MUSIQUE >> ANALYSE 
LES CHANSONS DES FÉLIBRES /
LI CANSOUN DI FELIBRE
*
Elzéar, Marius et René JOUVEAU / Auzias, Marius et Reinié JOUVEAU
56 chansons
+ 2 cantiques + 2 pastorales
Elzéar / Auzias JOUVEAU
(19/04/1847 à Caumont-sur-Durance - 27/04/1917 à Aix-en-Provence)
dit "Pascaloun"
45 chansons + 2 cantiques
Majoral du Félibrige en 1897 |
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+ Noëls et cantiques :
+ Il a également composé la musique d'une chanson d'A.SILVESTRE :
"Lou franc móunié / Le franc meunier" (1889) |
Marius JOUVEAU
(08/01/1878 à Avignon Montfavet - 14/10/1949 à Aix-en-Provence)
"Lou Felibre dóu Ventour"
dit "Bibemus" ou "Cigaloun" ou "Entremount"
ou "Lou Barralié" ou "Tistet" ou "Vedeno" ou "Anatoli Fifroulet"
3 chansons + 1 pastorale
Majoral du Félibrige en 1913 puis Capoulié de 1922 à 1941. |
+ Pastorale "Lou Grand Miracle / Le grand miracle" (1938) |
  
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et René / Reinié JOUVEAU
(22/09/1906 à Arles - 14/04/1997 à Aix-en-Provence)
dit "Reinié Auzias"
8 chansons + 1 pastorale
Majoral du Félibrige en 1943 puis Capoulié de 1971 à 1982. |
+ Pastorale "La Bello niue" (1995) |

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Introduction :
Qui était la famille JOUVEAU ?
Elzéar, Marius puis René sont de père en fils investis dans la culture et la littérature provençales. Tous trois majoraux du Félibrige, seul le grand-père Elzéar s'est fait remarqué dans le domaine de la chanson.
- Elzéar JOUVEAU / Auzias JOUVAU (1847-1917) : Facteur de profession, musicien et chansonnier, collaborateur à l’Armana prouvençau et au Brusc. Il devient Majoral du Félibrige en 1897.
- Marius JOUVEAU (1878-1949), fils d'Elzéar et père de René : Professeur d’italien, répétiteur au lycée d'Arles (actuellement collège F.Mistral) jusqu'à la première guerre mondiale. Fondateur de la revue Fe, créateur du mensuel En terro d’Arle (1907-1912), directeur de la revue Lou Felibrige (1919-1945), fondateur de l’Escolo mistralenco d’Arles et directeur de l’Armana prouvencau. Auteur de romans, essais, poèmes, pièces de théâtre et collaborateur à de nombreux journaux et revues, il est Majoral du félibrige en 1913, puis en devient le capoulié de 1922 à 1941.
- René JOUVEAU / Reinié JOUVEAU (1906-1997) : Professeur de lettres et de langues, fondateur du GEP Groupement d’Etudes Provençales, directeur de la revue Fe, membre de plusieurs académies, est l'auteur de romans, d’essais historiques (Histoire du Félibrige), de poésies et de pièces de théâtre. Il collabore à de nombreuses revues dont l’Armana prouvençau dont il sera le directeur de 1961 à 1992 et l’Armana di bon prouvencau de 1993 à 1997. Majoral du Félibrige en 1943, il deviendra Capoulié de 1971 à 1982.
Et sa femme : Marie-Thérèse JOUVEAU née GAUTIER (1921-2005), épouse de René : assistante sociale, accompagne la carrière littéraire de son mari en tant qu’administratrice des revues qu’il dirige. Vice-présidente des amis d’Alphonse DAUDET à qui elle consacre une biographie, elle devient Majoral du félibrige en 1987.
NB : Ne pas confondre avec le compositeur François JOUVEAU / Francés JOUVEAU (1848-1908). |
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Remarques sur le style d'E.JOUVEAU :
- Les chansons les plus célèbres sont : "Nosto lengo", "La voto", "Lou tambourin" et "Lou moulin de l'Aureto".

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* A-n-uno bloundo / À une blonde :

- Présentation de la chanson : Aubade. Chanson d'amour.
- Paroles : Écrites en 1899 ? par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1900.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1900.
Version originelle : |
Version provençale, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
La luno briho apeiramount,
Au mitan de sa cour d'estello ;
Negant li plano emai li mount,
De rai d'argènt lis enmantello.
O bello chato di péu rous,
Prestas l'auriho à moun aubado ;
L'ouro es proupiço is amourous,
Que pèr vous cante pas de bado.
REFRIN : (Bis)
Iéu vous ame d'un amour fòu,
Meteguès pas moun cor en dòu !
COUBLET 2 :
Dins la calamo de la niue,
Que pèr iéu vosto voues clantigue ;
E qu'un regard de vòstis iue,
L'avu qu'espère, me lou digue.
Vous ame autant coume ame Diéu ;
Cresès-lou coume vous lou dise,
Bello, s'avès pieta de iéu,
Qu'un mot de vous m'emparadise.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Despièi lou jour - jour fourtuna !
Que pèr cop d'asard vous ai visto,
O bello, à vous me siéu douna
E voste image en moun cor isto.
Voste silènci m'es de-fèr,
Car sènso vous noun poudrai viéure ;
La vido, ai-las ! sarié l'infèr ;
Que la mort vèngue e me deliéure.
Darnié REFRIN : (Bis)
Iéu vous ame d'un amour fòu,
Perqué metès moun cor en dòu ? |
COUBLET 1 :
La luno briho aperamount,
Au mitan de sa court d'estello ;
Negant li plano emai li mount,
De rai d'argènt lis enmantello.
O bello chato di péu rous,
Prestas l'auriho à moun aubado ;
L'ouro es proupiço is amourous.
Que pèr vous cante pas de bado.
REFRIN : (Bis)
Iéu vous ame d'un amour fòu,
Meteguès pas moun cor en dòu !
COUBLET 2 :
Dins la calamo de la niue,
Que pèr iéu vosto voues clantigue ;
E qu'un regard de vòstis iue,
L'avu qu'espère, me lou digue.
Vous ame autant coume ame Diéu ;
Cresès-lou coume vous lou dise,
Bello, s'avès pieta de iéu
Qu'un mot de vous m'emparadise.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Despièi lou jour, jour fourtuna !
Que pèr cop d'asard vous ai visto,
O bello, à vous me siéu douna
E voste image en moun cor isto.
Voste silènci m'es de-fèr,
Car sènso vous noun poudrai viéure,
La vido, ailas, sarié l'infèr ;
Que la mort vèngue e me deliéure.
Darnié REFRIN : (Bis)
Iéu vous ame d'un amour fòu,
Perqué metès moun cor en dòu ? |
COUPLET 1 :
La lune brille tout là-haut,
Au milieu de sa cour d'étoiles ;
Noyant les plaines et les monts
De ses rayons d'argent
Ô belle jeune fille aux cheveux roux,
Prêtez l'oreille à mon aubade ;
L'heure est propice aux amoureux.
Car pour vous je ne chante pas de
REFRAIN : (Bis)
Moi je vous aime d'un amour fou,
Ne mettez pas mon cœur en deuil !
COUPLET 2 :
Dans la
Que pour moi votre voix
Et qu'un regard de vos yeux,
L'aveu que j'espère, me le dise.
Je vous aime autant que j'aime Dieu ;
Croyez-le comme je vous le dis,
Belle, si vous avez pitié de moi
Qu'un mot de vous
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Depuis le jour, jour fortuné !
Que par hasard, je vous ai vue,
Ô belle, à vous je me suis donné
Et votre image en mon coeur soit.
Votre silence m'est
Car sans vous je ne pourrais vivre,
La vie serait un enfer ;
Que la mort vienne et me délivre...
Dernier REFRAIN : (Bis)
Moi je vous aime d'un amour fou,
Pourquoi vous mettez mon cœur en deuil ?! |

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* Bello bruno / Belle brune :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour.
- Paroles : Écrites à Caumont-sur-Durance en 1876 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1879.
- Musique : Sur l'air de "Très jolie" "De la mère Angot, je suis la fille" (extrait de l'opéra comique "La fille de la Madame Angot" (1872) de Charles LECOCQ).
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Dison que li bruneto
N'an jamai l'iue nebla,
E que terro negreto
Adus toujour bèu blad :
Vaqui perqué iéu t'ame,
O moun bèu courcoussoun !
Vaqui perqué m'enflame
A ti cop d'iue larroun.
REFRIN :
Que fourtuno,
Bello bruno,
Se m'amaves, noum de lèi !
Iéu te jure,
T'assegure,
Sariéu pus urous qu'un rèi.
COUBLET N°2 :
Voudriéu touto ma vido,
Coume dins un mirau,
Me miraia, poulido,
Dins tis iue belugau ;
E voudriéu, quand te vese
Pèr fes sus moun camin,
Te crouca coume un pese
Vo coume un muscardin.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Coume uno bourtoulaigo
Segur te manjariéu,
E dins un vèire d'aigo,
Bellasso ! te béuriéu ;
Car, ve, iéu t'ame coumo
L'abiho amo lou mèu,
E de tu, s'ères poumo,
N'en fariéu qu'un moussèu.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Te parle pas pèr rire :
Se vos te marida,
N'as rèn qu'un mot à dire,
leu siéu tout decida.
Fai n'en bisca quaucuno !
Moun Diéu ! quant de jalous,
Lou jour qu'à la coumuno
Diren : o, tóuti dous !
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
On dit que les brunes
N'ont jamais l'oeil
Et que terre
Donne toujours beau blé :
Voici pourquoi moi je t'aime.
Ô mon beau
Voici pourquoi je m'enflamme
À tes coups d'oeil
.
REFRAIN :
Quelle
Belle brune,
Si tu m'aimais, nom de
Moi je te jure,
Je t'assure,
Je serais plus heureux qu'un roi.
COUPLET N°2 :
Je voudrais toute ma vie,
Comme dans un miroir,
Me mirer, jolie,
Dans tes yeux
Et je voudrais, quand je te vois
Parfois sur mon chemin,
Te croquer comme un
Oui comme un
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Comme une
Sûr je te mangerais,
Et dans un verre d'eau,
Belle
Car, vois, moi je t'aime comme
L'abeille aime le miel,
Et de toi, si tu étais pomme,
Je n'en ferais qu'un morceau.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Je ne te parle pas pour rire :
Si tu veux te marier,
Tu n'as rien qu'un mot à dire,
Moi, je suis tout décidé.
Fais-en
Mon Dieu ! Combien de jaloux,
Le jour où à la commune
Nous dirons : oui, tous deux !
AU REFRAIN |

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* Bello Marìo / Belle Marie :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour.
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1922-1997). Publiées dans l'Armana di Felibre de 1966.
- Musique : Composée par Paul-Luc JOURDAN (). Publiée dans l'Armana di Felibre de 1966.
NB : Musique très particulière avec des changements d'armures à quesiment chaque mesure !
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Se t'en vas
Eilabas,
Chato, liuen de toun mas,
Iéu que t'ame,
Eici t'esperarai, en plourant coume un niais
De vèire roumpu noste liame.
Mai moun amour te gardarai,
Vai ! noun ta blame.
D'abord que m'ames plus, que la vido d'eici
Sèmpre que mai te vèn en òdi,
Que vos parti :
Levo-te lèu aquéu senòdi,
Vai-t-en, vai-t-en, sènso espera
E laiso-me à moun ploura,
Bello Marìo !
COUBLET N°2 :
Quand saras
Eilabas,
Belèu regretaras
Toun vilage
Emé sa capeleto, emé soun bos de pin
Que fan poulit lou païsage ;
Regretaras lou vièi moulin
Qu'a plus ges d'age,
E, quau saup ? un jour, belèu, regretaras
Lou paure mesquin que t'espèro,
E revendras
A l'oumbro de nosto figuiero.
Sarai aqui pèr t'aculi
E pèr te dire gramaci,
Bello Marìo !
COUBLET N°3 :
Mounte vas,
Eilabas,
Belèu que trouvaras
La fourtuno,
Emé de bèu moussu qu'an d'argènt à plen pous
E que vous proumeton la luno.
Viéuras belèu un rouman dous
Coume mai d'uno.
Mai, quau lou saup ? un jour, belèu toun cor doulènt
Sara mai soulet dins la vido
E te veiren
Un jour, tourna-mai reflourido :
Alor, moun cor sara paga
De t'avé longtèms espera,
Bello Marìo ! |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Si tu t'en vas
Là-bas,
Jeune fille, loin de ton mas,
Moi qui t'aime,
Ici je t'attendrai, en pleurant comme un niais
De voir rompu notre lien.
Mais mon amour je te garderai,
Va ! Je ne te blâme pas.
D
Toujour
Q
Lève-toi vite
Va-t-en, va-t-en, sans attendre
Et laisse-moi à mon
Belle Marie !
COUPLET N°2 :
Quand tu seras
Là-bas,
Peut-être tu regretteras
Ton village
Avec sa petite chapelle, avec son bois de pins
Qui font
Belle Marie !
COUPLET N°3 :
Où vas-tu,
Là bas ?
Peut-être que tu trouveras
La fortune,
Avec des beaux messieurs qui ont de l'argent à plein
Et qui vous promettent la lune.
Tu vivras peut-être un roman doux
Comme plus d'une.
Mais, qui le sait ? Un jour, peut-être, ton coeur
Belle Marie ! |

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* Bressarello : La vido es proun tristo / Berceuse :

- Présentation de la chanson : Berceuse.
- Paroles : Écrites à Avignon en 1902 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1903.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1903.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
La vido es proun tristo
Pèr pas l'ensourni ;
Gai coume Batisto,
Voudriéu la fini.
COUBLET N°2 :
De dous que, l'un reno,
L'autre vai cantant,
L'un sènt mens si peno
Emai n'ague autant.
COUBLET N°3 :
Lou fais de la vido,
Fais dur à pourta,
Es, pèr quau, gai, bido,
Men lourd de mita.
COUBLET N°4 :
Es Diéu que coumando :
Fau prendre lou tèms
Tau que nous lou mando,
E viéure countènt.
COUBLET N°5 :
Amor que la joio
Couidejo li plour,
Vole, plen de voio,
Bressa ma doulour.
COUBLET N°6 :
En cantant mi lagno,
Tant la bressarai,
Que dins li magagno
Iéu l'endourmirai. |
COUPLET N°1 :
La vie est assez triste
Pour ne pas
Gai comme Baptiste,
Je voudrais la finir.
COUPLET N°2 :
D
L'autre
L'un
Et aussi
.
COUPLET N°3 :
Le
F
Est
Moins lourd de moitié.
COUPLET N°4 :
C'est Dieu qui commande :
Il faut prendre le temps
Tel qu'il nous
Et vivre content.
COUPLET N°5 :
Amour que la joie
C
Je veux, plein
Bercer ma douleur.
COUPLET N°6 :
En chantant mes
T
Q
Moi je l'endormirai. |

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* Bressarello : L'enfant plouro / Berceuse :
- Présentation de la chanson : Berceuse.
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1903.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917) ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
L'enfant plouro ; assoularello,
La maire canto au nistoun
Uno cansoun bressarello,
Qu'entremesclo de poutoun.
Oh ! Qu'es bello !
REFRIN N°1 :
Perqué dounc, enfantoun,
Noun vos plega ti parpello ?
Perqué dounc, enfantoun,
Noun vos plega ti vistoun ?
COUBLET 2 :
L'enfant dor, e, riserello,
La maire, sus soun nistoun,
Viho coume uno anjounello.
Si regard soun de poutoun
Qu'empestello.
REFRIN N°2 :
Enfin dounc, enfantoun,
La som plego ti parpello ?
Enfin dounc, enfantoun,
La som plego ti vistoun ?
COUBLET 3 :
L'enfant raivo, e, sounjarello,
La maire, de soun nistoun,
Seguis lou raive, e lou bèlo.
Au rvèi, que de poutoun !
N'en barbèlo !
REFRIN N°3 :
Quouro dounc, enfantoun,
Se durbiran ti parpello ?
Quouro dounc, enfantoun,
Se durbiran ti vistoun ? |
COUPLET 1 :
L'enfant pleure ;
La mère chante au bébé
Une chanson une berceuse,
Qui alterne avec des bisous.
Oh ! Qu'elle est belle !
REFRAIN N°1 :
Pourquoi donc, petit enfant,
Tu ne veux pas fermer tes paupières ?
Pourquoi donc, petit enfant,
Tu ne veux pas ?
COUPLET 2 :
L'enfant dort, et, souriante,
La mère, sur son poupon,
Veille comme une
Ses regards sont des baisers
Qui .
REFRAIN N°2 :
Enfin donc, petit enfant,
Le sommeil ferme tes paupières ?
Enfin donc, petit enfant,
Le sommeil ferme tes ?
COUPLET 3 :
L'enfant rêve, et, songeuse,
La mère, de son poupon,
Suit le rêve, et le
Au réveil, que de bisous !
N
.
REFRAIN N°3 :
Quand donc, petit enfant,
S'ouvriront tes paupières ?
Quand donc, petit enfant,
S'ouvriront ? |

[Remonter]
* Bressarello de guerro / Berceuse de guerre :

- Présentation de cette chanson : Berceuse, en temps de guerre. Mairus JOUVEAU l'a dédicacée à sa fille Magali, tandis qu'Elzéar à sa "feleno".
- Paroles : Écrites par Marius JOUVEAU (1878-1949). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1917.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1917.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Dor, Magali ! Veici la niue ;
Sus ti grands iue
Baisso lou vèu de ti parpello ;
Dóu tèms que iéu,
Man au fusiéu,
Sus l'enemi duerbe li miéu,
Barro lis iue, ma touto bello !
COUBLET N°2 :
Dor, Magali ! Vendran, lèu-Ièu,
Li sounge bèu
Que trèvon lou som pur dis ange.
Dins noste infèr,
De sounge fèr
Nous pougnon coume de cat-fèr...
I'a sounge bèu que dins li lange.
COUBLET N°3 :
Dor, Magali ! lou tèndre cant
Tant pretoucant
De ta maire escound de lagremo.
Iéu, nieuch e jour,
Luche em' ardour
Pèr qu'enfin se secon li plour
Tant pretoucant dis iue di femo.
COUBLET N°4 :
Dor, Magali ! un jour vendra
Que te faudra
Abari d'enfant : es toun role.
Diras alor :
Fuguèron fort
Lis ome qu'an brava la mort
Pèr douna la pas à mi drole ! |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Dors, Magali ! Voici la nuit ;
Sur tes grands yeux,
B
Pendant que moi,
Mains au fusil,
Sur l'ennemi, j'ouvre les miens ;
Ferme les yeux, ma toute belle !
COUPLET N°2 :
Dors, Magali ! Ils viendront vite
Les beaux songes
Qui
Dans notre enfer,
D
N
I
.
COUPLET N°3 :
Dors, Magali ! Le tendre chant
Si
De ta mère
Moi, nuit et jour,
Je
Pour qu'enfin, si
T .
COUPLET N°4 :
Dors, Magali ! Un jour viendra
Où il te faudra
A
Tu diras alors :
"Ils furent forts
Les hommes qui ont bravé la mort
Pour donner la paix à mes enfants ! |

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* Cansoun d'abriéu / Chanson d'avril :

- Présentation de cette chanson : Ode à la nature et au printemps.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1910.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1910.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Lou mes d'abriéu es revengu
Bouta de flour sus li sebisso ;
E coume se n'avié plóugu,
Li bouissoun an blanco pelisso.
Long di camin, sus li draiòu,
Plen dóu flourun qu'abriéu semeno,
Li gazoun soun de tapis nòu ;
E se n'en vèi de touto meno.
Lou mes d'abriéu es revengu
Bouta de flour sus le sebisso.
COUBLET N°2 :
Lis auceloun obron si nis
E cansounejon dins li branco ;
Li prat qu'abriéu rejouvenis
Soun clafi de floureto blanco.
Abrieu adus la bono imour
En subre-mai de si beloio ;
S'ausis pertout de cant d'amour
Entre-mescla de cant de joio.
Lis auceloun obron soun nis
E cansounejon dins li branco.
COUBLET N°3 :
L'alen d'abriéu a reviha
Ço qu'en ivèr fai sa dourmido ;
Li champ, de nòu soun abiha
E li draio soun agermido.
Pèr saluda lou grand revèi
E canta la sesoun nouvello,
A travès bos pertout se vèi
Lis amourous en ribambello,
L'alen d'abriéu a reviha
Ço qu'en ivèr fai sa dourmido.
COUBLET N°4 :
Li niue soun claro e li jour bèu ;
Glòri à-n-abriéu que nous li douno !
La flour se liéuro — pur simbèu —
A l'aureto que la poutouno.
Coume lou cèu s'emplis de lum,
La terro s'emplis de floureto ;
Vuei tout es cant, lus e perfum,
E tout s'agrado is amoureto.
Li niue soun claro e li jour bèu,
Glòri à-n-aquéu que nous li douno. |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
. |
COUPLET N°1 :
Le mois d'avril est revenu
B
Et comme s'il avait plu,
Les buissons ont blanche
Le lon des chemins, sur les voies,
Plein de
Les gazons sont des tapis neufs ;
Et si
Le mois d'avril est revenu
B
.
COUPLET N°2 :
Les oiseaux fabriquent leur nid
Et chantent dans les branches ;
Les prés qu'avril
Sont pleins de petites fleurs blanches.
Avril apporte la bonne humeur
E
On entend partout des chants d'amour
Entremêlés de chants de joie.
Les oiseaux font leur nid
Et chantent dans les branches.
COUPLET N°3 :
L
Ce qu'en hiver
Les champs, de nouveau son habillés
Et les voies sont
Pour saluer le grand réveil
Et chanter la saison nouvelle,
À travers bois partout se voient
Les amoureux en
L
Ce qu'en hiver
.
COUPLET N°4 :
Les nuits sont claires et les jours beaux ;
Gloire à avril qui nous les donne !
La fleur
À
Comme le ciel se remplit de lumière,
La terre se remplit de petites fleurs ;
Aujourd'hui, tout est chant, lumière et parfum,
Et tout
Les nuits sont claires et les jours beaux ;
Gloire à avril qui nous les donne. |

[Remonter]
* Cansoun d'amour / Chanson d'amour :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites à Vedène en 1907 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1911.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1911.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
La proumiero fes que t'ai visto,
Bello chato, èro un fres matin
Qu'anaves soulo à Bello-Visto,
En fasènt batre ti patin.
Aviés ni jouièu ni beloio,
E t'acaminaves galoio ;
Moun cor tresanavo de joio
Au brut de toun rire argentin.
REFRIN N°1 : (Bis)
E, despièi, o bello,
Es plen de temour
Moun cor que te bèlo
E boumbis d'amour.
COUBLET N°2 :
Despièi, t'ai souvènt rescountrado,
Sèns jamai ausa te parla
D'aquelo ouro tant benurado,
Me countentant de te bela.
N'ai jamai rèn ausa te dire,
De pòu que prenguèsses pèr rire
Moun grand treboulun e moun dire,
E siéu sèmpre desparaula.
REFRIN N°2 : (Bis)
Quand te vese, o bello,
S'emplis de temour
Moun cor que te bèlo
E boumbis d'amour.
COUBLET N°3 :
Pamens, au-jour-d'uei, fau que sache
Ço que pos bèn pensa de iéu.
Au risco qu'aquéu mot te fache,
Pos crèire que m'es agradiéu
De te dire : T'ame, o ninèio,
Coume un page amo sa liéurèio,
Coume Vincent amè Mirèio,
E coume li sant amon Diéu.
REFRIN N°3 : idem N°2
COUBLET N°4 :
Un mot, rèn qu'un mot de ta bouco,
E me duerbes lou paradis !
Vuei, tan qu'un rasin à la souco
Siéu à ti labro penjadis.
Moun amour es pur, lou pos crèire,
E tóuti dous, vèngue Sant-Pèire,
Saren benesi pèr lou prèire,
S'aquéu mot, ta bouco lou dis.
REFRIN N°4 : (Bis)
D'aquéu mot, ma bello,
Coucho la temour
D'un cor que te bèlo
E boumbis d'amour. |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
La première fois que je t'ai vue,
Belle jeune fille, c'était un frais matin
Où tu allais seule à Bellevue,
En faisant battre les
Tu n'avais ni joyau ni bijou,
Et tu
Mon coeur tressaillait de joie
Au bruit de ton rire argentin.
REFRAIN N°1 : (Bis)
Et, depuis, ô belle,
Il est plein de
Mon coeur qui te
Et
.
COUPLET N°2 :
Depuis, je t'ai souvent rencontrée,
Sans jamais oser te parler
De cette heure si
bénie,
Me
Je n'ai jamai rien osé te dire,
De peur que tu
Mon grand
Et je suis toujours sans voix.
REFRAIN N°2 : (Bis)
Quand je te vois, ô belle,
Il se remplit de
Mon coeur qui te
Et
.
COUPLET N°3 :
Pourtant, aujourd'hui, il faut que je sache
Ce que tu peux bien penser de moi.
Au risque que ce mot te fâche,
Tu peux croire qu'il m'est agréable
De te dire : "Je t'aime, ô
Comme un page aime sa
Comme Vincent aime Mireille,
Et comme les saints aiment Dieu".
REFRAIN N°3 : idem N°2
COUPLET N°4 :
Un mot, rien qu'un mot de ta bouche,
Et tu m'ouvres le paradis !
Aujourd'hui,
Je suis à tes
Mon amour est pur, tu peux le croire,
Et tous deux,
Nous serons bénis par le prêtre,
Si ce mot, ta bouche le dit.
REFRAIN N°1 : (Bis)
De ce mot, ma belle,
Couche la
D'un coeur qui te
Et
. |

[Remonter]
* Cansoun d'ano / Chanson d'Anne :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1906-1997).
- Musique : Composée par Paul-Luc JOURDAN.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 : .
REFRAIN :
.
COUPLET N°2 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 : .
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Cansoun de la babourineto / Chanson de la bobinette :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1951.
- Musique : Composée par Robert / Roubert SIBOLD (). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1951.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Vièi avaras,
Tant sale, tant sale,
Vièi avaras,
Tant sale sus lou nas !
As acampa proun de dardeno,
N'as voula mai que ço que n'as gagna !
Mai, se vos pas que te lis entamene ,
Ti bèus escut, lou ladre i pèd de cat ;
Se vos pas, vièi avaras,
Que pèr trouva ta valiso
Un jour te coupe lou nas !
REFRIN :
Sarro la babourineto,
Viro la babourida,
Sarro la babi,
Viro la baba,
Sarro la babourineto !
COUBLET N°2 :
Tu, vièi marrit
Qu'as trop jouino femo,
Tu, vièi marrit
Que fas rèn qu'escupi,
Pèr ti gros sòu te l'an dounado.
Se ié fai gau acò nous l'a pas di.
Mai se vos pas qu'un jouvènt que i'agrado
Quand ié siés pas, vene te l'enclouti !
Se vos pas, o vièi marrit,
Pourta de bano de cèrvi
E de bastard abari :
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Fiho à quinge an,
Que siés tant poulido,
Fiho à quinge an,
Pènso de i'ana plan !
As un mourroun di cinq cènt diable,
Pèr tu li sant, segur, voudrien peca,
Mai acò bèu, se vos que reste eimable
Fin qu'au bèu jour qu'un galant te voudra,
Se vos pas que fuge lèu
Coume un aucèu de sa gàbi,
Chato, ço qu'as de pus bèu :
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
Vieil avare,
Si sale, si sale,
Vieil avare,
Si sale sur le nez !
Tu as
Tu en as volé plus que ce que en as gagné !
Mais, si tu ne veux pas que je te les
Tes beaux écus, le lèpreux aux pieds de chat ;
Si tu ne veux pas, vieil avare,
Q
Un jour je te coupe le nez !
REFRAIN :
Ferme le birloir de la porte,
Tourne
.
COUPLET N°2 :
Toi, vieux
Qui as trop jeune femme,
Toi, vieux
Qui ne fais rien que
Pour tes gros sous
S
Mais si tu ne veux pas qu'un jeune
Quand tu n'y es pas, je viens te
Si tu ne veux pas, à vieux
Porter des cornes de cerf
Et
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Fille à quinze ans,
Que tu es si jolie,
Fille à quinze ans,
Pense
Tu as un
Pour toi, les saints, sûrement, voudraient pécher,
Mais
Jusqu'au beau jour où un galant te voudra,
Si tu ne veux pas que je
Comme un oiseau de sa cage,
Jeune fille, ce que tu as de plus beau.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Cant d'imen / Chant d'hymen :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites à Vedène vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917).
- Musique : Sur l'air de ?. Avec accompagnement d'orgue ou de piano.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
Moun Diéu, à vòsti pèd
Vènon se traire
Dous cor plen de respèt
Qu'emé fervour ié vènon faire
L'aguste sarramen
Que ligo eternamen ;
Benissès soun imen
Coume un paire.
Se plen d'umelita
Si front se clinon,
Fasès, Diéu de bounta,
Que dins la pas sèmpre caminon ;
E tant que sian eici, (Bis)
Vous diren, vous diren gramaci.
Gramaci !. |
Mon Dieu, à vos pieds,
I
Deux
Q'avec ferveur ils viennent y faire
L
Q
Bénissez son
Comme un père.
S
Leur front se clinent,
Faites, Dieu de bonté,
Que dans la paix toujours ils cheminent ;
Et tant que nous sommes ici, (Bis)
Nous vous dirons, nous vous dirons merci.
Merci ! |

[Remonter]
* Canto, cigalo / Chante, cigale :

- Présentation de la chanson : Chanson joyeuse et légère, avec une jolie mélodie entrainante. Dédicacée à Frédéric MISTRAL.
- Paroles : Écrites à Avignon en 1887 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana Prouvençau de 1889 (page 92) puis celui de 1899 (page 12) puis dans le recueil "Li Piéu-Piéu" puis dans le "Trésor des plus belles mélodies de tous les temps et de tous les Pays" (Ed. Edesco, 1947).
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana Prouvençau de 1889.
Notons que dès l'origine, E.JOUVEAU note une seconde voix dans le refrain, pour harmoniser. (cf. Manuscrit au musée Mistral)
Version originelle : |
Version provençale, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Lou soulèu ris e dardaio
E plòu de soun front reiau
De belu que sus li daio
Lusisson coume d'uiau.
REFRIN :
Fai brusi ti chimbaleto,
E vivo l'Estiéu !
Proun de cant, O cigaleto,
Valon pas lou tiéu.
COUBLET 2 :
Apounde toun sego-sego
Au frou-frou di blad madur ;
Lou daiaire que li sego
En t'ausènt ié mando dur.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Ta vido es courto, o cigalo !
Vives pau, mores à jun ;
Mai toun canta nous regalo,
Tre que vèn lou mes de Jun.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Se lou vèspre, au clar de luno,
Cansounejon li grihet ;
Tu, lou jour, cigalo bruno,
Cantes i fiò de Juiet.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Cigaleto, canto, canto !
Ta cansoun es de moun goust ;
Que toun cha-cha que m'encanto
Dure tout lou mes d'Avoust.
AU REFRIN
COUBLET 6 :
Pièi, quand vendran li fresquiero,
Cigaleto, un bèu matin,
Endor-te dins li broutiero
Urouso de toun destin.
AU REFRIN |
COUBLET 1 :
Lou soulèu ris e dardaio,
E plòu de soun front reiau
De belu que, sus li daio,
Lusisson coume d'uiau.
REFRIN :
Fai brusi ti chimbaleto
E vivo l'estiéu !
Proun de cant, o cigaleto,
Valon pas lou tiéu !
COUBLET 2 :
Apounde toun "sègo-sègo"
Au "frou-frou" di blad madur ;
Lou daiaire que li sègo
En t'ausènt ié mando dur.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Ta vido es courto, o cigalo !
Vives pau, mores en jun ;
Mai toun canta nous regalo,
Tre que vèn lou mes de jun.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Se lou vèspre, au clar de luno,
Cansounejon li grihet ;
Tu, lou jour, cigalo bruno,
Cantes i fiò de juliet.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Cigaleto, canto, canto !
Ta cansoun es de moun goust.
Que toun "cha-cha" que m'encanto
Dure tout lou mes d'avoust !
AU REFRIN
COUBLET 6 :
Pièi, quand vendran li fresquiero,
Cigaleto, un bèu matin,
Endor-te dins li broutiero,
Urouso de toun destin.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Le soleil rit et brille
Et il pleut de son front royal
Des étincelles qui, sur les faux,
Luisent comme des éclairs.
REFRAIN :
Fais retentir tes cymbalettes
Et vive l'été !
Beaucoup de chants, ô petite cigale,
Ne valent pas le tien !
COUPLET 2 :
A
Au frou-frou des blés mûrs ;
Le faucheur qui les
En t'écoutant
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Ta vie est courte, ô cigale !
Ta vie est courte, tu meurs
Mais ton chant nous régale
Dès qu'arrive le mois de juin.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Si le soir, au clair de lune,
Chantonnent les grillons,
Toi, le jour, cigale brune,
Tu chantes sous les feux de juillet.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Petite cigale, chante, chante !
Ta chanson est à mon goût.
Que ton "cha-cha" qui m'enchante
Dure tout le mois d'août !
AU REFRAIN
COUPLET 6 :
Puis quand viendront les fraicheurs,
Petite cigale, un beau matin,
Endors-toi dans les taillis,
Heureuse de ton destin.
AU REFRAIN |
Discographie / Enregistrements :
-
CD "Respèt-Respelido" par Jean-Bernard PLANTEVIN (Ed. Croupatas, 2022)
- CD "Chants provençaux - La Coupo Santo" par La Schola Elzéar Genêt (Ed. 1995)

[Remonter]
* Coumo à vint an / Comme à vingt ans :
- Présentation de la chanson : Chanson d'amour d'un vieux monsieur qui regrette d'avoir vieilli...
- Paroles : Écrites à Caumont-sur-Durance en 1876 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1877.
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle (en graphie mistralienne) : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Siéu viéi. Sout lou fais dis annado,
Ma pauro esquino escrancado ;
Siéu tout rampous, ai li péu blanc, (Bis)
Mai li floureto e li chatouno
Li trove sèmpre galantouno, (Bis)
E lis ame coume à vint an.
COUBLET 2 :
Siéu vièi. L'ivèr e si plouvino
M'an rendu coume un chaucho-espino,
E m'envau tout balin-balan ! (Bis)
Mai lou vin qu'en raiant perlejo,
Lou vin que dins li got petejo, (Bis)
Iéu lou chourle coume à vint an.
COUBLET 3 :
Siéu vièi. E ma visto èi neblouso ;
Ai lou charpin, l'imour renouso,
Siéu vièi, vous dise, coume un banc ! (Bis)
Mai li cansoun de nòsti rèire,
Iéu li retrove au founs dóu vèire, (Bis)
E li cante coume à vint an. |
COUPLET 1 :
Je suis vieux. Sous le
Ma pauvre
Je suis tout (Bis)
Mais les petites fleurs et les jeunes filles
Je les trouve toujours charmantes,
Et je les aime comme à vingt ans.
COUPLET 2 :
Je suis vieux. l'hiver et ses
M'ont rendu comme un
Et je m'en vais tout (Bis)
Mais le vin
Le vin qui dans les verres pétille, (Bis)
Moi je le
comme à vingt ans.
COUPLET 3 :
Je suis vieux. Et ma vue est
J'ai le
Je suis vieux, je vous dis, comme un ! (Bis)
Mais les chansons de nos ancêtres,
Moi je les retrouve au fond du verre, (Bis)
Et je les chante comme à vingt ans. |

[Remonter]
* Es pas bastard / Ce n'est pas bâtard :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1922-1997). Publiées dans l'Armana di Felibre de 1968.
- Musique : Composée par Micheline RICAVY (). Publiée dans l'Armana di Felibre de 1968.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
I'a de gènt que me trovon laid,
Parèis qu'acò vèn de famiho
E, coume lis ai, s'ai d'auriho,
Es que, coume moun grand, lis ai !
Ma grand Zino èro rabasseto ;
E tant
gouiejavo un brisoun.
Me dison que ié semble proun :
Es pèr acò que vau d'anqueto.
Tant pis se camine panard :
REFRIN :
A la guerro coume à la guerro !
Me dise que, sus 'quelo terro,
Quau li siéu sèmblo, es pas bastard.
COUBLET N°2 :
Moun paire èro un gros peresous.
Acò ié venié de soun paire.
Meme dóu coustat de ma maire
Fasien
pus lèu un pas que dous.
Iéu que siéu l'einat de si drole
Quand travaie siéu d'abord las.
Vòu dire acò que vous semblas
Quand sias sourti dóu meme mole.
Lou travai se fara plus tard.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Nous dison qu'avèn l'argènt gai
E que faren jamai fourtuno,
N'i'a tant que trimon pèr de pruno
Que tant vòu faire ço que plais.
Iéu fau jamai d'ecounoumìo,
A mis enfant
leissarai rèn
Que li defaut de si parènt
En souveni de la famiho.
Digon pièi qu'erian de gandard ;
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
Il y a des gens qui me trouvent laid,
Il paraît que c'est de famille ;
Et, comme les ânes, si j'ai des oreilles,
C'est que, comme mon grand-père, je les ai !
Ma grand-mère
Et
Me
C'est pour cela que je vais
.
Tant pis si je chemaine
.
REFRAIN :
À la guerre comme à la guerre !
Je me dis que, sur cette terre,
Qui
.
COUPLET N°2 :
Mon père était un gros
Cela lui venait de son père.
Même du côté de ma mère,
F
Moi qui suis l'aîné des ses garçons,
Quand je travaille, je suis d'abord las.
V
Quand
.
Le travail se fera plus tard.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
On dit que nous avons l'argent
Et que nous ne ferons jamais fortune,
Il y en a tant qui triment pour des prunes
Que tant
Moi je ne fais jamais d'économies,
À mes enfants, je ne laisserai rien
Que les défauts de leurs parents,
En souvenir de la famille.
D
.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Iéu t'ame / Moi je t'aime :

- Présentation de la chanson : Hymne à la beauté de la Provence. Chanson dédicacée au félibre R. MARTIN (de Gange).
- Paroles : Écrites en 1889 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1890.
- Musique : Composée en 1889 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Rythme à 3 temps, en mode Majeur.
Version originelle : |
Version provençale, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Païs di flour e dóu céu blu,
Ount tout es perfum e belu,
S'encuei vole que moun vers clame,
REFRIN :
Es que iéu t'ame !
Es que iéu t'ame !
COUBLET 2 :
Coume li miés emparaula,
Pèr manteni
toun dous parla,
S'arderous, m'auboure e m'aflame,
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Se pèr tu rime de cansoun ;
Se fau de vers sus li meissoun
Tant-lèu
qu'Arle pren soun voulame,
AU REFRIN
COUBLET 4 :
S'esbalauvi de ta bèuta,
Prouvènço, vole, à te canta,
De mi jour passa li sanclame,
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Prouvènço, sies un Paradis !
Que Diéu me garde cantadis,
E
d'aqui qu'amount me reclame,
AU REFRIN |
COUBLET 1 :
Païs di flour e dóu céu blu,
Ount tout es perfum e belu,
S'encuei vole que moun vers clame,
REFRIN :
Es que iéu t'ame !
Es que iéu t'ame !
COUBLET 2 :
Coume li miés emparaula,
Pèr manteni
toun dous parla,
S'arderous, m'auboure e m'aflame,
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Se pèr tu dise de cansoun ;
Se fau de vers sus li meissoun
Tant-lèu
qu'Arle pren soun voulame,
AU REFRIN
COUBLET 4 :
S'esbalauvi de ta bèuta,
Prouvènço, vole, à te canta,
De mi jour passa li sanclame,
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Prouvènço, siés un Paradis !
Que Diéu me garde cantadis,
E
d'aqui qu'amount me reclame,
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Pays des fleurs et du ciel bleu,
Où tout est parfum et
S
...
REFRAIN :
C'est que moi je t'aime !
C'est moi qui t'aime !
COUPLET 2 :
Comme les
Pour maintenir
S
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Si pour toi je dis des chansons ;
S
Si vite.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
S'éblouir de ta beauté,
Provence, je veux, à te chanter,
De mes jours
passer les .
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Provence, tu es un paradis !
Que Dieu me garde
Et
d'ici .
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Iéu t'ame ansin / Moi je t'aime ainsi :
- Présentation de la chanson : Chanson d'amour.
- Paroles : Écrites à Caumont-sur-Durance en 1876 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : ???.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
O Marieto, lou bon Diéu
T'a tout douna pèr pousqué faire
Lou bonur de quaucun. Pecaire
Siéu paure, t'ame : fai lou miéu,
REFRIN :
Me digues plus, perdigaleto :
Noun siéu pèr vous proun poulideto
Iéu t'ame ansin.
COUBLET 2 :
Crèi-me, de tu moun cor a fam..
L'ounour vau mai que la richesso ;
Tu pèr fourtuno as la sagesso,
E sies bono coume lou pan.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Que fague laid, que fague bèu,
Dins lou champ sies toujour pèr orto ;
Mai s'à ti man as de car morlo,
Se sies brulado dóu soulèu,
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Qu'èi ço qu'apellon la bèuta ?
Es uno flour trop lèu passido !
Tóuti li chato soun poulido,
Quand an l'ounour e la santa,
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Ô petite Marie, le bon Dieu
T'a tout donné pour pouvoir faire
Le bonheur de quelqu'un. Peuchère !
Je suis pauvre, je t'aime :
.
REFRAIN :
Ne me dis plus,
Je ne suis pas pour vous assez jolie,
Moi je t'aime ainsi.
COUPLET 2 :
Crois-moi, de toi, mon coeur a faim.
L'honneur veut plus la richesse ;
Toi par chance, tu as la sagesse,
Et tu es bonne comme le pain.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Q
Dans le champ tu es toujours
Mais, si à tes mains tu as des chairs mortes,
Si tu es brûlée du soleil...
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Q
Est une fleur trop vite passée !
Toutes les jeunes filles sont jolies,
Quand elles ont l'honneur et la santé.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* La candèlo / La chandelle :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.
NB : Il est précisé par l'auteur "Lou coublet 4 se canto coume 2 e 3, à leva lou darrié vers, que se canto coume dins lou coublet 1."
- Paroles : Écrites vers 1907 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1908.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917).
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Quand Jan-Peiret emé sa Jano
Se maridèron i'a cinq an,
Pèr baile intrèron quatecant
Au galant mas di Soubeirano,
Èron dins un bèu tenamen :
Jardin, vergié, vigno e pradello.
En mai de sis apountamen,
Avien lou bos e la candèlo.
COUBLET N°2 :
Eu, costo en long, elo, faroto,
Tout anè lèu « vène, se vos? »
Mai, tasènt fusto de tout bos,
Èro toujour fèsto e riboto.
Durbien li porto e Iou pourtau
E metien tout pèr escudello.
Es marrit quand dins un oustau
Di dous bout brulo la candèlo.
COUBLET N°3 :
Èro lou gus emé la groulo ;
Poudien pas miés s'èstre aparia.
Toujour gai coume alleluia,
N'aguèron jamai de bourroulo.
Li sòu tenien pas dins si man ;
N'aurien escampa de guindello !
« En que sièr, disien, li groumand,
D'espargna de bout de candèlo ? »
COUBLET N°4 :
Pèr sant Jan coume pèr sant Pèiro,
Pèr Nosto-Damo o sant Aloi,
S'ausissié, dins lou mas galoi,
Dinda li sieto emé li vèire.
Elo avié si debas trauca,
Éu, si soulié sènso courdello,
Mai disien — rèn à rebeca — :
« A chasque sant fau sa candèlo. »
COUBLET N°5 :
Acò, pensas bèn, durè gaire,
E la danso aguè lèu fini ;
Dous an après, n-i-ni,
Fauguè vira d'un autre caire.
Se viéu pas d'èr de tambourin,
Encaro mens de regardello.
La femo, vuei, es... dins lou trin,
E se dis qu'éu tèn la candèlo. |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Quand Jean-Pierre avec sa Jeanne
Se marièrent il y a cinq ans,
P
Au galant mas des
I
Jardin, verger, vignes et prairie,
E
Avaient le bois et la chandelle.
COUPLET N°2 :
L
Tout
Mais
Était toujours fête et
Nous ouvrions les portes et le portail
Et mettions tout
C'est mauvais quand dans une maison
Des deux bouts brûle la chandelle.
COUPLET N°3 :
C'était le
P
Toujours gai comme alléluia,
N'eurent jamais de
Les sous ne tenaient pas dans leurs mains ;
Ils en auraient
"À quoi cela sert-il, disaient les gourmands,
D'épargner des bouts de chandelle ?".
COUPLET N°4 :
Pour saint Jean comme pour saint Pierre,
Pour Notre-Dame ou saint Éloi,
On entendait, dans le mas joyeux,
Tinter les assiettes avec les verres.
Elle avait ses
Lui, ses souliers sans
Mais
À chaque saint, il faut sa chandelle.".
COUPLET N°5 :
Cela, vous pensez bien, ne dura guère,
Et la danse eut vite fini ;
Deux ans après,
Il fallu tourner d'un autre côté.
Si
Encore moins de
La femme, aujourd'hui, est dans le train,
Et on dit qu'elle lui tient la chandelle... |

[Remonter]
* La cansoun di pàuri gus / La chanson des pauvres gueux :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1922-1997). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1965.
- Musique : Composée par Paul-Luc JOURDAN (). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1965.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Erian vengu dóu tron de goi pèr faire noço ;
Nous avien di : « I'aura de tout pèr fa bouli ».
Avèn trouva qu'un vièi peiròu clafi de bosso
E de tartifle emé lou gréu coume roustit.
Lou Bezert diguè :
« Cambarado,
Nous fau acountenta d'acò.
De que voulès ? De rougnounado
Se manjo pas tóuti li cop.
Sian pas nascu 'mé la crespino.
Nous passaren de bon taioun :
La vido
es uno pauro eisino
Quouro i'a rèn dins lou boursoun
».
COUBLET N°2 :
Nous avien di : « I'aura de femo subre-bello,
Li voudrés tóuti, sauprés pas queto chausi ».
Avèn trouva que de vièi banc
sènso parpello
Que, de si dènt, aurien vougu nous devouri.
Lou Bezert diguè :
« Cambarado,
Revendren pas un autre cop.
Acò's ansin : li pounsirado
Abourisson nòstis esclop.
Sian pas nascu 'mé la crespino,
Repassaren pèr li frisoun :
La vido
es uno pauro eisino
Quouro i'a rèn dins lou boursoun
» .
COUBLET N°3 :
Nous avien di : « Mi bèus ami, farés fourtuno,
A coundicioun, bèn entendu, de travaia ».
Mai, se saup proun, un bos
qu'es de marrido lundo,
Aurés bèu faire, cresès-me, es degaia.
Lou Bezert diguè :
« Cambarado,
Ser de gaire de se creta,
Vau mies faire miejo-journado
E dourmi sus li dous coustat.
Sian pas nascu 'mé la crespino.
Pulèu que se leva la pèu,
Vau miés, quand lou tèùs s'enverino,
Se leva tard, se coucha lèu. |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
. |
COUPLET N°1 :
Nous étions venus
Ils nous avaient dit : "Il y aura de tout pour faire
Nous n'avons trouvé qu'un vieux
Et des
Le
Il faut nous contenter de cela.
Que voulez-vous ? Des
Ne se mange pas
Nous ne sommes pas nés avec la chance.
Nous
La vie
est une pauvre
Quand il n'y a rien dans la bourse.
COUPLET N°2 :
On nous avait dit : "Il y aura des femmes super belles,
Vous les voudrez toutes, vous ne saurez pas laquelle choisir."
Nous n'avons trouver que de vieux
.
COUPLET N°3 :
On nous avait dit : "Mes beaux amis, vous ferez fortune,
À condition, bien entendu, de travailler."
Mais,
. |

[Remonter]
* La cicourèio / La chicorée :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour, à travers le prétexte de la vendeuse de chicorée...
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1913.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1913.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Couneissiéu, dins moun jouine tèms,
Uno perleto de chatouno ;
Mens fresco qu'elo es, au printèns,
La roso qu'au soulèu boutouno.
Sarié simplo au tèms que sian,
Cor moudeste èro sa liéurèio,
E li jouvènt la couneissien
Que pèr La Cicourèio.
COUBLET N°2 :
La rescountrère, vous dirai,
Un bèu jour que veniéu dis Angle ;
Se ço que dise es pas verai,
Que la messorgo, vuei, m'estrangle.
M'ensouvèn qu'èro un fres matin ;
Lou vènt siblavo dins li lèio,
E dins Ii prat de Pontmartin
Anavo i cicourèio.
COUBLET N°3 :
Vestido d'un coutihoun blu,
E d'un casot coulour de flamo ;
Sis iue jitavon de belu
Que vous metien lou fiò dins l'amo.
Èro divin soun trecana :
E pèr sa maire — pauro vièio —
Em' elo, alin, sariéu ana
Cerca de cicourèio.
COUBLET N°4 :
N'aviéu pas dourmi de la niue,
Pensave sèmpre à la pichoto,
A soun bèu rire, à si bèus iue,
Quouro, en sautant de ma litocho,
Dins la carriero, en Avignoun,
Vesiéu ma fado de la vèio :
Taio primeto e pèd mignoun...
Vendié de cicourèio !
COUBLET N°5 :
Sèmpre lisqueto coume un iòu,
Emai fuguèsse enca jouineto,
La chato, bravo coume un sòu,
Amavo gaire li sourneto.
E de ié traire un mot galant,
Se, de-fes, vous prenié l'idèio,
Vous respoundié, tout en filant :
« Quau vau de cicourcèio ? »
COUBLET N°6 :
Vaqui qu'un jour despareiguè,
La veguerian plus pèr carriero,
E dins la vilo se diguè
Qu'en terro d'Arle èro masiero ;
Que, femo d'un riche pelot,
Alin, au païs de Mirèio,
Avié de fen dins sis esclop...
Adiéu li cicourèio ! |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Je connaissais, dans mon jeune temps,
Une
Moins fraîche qu'elle est, au printemps,
La rose qui boutonne au soleil.
Elle serait simple
Coeur modeste était sa
Et les jeunes hommes la connaissaient
Que par la chicorée.
COUPLET N°2 :
Je la recnontrai, je vous dirai,
Un beau jour où je venais des Angles ;
Si ce que je vous dis n'est pas vrai,
Que le mensonge, aujourd'hui, m'étrangle.
Je me souviens que c'était un frais matin ;
Le vent soufflait dans les
Et dans les prés de
Allait ramasser la
chicorée.
COUPLET N°3 :
Vêtue d'un cotillon bleu
Et d'un
Ses yeux jetaient des
Qui vous mettaient le feu dans l'âme.
C
Et pour sa mère, pauvre vieille,
Avec elle, au loin, je serais allé
Chercher de la chicorée.
COUPLET N°4 :
Je n'en avais pas dormi de la nuit,
Je pensais toujours à la petite,
À son beau rire, à ses beaux yeux,
Quand, en sautant de ma
Dans la rue en Avignon,
Je voyais ma fée de la veille :
Taille
Elle vendait de la chicorée.
COUPLET N°5 :
Toujours
Et
La fille, brave comme un sou,
N'aimait guère les sornettes.
Et de lui
Si parfois, il vous en prenait l'idée,
Elle vous répondait, tout en filant :
"Qui veut de la chicorée ?".
COUPLET N°6 :
Voici qu'un jour, elle disparut,
On ne la voyait plus dans les rues,
Et dans la ville, on dit
Qu'en terre d'Arles, elle était fermière ;
Que femme d'un riche paysan,
Au loin, au pays de Mireille,
Elle avait du foin dans ses sabots...
Adieu la chicorée ! |

[Remonter]
* La cinquanteno / La cinquantaine :

- Présentation de cette chanson : Chanson à l'occasion des 50 ans du Félibrige, en l'honneur de l'Armana prouvençau.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1904.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1904.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
De l'Armana prouvençau,
Passo-tèms, soulas e joio,
Que, grana coume la sau,
Sèmpre jouine e plen de voio,
Pèr l'artisto e lou pacan,
Espelis tóuti lis an,
REFRIN :
Larifla, toun-toun, toun-teno,
Canten, vuei, la cinquanteno.
COUBLET N°2 :
D'aquel Armana revoi,
Agradiéu qu'es pas de dire,
Qu'emé si conte galoi
Adus la joio e lou rire,
De soun gènt Cascarelet,
Que, de-longo, tèn lou le,
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
D'aquéu galant Armana
Adouba pèr li felibre,
Qu'en touto man pòu ana,
Car es un perlet de libre,
De bèu vers plen coume un iòu,
E que costo que dès sòu,
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
I'a cinquanto an, bèn coumta,
Qu'au bon pople de Prouvènço
Aquéu libre vai pourta
Cant d'amour, cant de jouvènço,
Sounet, balado, tensoun,
Conte gai, bèu vers, cansoun.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
De l'Almanach provençal,
P
Q
Toujours jeune et plein de
Pour l'artiste et le
R
.
REFRAIN :
Larifla, tonton, tontène,
Chantons, aujourd'hui, la cinquantaine.
COUPLET N°2 :
De cet almanach
J
Qu'avec ses contes joyeux,
Il apporte la joie et le rire,
De son
Qui, tout le temps, tient le
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
De ce galant almanach
A
Q
Car
De beaux vers plein comme un oeuf,
Et qui ne coûte que dix sous.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Il y a cinquante ans, bien comptés,
Qu'au bon peuple de Provence,
Ce livre va porter
Chants d'amour, chants de jeunesse,
Sonnets, balades,
Contes gais, beaux vers, chansons.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* La dougeno / La douzaine :

- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1896.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1896.
Version originelle : |
Version provençale, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Vuei fau que vous conte
Quicon de requist ;
E n'es pas un conte
De mis iue l'ai vist.
Aièr, li Roujano,
Fièr e triounflant,
Batejavon Jano,
Soun dougième enfant.
REFRIN :
Digue digue dan !
Digue digue dan !
Fasien li campano ;
La grosso campano fasié din ! dan ! (Bis)
COUBLET 2 :
Janet, dóu vilage
Es lou campanié,
E lou trignoulage
Costo pas 'n denié.
Lou bon Diéu n'i'en mando
Un tóuti lis an,
E Jan fai à cando
Vers lou capelan.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Sièis drole e sièis fiho !
Nis de
perdigau,
Aquelo famiho
En touti fai gau.
E se paire e maire
N'an que si dos man,
An, si cor amaire,
Fe dins l'endeman.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Vènon la meirino
Emé lou peirin ;
Cousin e cousino,
Vesino e vesin
Touto la marmaio,
Pichoun emai grand,
La mameto, en aio,
Pièi lou rèire grand.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Dedins li carriero
Ounte van passa,
Coume un jour de fiero
Lou mounde es preissa.
E de l'enfantugno
Que tèn lou mitan,
S'ausis de coutùnio
Lou gai chamatan.
AU REFRIN
COUBLET 6 :
Ceremounié facho,
Tornon à l'oustau ;
Chascun se despacho,
Li fricot soun caud .
Se bouton à taulo,
E pas que de pan
Nimai de paraulo
Se lèvon la fam.
AU REFRIN
COUBLET 7 :
E iéu qu'à la fèsto
Ère counvida,
Gai... emai de rèsto —
L'anave
óublida —
Tant e tant beguère
De vin rouge o blanc,
Que m'aroundiguère
Coume un sa d'aglan.
AU REFRIN |
COUBLET 1 :
Vuei fau que vous conte
Quicon de requist ;
E n'es pas un conte
De mis iue l'ai vist.
Aièr li Roujano,
Fièr e triounflant,
Batejavon Jano,
Soun dougième enfant.
REFRIN :
Digue digue dan !
Digue digue dan !
Fasien li campano ;
La grosso campano fasié din ! dan ! (Bis)
COUBLET 2 :
Janet, dóu vilage
Es lou campanié,
E lou trignoulage
Costo pas 'n denié.
Lou bon Diéu n'i'en mando
Un tóuti lis an,
E Jan fai à cando
Vers lou capelan.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Sièis drole e sièis fiho !
Nis de
perdigau,
Aquelo famiho
En tóuti fai gau.
E se paire e maire
N'an que si dos man,
An, si cor amaire,
Fe dins l'endeman.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Vènon la meirino
Emé lou peirin ;
Cousin e cousino,
Vesino e vesin.
Touto la marmaio,
Pichoun emai grand,
La mameto, en aio,
Pièi lou rèire grand.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Dedins la carriero
Ounte van passa,
Coume un jour de fiero
Lou mounde es preissa.
E de l'enfantugno
Que tèn lou mitan,
S'ausis de countùnio
Lou gai chamatan.
AU REFRIN
COUBLET 6 :
Ceremounié facho,
Tornon à l'oustau ;
Chascun se despacho,
Li fricot soun caud.
Se bouton à taulo,
E pas que de pan
Nimai de paraulo
Se lèvon la fam.
AU REFRIN
COUBLET 7 :
E iéu qu'à la fèsto
Ère counvida,
Gai... emai de rèsto -
L'anave
óublida -
Tant e tant beguère
De vin rouge o blanc,
Que m'aroundiguère
Coume un sa d'aglan.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Aujourd'hui, il faut que je vous raconte
Q
Et ce n'est pas un conte,
De mes yeux, je l'ai vu.
Hier les
Fiers et
Battaient Jeanne,
Leur douzième enfant.
REFRAIN :
Ding dong !
Ding dong !
Faisaient les clcoches ;
La grosse cloche faisait ding dan ! (Bis)
COUPLET 2 :
Janet, du village
Est le sonneur de cloches,
Et le
Ne coûte pas un denier.
Le bon Dieu lui en envoie
Un tous les ans,
Et Jean fait
Vers le
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Six garçons et six filles !
Nid
de perdrix,
Cette famille
À tous fait joie.
Et si père et mère
N'ont que leurs deux mains,
Ils ont, leur coeur
Foi dans le lendemain.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Viennet la marraine
Avec le parrain ;
Cousins et cousines,
Voisines et voisins.
Toute la marmaille d'enfants,
Peits et grands,
La mémé, en
Puis le grand-père.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Dans la rue
Où ils vont passer,
Comme un jour de foire
le monde est pressé.
Et de
Qui tient la place du milieu,
On entend en continue
Le gai
.
AU REFRAIN
COUPLET 6 :
Cérémonie faite,
Ils retournent à la maison ;
Chacun se dépêche,
Les gigots sont chauds.
ils se mettent à table,
Et pas que du pain
Ni des paroles
S
.
AU REFRAIN
COUPLET 7 :
Et moi qui à la fête
Étais convié,
Gai... et aussi
J'allais l'oublier...
Tant et tant je bus
De vin rouge ou blanc,
Que je m'arrondis
Comme un sac de glands.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* La gibouso / La bossue :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.
- Paroles : Écrites vers 1905 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1907.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1907.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
REFRIN : (Bis)
La chato dóu grand Pedurrié
Ero gibouso... pèr darrié.
COUBLET N°1 :
Ero fachous, car la chatouno
Ero poulido e galantouno
Coume la chato d'un bourgés.
Avié de biais coume pas ges. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
La chatouno èro pas devoto ;
Amavo de courre li voto ;
Aurié dansa sus d'escarbi ;
Jougavo i tir, i biribi. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
La chatouno èro riserello,
Mai, pèr malur, trop creserello,
E, siegue di sènso mesprés,
Li droulas i'èron à l'après. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Si gènt, de bràvi gènt, pecaire !
La proumenavon de tout caire
Sèns se douta de quaucarèn :
Avien d'iue, mai ié vesien rèn. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
A forço de faire à sa tèsto,
E d'ana courre dins 1i fèsto,
— Jujas coume li causo van ! —
Venguè gibouso... pèr davans. (Bis)
AU REFRIN |
REFRIN :
.
COUBLET N°1 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN |
REFRAIN : (Bis)
La fille du grand
Était bossue... par derrière.
COUPLET N°1 :
Elle était
Elle était jolie et charmante
Comme la fille d'un bourgeois.
Elle avait des manières comme personne. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°2 :
La jeune fille n'était pas
Elle aimait courir aux fêtes votives ;
Elle aurait dansé sur
Elle jouait aux
. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
La jeune fille était rieuse,
Mais, par malheur, trop
Et
Les garçons
. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Ses parents, de braves gens, peuchère !
La promenaient de tous côtés
Sans se douter de quoi que ce soit :
Ils avaient des yeux, mais ne voyaient rien. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
À force de faire
Et d'aller courir dans les fêtes,
(Jugez comme les choses vont !)
Elle devint bossue... par devant. (Bis)
AU REFRAIN |

[Remonter]
* La lengo d'or / La langue d'or :

- Présentation de cette chanson : Chanson régionaliste de sauvegarde de la langue provençale.
- Paroles : Écrites à Avignon en 1986 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1897.
- Musique : Composée par François / Francés JOUVEAU (1848-1908). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1897.
Version originelle, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
La parladuro de Prouvènço,
Es pèr nautre la lengo d'or
Que lou vieiun e la jouvènço
Avèn clavado au founs dóu cor.
En despié dis ome dóu Nord,
De sis escri, de sis arengo,
Emé la voio e l'estrambord,
Lou Miejour gardara sa lengo.
COUBLET N°2 :
Tant que lou Rose e la Durènço
Coularan fièr entre si bord,
Faren clanti, plen de valènço,
Lou dous parla di sant record.
Car en despié di marrit sort
E dóu mesprés di tiro-lengo,
Restara lou parla.di fort :
Lou Miejour gardara sa lengo.
COUBLET N°3 :
Podon lucha, la mauvoulènço,
Lou nescige à mourre bestort,
Sian tóuti lest pèr la defènso,
E n'en saran pèr sis esfors.
Nosto lengo es un recounfort,
E pèr li mount, plano e valengo,
La parlaren fin-qu'à la mort :
Lou Miejour gardara sa lengo |
COUPLET N°1 :
Le parler de Provence,
Est pour nous la langue d'or
Que la vieillesse et la jeunesse
Avons cloué au fond du coeur.
En dépit des hommes du nord,
De leurs écrits, de leurs
Avec
Le Midi gardera sa langue.
COUPLET N°2 :
Tant que le Rhône et la Durance
Couleront
N
Le doux parler des saints
Car en dépit des mauvais sorts
Et du mépris des
Il restera le parler des forts :
Le Midi gardera sa langue.
COUPLET N°3 :
Ils peuvent
Le
Nous sommes tous prêt pour la défense,
Et
Notre langue est un réconfort,
Et par les montagnes, plaines et
Nous la parlerons jusqu'à la mort :
Le Midi gardera sa langue. |

[Remonter]
* La Lideto / La ... :

- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1897 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1898.
- Musique : Composée vers 1897 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1898.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Em' un prince valènt an fiança
La Lideto.
S'es bèu, lou chivalié, la chato es poulideto ;
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
Travessant mar e terro,
Lou prince vai en guerro ;
La bello, en l'esperant, verso un gàudre de plour.
COUBLET 2 :
Poustado niuech e jour en aut de sa tourriho,
Lou demando à l'aureto, i nivo, à l'auceliho,
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
Mai res pòu à la bello
Adurre de nouvello
D'aquéu que partiguè flouca de si coulour.
COUBLET 3 :
Quand i'a proun tèms, pamens, que souspiro e qu'eissejo,
Pèr coucha la tristesso, un matin s'espacejo
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
Mai dins la
fourèst soumbro,
Mut, sutiéu coumo uno oumbro,
Un bregand la seguis e la raubo, o malur !
COUBLET 4 :
Lou chivalié revèn au bout de sèt annado,
E coume noun la vèi, demando ount es anado
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
Noun sachènt coume faire
Pèr ié counta l'afaire,
Si gènt, de la fourèst, ié mostron la founsour.
COUBLET 5 :
Lou prince viro brido e coume un loup s'abrivo,
Car vòu revèire, enfin, que siegue morto o vivo,
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
"Oh ! dis, coume que vague,
Car rèn, senoun moun iro, egalo ma doulour !".
COUBLET 6 :
I'a sèt jour e sèt niue que furno baumo e tousco,
Quouro, au mitan di gus lou chivalié destouco
La jouvo es rèino e flour,
La jouvo es reino e flour de belour !
E, soulet contro quatre,
À forço de coumbatre,
La deliéuro e l'entorno au brès de sis amour. |
COUPLET 1 :
Avec un prince vaillant, on a fiancé La Lidette.
S'il est beau, le chevalier, la jeune fille est très jolie ;
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
Traversant mer et terre,
Le prince va en guerre ;
La belle, en l'attendant, verse .
COUPLET 2 :
P
Le demande au vent, aux nuages, aux oiseaux ;
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
Mais
A
De celui qui partit
.
COUPLET 3 :
Quand
Pour coucher la tristesse, un matin
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
Mais dans la forêt sombre,
Muet,
Un brigand la suit et la dérobe, ô malheur !
COUPLET 4 :
Le chevalier revient au bout de sept années,
Et comme il ne la voit pas, il demande où elle est allée ;
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
Ne sachant pas comment faire
Pour lui conter l'affaire,
Ses parents, de la forêt, lui montrent la .
COUPLET 5 :
Le prince
Car il veut
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
"Oh !
Car rien
.
COUPLET 6 :
Il y a sept jours et sept nuits
Quand, au milieu des
La jeune est reine et fleur,
La jeune est reine et fleur de !
Et, seul contre quatre,
À force de combattre,
La délivre et . |

[Remonter]
* La voto / La fête votive :


- Présentation : Cette chanson évoque joyeusement la fête des villages de Provence, notamment la St Éloi. Elle cite trois danses traditionnelles : la farandole, la mazurka, la polka.
- Paroles : Écrites en 1889 ? par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana Prouvençau de 1899 puis dans "Li Piéu-Piéu" en 1906.
- Musique : Sur un rythme de mazurka, à 3 temps. Publiée dans l'Armana Prouvençau de 1899.
Version originelle : |
Version en provençal mistralien : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Es la fèsto dóu vilage ;
Li tambourin
Toucaran, coume es d'usage,
Si gai refrin.
Li jouvènt vendran en foulo
E se rira ;
Se fara la farandoulo,
Se balara.
REFRIN :
Dansaren la mazurka,
E la polka,
Dansaren la mazurka,
E la polka.
COUBLET 2 :
Fau que jouinesso se passe,
Dison li vièi ;
Que la danso nous alasse,
E veiren, pièi.
Es pas toujour qu'es la fèsto !
Pèr travaia,
I'a de tèms emai de rèsto ;
Fau s'esgaia.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Bouito, tambour e musico
Rèndon galòi.
Quinto fèsto magnifico,
Que sant Alòi !
Acò bèu qu'es pas de dire,
Lèu fenira ;
Quand sias jouine vau mies rire
Que de ploura.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Emai danse e fague fèsto
A se blesi,
Lou jouinesso rèsto ounèsto
Dins si plesi.
Dins li voto de Prouvènço,
Poudès coumta,
Que veirés nosto jouinesso
Se respeta.
AU REFRIN |
COUBLET 1 :
Es la fèsto dóu vilage,
Li tambourin
Toucaran, coume es d'usage,
Si gai refrin.
Li jouvènt vendran en foulo
E se rira,
Se fara la farandoulo
Se balara.
REFRIN :
Dansaren la masurca
E la poulca,
Zóu dansen la masurca
E la poulca.
COUBLET 2 :
Fau que jouinesso se passe,
Dison li vièi,
Que la danso nous alasse
E veiren pièi.
Es pas toujour qu'es la fèsto !
Pèr travaia,
I'a de tèms emai de rèsto :
Fau s'esgaia.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Bouito, tambour e musico
Rèndon galoi.
Qunto fèsto magnifico,
Que Sant-Aloi !
Acò's bèu qu'es pas de dire,
Lèu finira ;
Quand sias jouine vau miés rire
Que de ploura.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Emai danse e fague fèsto
À se blesi,
La jouinesso rèsto ounèsto
Dins si plesi.
Dins li voto de Prouvènço,
Poudès coumta
Que veirés nosto jouinesso
Se respeta.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
C'est la fête du village,
Les tambourins
Joueront, comme il est d'usage,
Leurs gais refrains.
Les jeunes viendront en foule
Et on rira.
On fera la farandole,
On dansera.
REFRAIN :
Nous danserons la mazurka
Et la polka,
Allez, dansons la mazurka
Et la polka.
COUPLET 2 :
Il faut que jeunesse se passe,
Disent les vieux ;
Que la danse nous fatigue,
Nous verrons ensuite.
Ce n'est pas toujours la fête !
Pour travailler,
Il y a du temps et de reste :
Il faut se distraire.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Pétards, tambour et musique
Rendent joyeux.
Quelle fête magnifique,
La Saint-Éloi !
Tout cela est vraiment superbe
Mais ne durera guère ;
Quand on est jeune, il vaut mieux rire
Que pleurer.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Aussi bien qu'elle danse et festoie
Jusqu'à s'épuiser,
La jeunesse reste honnête
Dans ses plaisirs.
Dans les fêtes votives de Provence,
Vous pouvez être sûrs
Que vous verrez notre jeunesse
Se respecter.
AU REFRAIN |
Discographie / Enregistrements :
- Concert "Les poètes provençaux en chansons" (Arles, 2022)
-
CD "Respèt-Respelido" par Jean-Bernard PLANTEVIN (Ed. Croupatas, 2022)
-
Disque 33T "Lou Rode : Folklore Provençal" (Face 1) par Lou Rode (Ed. Plon Pichi Records, 1979)

[Remonter]
* Li bessoun de Merindòu / Les jumeaux de Mérindol :

- Présentation de cette chanson : Chanson triste qui rend hommage à deux jeunes soldats morts pour la France en 1914...
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1915.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Bransle. Publiée dans l'Armana prouvençau de 1915.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
REFRIN :
Acò 's l'istòri
De dous jouvènt
Qu'èron nascu dins uno bòri ;
Acò 's l'istòri
De dous jouvènt
Coume se n'en vèi pas souvènt.
COUBLET N°1 :
Èron nascu dins la memo ouro ;
L'un èro blound e l'autre mouro,
Mai tóuti dous èron gaiard,
E fort e dre coume un faiard.
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
Sènso soucit di mau-parado,
Vivien coume dous cambarado ;
Èron d'acord, vivien en pas,
E se quitavon pas d'un pas.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Avien vint an quand pèr la guerro
Leissavon si gènt e si terro ;
E tóuti dous, au regimen,
Intravon au meme moumen.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
E tóuti dous, dins la bataio
Ounte plouvien ferre e mitraio,
Deguènt subi lou meme sort,
Reçaupien lou cop de la mort.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
Se sachè lèu que li coutrìo
Èron toumba pèr la patrìo,
E se diguè qu'à Merindòu,
Dos chato avien carga lou dòu.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
Se dormon, vuei, à la frountiero,
Ignoura de la Franço entiero,
Iéu vole faire nno cansoun
En souveni di dous bessoun.
AU REFRIN |
REFRIN :
.
COUBLET N°1 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
REFRAIN :
C'est l'histoire
De deux jeunes hommes
Qui étaient nés dans une bori ;
C'est l'histoire
De deux jeunes hommes
Comme on n'en voit pas souvent.
COUPLET N°1 :
Ils étaient nés à la même heure ;
L'un était blond et l'autre
Mais tous deux étaient gaillards,
Et fort et droit comme un
.
AU REFRAIN
COUPLET N°2 :
Sans souci des
Ils vivaient comme deux camarades ;
Ils étaient d'accord, vivaient en paix,
Et ne se quittaient pas d'un pas.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Ils avaient vingt ans quand, pour la guerre,
Ils laissaient leurs parents et leurs terres ;
Et tous deux, au régiment,
Entraient au même moment.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Et tous deux, dans la bataille
Où pleuvait
D
Reçurent le coup de la mort.
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
On sut vite qu'ensemble ils
Étaient tombés pour la patrie,
Et on dit qu'à Mérindol,
Deux jeunes filles avaient
fait leur deuil.
AU REFRAIN
COUPLET N°6 :
S'ils dorment, aujourd'hui, à la frontière,
Ignorés de la France entière,
Moi je veux faire une chanson
En souvenir des deux jumeaux.
AU REFRAIN |

[Remonter]
- Li biòu / Les boeufs > taureaux :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Escoutas que vous parle,
Pièi tratas-me de fòu ;
Pèr vuei lou pople d'Arle
Sabe ço que vòu :
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
REFRIN :
La causo es manifèsto :
Pas de troucho sènso iòu,
E
pas de bèlli fèsto
Sènso courso de biòu.
COUBLET 2 :
Tant lèu que pèr carriero
S'ausis lou rataplòu,
Preissa coume à la fiero
Se ié cour à vòu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Arribon li courrèire,
E fan si viravòut ;
Es plesi de li vèire
Cubert de paiòu,
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Courrèire de Prouvènço
O courrèire espagnòu.
Fan provo de valènço
E n'an ges de pòu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Li chivau de Camargo
An pièi si ramagnòu :
Se lou gardian li cargo,
Lou fichon au sòu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 6 :
De l'amatour es l'ouro,
Oh ! Que de terro-sòu.
Fau vèire quand s'aubouro
Blanc coume un linçòu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 7 :
Li biòu, acò's la joio !
Se ris de pataflòu
Que fan li bòni-voio,
E di casso-còu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN
COUBLET 8 :
Se li biòu soun de raço,
E que siegon courriòu,
Lou pople crido : arrasso !
Car n'a pèr si sòu.
Li biòu ! Li biòu ! Li biòu !
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Écoutez que je vous parle,
Puis traitez-moi de fou ;
Pour aujourd'hui, le peuple d'Arles
Sache ce qu'il veut :
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
REFRAIN :
La cause est manifère :
Pas de
Et pas de belles fêtes
Sans course de taureaux.
COUPLET 2 :
R
S'entend le
Pressé comme à la foire
Si
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Ils arrivent les
Et font leurs
C'est un plaisir de la es voir
Couverts de
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
C
Ou
Font preuve de
Et n'ont pas peur.
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Les chevaux de Camargue
Ont
Si le gardian les
L
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 6 :
C'est l'heure de l'amateur,
Oh !
Il faut voir quand
Blanc comme un linceul.
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 7 :
Les taureaux, c'est la joie !
S
Q
Et des .
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN
COUPLET 8 :
Si les taureaux sont de race,
Et que
Le peuple crie : " !"
Car
Les taureaux ! Les taureaux ! Les taureaux !
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Li cansoun de ma grand / Les chansons de ma grand-mère :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
I'ajougniéu la taio en m'aussant,
Quand mouriguè la santo femo ;
E pamens, rèn qu'en ié pensant,
Mis iue s'emplisson de lagremo ;
Car ma grand coume un auceloun,
Pèr si felen sèmpre piéutavo.
REFRIN : (Bis)
Oh ! qu'èron bello li cansoun,
Li cansoun que ma grand cantavo !
COUBLET 2 :
Lis èr n'èron tóuti galoi
E lóugié coume
un brut d'alerto ;
Ma grand emé sa voues d'auboi,
- Sus lou tard un pau tremouleto -
Li disié de talo façoun,
Qu'emé gau chascun l'escoutavo.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Èro aquelo d'un pastourèu
Sèmpre fidèu à sa bergiero,
O la d'un prince
trufarèu
Que rebufavo uno cabriero.
E chascuno èro uno leiçoun,
Leiçoun d'ounour que nous restavo.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Èro aquelo d'un chivalié
Qu'èro parti, lanço
agusado,
E que tournè, fièr e galié,
Sèt an après de la Crousado.
Seguissian, quouro à l'unissoun,
Fasènt la tierço e bèn l'óutavo.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Ma grand es morto, i'a long-tèms,
Coume soun mort tóuti mi rèire ;
Mai moun cor gardara toustèms
Soun souvenir coume si crèire,
Car me sèmblo ausi lou ressoun
De sa voues que nous cantavo.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Je
Quand
Et pourtant, rien qu'en y pensant,
Mes yeux se remplissent de larmes ;
Car ma grand-mère comme un oiseau,
Pour ses
.
REFRAIN : (Bis)
Oh ! Qu'elles étaient belles les chansons,
Les chansons que ma grand-mère chantait !
COUPLET 2 :
Les airs en étaient tous joyeux
Et
Ma grand-mère avec sa voix de hautbois,
- S
Les disait de telle façon,
Qu'avec joie chacun l'écoutait.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
C
Toujours fidèle à sa bergère,
Ou celle d'un prince
Qui
Et chacune était une leçon,
Leçon d'honneur qui nous restait.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
C
Q
Et
Sept ans après la croisade,
S
F
.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Ma grand-mère est morte il y a longtemps,
Comme sont morts tous mes ancêtres ;
Mais mon cœur gardera toujours
Son souvenir comme ses
Car il me semble entendre la résonance
De sa voix qui nous chantait...
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Li felibre / Les félibres : 
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Qu'es aquelo avalanco
De jouvènt à l'iue viéu,
E de vièi, barbo blanco,
Mai bèu coume de diéu.
REFRIN : (Bis)
Es li felibre !
Coume de quinsoun,
Galoi e libre,
Dison si cansoun.
COUBLET 2 :
Chut ! Lou capoulié canto,
E de sa bouco d'or
Sort un refrin qu'encanto
L'auriho emai li cor.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
En se passant la coupo
Emplido de bon vin,
En solé, pièi en troupo,
Dison de cant divin.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Plen d'ardour, de valènço,
Ausson dins un trelus
Lou parla de Prouvenço,
E gardon li vièis us.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Danson la farandoulo
Au son dóu tambourin,
E dóu mié de la foulo
Mounto aqueste refrin :
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Qu'est-ce que cette avalanche
De jeunes à l'œil vif,
Et de vieux, barbe blanche,
Mais beaux comme des dieux.
REFRAIN : (Bis)
Ce sont les félibres !
Comme des pinsons,
Joyeux et libres,
Ils disent leurs chansons.
COUPLET 2 :
Chut ! Le capoulier chante ;
Et de sa bouche d'or
Sort un refrain qui enchante
L'oreille et aussi les cœurs.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
En se passant la coupe
Remplie de bon vin,
E
D
.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Plein d'ardeur, de
A
Le parler de Provence,
Et gardent les
.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Ils dansent la farandole
Au son du tambourin,
Et du milieu de la foule
Monte ce refrain :
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Li figo / Les figues :

- Présentation de la chanson : Chanson d'amour, avec un second degré...
NB : On peut également trouver cette chanson sous le titre : "La figo".
- Paroles : Écrites vers 1904 ? par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1905.
- Musique : Composé par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1905.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Fai tèms clar e l'auro aleno :
Aro que fai pas tant caud,
Vos qu'anen, o Madaleno,
Vers Pie-caud
O Leno ?
REFRIN :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Digo, digo, Madeloun,
Vos qu'anen i figo ?
COUBLET 2 :
Culiren negro e blanqueto,
Bourjassoto e figo-mèu,
Pèd-de-biòu e bigouneto,
Duro-pèu,
Blaveto.
REFRIN N°2 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Vène, anen dins lou caloun
Acampa de figo.
COUBLET 3 :
Ame la pero burrado,
Lou pessègue e l'ambricot,
Mai la figo tant sucrado,
Mai qu'acò
M'agrado.
REFRIN N°3 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Perqué garda lou saloun,
E bada la figo ?
COUBLET 4 :
D'aquéu fru, que n'en rebalo,
Fugue fres o fugue se,
En se levant la fringalo,
Chascun se
Regalo.
REFRIN N°4 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Anen faire un regaloun,
En manjant de figo.
COUBLET 5 :
Es un bonur ço duro
Aquéu fru tant agradiéu ;
L'aubre fai dos pourtaduro,
Tout l'estiéu
Maduro.
REFRIN N°5 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Iéu te farai escaloun,
Zóu ! Anen i figo.
COUBLET 6 :
Tout en fasènt la culido,
Nous diren de mot mai dous
Que li figo-mèu, poulido !
Quand sias dous,
Res bido.
REFRIN N°6 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Anen, coume d'auceloun,
Bequeta de figo.
COUBLET 7 :
Goustaren sout la figuiero,
E nous liparen li det ;
Tournaren à la fresquiero,
Sèns mai de
Maniero.
REFRIN N°7 :
L'auro jogo dóu vióuloun
Dins li pin, o migo ;
Digo, digo, Madeloun,
Vos qu'anen i figo ? |
COUPLET 1 :
Il fait un temps clair et
Maintenant qu'il ne fait pas si chaud,
Tu veux que nous allions, ô Madeleine,
Vers
Ou
?
REFRAIN :
Le vent joue du violon
Dans les pins, ô mie ;
Dis, dis, Madelon,
Veux-tu que nous allions aux figues ?
COUPLET 2 :
Nous cueillerons
B
Pied
D
B
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
J'aime la poire
La pêche et l'abricot,
Mais la figue si sucrée,
Plus que cela
Me plaît.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
De ce fruit,
Fut
En se
Chacun se
Régale.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
C'est un bonheur
Ce fruit si plaisant ;
L'arbre fait deux portées,
Tout l'été
M
.
AU REFRAIN
COUPLET 6 :
Tout en faisant
N
Que les
Quand
.
AU REFRAIN
COUPLET 7 :
Nous goûterons sous le figuier,
E nous nous liperons les doigts ;
Nous
Sans
Manière.
AU REFRAIN |

[Remonter]
- Lingueto / Envie :

- Présentation de la chanson : Chanson légère, dédicacée à Marius ANDRÉ.
- Paroles : Écrites en 1887 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1888.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Mode Majeur. Rythme ternaire à 2 temps (6/8), tempo modéré.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Tóuti li chato d'Avignoun
An l'iue viéu e lou rire en bouco,
E soun fres, si poulit mourroun
Coume un rasin pres sus la souco.
REFRIN :
Mai d'autant bello que Babèu,
D'autant bravo e d'autant lisqueto,
N'i'a pas dos souto lou soulèu...
Lingueto ! Lingueto !
COUBLET 2 :
Tóuti li chato d'Avignoun
An dous parla, voues angelico,
E per l'estè rendrien de poun
I Venus de la Grèço antico.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Tóuti li chato d'Avignoun
An majesta, gràci, noublesso ;
Li mai dur baisson pavaioun
Davans si caro de princesso.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Toutes les filles d'Avignon
Ont l'œil vif et le rire en bouche,
Et ils sont frais, leurs jolis museaux,
Comme un raisin
pris sur la souche.
REFRAIN :
Mais d'aussi belle qu'Élisabeth,
D'aussi brave et d'aussi
Il n'y en a pas deux sous le soleil...
L !
COUPLET 2 :
Toutes les filles d'Avignon
Ont doux parler, voix angéliques,
Et pour
Aux Vénus de la Grèce antique.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Toutes les filles d'Avignon
Ont majesté, grâce, noblesse ;
Les plus durs baissent pavillon
Devant leurs
chairs de princesses.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Lis escoulan d'Avignoun / Les écoliers d'Avignon :

- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1892.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1892.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Sabe uno bando de jouvènt
Qu'an lou cor gai e menon joio.
Emé li vièi quichon l'anchoio
En Bartalasso proun souvènt.
REFRIN : (Bis)
Aquelo colo
De gai coumpagnoun,
Es de l'escolo
D'Avignoun.
COUBLET 2 :
E quand se veson au mitan
D'aquelo troupo ardènto e franco,
En despié de sa barbo blanco,
Li vièi creson d'agué vint an.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Amon de rire e de canta ;
Soun dins la flour
de sa jouvènço,
E dins la lengo de Prouvènço,
Canton l'amour e la bèuta.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Sout la bandiero de Mistrau,
Van, ravoi coume de cigalo ;
Tout-bèu-just desplegon sis alo,
Mai un jour saran majourau.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
An tóuti de vèire-veni,
E trachiran, acò dèu èstre,
Car
gardon lou respèt dóu mèstre,
E li jouvènt soun l'aveni.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Je connais une bande de jeunes
Qui ont le cœur gai et
Avec les vieux
À l'île de la Barthelasse assez souvent.
REFRAIN : (Bis)
Cette
De gais compagnons,
Est de l'école
D'Avignon.
COUPLET 2 :
Et quand
De cette troupe ardente et franche,
E
Les vieux croient avoir vint ans.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Ils aiment rire et chanter ;
Ils sont dans la fleur
de l'âge,
Et dans la langue de Provence,
Ils chantent l'amour et la beauté.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Sous la bannière de MISTRAL,
Ils vont,
Tout juste
Mais un jour ils seront majoraux (du Félibrige).
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Ils ont tous
Et
Car
ils gardent le respect du maître,
Et les jeunes sont l'avenir.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Lou bout dóu nas / Le bout du nez :

- Présentation de cette chanson : Conte chanté.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1933.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1933.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Ah ! ah ! ah ! ah ! lou conte gènt,
Que m'an counta de bràvi gènt. (Bis)
A moun tour, vole vous lou dire ;
E vous lou dirai fin qu'au bout.
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) Mais avans tout,
Leissas-me rire.
COUBLET N°2 :
Uno chato avié dous galant :
L'un èro negre e l'autre blanc.
L'un di dous èro un farinaire
Qu'alor ié tenié Ii pèd caud.
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) Lou manescau,
Ero de caire.
COUBLET N°3 :
Tóuti li vèspre se vesien,
E sabe pas ço que fasien ;
Lou tout es que quouro rintravo,
Avié lou mourre enfarina.
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) Moussu Lina
Se n'avisavo.
COUBLET N°4 :
Moussu Lina, qu'es soun patroun,
Leissavo libre lou tendroun.
La chato fasié soun afaire
Eu sabié tout, mai disié rèn.
Ah ! ah ! ah ! ha ! (Bis) S'èro au courrènt,
Leissavo faire.
COUBLET N°5 :
Lis amourous, se vèi souvènt,
Soun chanjadis coume lou vènt.
La chatouno èro un pau foulasso,
E, brouiado emé lou móunié,
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) lou ferrounié
Prenié sa plaço.
COUBLET N°6 :
Mai lou patroun ié diguè : « Vous,
Avès mai chanja d'amourous !
E l'ai sachu sènso vous segre ;
Lou vese au bout de voste nas :
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) De blanquinas,
Es vengu negre. »
COUBLET N°7 :
La chato, despièi aquéu jour,
Quouro vèn de faire soun tour,
— Car lou fihan amo de courre —
Avans d'intra dins soun oustau,
Ah ! ah ! ah ! ah ! (Bis) de soun faudau
Freto soun mourre. |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Le conte charmant
Que m'ont conté de braves gens. (Bis)
À mon tour, je veux vous le dire ;
Et je vous le dirai
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Mais avant tout,
Laissez-moi rire.
COUPLET N°2 :
Une jeune fille avait deux amoureux :
L'un était noir et l'autre blanc.
L'un des deux était
Q
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Le
Était
.
COUPLET N°3 :
Tous les soirs,
E je ne sais pas ce que
Le tout est que quand
Il avait le museau enfariné.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Monsieur
S
.
COUPLET N°4 :
Monsieur
Laissait libre le
La jeune fille faisait son
Lui savait tout, mais ne disait rien.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Si
Laissait faire.
COUPLET N°5 :
Les amoureux,
Son
La jeune fille était un peu
Et
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Le ferronnier
Prenait place.
COUPLET N°6 :
Mais le patron lui dit : "Vous,
Vous avez chagé d'amoureux !
Et je l'ai su sans vous
Je le vois au bout du nez :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! De
Il est devenu noir.".
COUPLET N°7 :
La jeune fille depuis ce jour,
Quand elle vient faire son tour,
- Car
Avant d'entrer dans sa maison,
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! de son
Frotte son museau. |

[Remonter]
* Lou mounde d'aro / Le monde d'aujourd'hui :

- Présentation de cette chanson : Chanson faisant un constat pessimiste du mauvais côté de la société du début du XXe siècle...
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1909.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1909.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Sabe pas s'aqueste mounde
Es toujour esta parié,
Mai pèr vuei — Diéu me counfounde ! —
Vese tout davans-darrié,
Es lou vice que déumino ;
Es lou mau qu'aclapo tout ;
S'ausis gença de pertout ;
S'acò duro, sian d'esquino !
COUBLET N°2 :
Vesèn de gènt sèns fourtuno
Que fan rèn de si dès det ;
Jamai rèn lis impourtuno :
En avans ! Ardit, Cadet !
Aquéli raubo-galino,
Bèn vesti, gounfle de vènt,
— Acò se vèi proun souvènt —
Porton tout sus soun esquino.
COUBLET N°3 :
Vesèn chasque jour pèr orto
D'ome fort e bèn planta,
Que s'en van de porto en porto
Demanda la carita ;
De jouvènt qu'an bono mino
Soun bon que pèr varaia ;
Parlas-ié de travaia,
Vous diran qu'an mau d'esquino.
COUBLET N°4 :
Lis enfant, à l'ouro d'aro,
Pènson plus qu'à s'amusa ;
Urous se sabien encaro
Faire l'obro sèns musa.
Li bevènto e la jouguino
Di droulas prenon l'argènt ;
E quau pago tout ? Si gènt :
Li parènt an bono esquino.
COUBLET N°5 :
Li gourrin e li chaupiasso
Au-jour-d'uei se comton plus ;
N'es ansin di curo-biasso,
Emai di coucho-merlus.
Quand vènon crida famino,
Se ié prestas quàuqui sòu,
Poudès n'en prendre lou dòu :
Au paga, viron l'esquino.
COUBLET N°6 :
Vesèn meme de gènt riche
Qu'an lou cervèu desglesi :
Pèr lou travaiaire, chiche,
Abelan, pèr si plesi.
Courron, jogon, fan tampino
E se rouinon d'un cor gai ;
Veson pas lou garagai :
An lis iue darrié l'esquino.
COUBLET N°7 :
Ma cansoun es loungarudo
Belèu mai que ço que fau ;
Es belèu longo emai rudo,
E pamens i'a rèn de faus.
Leissas-me plega matino
E garda lou founs dóu sa,
Car poudrias dire o pensa
Que vous roumpe... lis esquino. |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Je ne sais pas si ce monde
A toujours été pareil,
Mais
Je vois tout
C'est le vice qui domine ;
C'est la mal qui
S
Si cela dure, nous sommes !
COUPLET N°2 :
On voit des gens sans argent
Qui ne font rien de leurs dix doigts ;
Jamais rien ne les importune ;
En avant ! Hardis cadet !
Ces
Bien vêtus,
Cela se voit assez souvent,
Portent tout sur leur
dos.
COUPLET N°3 :
On voit chaque jour
Des hommes forts et
Qui s'en vont de porte en porte
Demander la charité ;
Des jeunes qui ont bonne mine
Ne sont bons que pour
Parlez leur de travailler,
Ils vous diront qu'il ont mal au dos.
COUPLET N°4 :
Les enfants, à l'heure d'aujourd'hui,
Ne pensent plus qu'à s'amuser ;
Heureux
Faire
Les
Des
Et
Les parents ont bon dos.
COUPLET N°5 :
Les
Aujourd'hui, ne se comptent plus ;
C
E
Quand
Si
V
Au
, ils tournent le dos.
COUPLET N°6 :
On voit même des gens riches
Qui ont le cerveau
Pour le travailleur,
A
Courent, jouent, font
Et se ruinent d'un coeur joyeux ;
Ils ne voient pas le
Ils ont les yeux derrière le dos.
COUPLET N°7 :
Ma chanson est longue
Peut-être plus que ce qu'il faut,
Elle est peut-être longue et aussi rude,
Et pourtant il n'y a rien de faux.
Laissez-moi
Et garder le fond du sac,
Car vous pourriez dire ou penser
Que je vous romps... le dos. |

[Remonter]
* Lou Moulin de l'Aureto / Le moulin de la brise :

- Présentation de la chanson : Chanson d'amour...
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1895.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1895.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Amount, sus la mountagno,
Sabe un poulit moulin,
Que quand lou vènt s'encagno,
— Aurasso o gregalin —
Emé furour móuturo
Touto meno de gran,
Pèr li gènt de l'auturo,
E li masié dóu plan.
REFRIN :
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta, ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta, ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta.
COUBLET 2 :
La móuniero es plasènto
E lou móunié galant :
Autambèn, tre que vènto,
Arribon li chaland.
Aqui se fai l'oubreto
En cantant de cansoun :
Lou moulin de l'Aureto
Es un nis de quinsoun.
Au REFRIN
COUBLET 3 :
Dins touto l'encountrado,
I'a pas moulin tant gènt,
Móuniero tant mirado,
Móunié tant diligènt.
Es un plesi de vèire
Aquéu galoi parèu,
Urous, qu'es pas de crèire,
Coume dous tourtourèu.
Au REFRIN
COUBLET 4 :
Ié vènon de la plano
Qu'es uno proucessioun !
Jamai mancon de grano,
Car n'en fan prouvesioun.
Se lou moulin s'arrèsto,
-- I'arribo pas souvènt --
Li moulinié fan fèsto
En esperant lou vènt.
Au REFRIN |
COUBLET 1 :
Amount sus la mountagno,
Sab' un poulit moulin,
Que, quand lou vènt s'encagno,
Aurass' o gregalin,
Emé furour mouturo
Touto meno de gran,
Pèr li gènt de l'auturo,
E li masié dóu plan.
REFRIN :
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta, ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta, ti-ta,
Lou moulin fai ti-ta, ti-ta, ti-ta.
COUBLET 2 :
La móunier'
es plasènto
E lou móunié galant :
Autambèn, tre que vènto
Arribon li chaland.
Aqui se fai l'oubreto
En cantant de cansoun :
Lou Moulin de l'Aureto
Es un nis de quinsoun.
Au REFRIN
COUBLET 3 :
Dins touto l'encountrado,
I'a pas moulin tant gènt,
Móuniero tant mirado,
Móunié tant diligènt.
Es un plesi de vèire
Aquéu galoi parèu,
Urous qu'es pas de crèire,
Coume dous tourtourèu.
Au REFRIN
COUBLET 4 :
Ié vènon de la plano,
Qu'es uno proucessioun !
Jamai mancon de grano,
Car n'en fan prouvesioun.
Se lou moulin s'arrèsto,
-- I'arribo pas souvènt --
Li moulinié fan fèsto
En esperant lou vènt.
Au REFRIN |
COUPLET 1 :
Là-haut sur la montagne,
Je connais un joli moulin,
Qui, quand le vent s'enflamme (s'irrite),
Aurasso (Grand vent) ou gregali (vent du nord-ouest),
Avec fureur il paye
Toute sorte de grain,
Pour les gents des hauteurs
Et les fermiers du plateau.
REFRAIN :
Le moulin fait tic-tac, tic-tac, tic-tac,
Le moulin fait tic-tac,
Le moulin fait tic-tac, tic-tac, tic-tac,
Le moulin fait tic-tac, tic-tac.
COUPLET 2 :
La meunière est plaisante (agréable)
Et le meunier galant,
C'est pourquoi, dès qu'il vente
Arrivent les clients.
Ici on travaille
En chantant des chansons :
Le Moulin de la Brise
Est un nid de pinçons.
Au REFRAIN
COUPLET 3 :
Dans toute la contrée,
Il n'y a pas de moulin si charmant,
De meunière tant mirée,
De meunier si diligent.
C'est un plaisir de voir
Ce joyeux couple,
Heureux comme on ne peut pas le croire,
Comme deux tourtereaux.
Au REFRAIN
COUPLET 4 :
Ils viennent de la plaine,
C'est une procession !
Jamais ils ne manquent de graines,
Car ils en ont fait provision.
Si le moulin s'arrête,
-- Ça ne lui arrive pas souvent --
Les meuniers font la fête
En attendant le vent.
Au REFRAIN |
Discographie / Enregistrement :
-
CD "Respèt-Respelido" par Jean-Bernard PLANTEVIN (Ed. Croupatas, 2022).

[Remonter]
* Lou païsan / Le paysan :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Amor que Dieu m'a fa felibre,
Vuei dins mi vers se vous counvèn,
Cantarai l'ome fièr e libre,
De quau se trufon trop souvènt.
Vuei, dins mi vers, se vous agrado,
Vous cantarai, bèu cambarado,
REFRIN : (Bis)
Un que trimo e se crèi urous,
E qu'an nouma lou pèd-terrous.
COUBLET 2 :
Lou païsan mai que res amo
Lou travai que fai la santa,
E, mai qu'éu, res a dins soun amo
L'amour sant de la liberta.
Lou païsan es gai e lèri ;
Es enemi di treboulèri ;
Quand vendémio o fai sa meissoun,
Coume l'aucèu dis sa cansoun.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Lou païsan a proun de peno,
Mai a, pamens, quauque
soulas ;
Vai manja quand soun vèntre reno,
E se vai pausa quand es las.
Lou païsan a l'amo franco ;
À sa
paraulo jamai manco ;
Es l'ami de la verita,
E fai flouri l'ounesteta.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Lou païsan es patrioto.
E se la Franço èro en dangié,
Eu sauprié traire d'agrioto
Emai de pruno is estrangié.
Lou païsan amo sa terro,
E s'un jour nous fasien la guerro,
Partirié coume un tron de Diéu,
Leissant l'óutis pèr lou fusiéu.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Lou païsan es l'ome utile
En quau li grand fan pas lou péu ;
Ni li catau, ni lis abile.
Poudran jamai se passa d'éu.
Lou païsan au mounde douno
Ço que fai la
panso redouno ;
E s'aven vin, fru, liéume e pan,
Es gràci au brave païsan.
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Amour que Dieu m'a fait félibre,
Aujourd'jui dans mes vers
Je chanterai l'homme fier et libre,
De qui on se moque trop souvent.
Aujourd'hui, dans mes vers, si cela vous plaît,
Je vous chanterai, beaux camarades,
REFRAIN : (Bis)
Un qui trime et se croît heureux,
Et qu'ils ont nommé le pied
.
COUPLET 2 :
Le paysan, plus que personne, aime
Le travail qui fait la santé,
Et, plus que lui, personne n'a dans son âme
L'amour saint de la liberté.
Le paysan est gai et
Il est ennemi des
Quand
Comme l'oiseau dit sa chanson.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Le paysan a assez de peine,
Mais il a pourtant quelque
Va mangé quand son ventre
Et va se reposer quand il est las.
Le paysan a l'âme franche ;
À sa parole jamais ne manque ;
Il est l'ami de la vérité,
Et fait fleurir l'honnêteté.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Le paysan est patriote.
Et si la France était en danger,
E
E
Le paysan aime sa terre,
Et si un jour nous faisions la guerre,
Il partirait comme un
Laissant l'outil pour le fusil.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Le paysan est l'homme
E
Ni les
Ne pourront jamais se passer de lui.
Le paysan au monde donne
Ce
E si nous avons du vin, des fruits, des légumes et du pain,
Est grâce au brave paysan.
AU REFRAIN |

[Remonter]
- Lou regimen / Le régiment :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
S'èro di qu'un béu regimen
Aquéu jour sarié de passage,
E li gènt lou tenien d'à-ment
A miechouro liuen dóu vilage.
COUBLET 2 :
Lou soulèu tout-just pareissié
Que lou regimen arribavo,
E sóudard, sarjant, óuficié
Risien au fihan que badavo.
COUBLET 3 :
Or, vaqui qu'au bout de dous mes
Uno chato toumbè malauto,
E lou mau, subran, avié mes
La coulour di mort sus si gauto.
COUBLET 4 :
Res sabié l'orre mau qu'ansin
Minavo plan-plan la chatouno,
Ni si gènt, ni li medecin ;
Mai, aro, plus res se n'estouno.
COUBLET 5 :
Car se saup, qu'à soun darrié jour,
La chato à si gènt vouguè dire
Soun secrèt, un secrèt d'amour
Qu'es esta pèr elo un martire.
COUBLET 6 :
Amour fòu, traite e pouderous,
Amour sèns espèr, mau ourrible
Que quau tèn dins si bras afrous,
Feble o fort, éu fau que lou gible.
COUBLET 7 :
Un sóudard tout galouna d'or,
Qu'un jour i'avié ris sus sa porto,
De la chato avié pres iou cor...
E d'amour la pauro èro morto ! |
COUPLET 1 :
S'il était un beau régiment
Ce jour serait de passage,
Et les gens le
À
.
COUPLET 2 :
Le soleil tout juste paraissait
Que le régiment arrivait ;
Et soldats, sergents, officiers,
R
.
COUPLET 3 :
Or, voici qu'au bout de deux mois,
Une jeune fille tomba malade,
Et le mal, soudain, avait mis
La couleur des morts sur ses joues.
COUPLET 4 :
Personne ne savait l'horrinle mal qui ainsi
Rongeait doucement la jeune fille ;
Ni ses parents, ni les médecins.
Mais maintenant, plus
personne ne s'en étonne.
COUPLET 5 :
Car on sait qu'à son dernier jour,
La jeune fille à ses parents voulu dire
Son secret, un secret d'amour
Qui était pour elle un martyre.
COUPLET 6 :
Amour fou, traitre et puissant,
Amour sans espoir, mal horrible
Q
Faible ou fort,
.
COUPLET 7 :
Un soldat tout
Q
De la jeune fille avait pris le cœur...
Et d'amour la pauvre était morte ! |

[Remonter]
* Lou tambourin / Le tambourin provençal :

- Présentation de la chanson : Hommage au tambourin provençal qui fait danser en Provence. Déclaré "instrument national de la Provence" par F.MISTRAL, il s'agit en fait d'un couple instrument : le galoubet-tambourin constitué à la fois d'une petite flûte très aiguë et d'un long tambour. Le tambourin caractérise aussi un rythme de danse binaire à 2 temps.
- Paroles : Écrites à Avignon en 1901 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1902.
- Musique : Composée par E. JOUVEAU ?. Publiée dans l'Armana prouvençau de 1902. Rythme de farandole, ternaire, en Majeur.
Version originelle (en graphie mistralienne) : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Dins nòsti fèsto de Prouvènço,
I’a rèn de tau qu’un tambourin
Pèr faire trepa la jouvènço
E bouta tout lou mounde en trin.
Ah ! Parlas-me di farandoulo
Que noste miejour amo tant ;
E disés-me s’aquéu balans de foulo
Noun fai i vièi regreia si vint an ?
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan !
COUBLET 2 :
Acò vau miés que lou troumbouno,
Li
pata-poun e li chin-chin ;
Aquelo musico n'es bono
Que pèr faire japa li chin.
Acò vous farcis lis auriho
E vous estrasso lou timpan ;
Lou galoubet es un cant d'auceliho
Qu'aurié fa mut e jalous lou diéu Pan.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan !
COUBLET 3 :
Regardas nòsti prouvençalo,
Sèmpre lisqueto coume un sòu :
Semblarien d'ange s'avien d'alo,
E si pèd tocon pas lou sòu.
Sabès ço que li fai tant lèsto,
E que ié douno aquel envanc ?
Lou tambourin, qu'es l'amo de la fèsto,
A de si cor coucha li soucit van.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan !
COUBLET 4 :
L'estrumen que tant nous coutigo,
E que, galant, óuriginau,
I pèd nous bouto de
fournigo,
Es noste estrumen naciounau.
Eu qu'a fa dansa nòsti rèire,
Fague dansa nòstis enfant,
E longo-mai lou Miejour posque vèire
Lou tambourin mestraja, triounflant.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan ! |
COUPLET 1 :
Dans nos fêtes de Provence,
Il n'y a rien de tel qu'un tambourin
Pout faire sauter la jeunesse
Et mettre tout le monde en train.
Ah ! Parlez-moi des farandoles
Que notre midi aime tant,
Et dites-moi si ce balancement de foule
Ne fait pas, aux personnes âgées, retrouver leurs vingt ans ?
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan ! (Bis)
COUPLET 2 :
Cela vaut mieux que le tombone,
Les patapoum et les chin-chin ;
Cette musique n'est bonne
Que pour faire aboyer les chiens.
Cela vous farcit les oreilles
Et vous déchire le tympan ;
Le galoubet est un chant d'oiseaux
Qui aurait rendu muet et jaloux le dieu Pan.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan !
COUPLET 3 :
Regardez nos provençales,
Toujours
soignées comme un sou :
Elles ressembleraient à des anges si elles avaient des ailes,
Et leurs pieds ne toucheraient pas le sol.
Savez-vous ce qui les
rend si lestes
Et qui leur donne cet entrain ?
Le tambourin, qui est l'âme de la fête,
A dans ses cœurs chassé les soucis vains.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan !
COUPLET 4 :
L'instrument qui tant nous chatouille
Et qui, charmant, original,
Aux pieds nous donne des fourmis,
Est notre instrument national,
Lui qui a fait danser nos ancêtres,
Qu'il fasse danser nos enfants !
Et que longtemps le Midi puisse voir
Le tambourin maître, triomphant.
Tu-tu, pan-pan ! Tu-tu, pan-pan ! |

[Remonter]
- Margai-la-bloundo / Margaux ? la blonde :

- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Avié quinze an, Margai la bloundo,
E n'avié vint lou brun Pauloun.
Elo avié d'iue clar coume l'oundo,
Éu semblavo un fiéu d'Apouloun.
Dóu paurige avien la liéurèio,
Mai s'amavon libre e counsènt,
Coume Vincent emé Mirèio,
Coume Mirèio emé Vincènt. (Bis)
COUBLET 2 :
Èron urous, car dins la vido
Au gènt parèu tout sourrisié,
Éu èro fièr, elo ravido,
Dins si cor l'espèr flourissié.
N'avien ni bijout ni daurèio,
Mai l'amour en s'espandissènt,
Li rendié bèu coume Mirèio,
Coume Mirèio emé Vincènt. (Bis)
COUBLET 3 :
Èron d'imour sèmpre galoio ;
Rèn treboulavo si pantai,
E chascun d'èli, l'amo en joio,
Au bonur poudié dire : T'ai !
Dóu chale pur qu'amour coungrèio
Avien trouva lou clar sourgènt,
Coume Vincent emé Mirèio,
Coume Mirèio emé Vincènt. (Bis)
COUBLET 4 :
Coume Vincènt lou panieraire,
Emé Mirèio, traite sort !
Devien li jouine calignaire
Se counjugne que dins la mort.
Passejon, vuei, li sànti lèio
D'un paradis esbléugissènt,
Coume Vincent emé Mirèio,
Coume Mirèio emé Vincènt. (Bis)
COUBLET 5 :
Un orre jour, jour de malastre,
La mort li prenguè tóuti dous
En pleno gau, dins un desastre,
Periguèron lis amourous.
Aro, eilamount dins l'Empirèio,
Devon s'ama, bèus innoucènt,
Coume Vincent emé Mirèio,
Coume Mirèio emé Vincènt. (Bis) |
COUPLET 1 :
Elle avait quinze ans, Margot ? la blonde,
Et il en avait vingt petit Paul.
Elle avait des yeux clairs comme
Lui semblait un fils d'Ap
Du
Mais
Comme Vincent avec Mireille,
Comme Mireille avec Vincent. (Bis)
COUPLET 2 :
ils étaient heureux, car dans la vie
A
L
Dans leur cœur l'espoir fleurit
N
Mais l'amour en
Les rendit beaux comme Mireille,
Comme Mireille avec Vincent. (Bis)
COUPLET 3 :
Ils étaient
Rien ne
Et chacun d'eux, l'âme en joie,
Au bonheur
Du
A
Comme Vincent avec Mireille,
Comme Mireille avec Vincent. (Bis)
COUPLET 4 :
Comme Vincent le
Avec Mireille, traître sort !
D
S
P
D'un paradis
Comme Vincent avec Mireille,
Comme Mireille avec Vincent. (Bis)
COUPLET 5 :
Un horrible jour, jour de
La mort les prit tous deux
En pleine
Périrent les amoureux.
Maintenant, là-haut dans l'empire,
Ils doivent s'aimer, beaux innocents,
Comme Vincent avec Mireille,
Comme Mireille avec Vincent. (Bis) |

[Remonter]
* Mariden-se ! / Marions-nous ! :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour, joyeuse, sur un tempo de chachacha ou de rumba.
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1906-1997). Publiées dans l'Armana di Felibre de 1964.
- Musique : Composée par Paul-Luc / Pau-Lu JOURDAN (). Publiée dans l'Armana di Felibre de 1964.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
L'Amour nous a fa signe
Qu'ensigne
Sarié noste bonur
Segur.
Siés pèr lou maridage
Prun d'age,
D'abord qu'as ti sege an,
Deman.
Vai averti toun paire,
Ta maire,
Que nous fau marida,
Lanla !
Siéu de bono famiho :
Li fiho
Fau que fagon l'amour,
Un jour.
REFRIN :
Zóu ! Zóu ! Zóu ! Mariden-se, mignoto !
Zóu ! Zóu ! Zóu ! Mariden-se !
COUBLET N°2 :
Se toun paire, de Lagno,
S'encagno,
Digo-ié qu'ai d'oustau
Au caud,
Emai à la fresquiero
Dis iero,
E que noun i'a castèu
Tant bèu
Qu'ague tant uno visto
Requisto ;
Que ié saren urous
A dous
E que saupren ni l'ouro
Ni quouro
Noste amour finira,
Lanla !
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Digo-ié qu'i Counfigno
Mi vigno
Cade an me fan un moust
Famous ;
Qu'auren dins nosto croto,
Mignoto,
Pèr béure un chicoulet
Vioulet,
Dimenche e jour de fèsto,
De rèsto ;
Qu'ai d'óulivo un saquet
E que
Auren pèr fa l'aiòli
Proun d'òli
Au mens quatre cop l'an,
Cremant.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Digo-ié qu'ai dos vano
De lano,
E que se n'as pas proun,
Nanoun,
Ma bravo rèire-tanto
De Branto
Nous baiara lou bos
A tros.
Vivo li regalido
Poulido
Que
brihon dins lis iue,
La niue,
Dóu tèms que la cisampo
Que lampo,
Deforo bramara,
Lanla !
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
E se toun ouncle Antido
Te crido,
Sufis qu'èro pa'n blanc
Moun grand,
Digo-ié que siéu ome,
Prudome,
A vouta pèr li blanc,
Subran,
L'an que li faiòu rouge,
Gravouge,
Saran pas bèn vengu,
Li gu !
E que
saras ma rèino
Sèns gèino,
E desleiau jamai
Sarai.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
Vai averti toun paire
Ta maire,
Que nous fau marida,
Lanla !
Te prendriéu sèns camiso,
Que, liso,
Sabe proun qu'as la pèu.
Lèu ! Lèu !
Davans nosto impaciènci,
Sapiènci
Es de pas espera.
Curat !
Fai toun obro à la lèsto !
Lou rèsto,
A lesi, lou faren
Ensèn.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
L'amour nous a fait signe
Q
Serait notre bonheur
Sûr.
Tu es pour le mariage
P
D'abord que tu as seize ans,
Demain.
Va avertir ton père,
Ta mère,
Qu'il faut nous marier,
Lanla !
Je suis de bonne famille :
Les filles
Il faut qu'elles fassent l'amour,
Un jour.
REFRAIN :
Allez zou ! Marions-nous, mignonne !
Allez zou ! Marions-nous !
COUPLET N°2 :
Si ton père, de Lagnes,
S
Dis-lui que j'ai une maison
Au chaud,
Et aussi fraîche
Des Et qu'il n'y a pas de château
Aussi beau
Que j'ai
R
Que nous y serons heureux
À deux
Et que nous ne saurons ni l'heure
Ni quand
Notre amour finira,
Lanla !
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Dis-lui qu'aux
Mes vignes
J
F
Q
Mignonne,
Pour boire un
Violet,
Dimanche et jours de fête,
D
Q
Et que
Nous aurons pour faire l'aïoli
Assez d'huile
Au moins quatre fois par an,
C
.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Dis-lui que j'ai deux
De laine,
Et que s'il n'y en a pas assez,
N
Ma brave grande-tante
De Brantes
Nous donnera le
A
Vive les
Jolies
Qui brillent dans les yeux,
La nuit,
D
Q
Dehors
Lanla !
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
Et si ton oncle
Te
S
Mon grand-père,
Dis-lui que je suis homme,
P
À voter pour les blancs,
Soudain,
L'année que les
G
Ne seront pas bien venus,
Les gueux !
Et que
tu seras ma reine
Sans gêne,
Et déloyal jamais
Je ne serai.
AU REFRAIN
COUPLET N°6 :
Va avertir ton père,
Ta mère,
Qu'il faut nous marier,
Lanla !
Je te prendrais sans
Q
Je sais
Vite !
Devant notre impatience,
S
E
C
F
Le reste,
A
Ensemble.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Ma tafatarello / Ma tisseuse de taffetas :
- Présentation de la chanson : Chanson d'amour...
- Paroles : Écrites à Caumont-sur-Durance le 08/01/1876 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1878 puis dans le recueil "Li Piéu-Piéu" en 1900.
- Musique : ?
Version originelle : |
Version provençale, en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Siéu amourous d'uno chatouno
Flourido coume un mes de mai,
Dins Caumont, crese que jamai
S'es vist tant galantouno.
Voudriés belèu saupre soun noum
E me lou faire dire ?... Ah ! Noun.
REFRIN :
Car, se sabiés lou noum de la tafatarello,
Qu'en me dounant soun cor vòu me douna la man,
Segur la raubariés. La chatouno es tant bello,
Que s'un rèi la vesié, sarié rèino deman.
COUBLET 2 :
Dins soun oustau, touto souleto,
La chato, bravo coume un sòu,
Gasaio coume un roussignòu
En fasènt courre sa naveto.
Bessai vos saupre soun oustau ?
Te lou dirai.... Pas tant badau !
AU REFRIN : Car, se sabiés l'oustau...
COUBLET 3 :
E quand la veson à la messo,
Pregant dins soun banc-pregadis,
Tóuti li sant dóu paradis
Voudrien l'avé pèr beilesso !
Vos que te digue ounte es soun banc ?
Es aquéu.... Passaras deman !
AU REFRIN : Car, se sabiés lou banc...
COUBLET 4 :
S'es pauro, es bello ; a la sagesso,
Es jouino : que voulès de mai ?
Em'acó l'amour dóu travai
Es la proumiero di richesso.
Soun noum, soun banc e soun oustau ?...
Li rasin te faran pas mau !
Darnié REFRIN :
Lou saubras pas lou noum de ma tafatarello,
Saubpras pas soun oustau e saubras pas soun banc,
Car me la raubariés. Moun amigo es tant bello
Que, s'un rèi la vesié, sarié rèino deman. |
COUBLET 1 :
Siéu amourous d'uno chatouno
Flourido coume un mes de mai,
Dins Caumont, crese que jamai
S'es vist tant galantouno.
Voudriés bessai saupre soun noum
E me lou faire dire ? Oh ! Noun.
REFRIN :
Car se sabiés lou noum de la tafatarello,
Qu'en me dounant soun cor, vòu me douna la man,
Segur la raubariés. La chatouno es tant bello,
Que s'un rèi la vesié, sarié rèino deman.
COUBLET 2 :
Dins soun oustau, touto souleto,
La chato, bravo coume un sòu,
Gasaio coume un roussignòu
En fasènt courre la naveto.
Voudriés saupre ount es soun oustau ?
Te lou dirai... pas tant badau !
AU REFRIN
COUBLET 3 :
E quand la veson à la messo,
Umblo dins soun banc pregadis,
Tóuti li sant dóu paradis
La voudrien agué pèr bailesso.
Voudriés bessai saupre soun banc ?
Es... d'aqui passon quand s'envan !
Darnié REFRIN :
Lou saupras pas lou noum de ma tafatarello,
Saupras pas soun oustau e saupras pas soun banc,
Car me la raubariés. La chatouno es tant bello
Que, s'un rèi la vesié, sarié rèino deman. |
COUPLET 1 :
Je suis amoureux d'une jeune fille
Fleurie comme un mois de mai.
Dans Caumont, je crois que jamais
On n'a vu une si charmante fille.
Tu voudrais peut-être savoir son nom
Et me le faire dire ? Oh ! Non.
REFRAIN :
Car si tu connaissais le nom de la tisseuse de taffetas
Qui, en me donnant son cœur, veut me donner sa main,
Sûrement tu me la volerais. La jeune fille est si belle
Que, si un roi la voyait, elle serait reine demain.
COUPLET 2 :
Dans sa maison, toute seule,
La jeune fille, brave comme un
Gazouille comme un rossignol
En faisant
Vous voudriez savoir où est sa maison ?
Je te le dirai... pas !
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Et quand
Humble dans son
Tous les saints du paradis
Voudraient l'avoir pour
Vous voudriez peut-être aussi savoir son
C'est celui-ci... Vous passerez demain !
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Si elle est pauvre, elle est belle ; elle a la sagesse,
Elle est jeune : que voulez-vous de plus ?
Avec cela l'amour du travail :
C'est la première richesse.
Son nom, son
Les raisins ne te feront pas mal !
Dernier REFRAIN :
Tu ne connaîtras pas le nom de ma tisseuse de taffetas,
Tu ne sauras ni l'emplacement de sa maison, ni celui de son prie-Dieu,
Car tu me l'enlèverais. La jeune fille est si belle,
Que, si un roi la voyait, elle serait reine demain. |

[Remonter]
* Ma vesino / Ma voisine :
- Présentation de la chanson : . (Cansoun d'enfantugno)
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Ma vesino èro uno leidasso,
Forço fantasco e pechinchin
Qu'emé sièis cat e quatre chin
Passavo sa pauro vidasso.
REFRIN :
Li chin fasien : bau ! bau !
E li cat : miau ! miau !
La catugno fasié : miau !
E li chin : bau ! bau !
COUBLET 2 :
Si quatre chin e sa catugno
Fasien tampino jour e niue ;
Souvènt noun poudiéu plega l'iue
Dóu brut que fasien de countùnio.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Autant lèu que quaucun passavo,
Au mendre brut que s'ausissié,
La troupelado boumbissié
E la cansoun racoumençavo.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Quand la vièio es estado morto,
Li nebout n'an pres que si sòu ;
Li chin soun, aro, en quau li vòu,
E li cat graton à la porto.
Darnié REFRIN :
Li chin fan : bau ! bau !
E li cat : miau ! miau !
La catugno fan : miau !
E li chin : bau ! bau ! |
COUPLET 1 :
Ma voisine était une
F
Q
Passait sa pauvre vie.
REFRAIN :
Les chiens faisaient : wouf ! wouf !
Et les chats : miaou ! miaou !
La
Et les chiens :
wouf ! wouf !
COUPLET 2 :
Ses quatre chiens et sa
Faisaient
Souvent je ne pouvais fermer l'œil
Du bruit qu'ils faisaient en continu.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Aussitôt que chacun passait,
Au moindre bruit qui s'entendait,
La
Et la chanson recommençait.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Quand la vieille fut morte,
Les neveux n'ont pris que ses sous ;
les chiens sont, maintenant, à qui les veut,
Et les chats grattent à la porte.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Moun Arlatenco / Mon Arlésienne :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1912.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Sur un rythme de valse, à 3 temps. Publiée dans l'Armana prouvençau de 1912.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Èro un jour que lis areno
Èron pleno coumo un iòu ;
Rescountrère la sireno
Que, segur, me rendra fòu.
E me pareiguè tant bello,
Que, despièi, moun cor la bèlo.
REFRIN : (Bis)
Es uno perlo, es un tresor,
L'Arlatenco qu'a pres moun cor.
COUBLET N°2 :
N'ai pas vist de mai galanto
Dins li païs d'alentour ;
A la fàci d'uno santo,
Es primeto e facho au tour.
Sis iue sèmblon dos belugo
Que sa lus vous embarlugo.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Eici, quau que vous n'en parle
Vous n'en dira que de bèn ;
Vous diran qu'es la flour d'Arle,
Qu'es bravo e qu'a 'n poulit bèn.
Iéu es pas pèr sa fourtuno
Que me plais la gènto bruno.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Un jour sourtié de la messo,
E m'estaquère à si pas,
Mai me diguè : « Siéu proumesso,
Vougués bèn me leissa 'n pas. »
E, despièi, la mort dins l'amo,
Siéu jalous dóu drole qu'amo.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
Se voulié 'stela ma vido,
Viéuriéu sèmpre de si rai ;
Se la chato m'es ravido
Crese que n'en mourirai.
Mourirai se coume un siéure
Se sènso elo me fau viéure.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
C'était un jour où les arènes
Étaient pleines comme un oeuf ;
Je rencontrai la sirène
Qui, sûr, me rendra fou.
Et elle me parut si belle
Que, depuis, mon coeur la
.
REFRAIN : (Bis)
C'est une perle, c'est un trésor,
L'Arlésienne qui a pris mon coeur.
COUPLET N°2 :
Je n'en ai pas vu de plus charmante
Dans les apyas alentour ;
Elle a le visage d'une sainte,
Elle est
Ses yeux semblent deux étoiles
Dont leur lumière vous
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Ici,
V
V
Qu'elle est brave et
Moi ce n'est pas pour sa fortune
Qu'elle me plaît la charmante brune.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Un jour, elle sortit de la messe,
Et je
Mais elle me dit : "Je suis promise,
V
Et, depuis, la mort dans l'âme,
Je suis jaloux du garçon qu'elle aime.
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
Si elle voulait éclairer d'étoiles ma vie,
Je vivrais toujours de ses rayons ;
Si la jeune fille
Je crois que j'en mourrai.
Je mourrai si comme une plante
Si sans elle il me faut vivre.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Moun païs / Mon pays :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1914.
- Musique : Composée Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1914.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Ai fa quàsi lou tour déu mounde ;
Ai treva Loundro emai Paris,
E que Diéu, subran, me counfounde,
Se i'a'n rode que n'ai pas vist ;
REFRIN : (Bis)
Mai rèn vau la Prouvènço,
Ounte m'an abari ;
I'ai passa ma jouvènço,
E ié vole mouri.
COUBLET N°2 :
Ai treva li terro d' Africo,
De la Chino emai dóu Japoun ;
Siéu ana fin qu'en Americo,
Ai treva meme li Lapoun ;
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Ai treva touto l'Alemagno,
Lou païs dóu famous Bismarc,
(Un païs qu'es pas de coucagno !)
La Suèdo e lou Danemarc ;
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Ai passa dins la terro santo
E dóu Crist ai vist lou toumbèu ;
Ai vist Gèno e soun Campo-Santo,
E segur que tout aco's bèu ;
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
Ai treva li vilo d'ltàli,
De 1'Espagno e dóu Pourtugau,
E proun vist, souto lou grand pàli,
De païs que segur fan gau ;
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
J'ai fait quasiment le tour du monde ;
J'ai traverssé Londres et aussi Paris,
Et que Dieu, soudain, me confonde,
S'il y a un endroit que je n'ai pas vu.
REFRAIN : (Bis)
Mais rien ne vaut la Provence,
Où
J'y ai passé ma jeunesse
Et je veux y mourir.
COUPLET N°2 :
J'ai traversé les terres d'Afrique,
De la Chine et aussi du Japon ;
Je suis allé jusqu'en Amérique,
J'ai même traversé les
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
J'ai traversé toute l'Allemagne,
Le pays du fameaux
(Un pays qui n'est pas de
La Suède et le Danemark.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Je suis passé dans la terre sainte
Et du christ j'ai vu le tombeau ;
J'ai vu Gênes et son
Et sûr que tout cela est beau.
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
J'ai traversé les villes d'Italie,
De l'Espagne et du Portugal,
Et
Des payx qui bien sûr font joie.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Niue d'estiéu / Nuit d'été :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
O niue d'estiéu, o bèlli niue
Qu'espandissès à nòstis iue
De flo d'estello,
Moun amo es franco d'amarun
Quand voste siau e dous clarun
Nous enmantello.
COUBLET 2 :
Soulet emé si pensamen
Quand
dins lou vaste fiermamen
La luno escalo,
Souto lou cèu, d'or margaia,
Oh ! que fai bon de pantaia,
Niue douço e palo !
COUBLET 3 :
Quand dins l'oumbrino e la frescour
L'aureto
caresso li flour
Li mai amado,
Fai bon de senti lou fremin
Di poutoun qu'a pres pèr camin,
Niue perfumado !
COUBLET 4 :
Dins lou silènci majestous
Que nous
rend mut emai crentous,
O niue tant semo !
Fai bon de se ressouveni,
E de vouga vers l'aveni
A plen de remo !
COUBLET 5 :
Mai, pèr malur, après l'estiéu
Arribo pièi
l'ivèr catiéu ;
Lou soulèu fougno.
Bèlli niue pleno de clarta
Vuei m'a fa gau de vous canta
Sus ma jambougno. |
COUPLET 1 :
Ô nuits d'été, belles nuits
Qui
De
Mon âme est
Quand votre
Nous .
COUPLET 2 :
Seul avec ses
Quand
dans le vaste firmament
La lune
Sous le ciel
Oh ! Qu'il fait bon de rêver,
Nuit douce et pâle !
COUPLET 3 :
Quand dans
Le petit vent caresse les fleurs
Les plus
Il fait bon se sentir le
Des baisers
Nuit parfumée !
COUPLET 4 :
Dans le silence majesteux
Que nous
rend muet et aussi craintif,
Ô nuit si
Il fait bon de se souvenir,
Et de voguer vers l'avenir
À plein !
COUPLET 5 :
Mais, par malheur, après l'été,
Arrive
ensuite l'hiver
Le soleil
Belles nuits pleines de clarté
Aujourd'hui
Sur ma
. |

[Remonter]
* Nosto Damo de Franço / Notre Dame de France :

- Présentation de cette chanson : Cantique. Se chante dans la messe après l'élévation.
Cantique n° du recueil de 1887 de X. de FOURVIÈRE.
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917). Publiées en 1887.
- Musique : Composée par François JOUVEAU (1848-1908). Publiée en 1958 dans "Chants de la Provence mystique".
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Rèino dóu Cèu e de la terro,
Quau a la fe noun dèu peri :
Mario, en tu la Franço espèro,
Ah ! vène lèu la secouri.
REFRIN :
E dins l'aire,
Bono Maire,
Se l'aurige dèu boufa,
Sus quau t'amo,
Nosto-Damo,
Tu, fai plòure ti benfa.
COUBLET N°2 :
Davans tu nòsti front se clinon ;
Ensigno-nous lou bon camin :
Pèr que vers Diéu sèmpre caminon,
Guido li pas di pelerin.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
Sus li malur de la patrio,
Oh ! pèr pieta jito lis iue.
Mando-ié'n rai, Vierge Mario,
Que vòu sourt de l'orrro niue.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
Dins toun amour sènso termino,
Coume autre-tèms Jeuse, toun Fiéu,
A l'estroupia digo : camino !
Au malurous : espèro en Diéu !
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
Qu'un bèu soulèu couche li nivo !
O douço Rèino dis uman,
Se vuei toun pople es disn Ninivo,
Que siegue dins Sioun deman.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
Rèino dóu cèu e de la terro,
Quau a la fe noun dèu peri :
Marìo, en tu la Franço espèro,
Ah ! Vene lèu la secouri.
REFRIN :
E dins l'aire,
Bono Maire,
Se l'aurige dèu boufa,
Sus quau t'amo,
Nosto-Damo,
Tu, .
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
Reine du ciel et de la terre,
Qui a la foi ne doit pas périr :
Marie, en toi la France espère,
Ah ! Viens vite la secourir.
REFRAIN :
Et dans
Bonne mère,
Si l'orage doit souffler,
Sur
Notre-Dame,
Toi, fais
.
COUPLET N°2 :
Devant toi, nos fronts se clinent ;
Enseigne-nous le bon chemin :
Pour que vers Dieu toujours ils cheminent,
Guide les pas des pèlerins.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
Sur les malheurs de la patrie,
Oh !
Envoies-y un rayon, vierge Marie,
Q
.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
Dans ton amour sans
Comme
A
Au malheureux, dit : !.
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
Qu'un beau soleil
Ô douce reine des humains,
Si
Q
.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Nosto lengo / Notre langue :

- Présentation de la chanson : Chanson...
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (19/04/1847-27/04/1917), publiées dans le recueil Lis Isclo d'Or.
- Musique : ? (Peut aussi se chanter sur l'air du "Cant dóu soulèu".)
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Nosto lengo lindo e blouso
Coume un cant de roussignòu,
Es la lengo armouniouso
Qu’an parla nòstis aujòu.
REFRIN : (Bis)
Prouvençau, garden toujour
Nosto lengo dóu miejour.
COUBLET 2 :
Nosto lengo acoulourido
Coume un couchant souleious,
Es la lengo antan flourido
Dins soun revèi glourious.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Nosto lengo reviéudado
Pèr l'engèni de Mistral
Fieramen s'es alandado
D'un cop d'alo magistrau.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
Es anado vers la glòri
Que i'a douna soun poutoun,
E vuei, triounfanto e flòri,
Ris di tucle e di mourtoun.
AU REFRIN
COUBLET 5 :
Lou parla de nòsti maire,
Aquéu que nous a bressa,
En mau despièi di bramaire
Devèn tóuti l’enaussa.
AU REFRIN
COUBLET 6 :
Li renous que fan la mougno
An teta de marrit la ;
Fieramen e sèns vergougno,
Nosto lengo, garden-la !
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Notre langue limpide et pure
Comme un chant de rossignol
Est la langue harmonieuse
Qu'ont parlé nos aïeux.
REFRAIN :
Provençaux, gardons toujours
Notre langue du midi.
COUPLET 2 :
Notre langue colorée
Comme un soleil couchant,
Est la langue fleurie
Dans son réveil glorieux.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Notre langue ressuscitée
Grâce au génie de MISTRAL,
Fièrement s'est
D'un coup d'aile magistral.
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Elle est allée vers la gloire
Qui lui a
donné son bisou,
Et aujourd'hui, tromphante et fleurie,
Elle rit des aveugles et des morts-nés.
AU REFRAIN
COUPLET 5 :
Le parler de nos mères,
Celui qui nous a bercé,
Quoi
Nous devons tous
.
AU REFRAIN
COUPLET 6 :
Les
Ont têté du mauvais lait ;
Fièrement et sans honte,
Notre langue, gardons-la !
AU REFRAIN |
Discographie / Enregistrements :
-
CD "Respèt-Respelido" par Jean-Bernard PLANTEVIN (Ed. Croupatas, 2022)
- CD "Chants provençaux - La Coupo Santo" par La Schola Elzéar Genêt (Ed. 1995)

[Remonter]
* Nous amaren / Nous nous aimerons :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par René JOUVEAU (1906-1997). Publiées en 1998 dans "Ma vido de cansoun".
- Musique : Composée par Yves RÉBUFAT (1929-2006). Publiées en 1998 dans "Ma vido de cansoun".
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 : .
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUBLET N°1 :
.
REFRIN :
.
COUBLET N°2 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°4 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°5 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°6 :
.
AU REFRIN
COUBLET N°7 :
.
AU REFRIN |
COUPLET N°1 :
.
REFRAIN :
.
COUPLET N°2 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°4 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°5 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°6 :
.
AU REFRAIN
COUPLET N°7 :
.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Pèr lou maridage / Pour le mariage :
- Présentation de cette chanson : Chanson écrite pour le mariage de Léopold LELÉE (1872-1947) avec Rosa TOURREL, du 15/01/1903.
- Paroles : Écrites à Arles en janvier 1903 par Marius JOUVEAU (1878-1949). Publiées dans l'Armana di Felibre de 1988.
- Musique : ?.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Tu-tu ! pan-pan !
Vole pèr vous, brave coumpan,
Touca l'aubado.
Sus lou fifre e lou tambourin
Vole dire un galoi refrin
Pèr vous e pèr la maridado.
COUBLET N°2 :
Tu-tu ! pan-pan !
Aro, de-bon, brave coumpan,
Sias noste fraire.
Amor que Rosa vous fai siéu
De la Prouvènço sias lou fiéu...
Amas toujour bèn nostro maire !
COUBLET N°3 :
Tu-tu ! pan-pan !
Sieguès
toujour, brave coumpan,
Viéu coume un lènde.
Que vostro novio ague toustèms
Lou cor galoi. Vivès countènt,
Siau e gaiard. Que Diéu m'entènde !
COUBLET N°4 :
Tu-tu ! pan-pan !
Que lou proumié,
brave coumpan,
De Nourmandìo
E lou clar amelié de Crau,
Maugrat l'aurasso e lou mistrau,
Flourigon sempre en armounìo.
COUBLET N°5 :
Tu-tu ! pan-pan !
E que de fru,
brave coumpan,
(Vengue l'autouno)
N'aguès à bóudre dins l'oustau
— Pèr rejoui i'a rèn de tau —
Zóu ! de nistoun e de nistouno !
COUBLET N°6 :
Tu-tu ! pan-pan !
Pièi, longo-mai,
brave coumpan,
Faguès d'image !
Que l'art
à l'aflat de l'amour
Mantèngue vosto bello imour !
Aplaudiren à voste oubrage.
COUBLET N°7 :
Tu-tu ! pan-pan !
Eici finis,
brave coumpan,
Ma cansouneto.
Tout ço que vene de canta
De grand cor vous l'ai souveta,
A tu, bèu novi, à vous, nouvieto ! |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
.
COUBLET N°5 :
.
COUBLET N°6 :
.
COUBLET N°7 :
. |
COUPLET N°1 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Je veux pour vous, brave compagnon,
Toucher l'aubade.
Sur le fifre et le tambourin,
Je veux dire un joyeux refrain
Pour vous et pour la mariée.
COUPLET N°2 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Maintenant, pour de bon, brave compagnon,
Vous êtes notre frère.
A
De la Provence vous êtes le fils...
Vous aimez toujours bien notre mère !
COUPLET N°3 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Soyez toujours, brave compagnon,
Vif comme un
Que votre femme ait tout le temps
Le coeur joyeux. Vivez contents,
Saufs et gaillards. Que Dieu m'entende !
COUPLET N°4 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Que le premier, brave compagnon,
De Normandie
Et le clair amandier de la Crau,
Malgré
Fleurissent toujours en harmonie.
COUPLET N°5 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Et que de fruits, brave compagnon,
(Vienne l'atuomne)
Vous en ayez à
Pour
Allez zou ! Des
.
COUPLET N°6 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Pièi, , brave compagnon,
Faites
Que l'art
Maintienne votre bonne humeur !
Nous applaudirons
.
COUPLET N°7 :
Tu-tu ! Pan-pan !
Ici finit, brave compagnon,
Ma chansonnette.
Tout ce que je viens de chanter
De grand coeur, je vous l'ai souhaité,
À toi, beau marié ; à vous, jeune mariée ! |

[Remonter]
* Piéu ! Piéu ! / Cui-cui ! :

- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1901.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1901. Style mazurka à 3 temps où l'on accentue le deuxième.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Quand li bos an reverdi,
E qu'i flour revèn l'abiho,
L'auceloun qu'èro amudi,
Tournamai s'escarrabiho. (Bis)
REFRIN :
Piéu ! Piéu ! Piéu ! Piéu !
Menon voio,
Meno joio,
Piéu ! Piéu ! Piéu ! Piéu !
Lis auceloun dóu bon Diéu. Piéu !
COUBLET 2 :
Quand lou riéu bourda de flour
Tourna-mai ris e cascaio,
Quand l'eigagno toumbo en plour
L'auceloun se bouto en aio.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Quand s'anóuncio lou soulèu
À la terro que lou bèlo,
L'auceloun repren lèu-lèu
Soun aubado la plus bello.
AU REFRIN
COUBLET 4 :
E quand vèn lou calabrun,
I clarour qu'amo de vèire,
L'auceloun qu'ahis l'oumbrun,
Dins soun cant dis : "Au revèire !"
AU REFRIN |
COUPLET 1 :
Quand les bois ont reverdi
Et qu'aux fleurs revient l'abeille,
L'oiseau qui était
R
. (Bis)
REFRAIN :
Cui-cui ! Cui-cui !
Ils
Ils
Cui-cui ! Cui-cui !
Les oiseaux du bon Dieu. Cui-cui !
COUPLET 2 :
Quand le ruisseau bordé de fleurs
R
Quand
L'oiseau se met
. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Quand s'annonce le soleil
À la terre qui le
L'oiseau reprend vite
Son aubade la plus belle. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET 4 :
Et quand vient le
Aux
L'oiseau qui
Dans son chant dit : "Au revoir !" (Bis)
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Pourtissoun / Guichet :
- Présentation de la chanson : Cette poésie introduit les 27 chants de JOUVEAU dans son recueil.
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Construites sous la forme d'un sonnet
- Musique : ??? Sur l'air de ???.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Dins la tribu de l'auceliho,
I'a pas rèn que de roussignòu :
Gros-bè, sausin, dins la ramiho,
Canton, tambèn, coume Diéu vòu.
COUBLET 2 :
Segound soun biais chascun bresiho
E fai soun pichot chaplachòu ;
Pèr encanta nòstis auriho,
Aqui, chascun fai ço que pòu.
COUBLET 3 :
N'es ansin dins lou Felibirge.
De lou negra sarié foulige,
E i'ana contro, sènso efèt.
COUBLET 4 :
L'obro entre tóuti es despartido ;
Que chascun fague sa partido,
Lou tout-ensèn sara perfèt. |
COUPLET 1 :
Dans la tribu de ...
COUPLET 2 :
Selon son
Et
.
COUPLET 3 :
C'est ainsi dans le félibrige.
D
.
COUPLET 4 :
Le travail entre tous est réparti ;
Que chacun fasse sa partie,
Le tout-ensemble sera parfait. |

[Remonter]
* Prouvènço / Provence :

- Présentation de cette chanson : Chanson joyeuse en l'honneur de la région, comme un hymne chanté en choeur.
- Paroles : Écrites à Vedène en 1907 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana dóu Ventour de 1911.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Le refrain est écrit à 2 voix.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
REFRIN :
Prouvènço ! Prouvènço !
De pertout encuei se dis
Qu'entre mar, Rose e Durènço,
I'a sus terro un paradis.
COUBLET N°1 :
En liò mai chato mai bello ,
En liò mai jouvènt tant fort,
Tant de flour e tant d'estello,
Tant de joio e d'estrambord. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
En liò mai lengo tant lindo,
Niue tant claro e jour tant pur ;
En liò mai lou rire dindo
Souto un cèu d'un tal azur. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
En liò mai terro mai drudo,
En liò mai gènt tant revoi,
Pouë ìo mai astrudo
E cantaire tant galoi. (Bis)
AU REFRIN |
REFRIN :
Prouvènço ! Prouvènço !
De pertout encuei, se dis
Qu'entre mar, Rose e Durènço,
I'a sus Terro un paradis.
COUBLET N°1 :
En liò mai chato mai bello,
En liò mai jouvènt tant fort,
Tant de flour e tant d'estello,
Tant de joio e d'estrambord. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°2 :
En liò mai lengo tant lindo,
Niue tant claro e jour tant pur ;
En liò mai lou rire dindo
Souto un cèu d'un tal azur. (Bis)
AU REFRIN
COUBLET N°3 :
En liò mai terro mai drudo,
En liò mai gènt tant revoi,
Pouësìo mai astrudo
E cantaire tant galoi. (Bis)
AU REFRIN |
REFRAIN :
Provence ! Provence !
De partout encore, on dit
Qu'entre mer, Rhône et Durance,
Il y a sur Terre un paradis.
COUPLET N°1 :
E plus jeune fille
E
Tant de fleurs et tant d'étoiles,
Tant de joie et d'entrain. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°2 :
Nuit si claire et jour si pur ;
E
Sous un ciel d'un tel bleu azur. (Bis)
AU REFRAIN
COUPLET N°3 :
E
E
Poésie
Et chanteur si joyeux. (Bis)
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Quand sarai mort / Quand je serai mort :

- Présentation de cette chanson : Chanson décalée par rapport à la mort pour garder espoir en cette année de 1917...
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1918.
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée dans l'Armana prouvençau de 1918.
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
I'a de gènt, belèu trop sensible,
Qu'an tout-d'un-tèms la larmo à l'iue ;
Iéu sèmpre rise, cante o sible,
A leva, quand dorme, la niue.
Ah ! siéu urous, pode lou dire,
E countènt de moun paure sort !
Mai, mis ami, quand sarai mort,
Amariéu de vous vèire rire.
COUBLET N°2 :
La Camardo que sèmpre daio,
Esfraio
laire e beguetian ;
Mai rison d'elo e de sa daio
L'ounèste ome e lou bon crestian.
Esfraio pas lou paure sire
Qu'en degun fai ni mau ni tort ;
E, mis ami, quand sarai mort,
Amariéu de vous vèire rire.
COUBLET N°3 :
Pèr lou juste qu'a l'amo forto
E qu'a viscu coume se dèu,
I'a 'n sant espèr que recounforto,
E la mort n'a rèn de crudèu.
Coume que vague
e que que vire,
I'a qu'à crèire pèr èstre fort.
Iéu, mis ami, quand sarai mort,
Amariéu de vous vèire rire .
COUBLET N°4 :
Se la mort, de lagremo avido,
Vèn au moumen marca pèr Diéu
E nous deliéuro de la vido,
Quand voudra que me prengue iéu !
La darniero ouro es lou coussire
Di manèfle e mourre-bestort...
Ah ! mis ami, quand sarai mort,
Amariéu de vous vèire rire . |
COUBLET N°1 :
.
COUBLET N°2 :
.
COUBLET N°3 :
.
COUBLET N°4 :
. |
COUPLET N°1 :
Il y a des gens peut-être trop sensibles
Qui ont tout le temps la larme à l'oeil ;
Moi toujours je ris, je chante ou siffle,
A
Ah ! Je suis heureux, je peux vous le dire,
Et content de mon pauvre sort !
Mais, mes amis, quand je serai mort,
J'aimerai vous voir rire !
COUPLET N°2 :
La
Effraie
Mais
L'honnête homme et le bon chrétien.
Elle n'effraie pas le pauvre sire
Qu
Et, mes amis, quand je serai mort,
J'aimerai vous voir rire !
COUPLET N°3 :
Pour le juste qui a l'âme forte
Et qui a vécu comme il se doit,
Il y a un saint espoir qui réconforte,
Et la mort n'a rien de cruel.
Comme
Il n'y a qu'à croire pour être fort.
Moi, mes amis, quand je serai mort,
J'aimerai vous voir rire !
COUPLET N°4 :
Si la mort,
Vient au moment marqué par Dieu
Et nous délivre de la vie,
Quand
La dernière heure est le
Des
Ah ! mes amis, quand je serai mort,
J'aimerai vous voir rire ! |

[Remonter]
* Respèt au vieiounge / Respect à la vieillesse :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
REFRIN :
Moun grand, m'ensouvèn atau que d'un sounge,
Car i'a proun de tèms qu'es tourna vers Diéu,
Disié : "Mis enfant, respèt au vieiounge !
Un jour sarés vièi coume iéu."
COUBLET 1 :
Li vièi que s'envan l'esquino troussado,
E que tout-bèu-just
podon camina,
Lou jarret
ti bla, la taio dreissado
Coume vous, enfant, lis ai vist ana.
Gai coume d'aucèu, lèst coume de furo,
Fort coume de tourre e dre coume d'I,
Iéu ai vist li vièi que lou charpin furo,
E que li malan tènon amudi.
AU REFRIN
COUBLET 2 :
Li vièi que vesès, caro alangourido
E regard
mourènt, coume vous, enfant,
An agu tambèn li gauto flourido,
E soun esta bèu, fièr e triounflant.
Coume vous, enfant, amavon de rire,
Amavon de courre emai de dansa,
E miés qu'au-jour-d'uei, iéu pode lou dire,
Sabien se coundurre e s'estigança.
AU REFRIN
COUBLET 3 :
Li vièi que n'an plus ni forço ni voio,
E
que van, tristas, un jour an agu
La cansoun i labro e lou cor en joio.
Arrebre au travai, an fa soun degu.
An fa dins soun tèms ço que devès faire,
E farés un jour ço que fan, ai-las !
Travaiais, enfant, coume vòsti paire,
E quand sarés vièi aurés de soulas.
AU REFRIN |
REFRAIN :
Mon grand-père, je m'en souviens autant que d'un songe,
Car il y a longtemps qu'il s'en est allé vers Dieu,
Disait : "Mes enfants, respect à la vieillesse !
Un jour, vous serez vieux comme moi."
COUPLET 1 :
Les vieux qui s'en vont
Et que
Le
Comme vous, enfants, je les ai vu aller.
Gais comme des oiseaux, lestes comme
Fort comme des tours et droit comme un I,
Moi j'ai vu les vieux que le
Et que les
...
AU REFRAIN
COUPLET 2 :
Les vieux que
Et regard
mourant, comme vous, enfants,
Ont eu aussi les joues fleuries,
Et ont été beaux, fiers et triomphants.
Comme vous, enfants, ils aimaient rire,
Ils aimaient courir et aussi danser,
Et mieux qu'aujourd'hui, moi je peux le dire,
Ils savaient conduire et
.
AU REFRAIN
COUPLET 3 :
Les vieux qui n'ont plus ni force ni
Et
qui vont, tristes, un jour
La chanson aux
A
Ont fait dans leur temps ce
Et
V
Et quand
.
AU REFRAIN |

[Remonter]
* Sant Veran / Saint-Véran :

- Présentation de la chanson : Cantique.
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917).
- Musique : Composée par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiée en 1958 dans "Chants de la Provence mystique".
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
En ié trenant uno courouno,
Dins aquest jour, voulèn canta
Un Sant que de glòri envirouno
E la Prouvènço e lou Coumtat.
Tu qu'à Vau-Cluso, i bord dóu flume,
Nasquères, i'a trege cènts an,
Brihes que mai e nous fas lume
Bèu Sant Veran !
COUBLET 2 :
Tu que di porto de Sant-Pèire
Levères lis entravadis,
Fai qu'un bèu jour pousquen nous vèire
A la porto dóu paradis.
Tant que lou Rose e la Durènço
Entre si ribo coularan,
A ti pèd veira la Prouvènço,
Grand Sant Veran !
COUBLET 3 :
Tu qu'as triounfla de la pèsto,
Di coulobre e milo àutri flèu,
Dins li trebau e li tempèsto
A nosto ajudo vène lèu.
Lou cor doulènt, l'amo besido,
Quand ti fidèu t'invoucaran,
A si plagnum presto l'ausido,
Bèu Sant Veran !
COUBLET 4 :
Tu qu'à travès Durènço e Sorgo
Un pople faguères passa,
Fai qu'à travès leco e messorgo
Au cèu pousquen cous enaussa.
Tant que lou mounde sara mounde,
Li siècle i siecle rediran
De ti benfa l'urous abounde,
Grand Sant Veran ! |
COUPLET 1 :
En
En ce jour, nous voulons chanter
Un saint
Et la Provence et le Comtat.
Toi
T
T
Beau saint Véran !
COUPLET 2 :
Toi qui des portes de Saint-Pierre,
T
Fais qu'un beau jour nous puissions nous voir
À la porte du paradis.
Tant que le Rhône et la Durance
Entre ses
À tes pieds verra la Provence,
Grand saint Véran !
COUPLET 3 :
Toi qui as triomphé de la peste,
Des couleuvres et mille autres fléaux,
Dans les
À notre aide viens vite.
Le cœur
Quand tes fidèles t'invoqueront,
À ses
Beau saint Véran !
COUPLET 4 :
Toi qui à travers la Durance et la Sorgue
Un peuple tu fis passé,
Fais qu'à travers
Au ciel
Tant que le monde sera monde,
Les siècles aux siècles
De tes bienfaits l'heureux
Grand saint Véran ! |

[Remonter]
* Tresor infini / Trésor infini :
- Présentation de la chanson : .
- Paroles : Écrites vers 1900 par Elzéar JOUVEAU (1847-1917).
- Musique : Sur l'air de ?.
Version originelle : |
Traduction en français
: |
COUBLET 1 :
Quant i'a d'estello e de belu,
Dintre l'espàci, grand cèu blu ?
- D'estello e de belu n'i'a tant,
Que vous perdès en li coumtant. (Bis)
COUBLET 2 :
Quant i'a de pèrlo au founs di mar ?
Lou voudriéu saupre, toumple amar.
- De pèrlo, de pèrlo, res saup
Ço que moun flanc vaste n'en caup.
COUBLET 3 :
E de floureto sus toun front,
Quant n'as, o terro ? Anen, respond !
- De flour e de flour res saupra
Ço que sus moun front Diéu n'a tra.
COUBLET 4 :
Cèu blèu, mar bloundo, terro, alor
Res pòu noumbra vòsti tresor ?
- Vai, comto, comto e comto mai,
Acò noun lou saupras jamai. |
COUPLET 1 :
Combien y a-t-il d'étoiles et de
Dans l'espace, grand ciel bleu ?
- D
Que vous vous perdez
en les comptant. (Bis)
COUPLET 2 :
Combien y a-t-il de perles au fond des mers ?
Je voudrais le savoir,
- Des perles, des perles,
Ce que mon vaste flanc
. (Bis)
COUPLET 3 :
Et des petites fleurs sur ton front,
Combien tu en as, ô terre ? Allons, répond !
- Des fleurs et des fleurs
Ce que sur mon front Dieu
. (Bis)
COUPLET 4 :
Ciel bleu, mer blonde, terre, alors
Rien ne peut dénombrer vos trésor ?
- Vas, compte, compte et compte encore,
Cela tu ne le sauras jamais. (Bis) |

[Remonter]
* L / :

- Présentation de cette chanson : .
- Paroles : Écrites par Elzéar JOUVEAU (1847-1917). Publiées dans .
- Musique : ().
Version originelle : |
Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
: |
COUBLET N°1 :
Q.
REFRIN :
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Version provençale en graphie mistralienne : |
Traduction en français
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Discographie / Enregistrements :
-
"" ().

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Sources bibliographiques :
- "Histoire du Félibrige de 1854 à 1876" par René JOUVEAU (Ed.
Jouveau, Aix, 1984)
- "Armana prouvençal" (Ed. Roumanille) et "Armana di Felibre" (Ed. Aubanel)
- "Li Piéu-Piéu : 27 cansoun prouvençalo" par Elzéar JOUVEAU (Ed. Roumanille, 1906 puis Macabet, 1925 et 1946) Notice n° : FRBNF43068141
+ Vidéo INA de René JOUVEAU.
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remarques ou des informations supplémentaires afin d'améliorer
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Page réalisée avec l'aide de Jean-Bernard PLANTEVIN.
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