu
Notes
Mib
...
La
Sib
Mib
Mi
Fa
Fa#
Sol
Lab
La
Sib
Si
Do
Do#
Mib
...
Sib
Si
Do
Réb
(Ré?)
Fa
Doigtés
etc ...
etc ...

Souffle

Très doucement

Très très doucement

Très doucement

Doucement

Normal

Fort

Très fort

Son forcé

Son forcé

PS 1 : Le do suraigu peut aussi être obtenu en utilisant l'auriculaire pour boucher le pavillon en dessous du galoubet à la place du majeur, afin de l'obtenir plus juste, selon le galoubet utilisé.
PS 2 : Les notes suraiguës ne marchent pas sur tous les galoubets ! On utilise surtout un galoubet en si440 ou un galoubet en sol. (voir la méthode de CHÂTEAUMINOIS ou tablature de COLLINET)

+ PETITS TRUCS : Doigtés de substitution > Conseils pour les trilles et notes de passage très rapides (voir aussi la méthode pour galoubet d'Alain BRAVAY) :

Passages rapides :

Le "mi aigu naturel" peut aussi se faire de la façon suivante, c'est-à-dire tout ouvert :

Le "la" aussi peut se jouer tout ouvert ou même avec l'index au lieu du majeur,
cela sonne un peu faux mais dans la vitesse, on ne l'entend quasiment pas : ou

Le "sol aigu" peut aussi se faire tout bouché :

Pour enchaîner rapidement "Mi si la si" (naturels donc pas bémols), on peut tricher sur le doigté du "la". Cela donne :

Pour enchaîner "Solb lab sib" (aigu ou grave), on peut tricher sur le "solb" et le "sib" :

Trilles :
Il existe encore des
combinaisons pratiques
pour les trilles.

Le trille "la / sib" se fait sans utiliser le pouce dessous :

Le trille "sib / réb" peut se faire ainsi :

Le trille "ré / do#" peut se faire ainsi :

Le trille "mib / sol graves" peut se faire ainsi :

Le trille "lab / sol aigus" peut se faire ainsi :

Le trille "lab / sib" peut se faire ainsi :
Le trille "sol# / fa#" peut se faire ainsi :

Justesse :

Un "solb" est plus grave qu'un "fa#" .

De même, un "lab" est plus grave qu'un "sol#" .

2) Le flûtet renaissance (dit aussi galoubet-renaissance ou galoubet anglais) :

Ecriture
Tessiture
Standard
Notes
Sol
Sol#
La
La#
Si
Do
Do#
Ré#
Mi
Fa
Fa#
Sol
Sol#
La
La#
Si
Do
Do#
Doigtés
?
Souffle
Doucement
Normal
Fort
Très fort

3) Le galoubet (ou flûtet) en dièse (dit aussi galoubet LEMARCHAND) :

Ecriture
Tessiture
Standard
Notes
Mi
Fa
Fa#
Sol
Sol#
La
(La#)
Si
Do
Do#
Ré#
Mi
Fa
Fa#
Sol
Sol#
La
(La#?)
Si

Do

Doigtés

Souffle
Doucement
Normal
Fort
Très fort

PS : Cette tablature se retrouve dans la méthode de LEMARCHAND.
PS 2 : Le "sol# aigu" peut aussi se faire comme un doigté de "lab" standard afin d'affiner la justesse sur certains galoubets : ou encore comme cela :
PS 3 : Le diapason d'un galoubet en dièse est généralement de 415 Hz. La mode actuelle est de jouer accordé à 400 Hz. Or remarquons qu'il est quand même plus facile de jouer avec un galoubet accordé à 415 Hz qu'à 400 Hz car les notes sont plus justes, sinon il faut ajuster en temps réel. Notons enfin qu' André GABRIEL est en train d'en concevoir un plus juste...

4) Le galoubet Bœuf : (> Voir le manuscrit)

Ecriture
Tessiture
Standard
Notes
Mib
Mi
Fa
Fa#
Sol
Lab
(La)
Sib
Si
Do
Do#
Mib
...
Sib
Doigtés
etc ...
Souffle
Doucement
Normal
Fort


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REMARQUE : Le galoubet peut en outre jouer de la musique contemporaine utilisant des double-sons, des triples-sons, etc. grâce à des doigtés spéciaux. En voici quelques uns utilisables sur des galoubets modernes assez ouverts (par exemple des "galoubets de rue") :

Doigtés

Souffle

Entre doucement et fort de manière à saturer le son et à se trouver entre deux notes harmoniques

Notes obtenues

Triple son :
fa, do et fa aigu

Double son :
sol et sol aigu

Double son :
la et la aigu

Écriture
(PS : Il sonne deux octaves au dessus)
   

 

>> Échelle naturelle de chacun des galoubets des différentes époques :

Galoubet standard actuel :  Mib, fa, sol, la, ...

C'est à dire :

 1 ton, 1 ton, 1 ton
Galoubet-renaissance :  Sol, la, si, do, ...  1 ton, 1 ton, 1/2 ton
Galoubet en dièse :  Mi, fa#, sol, la, ...  1 ton, 1/2 ton, 1 ton


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Tableau des correspondances : (Aide pour l'écriture et la transposition)

Le galoubet est un instrument transpositeur ; c'est-à-dire que l'on n'entend pas forcément la note que l'on voit écrite sur la partition mais son équivalent dans la tonalité dans laquelle est accordé le galoubet. (Par exemple, sur un galoubet en La, lorsque sur la partition il est demandé de jouer un Sol et que le tambourinaire joue bel et bien un Sol, on entend un Mi).

C'est assez complexe car on peut trouver des galoubets dans toutes les tonalités possibles (Tons les plus courants > la, si bémol, ut, ré et sol). Ces instruments sont alors de dimension différente de celui en si naturel dit St Barnabé (plus l’instrument sera long, plus le son sera grave et inversement).

Ainsi dans le cas d'un galoubet en Ut, il n'y a pas de problème de transposition. Quand on joue un "do" on entend un "do".

Remarque : Dans notre convention sur cette page web, un galoubet en "Ut" est un galoubet qui donne un "Do" à l'oreille quand l'instrumentiste joue un "Do". (C'est l'appellation qu'utilisent par exemple Maurice GUIS, André GABRIEL, Nicolas KLUTCHNIKOFF, Thibaut PLANTEVIN, ...) Mais certains tambourinaires (comme par exemple Jean-Louis TODISCO, ...) et certains facteurs de galoubet (comme par exemple Antoine, Segundo TUTILLO, ...) ne pensent pas la tonalité de la même manière. Pour eux, ce galoubet en "Ut" est un galoubet en "Sib" car lorsque l'on joue le galoubet en bouchant tous les trous avec un souffle moyen, on obtient à l'oreille la note "sib" et en jouant toutes les notes naturelles (sans demi-trou) cela laisse entendre à l'oreille la gamme de "Sib Majeur". Ainsi un galoubet en "Sol" est pour eux appelé un galoubet en "Fa", etc...

Effets selon les différents galoubets employés
Galoubets en ...
Principales tonalités notées
ut
si 440
si b
la
sol
do  
D
C
B
Bb
A
G
fa  
G
F
E
Eb
D
C
ré mineur  
Gm
Dm
C#m
Cm
Bm
Am
si b  
C
Bb
A
Ab
G
F
sol mineur  
Am
Gm
F#m
Fm
Em
Dm
mi b  
F
Eb
D
C
Bb
do mineur  
Dm
Cm
Bm
Am
Gm

© Tableau de transposition réalisé par Patrice CONTE (Association Musique en campagne)

Les différentes manières de jouer du galoubet : On le tient traditionnellement de la main gauche tandis que le tambourin est "frappé" par une massette tenue dans l'autre droite.

L'enseignement du galoubet tambourin : >>> Voir page spéciale !

Une radio consacrée au galoubet-tambourin : http://lapetiteradiodutambourin.no-ip.org:8000


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Fabricants : Facteurs de galoubet / tambourin (classés par ordre alphabétique) :

ANTOINE (alias MARTINO Francis) Chemin de la font de claret
13940 Mollégès
Tel : 06 28 96 43 66 (06 89 59 46 28 / 06 84 45 39 40)
Vers 1990, Françis MARTINO réalise ses premiers galoubets en canne de Provence. À la demande de musiciens de rue, et s'appuyant sur le travail déjà accompli par Yves ROUSGUISTO, il se spécialise dans un premier temps dans la fabrication de galoubets de sonorité puissante. Ses participations au festival de Saint Chartier depuis 1996 lui ont donné envie de faire évoluer la facture des galoubets et répondre ainsi aux souhaits des musiciens. Il travaille actuellement à la mise au point de nouveaux galoubets afin de réduire les problèmes de justesse qui concernent particulièrement les instruments à perce conventionnelle. Il propose également toute une gamme d'instruments répondant à des exigences de puissances diverses : galoubets confidentiels, galoubets pour musiciens de rue nommés "Tarabastal" et même galoubets graves sur lesquels ont été mis au point une perce conique. (+ hautbois catalan "gralla", cornemuse galicienne "gaita", flûtet renaissance) Ses nouveaux galoubets à perce conique sont très justes (sauf le rapport entre fondamentales et harmoniques évidemment). Toutes les tonalités sont possibles à la demande.

Francis MARTINO dit Antoine

ARCOLAN Peysot en Gascogne
Jean-Pascal LERICHE : Fabricant de flûtes à une main (depuis 1978).

Jean-Pascal LERICHE

BARBIER Éric 19 avenue Alexandre Coupin
13013 Marseille
Tel : 04 91 70 41 20
Éric BARBIER d'Allauch, spécialisé dans la confection des fifres-chalumeaux et de flûte de pan en canne de Provence, il construit les instruments de l'ensemble "Canto Cigalo" de Marseille depuis 1992.  
FABRE André (fils successeur de Marius FABRE)

18 résidence la Coupiane
83160 La Valette-du-Var
/
Rue Louis Jouvet
83670 Barjols
Tel : 04 94 27 23 27 / 06 87 09 80 75

 

André FABRE

GINESTIÈRE Pierre-Olivier Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne souhaite donner aucune information le concernant.  

(Pierre-Olivier GINESTIÈRE ne souhaite pas être en photo)

GRAVIER Joël

1974 petite route de Carpentras
84210 Pernes les fontaines

Saxophoniste. Fabricant de galoubets depuis 2014.

Galoubets de Joël GRAVIER

HULSEN Marie

Carrer del Portal 6
43393 Almoster
(Tarragone, en Espagne)
Tel : 06.77.84.52.97
(et Espagne 0034.977.763.170)

Fabricante de flûtes à bec anciennes et traditionnelles dont les galoubets depuis 2014.

Marie HULSEN

OFFREDI Guy 9 rue Quatrefages
30 000 Nîmes
Tel / Fax : 04 66 84 15 76

OU
Mas Planty
48190 Allenc
Tel / Fax : 04 66 47 49 82
 

Guy OFFREDI

SUPERBE Gérard 13110 Port-de-Bouc
Tel : 04 42 05 21 37
Facteur de galoubets et restaurateur d’instruments de musique
Né à Marseille, Gérard SUPERBE est implanté depuis plusieurs années à Fos-sur-Mer, il fabrique des galoubets et restaure des instruments de musiques souvent anciens. Les matériaux utilisés pour ses fabrications sont des bois exotiques comme l’ébène et le palissandre ainsi que des essences locales : le buis, l’olivier, l’amandier et l’arbousier.
 
SUSATO Instruments 199 Waldroup Road,
Brasstown
NC 28902 USA
Facteur américain de flûtes "historiques", txistus à 3 trous.

Paul ULERI

ULERI Paul 277 Quartier Colle de Gauthier
83860 Nans-les-Pins
Tel. : 06 30 33 80 63
Tambourinaire, facteur de galoubets et tambourins.

Paul ULERI

Également :

  • BARBE Jef (Le Chambon 07230 Saint-André-Lachamp) : Tel. 04 75 39 56 92
  • BOURRELLY Sébastien (à Trets, 13)
  • CAMAC (à La Richerais 44850 Ligne) > Firme de Nantes
  • FOUILHÉ Éric (à Crest, 26)
  • MAQUET Henri (Arles, 13)
  • PAN Sèrgi (à Crest, 26)
  • PANTEL ?
  • ROUBERT (83 ?)
  • ROUSGUISTO Yves (à Vence, 06)
  • TACCHI Gérald
  • TUTILLO Segundo (1 rue Louis Jullian 13200 Arles) : Fabrique des galoubets en plastique (dans toutes les tonalités, même le flûtet en ré grave démontable en deux parties) (Contact par l'intermédiaire de J-F.GEROLD 06 14 22 37 31)
  • VUITTENEY Jean-Marie (au Pontet, 84)
  • (+ Voir la page de l'Arcade)

Les anciens : (Classés chronologiquement)

  • 18ème siècle :
    • DENANT (18ème siècle)
    • Pascal et François ARNAUD (18ème siècle, père et fils) : Marseillais ...
    • Ignace MAUREL (fin 18ème siècle) : Actif entre 1755 et 1770, il habitait dans la rue du logis dans le centre du vieil Aix-en-Provence)
    • Gilles LOT : Luthier parisien actif entre 1752 et 1772, galoubets en palissandre ; Thomas LOT : cousin du précédent, actif entre 1740 et 1785, galoubets tournés dans les matériaux les plus nobles (corps en ébène, virole au bec et bagues centrales en ivoire) ; et Martin LOT : Le successeur
    • Christophe DELUSSE : Actif vers 1783, en relation avec LEMARCHAND, galoubets en palissandre ...
    • MARTIN
  • 19ème siècle :
    • GRASSET (Joseph ?) : Luthier de Marseille dont les galoubets ont "force et éclat", "le Stradivarius des galoubetaïres".
    • LONG : de La Ciotat, galoubets au son très fin, clair et doux. "Après Grasset vient Long ; si le premier est le Stradivarius du galoubet, le second en est, sans contredit, le Guarnerius." (voir la photo d'un galoubet en os de LONG, aux USA)
    • PARDIGON Marius (1790-1882) : "Pardigon était soliste distingué, maître de tambourins et chef de musique renommé". Marchand de musique au 1 rue de la Darse puis boulevard Dugommier puis 2 rue Grignan à Marseille.
    • JUNG : Marseille ? Employeur de BARTHALOT ?
    • BARTHALOT Jacques (1818-1891 ?) : de Marseille, luthier très réputé et dont la production est très abondante, surtout les galoubets en sib à la demande de Marius SICARD ; et GUIVIER : son associé ? ; instruments vendus par Théodore ROBERT ?
    • MICHEL (19ème siècle) (de père en fils)
      • Pascal (1737-1816) dit "L'ancien" : "Il maniait aussi le Flûtet et le Tambourin avec habileté. De son temps il charriait des instruments dans les foires de la Provence, tout en fréquentant le pré de Beaucaire, et il y approvisionnait ses collègues les Tambourinaires."
      • Gaspard
      • François (1760-1831) dit "Michel fils"
    • CRESPAUD ? (fin 19ème siècle) : arlésien ...
    • BŒUF Joseph (1861-1927) puis Marcel puis Georges : Luthier de Marseille. C'est un des premiers à utiliser l'aide de la machine (toupie ...) pour façonner ses galoubets.
    • SAMBUC : d'Aix-en-Provence
    • REVERTEGAT Louis (milieu XXè s) : Menuisier marseillais
    • RIBOULET (Victor ou Antoine ?) : De Marseille
    • MOURAILLE : Contemporain de RIBOULET
    • COUVE ?
    • GUÉRIN ? à Marseille
    • Jean-François, Jean-Baptiste, Charles et Alexandre MARTIN ?
    • VERHASSELT ? de Paris
    • D. et jeune NOBLET et Eugène THIBOUVILLE (de La Couture-Boussay) et fils ? maison fondée en 1863.
  • 20ème siècle :
    • Raymond RAPETTI (début 20ème siècle) : Luthier, musicien et maître de danse, qui, vers 1950, à l'invitation du Tambourinaire-Majoral Lucien DURAND, aida à former les premières équipes du groupe folklorique de la Capoulièro de Martigues.
    • Ferdinand BAIN (1883-1952 ou 1957) : Toulon puis Paris ...
    • FAGE et GAUTHIER (début 20ème siècle) : Luthier fabricant des galoubets en métal vers 1930... à La Seyne (83).
    • Abbé Joseph GUIDEL (début 20ème siècle - environ 1960) : Bourguignon avec un fort accent qui est venu vivre dans le Var. Il a fait un stage chez Marius FABRE afin de fabriquer des tambourins et des galoubets pour faire des concerts dans le but de rapporter des sous pour entretenir son orphelinat de Mazargues : "La Maison des saints Anges" (Marseille - sainte Anne) dont il était l'aumônier.
    • Ernest NAUZIÈRES (début 20ème siècle) : Il possédait une manufacture d'instruments de musique au 56 de la rue Vacon ...
    • Marius FABRE (1909-1999) : Père de l'actuel facteur de galoubet-tambourin André FABRE ...
  • Contemporains (20è-21è) :
    • Henri CAROSIO (06/09/1948-21/11/2007) : Originaire de Varages (83), Henri CAROSIO commence l'étude du galoubet-tambourin avec Lazare Olive et intègre dès 1952, le groupe folklorique "Canto Cigalo" de Marseille. C'est avec l’aide précieuse de Marius FABRE qu'il a confectionné divers instruments provençaux dont les fifres, bachas, ... Il a travaillé en collaboration avec Éric BARBIER.
    • Bruno SALENSON (19 - 2018) : De Nîmes. Facteur de multiples instruments à vent.
      Bruno SALENSON
    • MAGNAN Jean-Pierre (19 - 2023) : Fabricant depuis 1968 et ébéniste de formation, il a été amené à produire des instruments provençaux car il était alors très difficile de s’en procurer. À la demande d’ensembles musicaux et de particuliers, la fabrication a débuté par la production des flûtets provençaux (galoubets) et s’est étendue aux tambourins massifs, compléments indispensables des galoubets. Par la suite, fifres, bachas, psaltérions, épinettes et tambourins à cordes ont complété la production. Les instruments sont réalisés dans des bois fruitiers ou précieux tels que noyer, palissandre ou l’ébène. Les galoubets sont proposés dans diverses tonalités et les tambourins massifs sont fabriqués à la pièce et peuvent être personnalisés suivant la demande de chacun. En 50 ans de carrière, J-P.MAGNAN a ainsi fabriqué plus de 600 tambourins.
      8 bis rue de Mazeau 84100 Orange
      Tel : 04 90 34 25 62
      Fax : 04 90 34 18 00

      > Écouter l'émission "Aqui sian bèn" sur France Bleu Vaucluse qui lui a été consacrée et regarder l'émission "Chroniques Méditerranéennes" sur France 3.

      Jean-Pierre MAGNAN
  • Etc... (beaucoup d'anonymes)

Précautions et Entretien d'un galoubet :
Comme tous les instruments de bois, un galoubet peut s’user.
Précautions élémentaires d'usage du galoubet qui permettront de maintenir l'instrument en bon état :
- Les galoubets étant très sensibles aux variations de température, ne pas les exposer au soleil ou à la chaleur d’un foyer.
- Ne pas toucher à la languette ni à la lumière du galoubet au risque de le désaccorder ou d'abîmer l'effet du sifflet.
Entretien :
- Un galoubet se nettoie de temps à autre (tous les 3 mois à 1 an selon votre fréquence de jeu) en humectant l'instrument avec de l'huile d'amandes douces ou de l'huile de paraffine (pour nourrir le bois).
- Essuyer l’intérieur du galoubet avec un petit écouvillon après le travail.
- Ranger les instruments après usage dans une trousse imperméable ou du moins à l’abri de l’air et de la lumière.
Conseil avant de jouer : Chauffer l'instrument en soufflant dedans juste avant de jouer vraiment.

Prix : Un galoubet coûte de 30 à 250 euros.

+ BONUS : Le galoubet électroacoustique de Sébastien BOURRELLY, réalisé avec l'aide de l'IRCAM à Paris...


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Bibliographie :

Vidéo - DVD :

Le galoubet et l'art :

Acrostiches :

Garrigue
Aigu, Âme, Artisanal
Léger
Olivier
Unique
Bec, Bois
Ebène
Tambourin / Traditionnel

Poèmes :

"Galoubet
Bouffe dins toun bè ..."

 

* Poème de Jean AICARD > 10/01/1915 :
"De l'amandier creusé ; Trois trous
Dans une branchette adorante ;
Deux doigts dessus, l'autre dessous,
On souffle - et le bois chante."

* Poème d'Alfred GABRIÉ > "Le romérage" (dédié à Frédéric MISTRAL), Paris, avril 1878 :
"Le village est riant aujourd'hui ; sur la place,
Dont quatre arbres géants ombragent la surface,
Et dont une fontaine au bassin spacieux
Orne le centre, on voit, se dressant vers les cieux,
Quelques bigues porter des drapeaux à leur cime.
Sur une haute estrade un tambourin opprime
Un pauvre galoubet qui, malgré ses efforts,
Dans la dispute a l'air d'avoir pour lui les torts.
Enfin, tout à côté, quelques pitres de foire,
Étalant en public leur faconde oratoire
Débitent des lazzis plus ou moins amusants.
C'est la fête aujourd'hui qui revient tous les ans,
La fête du village. Aussi, femmes et filles,
Vieillards et jeunes gens font-ils dans les quadrilles
Un véritable assaut d'entrain et de gaîté.
Par la soif du plaisir chacun est emporté,
Si bien que le curé, lui, l'homme de sagesse,
Ne saurait s'empêcher, en ce jour de liesse,
De prendre aussi sa part de joie. On l'aperçoit
Passant de groupe en groupe, où chacun le reçoit
Avec force saluts. À ses côtés, le maire
S'avance, cheminant d'un air fort débonnaire,
Mais ébauchant pourtant un bonjour protecteur
À ses administrés. Il connaît la hauteur
Où l'a placé l'arrêt du préfet qui l'estime ;
Il porte dans son cœur la conscience intime
Qu'il est bien au-dessus de ses concitoyens.
Les hautes questions sur les murs mitoyens
N'ont nul secret pour lui ; c'est un homme pratique.
Il sait utiliser aussi le mot caustique,
Et, maintes fois, il a, sans nul effort, cloué
Plus d'un concitoyen réputé fort roué.


Tandis que tambourin et galoubet s'escriment
À faire sautiller les danseurs qui s'animent,
À l'autre extrémité de la place les jeux,
Depuis déjà longtemps, ont commencé nombreux :
C'est la course en des sacs ; c'est le mât de cocagne,
Si bien enduit de suif, que celui-là qui gagne
Un seul des trois objets appendus au sommet,
Le saucisson à l'ail, la montre ou le poulet,
Est fêté comme un roi par la foule. On l'acclame !
S'il remporte deux prix, pour sûr on le proclame
Le seul héros du jour, et cet heureux vainqueur
De plus d'une beauté fait palpiter le cœur.
Puis voici le champ clos où les hommes forts luttent.
Avec quel sans façon ces gens-là se culbutent !
Sur leurs torses, parfois, on voit le sang jaillir :
Qu'importe ! un vrai lutteur ne saurait défaillir !

Plus loin, sur un chemin ombragé de platanes,
Où se sont réunis paysans, paysannes,
L'adjoint va présider la course des baudets,
Pour ce jour richement bâtés, sanglés, bridés.
Cet épisode est l'un des plus drôles. La chute
D'un cavalier, au moins, signale cette lutte ;
Plusieurs même, parfois, roulent sur les chemins
Et le public alors rit et frappe des mains.
Puis, voici, dans un coin, plusieurs des jeux d'adresse :
Les quilles, les palets, le billard ; on s'empresse
Autour d'eux, car plus d'un des hôtes de l'endroit
Tient à cœur de prouver qu'il est le plus adroit.
Là, dans un terrain clos, sont les joueurs de boules
Qui luttent pour gagner des lapins ou des poules ;
Enfin, tout à côté, bouillants dans leurs assauts,
On voit les concurrents pour le prix des trois sauts.

Mais les jeux ont pris fin avec le jour ; la danse
Seule n'a pas cessé ; la fête recommence
Avec bien plus d'entrain pour les danseurs, la nuit.
Pourtant, lorsque au matin le premier rayon luit,
On se sépare ; alors, plus d'un danseur morose
Que la grande fatigue à cette heure indispose,
Regrette, maintenant que la fête a cessé,
En épingles du bal d'avoir tant dépensé !

Les vacances de Virgile :

À la fin d’ma convalescence
Je partirai bien en vacances
À bord d’une jolie diligence.

Nous avons grillé des carrefours,
Nous avons passé des faubourgs,
Nous avons crié : “Au secours !”,
Pour y aller, à ce séjour !

Me voici enfin à Albé :
J’y apprendrai le galoubet,
Je me gaverai de sorbet
En compagnie de mon barbet. (espèce d’épagneul)

Voici le sonnet de Virgile,
Le barbet va dans son chenil ;
Le galoubet est inutile...

Virgile, 13 ans CM2
(École des enfants hospitalisés de Hautepierre ; CHU de Strasbourg)

Charade :

Mon premier est un bon petit mec.
Mon deuxième est un animal sauvage qui crie la nuit.
Mon troisième est à la fin de l'alphabet.
Mon tout est un instrument de musique provençale.

Réponse : Gars - Loup - B = Galoubet

Extrait de "Cyrano de Bergerac", Comédie Héroïque d'Edmond ROSTAND,
en cinq actes et en vers, représentée à Paris, sur le Théâtre de la Porte-Saint-Martin le 28 décembre 1897 :

CRIS DE TOUS : J'ai faim !

CYRANO (se croisant les bras) : Ah çà ! mais vous ne pensez qu'à manger ?...
- Approche, Bertrandou le fifre, ancien berger ;
Du double étui de cuir tire l'un de tes fifres,
Souffle, et joue à ce tas de goinfres et de piffres
Ces vieux airs du pays, au doux rythme obsesseur,
Dont chaque note est comme une petite soeur,
Dans lesquels restent pris des sons de voix aimées,
Ces airs dont la lenteur est celle des fumées
Que le hameau natal exhale de ses toits,
Ces airs dont la musique a l'air d'être en patois !...
(Le vieux s'assied et prépare son fifre)
Que la flûte, aujourd'hui, guerrière qui s'afflige,
Se souvienne un moment, pendant que sur sa tige
Tes doigts semblent danser un menuet d'oiseau,
Qu'avant d'être d'ébène, elle fut de roseau ;
Que sa chanson l'étonne, et qu'elle y reconnaisse
L'âme de sa rustique et paisible jeunesse !...
(Le vieux commence à jouer des airs languedociens : "Se canto")
Écoutez, les Gascons... Ce n'est plus, sous ses doigts,
Le fifre aigu des camps, c'est la flûte des bois !
Ce n'est plus le sifflet du combat, sous ses lèvres,
C'est le lent galoubet de nos meneurs de chèvres !...
Écoutez... C'est le val, la lande, la forêt,
Le petit pâtre brun sous son rouge béret,
C'est la verte douceur des soirs sur la Dordogne,
Écoutez, les Gascons : c'est toute la Gascogne !
(Toutes les têtes se sont inclinées ; -- tous les yeux rêvent ; -- et des larmes sont furtivement essuyées, avec un revers de manche, un coin de manteau.)

CARBON (à Cyrano, bas) : Mais tu les fais pleurer !

CYRANO : De nostalgie !... Un mal
Plus noble que la faim !... pas physique : moral !
J'aime que leur souffrance ait changé de viscère,
Et que ce soit leur coeur, maintenant, qui se serre !

CARBON : Tu vas les affaiblir en les attendrissant !

CYRANO (qui a fait signe au tambour d'approcher) : Laisse donc ! Les héros qu'ils portent dans leur sang
Sont vite réveillés ! Il suffit...
(Il fait un geste. Le tambour roule.)

NB : Anecdote historique : Le 1er juin 1944, la foule se presse devant le théâtre de Nérac où une partie de la troupe de la Comédie Française vient donner "Cyrano de Bergerac". En cette période de guerre et de drames, la moindre occasion de se distraire est saisie notamment par les notables locaux et leurs épouses en mal de sorties et d'exhibition de toilettes.
Les trois coups sont prévus à 21 heures mais dès 20 heures, une compagnie de S.S. allemands prend position autour du théâtre et commence à contrôler les passants et les premiers spectateurs. (...)
Cyrano, se croisant les bras, revint face aux cadets :
"Ecoutez les Gascons... ce n'est plus, sous ses doigts,
Le fifre aigu des camps, c'est la flûte des bois !
Ce n'est plus le sifflet du combat, sous ses lèvres,
C'est le lent galoubet de nos meneurs de chèvres !...
Ecoutez... C'est le val, la lande, la forêt,
Le petit pâtre brun sous son rouge béret,
C'est la verte douceur des soirs sur la Dordogne,
Ecoutez, les Gascons : c'est toute la Gascogne !"

Le Canard du 31 août 1998.

"Chère tipule de mon coeur !
Quand mon Galoubet croise le vôtre, un obstacle qui me paraît infranchissable me tient loin de vous ; mon nez !"

?

+ "Lou galoubet e lou tambourin, raconte" de Magalie GIRAUD (Les Carnets de l'Astrado Prouvençalo, hiver 1995)

+ "Lou Galoubé" (1828) de Hyacinthe MOREL : épitres et fables

+ Dans "Numa Roumestan", Alphonse DAUDET raconte la lamentable histoire d'un tambourinaire populaire : VALMAJOUR.

+ Joseph CHENIER : "Le brillant galoubet ..."

"Au son dóu flutèu" (Ed. MISTRAL Cavaillon, 1932) de Jules MARCELLIN

+ Nombreux ouvrages en provençal : "Memòri e raconte" de F.MISTRAL...

Chanson du Galoubet :
(à compléter)

COUPLET n°1 :
Un jour une baronne
(S'était vue ???) déplacée ;
Descendit jusqu'au Rhône,
(Et même ???) accompagnée
Devant la gran(de dame ou table ???)
Il ne fut point gêné,
Joyeux able
Sur son é .
ment
enchantement.

REFRAIN :
Viens dans un coin,
Passe complice
Bien dans son coin
oin.
Alors je t'apprendrai à jouer du galoubet,
Alors je t'apprendrai à jouer du galoubet.

Et le galoubet faisait : "Tu tulu tulututu",
Et le galoubet disait : "Tu tulu tutututu".

COUPLET n°2 :
Mais le baron fâché
passé
Il se mit en colère
Et voulu divorcer.
(Mais lui jurant que ???)
(Le baron caillou ???)
Vous prenez au tragique
Ce petit rendez-vous.
Baron
on
Qu'avait pris du galon
Je n'ai rien vu
Mais j'ai entendu la baronne qui disait :
"Ah... ah... allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé !" .

REFRAIN :
Et le galoubet faisait : "Tu tulu tulututu",
Et le galoubet disait : "Tu tulu tutututu".

COUPLET n°3 :
La fin de cette histoire
(C'est ton dernier roman ???)
Après les jours de gloire,
(Vient afin de les ???) ment.
Et fou de joie
voulu s'amuser
Finie la ole
Fini le galoubet !
Il est cassé,
Il ne peut plus jouer !
Oh peuchère, il ne peut même plus lire.

AU REFRAIN

Autres chansons citant le Galoubet (ou flûtet ou flaveto) :

+ Autres sites consacrés à cet instrument :
Le festival de tambourin d'Aix en Provence, Folklore du Var, La volte, Early winds : pipes & tabors, Galoubets espagnols, Journal n°4 du Lycée Adam de Craponne, TV France3, L'ordre des tambourinaires, La Miougrano de Fréjus, Li gènt dóu Brès, www.instruments-de-musique.org, Flûtes.de.tambourin, Académie du tambourin, www.ataitz.com, Archemia, www.lechantduroseau.sitew.com, Wiki, ...
+ Glossaire des instruments traditionnels 1, 2 et 3, ...
+ Radio : lapetiteradiodutambourin.no-ip.org:8000
+ Forum : Le Forum du galoubet-tambourin (n'existe plus, voir désormais sur les pages des groupes de tambourinaires sur Facebook)
+ Cousins du Galoubet (txistu, wood pipe, ...) : Arcolan, La flûte Bluesy-Pop

NB : Les sites suivants ne sont pas consacrés au galoubet contrairement à ce que l'on pourrait penser :
- galoubet.free.fr : Annuaire de sites engagés
- www.galoubet.com : Site sur les chiens !

Pour nous écrire :


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[Autres instruments provençaux]

<<< Page sur la Provence

NB : Page réalisée avec l'aide de Nicolas KLUTCHNIKOFF, André GABRIEL et Maurice GUIS.
© PLANTEVIN.