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MUSIQUE >> ANALYSE

LES CHANSONS DES FÉLIBRES /
LI CANSOUN DI FELIBRE


Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU
(26/03/1829 à Avignon - 02/11/1886 à Avignon)
"Lou Felibre de la Mióugrano"
dit "D.B.Drucker"

45 chansons (dont 29 sans musique retrouvée) + 8 noëls + 1 cantique

Imprimeur, libraire, journaliste et poète provençal.
Un des fondateurs du Félibrige.
Majoral du Félibrige en 1876.

Théodore AUBANEL chantait d’une belle voix chaude de baryton.
D’abord dans les réunions familiales, accompagné au piano par sa femme ou par sa belle-sœur.
Et aussi à table, en fin de banquet, lors des réunions amicales et poétiques sur l'île de la Barthelasse, ou à l’occasion de réunions entre félibres.
Il a écrit de nombreuses paroles de chansons et beaucoup de ses poèmes sont construits à la manière lyrique
de sorte que nombreux sont ceux qui ont été mis en musique par la suite.

+ Pour en savoir plus : Wiki.

Théodore AUBANEL

+ Noëls :

  • Bressarello / Berceuse (Avignon)
  • La bisco dóu diable / La mauvaise humeur du diable (1869)
  • Lis esclau / Les esclaves (Avignon, 1852)
  • Lis innoucènt : "Lou chin de Sant Jóusè / Le chien de Saint Joseph", "Lou chaple" et "Li plagnun" (Avignon, 1852)
  • Lou trin di rèi / Le train des rois (Avignon, 1869)
  • Un parèu d'ami / Une paire d'amis (Avignon, 1852)

+ Cantiques :

+ Chansons de T.AUBANEL en français :

  • Le Pélerin (musique de T.IMBERT et L.DURBEC)
  • Les Moissonneurs (musique de T.IMBERT)
  • Naufrage

+ Poèmes mis en musique par Jan-Mari CARLOTTI (2010) :

+ Poèmes mis en musique par Henri MAQUET (dans l'album "Li Tambourado de l'Amour") :

  • À la Bartalasso / À l'île de la Barthelasse
  • Ah ! Ma plago es grando / Ah ! Ma plaie est grande [Lou libre d'amour XVI]
  • À-n-un petacho / À une poltronne
  • Ah ! Ta maneto caudo e bruno / Ah ! Ta petite main chaude et brune [Lou libre d'amour VI]
  • De que vos, moun cor ? / Que veux-tu, mon cœur ? [Lou libre d'amour VI ou XXII ?]
  • La chato dóu Barrous / La jeune fille du Barroux
  • La Venus d'Arle / La Vénus d'Arles
  • Li dous printèms / Les deux printemps
  • Luno pleno / Pleine lune
  • Palinello / Pâlotte
  • Vèspre d'abriéu / Soir d'avril

* Lis Estello / Les étoiles / The Stars : (1877)

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (26/03/1829-02/11/1886). D'abord publiées dans le journal "Lou Prouvençau" en juillet 1877, puis avec la musique à Paris chez HEUGEL & Cie dès septembre 1877, elle sera intégrée en 1885 au recueil poétique "Li Fiho d'Avignoun". Son succès fut grand et durable...
Remarque pour chanter : La dernière strophe fait tomber la musique sur une voyelle muette, ce qui est de mauvais goût, on doit donc tricher sur le rythme, ou mieux : rajouter "Ô" avant "Ma pauro amo" afin de retomber sur l'accent tonique conforme à la langue.

NB : Cette chanson est dédiée à "Dono Vióuleto d'Or" (Lugdivine RABANIT) ; ce surnom est l'anagramme de "Ludivino" et "Teodor" ...

- Musico / Musique : Composée par Jean-Baptiste WECKERLIN (09/11/1821-10/05/1910) qui était compositeur, folkloriste et bibliothécaire du Conservatoire de Musique de Paris puis de la SACEM. (Ed. Heugel, Paris).

PS : Sa musique est parfois reprise dans les pastorales (par exemple dans la pastorale "Sidòni" d'Elie VIDAL : "Pastre escoutas" ou "Trois jours pour y arriver" de Thibaut PLANTEVIN).
Remarque : Composée à l'origine en 9/8 (c'est à dire à 3 temps ternaires), elle est souvent aujourd'hui interprétée à 4 temps (en 12/8).

Version originelle (en mistralien) :

Version chantée (en mistralien) :

Traduction en français :

Traduction en anglais :
(par David STREIGHT)

COUBLET 1:
Darrié la mar e li mountagno,
Quand s'es amoussa lou soulèu,
Sus lou mounde, oumbrun e magagno
Vènon lèu, vènon lèu.

REFRIN :
Sènso amour la vidoes crudèlo,
La vidoes uno longo niue :
Urous aquéu qu'a pèr estello,
Dous bèus iue, dous bèus iue !

COUBLET 2:
Coume uno trèvo, soulitàri,
Restave amaga dins moun dòu :
Avié fre, moun amo en susàri,
Avié pòu, avié pòu.

Au REFRIN

COUBLET 3 :
Dempièi que dins ma doulour fèro,
Tant douço m'as pourgi la man,
Ô jouvènto ! moun amo espèro,
En t'amant, en t'amant.

Au REFRIN

COUBLET 4 :
Ma pauro amo, la cresiéu morto,
Mai tu, 'mé toun sourrire pur,
Amigo (Mignono), m'as dubert la porto,
Dóu bonur, dóu bonur.

Darrié REFRIN :
Sènso amour la vid'es crudèlo,
La vido es uno longo niue :
Urous aquéu qu'a pèr estello,
Ti bèus iue, ti bèus iue !

COUBLET 1:
Darrié la mar e li mountagno,
Quand s'es amoussa lou soulèu,
Sus lou mounde, oumbrun e magagno
Vènon lèu, vènon lèu.

REFRIN :
Sèns' amour la vid'es crudèlo,
La vid'es uno longo niue :
Urous aquéu qu'a pèr estello,
Dous bèus iue, dous bèus iue.

COUBLET 2:
Coum' uno trèvo, soulitàri,
Restav' amaga dins moun dòu,
Avié fre moun am' en susàri,
Avié pòu, avié pòu.

Au REFRIN

COUBLET 3 :
Dempièi que dins ma doulour fèro,
Tant douço m'as pourgi la man,
Ô jouvènto, moun am' espèro,
En t'amant, en t'amant.

Au REFRIN

COUBLET 4 :
(O) Ma paur' amo, la cresiéu morto,
Mai tu, 'mé toun sourrire pur,
Moun amigo (mignono), m'as dubert la porto,
Dóu bonur, dóu bonur.

Darrié REFRIN :
Sèns' amour la vid'es crudèlo,
La vid'es uno longo niue :
Urous aquéu qu'a pèr estello,
Ti bèus iue, ti bèus iue.

COUPLET 1 :
Derrière la mer et les montagnes,
Quand s'est éteint le soleil,
Sur le monde, ombre et taches (méchanceté)
Viennent vite, viennent vite.

REFRAIN :
Sans amour la vie est cruelle,
La vie est une longue nuit :
Heureux celui qui a pour étoiles,
Deux beaux yeux, deux beaux yeux.

COUPLET 2 :
Comme une trêve, solitaire,
Je restais caché (enveloppé) dans mon deuil.
Mon âme en suaire avait froid,
Avait peur, avait peur.

Au REFRAIN

COUPLET 3 :
Depuis que dans ma douleur farouche,
Si douce tu m'as offert (donné) la main,
Ô jeune fille, mon âme attend,
En t'aimant, en t'aimant.

Au REFRAIN

COUPLET 4 :
Ma pauvre âme, je la croyais morte,
Mais toi, avec ton sourire pur,
Amie, tu m'as ouvert la porte,
Du bonheur, du bonheur.

Dernier REFRAIN :
Sans amour la vie est cruelle,
La vie est une longue nuit :
Heureux celui qui a pour étoiles,
Tes beaux yeux, tes beaux yeux.

VERSUS 1 :
Beyond the sea end the mountains,
When the sun has fully gone down,
Shadow and pain come quickly
To the earth, to the earth.

CHORUS :
Without love all life is cruel,
Life becomes the longest of nights:
Happy is he whose guiding star
Is lovely, lovely eyes!

VERSUS 2 :
Like a phantom, solitary
Was I wrapped up in my mourning:
My soul was freezing in its shroud,
And fearful, and fearful.

At CHORUS

VERSUS 3 :
But since to my savage anguish
You so sweetly offered your hand,
O young maiden, my soul awaits
And loves you, and loves you.

At CHORUS

VERSUS 4 :
My poor soul believed it was dead;
But you, with your beautiful smile,
Have opened to me the door of
Happiness! Hapiness!

Last CHORUS :
Without love all life is cruel,
Life becomes the longest of nights:
Happy is he whose guiding star
Is lovely eyes, your lovely eyes!

Discographie / Enregistrements :
- CD "Respèt-Respelido" par Jean-Bernard PLANTEVIN (Ed. Croupatas, 2008-2022)
- CD "Castèls de l'aire" d'Enco de Botte (Ed. Hv-Com, 2017)
- CD "O/A, duo pour une seule voix" par Miquèla BRAMERIE et Mirèio DURAND-GUÉRIOT (Ed. O/A, 2000)
- CD "Canto e conto" par André CHIRON (1996)
- CD "Chants provençaux - La Coupo Santo" par La Schola Elzéar Genêt (Ed. 1995)
- Disque 33T "Chants et danses de Provence et du Languedoc (Mono Version)" par
Georges AUBANEL et l'ensemble vocal Arc-en-Ciel (Ed. 1961 / BNF Collection).


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* Ah ! Se moun cor avié d'alo / Ah ! Si mon coeur avait des ailes :

- Présentation de cette chanson : Chanson dédicacée à BOUDOURESQUE (de l'Opéra).

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (1829-1886). Publiées dans "La miougrano entre-duberto" en 1860.

- Musique : Composée en 1879 par (Jean-Raymond-Paul-)Alma ROUCH (13/03/1844 à Toulouse - ?). Publiée en partition en 1879 (Ed. Mackar)

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Ah! se moun cor avié d'alo
Sus toun còu, sus toun espalo,
Voularié tout en coumbour,
O mignoto! à toun auriho
Te dirié de meraviho,
De meraviho d'amour.

COUBLET N°2 :
Ah! se moun cor avie d'alo,
Subre ti bouqueto palo
Voularié coume un perdu;
Moun cor te farié chatouno
Cènt poutoun e cènt poutouno;
Parlarié, parlarié plu.

COUBLET N°3 :
Pieta! moun cor n'a ges d'alo:
Lou làngui, la fre lou jalo:
Tè! lou vaqui sus ma man;
Pren-lou dins la tiéuno, ô bello !
Coume un agnèu moun cor bèlo,
E plouro coume un enfant.

COUBLET N°1 :
Ah ! Se moun cor avié d'alo,
Sus toun còu, sus toun espalo,
Voularié tout en coumbour,
O mignoto ! À toun auriho,
Te dirié de meraviho, (Bis)
De meraviho d'amour.

COUBLET N°2 :
Ah! se moun cor avié d'alo,
Subre ti bouqueto palo
Voularié coume un perdu ;
Moun cor te farié, chatouno,
Cènt poutoun e cènt poutouno ; (Bis)
Parlarié, parlarié plu !

COUBLET N°3 :
Pieta ! Moun cor n'a ges d'alo !
Lou làngui, la fre, lou jalo :
Tè ! Llou vaqui sus ma man ;
Pren-lou dins la tiéuno, o bello !
Coume un agnèu moun cor bèlo, (Bis)
E plouro coume un enfant.

COUPLET N°1 :
Ah! si mon cœur avait des ailes,
Sur ton cou, sur ton épaule,
Il volerait tout en flamme ;
Ô mignonne ! À ton oreille,
Il te dirait des merveilles, (Bis)
Des merveilles d'amour.

COUPLET N°2 :
Ah! si mon cœur avait des ailes,
Sur tes lèvres pâles,
Il volerait éperdu ;
Mon coeur, ô jeune fille, te ferait
Cent baisers et cent caresses ; (Bis)
Il parlerait, il ne parlerait plus !.

COUPLET N°3 :
Pitié ! mon caur n'a point d'ailes !
L'ennui langoureux, le froid, le gel :
Tiens ! Le voilà sur ma main ;
Prends-le, ô belle, dans la tienne !
Comme un agneau mon cæur bèle, (Bis)
Et il pleure comme un enfant.

Discographie / Enregistrements :
- CD "" par Henri MAQUET (
).


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* Ai escala... / J'ai escaladé :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour. Mélodie.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées en 1860 dans le recueil poétique "La mióugrano entreduberto".

- Musique : Composée par E.PALADILHE. Pulbiée vers 1900 dans "Lou cansounié de la Prouvènço" (Ed. Roumanille, Avignon) (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET :
Ai escala sus la cimo di moure,
Eilamoundaut, mounte i'a lou castèu ;
Ai escala sus la cimo di tourre.
Blanco e duberto dins lou cèu
Coume lis alo d'un aucèu,
Ai vist li velo d'un veissèu,
Bèn liuen, bèn liuen, longtèms, longtèms encaro...
Pièi n'ai plus vist que lou soulèu
E si trelus sus l'aigo amaro
Alor, d'amount, alor ai davala.
Long de la mar e di gràndis oundado,
Ai courregu coume un descounsoula,
E pèr soun noum, tout un jour, l'ai cridado !...

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUPLET :
Je suis monté sur la cime des mornes,
Sur le sommet où est le château ;
Je suis monté sur la cîme des tours.
Blanches et ouvertes dans le ciel
Comme les ailes d'un oiseau, 
J'ai vu les voiles d'un navire,
Bien loin, bien loin, longtemps, longtemps encore...
Puis je n'ai plus vu que le soleil
Et ses splendeurs sur l'onde amère
Lors, de là-haut, lors je suis descendu.
Le long de la mer et des grandes vagues, 
J'ai couru comme un inconsolé,
Et par son nom, tout un jour, je l'ai criée !...


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* Cansoun de Noço / Chanson de noces :

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886), publiées en 1877 dans le recueil poétique "La mióugrano entreduberto".

- Musico / Musique : Composée par BOREL. (Gilles BOREL ?)

Version originelle (en mistralien) :

Traduction en français :

REFRIN :
Qu'acò's bèu, que plesi !
D'aquéli noço
N'i'a pas foço !
Qu'acò's bèu, que plesi !
En-liò canton coum'eici !

COUBLET 1 :
Pèr vèire tal abounde,
Pèr vèire tau festin,
Ah ! Faurrié, macastin !
Faire lou tour dóu mounde !

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
O Prouvènço, ma maire,
Tant de chato e de flour,
Tant de joio e d'amour
Soun que dins toun terraire !

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Lis àutris encountrado
N'an pas noste soulèu,
Noste cèu blu tant bèu,
Nòsti dóuci vesprado.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
N'an pas nòstis niue claro,
Nòstis estello d'or ;
N'an pas noste bèu cor
E nosto bello caro.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Pèr prene la cigalo,
N'an pas noste bon vin ;
N'an pas lou jougne prim
De nòsti prouvençalo.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Aqui, i'a pas de dire
Noun ! Li chato en-liò mai,
N'an aquéu galant biais,
N'an aquéli bon rire !

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Soun pas tant trefoulido
Emé sis amourous ;
Nous an poutoun tant dous
E bouco tant poulido !

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
As agu bono idèio,
Estève, moun ami,
De veni querre eici
Ta nòvio e ti dragèio.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Vès ! coume èi gènto e bono !
Quétis iue dous ié fai !
Siés urouso, parai ?
D'aquéu que Diéu te dono.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Lèvo toun gant de sedo,
E fai-me béure un cop,
Nòvio emplisse moun got,
Que lou canta m'assedo !

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Aquéu que dirié sebo,
Davans aquéu vin pur,
Meritarié, segur,
De béure d'aigo treblo !

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
À l'amour ! à la joio !
Anen, à la santa
Dóu nouvèu marida,
De sa galanto nòvio !

AU REFRIN

COUBLET N°13 :
Poulit coume soun paire,
Qu'un pichot inoucènt
Vèngue lèu, tout risènt,
Teta sa gènto maire !

AU REFRIN

COUBLET N°14 :
Aro èi juste de béure
Pèr nautre !... Longo-mai,
Siguen urous e gai,
Siguen countènt de viéure !

AU REFRIN

COUBLET N°15 :
La joio reviscoulo :
Arrapa pèr la man,
Sauten fin-qu-à deman,
Dansen la farandoulo !

AU REFRIN

REFRAIN :
Que cela est beau, quel plaisir !
De telles noces.
Il n'y en as pas beaucoup !
Que cela est beau, quel plaisir !
Nulle part on ne chante comme ici !

COUPLET 1 :
Pour voir telle abondance,
Pour voir tel festin,
Ah ! Il faudrait, sur ma foi !
Faire le tour du monde !

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Ô Provence, ma mère,
Tant de jeunes filles et de fleurs,
Tant de joie et d'amour,
Ne se trouvent que sur ton sol !

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Les autres contrées
N'ont pas notre soleil,
Notre ciel bleu si beau,
Nos douces vèprées.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
N'ont pas nos nuits claires,
Nos étoiles d'or,
N'ont pas notre bon cœur
Et notre belle mine.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Pour s'énivrer,
Ils n'ont pas notre bon vin ;
Ils n'ont pas la taille fine
De nos provençales.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Ici, il n'y a pas à dire
Non ! Les filles, nulle part ailleurs,
N'ont cette aimable allure,
N'ont le rire si franc.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Elles ne sont pas si folâtres
Avec leurs amoureux ;
Elles n'ont pas baisers si doux
Ni bouche si jolie !

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Tu as eu bonne idée,
Étienne, mon ami,
De venir chercher ici
Ta mariée et tes dragées.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Voyez ! qu'elle est bonne et gentille !
Quels doux yeux elle lui fait !
Tu es heureuse, n'est-ce pas ?
De celui que Dieu te donne.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Ote ton gant de soie,
Et fais-moi boire un coup !
Mariée, emplis les verres,
Car de chanter m'altère !

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Celui qui dirait grâce,
Devant ce vin pur,
Mériterait, certes !
De boire de l'eau trouble !

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
À l'amour, à la joie !
Allons, à la santé
Du nouveau marié,
De sa fiancée charmante !

AU REFRAIN

COUPLET N°13 :
Joli comme son père,
Qu'un petit innocent
Vienne bientôt, tout plein de sourires,
Téter sa gracieuse mère !

AU REFRAIN

COUPLET N°14 :
Maintenant, il convient de boire
Pour nous !... longtemps encore,
Soyons heureux et gais,
Soyons contents de vivre !

AU REFRAIN

COUPLET N°15 :
La joie ravive :
Attrapés par la main,
Sautons jusqu'à demain,
Dansons la farandole !

AU REFRAIN


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* Cantadisso à Petrarco / Chanson à Pétrarque :

- Présentation de cette chanson : Chantée en Avignon, pour les fêtes provençales du 500e anniversaire du poète François PÉTRARQUE (1304-1374).

- Paroles : Écrites à Avignon en juillet 1874 par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans l'Armana Cevenòu de 1875.

- Musique : Composée par G.-F. IMBERT, alias Germain Antoine Agricol FUZET (01/01/1812 à Avignon - 09/09/1886 à Avignon). Publiée (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 : Cor
Troumpeto de la renoumado,
Sounas ! Pople, picas di man !
Petrarco la tèsto enramado
Arribo. Tu, sa tant amado,
Lauro, sourrise à toun amant !

COUBLET N°2 :
Vesti de la raubo pourpalo
E lou mantèu d'or sus l'espalo,
Rintro dins la ciéuta papalo,
Tu, lou fiéu dòu païs latin,
En trioumfaire, en ciéutadin !

COUBLET N°3 :
En Avignoun, en Italìo
Tant que i'aura de bèlli fiho,
Tant que viéura la pouësìo,
Cantaren emé fernisoun
Ti Sounet, ti fièri Cansoun !

COUBLET N°4 :
Mèstre, la Prouvènço t'embrasso !
Davans ti rai l'oumbro s'estrasso,
Car pèr lis ome de ta raço,
Pèr li calignaire dòu bèu
I'a ges de niue ni de toumbèu.

COUBLET N°5 : Cor finau
Petrarco, mounto au Capitòli !
Cinq cènts an passon coume un jour ;
Di pouëto majour
La glòri es l'eterne regòli.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUPLET N°1 :
Trompettes de la renommée,
Sonnez ! Peuple, tapez des mains !
P ÉTRARQUE
Arrive. Toi, sa bien aimée,
Laure, je souris à ton amant !

COUPLET N°2 :
V
Et le manteua d'or sur l'épaule,
R
Toi, le fils du fier pays latin,
En .

COUPLET N°3 :
En Avignon, en Italie,
Tant qu'il y aura de belles filles,
Tant que vivre la poésie,
Nous chanterons avec ferveur
Tes sonnets, tes fières chansons !

COUPLET N°4 :
Maître, la Provence t'embrasse !
Devant tes rayons, l'ombre
Car pour les hommes de ta race,
Pour les amoureux du beau,
Il n'y a pas de nuit ni de tombeau.

COUPLET N°5 :
PÉTRARQUE, monte au Capitole !
Cinq cents ans passent comme un jour ;
Des poètes majeurs,
La gloire est l'éternel .


[Remonter]

* Cant espousiéu / Chant nuptial :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour, mariage.
Le titre est modifié par la suite en "Cansoun pèr Dóufino".

- Paroles : Écrites en Avignon en 1873 par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans l'Armana Cevenòu de 1874, puis dans "Li fiho d'Avignoun" en 1885.

- Musique : Sur l'air de "Santa Lucia" (1849) de Teodoro COTTRAU.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

I

COUBLET N°1 :
Cargo ti prim soulié
De sedo blanco,
Mete un brout d'arangié
Sus ta bello anco. —

REFRIN :
L'Amour pren pèr la man
Li Nòvi bèn amant,
E li pestello
Dins lis estello.

COUBLET N°2 :
Dóu velet clarinèu
Ennivoulido,
O roso dins la nèu,
Que siés poulido !

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Aubouro-te que vèn,
Nouvieto bello,
Lou tèndre e fièr jouvènt
Que tant te bèlo !

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Lèu, sus ti long péu d’or
Met la courouno :
L’Amour es lou plus fort ;
A-n-éu te douno !

AU REFRIN

II

COUBLET N°5 :
De Paris à Cassi,
D’Arle à Bèu-Caire,
Poudiés pas mies chausi
Toun calignaire.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Dóu caligna lou fiéu
Noun se debano
Sènso entramble, ai ! moun Diéu !
Ni sènso engano.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Mais iuei lis Amourous
An la vitòri,
E i’es en tòuti dous
Uno grand glòri !

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
O drole brun e bèu,
Divino sauro,
Sias un galant parèu
Qu’Amour enauro !

AU REFRIN

III

COUBLET N°9 :
L’Amour a ‘n paradis
Sus li grand cimo :
Aqui tout canto e ris,
Tout s’apasimo.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
S’anas dins soun castèu,
Es, pèr fourtuno,
Sus un rai de soulèu,
Un lamp de luno.

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Dins de poulit pantai
Plen de jouinesso
Ounte se viéu jamai
Que de caresso.

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Amour, embarro-lèi !
De flour enchèino
Aquéu Nòvie, aquéu Rèi,
Emé sa Rèino !

AU REFRIN

 

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Mais vuei lis amourous
An la vitòri,
E i’es en tóuti dous
Uno grand' glòri !

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
.

AU REFRIN

 

COUPLET N°1 :
Charge tes
De
Mets un
Sur ta belle .

REFRAIN :
L'amour prend par la main
Les jeunes mariés bien aimants,
Et les
Dans les étoiles.

COUPLET N°2 :
Du
E
Ô rose, dans la nuit,
Que tu est jolie !

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Lève-toi car vient,
Belle mariée,
Le tendre et fier jeune homme
Qui tant te désir !

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Vite, sur tes longs cheveux d'or,
Mets la couronne :
L'amour est lle plus fort ;
A .

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
De Paris à Cassis,
D'Arles à Beaucaire,
Tu ne pouvais pas mieux choisir
Ton amoureux.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
D
N
Sans
Ni .

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Mais aujourd'hui, les amoureux
Ont la victoire,
Et
Une grande gloire !

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Ô garçon brun et beau,
Divine
Vous êtes un grand
Q .

AU REFRIN

COUPLET N°9 :
L'amour a un paradis
Sur les grandes cimes :
Ici tout chante et rit,
Tout .

AU REFRIN

COUPLET N°10 :
Si vous allez dans son château,
C'est, par hasard,
Sur un rayon de soleil,
Un .

AU REFRIN

COUPLET N°11 :
Dans de jolis rêves
Pleins de jeunesse

Q .

AU REFRIN

COUPLET N°12 :
Amour,
De fleurs
Ce jeune marié, ce roi,
Avec sa reine !

AU REFRIN


[Remonter]

* Dins li pradoun / Dans les prés :

- Présentation : Chanson d'amour triste, écrite pour Zani que le poète vient de perdre.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées en 1877 dans "La mióugrano entre-duberto".

- Musico / Musique : Il en existe deux versions composées post-mortem en hommage à T.AUBANEL :

Version originelle (en mistralien) :

Traduction en français :

COUBLET 1 :
Dins li pradoun, i'a de vióuleto
Veici tourna li dindouleto ;
Tournamai veici lou soulèu.
Plus dous, plus bèu.
I'a de fueio sus li platano,
L'oumbro èi fresco dins lis andano.
E tout tresano !
O moun cor,
Perqué sies pas mort ?

COUBLET 2 :
De si bastido, li chatouno,
Li chatouneto galantouno,
Cantant emé lou roussignòu,
Vènon pèr vou.
Couron, trapejon li floureto
E parlon de sis amoureto,
Soun pas souleto.
O moun cor,
Perqué sies pas mort ?

COUBLET 3 :
Ah ! que la joio reviscoulo !
Anen, fasès la farandoulo ;
Anen, dansas 'mé li jouvènt,
Lou péu au vènt.
Vivo, enflourado, entre li roure,
An ! Courès, qu'èi brave de courre
Risès, iéu ploure !
O moun cor,
Perqué sies pas mort ?

COUBLET 4 :
E chascun, emé sa chascuno,
Dansaren fin-qu'au clar de luno,
Mai la tiéuno revendra plu
Dansa 'mé tu.
Ah ! pecaire ! qu'èro braveto
E que l'amave, la bruneto !
Aro èi moungeto...
O moun cor,
Perqué sies pas mort ?

COUPLET 1 :
Dans les prés, il y a des violettes.
Voici, à nouveau, les hirondelles ;
De nouveau, voici le soleil
Plus doux, plus beau.
Il y a des feuilles aux platanes,
L'ombre est fraîche dans les allées
Et tout tressaille !
Ô mon cœur,
Pourquoi n'es-tu pas mort ?

COUPLET 2 :
De ses maisons, les filles,
Les fillettes gracieuses
Chantant avec les rossignols,
Viennent par volées.
Elles courent, elles piétinent les fleurs
Et parlent de leurs amourettes,
Elles ne sont pas seules.
Ô mon cœur,
Pourquoi n'es-tu pas mort ?

COUPLET 3 :
Ah ! Comme la joie ranime !
Allons, faites la farandole ;
Allons, dansez avec les jeunes hommes,
Les cheveux au vent.
Vives, empourprées, entre les rouvres,
Allez courage ! Courrez, car il fait bon de courir ;
Riez, moi je pleure !
Ô mon cœur,
Pourquoi n'es-tu pas mort ?

COUPLET 4 :
Et chacun avec son amie,
Ils danseront jusqu'au clair de lune ;
Mais la tienne ne reviendra plus
Danser avec toi.
Ah ! Peuchère ! Qu'elle était gentille
Et combien je l'aimais, la brunette !
Maintenant, elle est nonne...
Ô mon cœur,
Pourquoi n'es-tu pas mort ?


[Remonter]

* La bisco dóu diable / La mauvaise humeur du diable :

- Présentation de cette chanson : Noël.

- Paroles : Écrites à Avignon en 1869 par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans .

- Musique : Sur l'air de "Nautre sian enfant de cor".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
.

REFRAIN :
.

COUPLET N°2 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
.

AU REFRAIN

Discographie / Enregistrement :
- K7 "La Campaneto" d'Yves RÉBUFAT (Ed. 1987 ?)


[Remonter]

* La cansoun de l'an que vèn / La chanson de l'année prochaine :

- Presentacioun de la cansoun / Présentation de la chanson : Chanson écrite pour son fils Jean-de-la-Croix. Elle évoque la guerre de 1870 contre les Allemands.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (26/03/1829-02/11/1886), extrait de Li fiho d'Avignoun / Les Filles d'Avignon (publiées en 1891).

- Musico / Musique : Composée par Geroges AUBANEL. Publiée en 1945.

Version originelle (en mistralien) :

Traduction en français :

REFRIN :
Dau ! dau ! Prouvençau !
Dau ! dau ! Prouvençau !
Dau ! dau !

COUBLET N°1 :
Sus li raro
Trèvo encaro
L'Alemand ; vès-lou !
Di sambuco
Nous aluco
Emé d'iue de loup !

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Ve-lou, Franço :
L'ahiranço
L'encagno, afama
De ti plano
Abelano,
Ti mount perfuma.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Éu barbèlo
Di tousello,
De l'òli, dóu vin,
De poutouno
Di chatouno
A gàubi divin.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Plueio fèro,
Sus la terro
Lou sang escampa
Sèmpre es ime :
Di grand crime
Lou sang seco pa !

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
L'erbo greio...
Mai chauriho,
Ausiras li mort ;
Ah ! venjanço !
Orro enjanço
Dis ome dóu Nord !

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Is espaso,
Sus la graso,
Lèu, baio lou fiéu ;
Despendoulo,
Ras de goulo
Cargo toun fusiéu !

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Que la daio
Di bataio
S'enmanche à rebous ;
Destrau, sabre,
De cadabre
Emplissès li pous !

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Paisan, sègo
Rego à rego
Ti fen, toun jardin ;
Coupo, tranco
E la branco
E l'aubre e l'autin !

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Coucho, pastre,
De ti chantre
L'inmènse escabot ;
Fuge, courre
Sus li mourre,
Fuge à grand galop !

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Crèbo, Sorgo,
E desgorgo
De tis espacié ;
Rose, nègo
A cènt lègo
Chivau, cavalié !

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
O terrible
Endoulible !
Fau que l'Alemand,
Ni lou viéure,
Ni lou béure,
Trove rèn deman !

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Li Mirèio
E li vièio,
Restas au lindau ;
S'uno troupo
Se i'agroupo,
Brularés l'oustau !

AU REFRIN

COUBLET N°13 :
Labouraire,
De l'araire
Lèvo lèu ti brau ;
Sout li ballo,
Zóu ! escalo
Li grand canoun rau.

AU REFRIN

COUBLET N°14 :
Biòu, gimèrri,
Dins lou fèrri,
Lou fum e li tron,
Su 'no draio
De mitraio
Póutiron de front.

AU REFRIN

COUBLET N°15 :
L'auto colo
N'en tremolo ;
Arribon amount,
Bouié 'n tèsto !
Queto fèsto
A cop de canoun !

AU REFRIN

COUBLET N°16 :
Chasque drole
A di : — Vole
Parti lou proumié !
En Prouvènço,
La jouvènço
Sian un fourniguié.

AU REFRIN

COUBLET N°17 :
Pèr li vogo
S'en grand fogo
Sautan d'estrambord,
Em' l'enràbi
De l'Aràbi
Nous batren à mort !

AU REFRIN

COUBLET N°18 :
E la touso
Tant crentouso
Quand la calignan,
Amo forto
Nous trespoto
Aro que ié sian !

AU REFRIN

COUBLET N°19 :
Veici l'ouro :
Tout s'aubouro !
Lou jouvènt, l'aujòu,
Di barbare
Fau qu'apare
La patrio en dòu !

AU REFRIN

COUBLET N°20 :
An à glòri
La memòri
Di fatau coumbat :
Res à rèire !
Volon vèire
Ounte sian toumba.

AU REFRIN

COUBLET N°21 :
Coumencanço
De la danso,
Batès, tambourin !
I jour negre
Voulèn segre
Vòsti gai refrin.

AU REFRIN

COUBLET N°22 :
Fres siblaire
Di vièis aire,
Jougas, fifre clar,
Uno aubado
A l'armado
Di nouvèu sóudard.

AU REFRIN

COUBLET N°23 :
Em' un rire
Bèu d'aubire,
Van au tuadou :
Li feroujo
Braio roujo
Tuon, chaplon tout !

AU REFRIN

COUBLET N°24 :
Quand de milo
Dins li vilo,
Li champ e li bos ?
Alemagno,
A l'eigagno
Blanquejon tis os !

Darnié REFRIN :
Dau ! dau ! Prouvençau !
Dau ! dau ! à l'assaut !
Dau ! dau !

REFRAIN :
Allez ! Allez ! Provençaux !
Allez ! Allez ! Provençaux !
Allez ! Allez !

COUPLET N°1 :
Sur les frontières
Rôde encore
L'Allemand ; regarde-le !
Des machines de guerre
Nous observent
Avec des yeux de loup !

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Regarde-le, France :
La haine
L'irrite, affamé
De tes plaines
Généreuses,
Tes monts parfumés.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Lui a envie
Des épis de froment,
De l'huile, du vin,
Des baisers
Des jeunes filles
À la grâce divine.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Pluie farouche,
Sur la terre
Le sang répandu
Toujours est humide :
Des grands crimes
Le sang ne sèche pas !

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
L'herbe pousse...
Mais écoute attentivement,
Tu entendras les morts ;
Ah ! Vengeance !
Horrible engeance
Des hommes du nord !

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Aux épées
Sur la dalle,
Vite, donne le fusil ;
Dépend,
Plein le canon
Charge ton fusil !

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Que la faux
Des batailles
S'emmanche à l'envers ;
Hache, sabre,
De cadavres
Emplissez les puits !

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Paysan, moissonne
Rangée après rangée
Tes foins, ton jardin ;
Coupe, tranche
Et la branche
Et l'arbre et la treille.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Chasse, berger,
De tes chants
L'immense troupeau ;
Fuis, cours
Sur les collines de chênes,
Fuis à grand galop !

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Crève, Sorgue,
Et déborde
De tes épanchoirs ;
Rhône, noie
À cent lieues
Chevaux, cavaliers !

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Ô terrible
Déluge !
Il faut que l'Allemand,
Ni le vivre,
Ni la boisson,
Ne trouve rien demain !

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
Les Mireille
Et les vieilles,
Restez sur le pas de la porte ;
Si une troupe
S'y aventure,
Vous brûlerez la maison !

AU REFRAIN

COUPLET N°13 :
Laboureur,
De l'araire,
Lève vite tes boeufs ;
Sous les balles,
Allez ! Escalade
Les grands canons rauques.

AU REFRAIN

COUPLET N°14 :
Boeufs, mulets,
Dans le traquenard,
La fumée et le tonnerre,
Sur une voie
De mitraille
Ils tirent frontalement.

AU REFRAIN

COUPLET N°15 :
La haute colline
En tremble ;
Ils arrivent là-haut,
Bouvier en tête !
Quelle fête
À coups de canons !

AU REFRAIN

COUPLET N°16 :
Chaque garçon
A dit : - Je veux
Partir le premier !
En Provence,
La jeunesse,
Nous sommes comme des fourmis.

AU REFRAIN

COUPLET N°17 :
Pour les fêtes
Avec fougue,
Nous sautons d'enthousiasme,
Avec la rage
De l'Arabe,
Nous nous battrons à mort !

AU REFRAIN

COUPLET N°18 :
Et la fille
Si craintive
Quand nous la calinons,
Âme forte
Nous transporte
Maintenant que nous y sommes !

AU REFRAIN

COUPLET N°19 :
Voici l'heure :
Tout se dresse !
Le jeune, l'aïeul,
Des barbares
Il faut qu'il protège
La patrie en deuil !

AU REFRAIN

COUPLET N°20 :
Ils ont en gloire
La mémoire
Des combats fatals :
Personne en arrière !
Ils veulent voir
Où nous sommes tombés.

AU REFRAIN

COUPLET N°21 :
Commencement
De la danse,
Battez, tambourins !
Aux jours noirs,
Nous voulons
Vos gais refrains.

AU REFRAIN

COUPLET N°22 :
Frais siffleurs
Des vieux airs,
Jouez, fifres clairs,
Une aubade
À l'armée
Des nouveaux soldats.

AU REFRAIN

COUPLET N°23 :
Avec un rire
Beau de courage,
Ils vont à la tuerie :
Les féroces
Aux pantalons rouges
Tuent, mettent tout en pièces !

AU REFRAIN

COUPLET N°24 :
Quand par milliers
Dans les villes,
Les champs et les bois ?
Allemagne,
Qu'à la rosée blanche
Blanchissent tes os !

Dernier REFRAIN :
Allez ! Allez ! Provençaux !
Allez ! Allez ! À l'assaut !
Allez ! Allez !


[Remonter]

* La mignoto / La mignonne :

- Présentation de cette chanson : Berceuse, dédicacée à Madame Paul CASSIN.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées (Ed. Bodet-Durpé).

- Musique : Composée par L. BONNET () ou Émile ALBERT.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Entre qu'a dubert si parpello,
L'enfant que vèn d'amount a vist
La maire trefoulido e bello
Que lou poutouno e que ie ris,
E dins sa bresso de dentello
Se crèi encaro au paradis
Canto lou vènt à la porto,
Canto lou fio dins l'oustau ;
L'iver, mignoto, es pèr orto :
Dorme dins lou nis ben caud.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
E
L'enfant qui vient de là-haut a vu
La mère
Qui l'embrasse et qui lui fait des sourires ;
Et dans son berceau de dentelles,
Se croit encore au paradis,
Chante le vent à la porte,
Chante le feu dans la maison ;
L'hiver, mignonne, est
Dors dans le nid bien chaud.

COUPLET N°2 :
.

COUPLET N°3 :
.

COUPLET N°4 :
.

COUPLET N°5 :
.

COUPLET N°6 :
.

COUPLET N°7 :
.


[Remonter]

* La Sauro / Le poisson de mer :

- Présentation de cette chanson : Chanson dédicacée à "Madamo la Coumtesso Marìo de SEMENOW".

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886).

- Musique : Composée par GOURILEFF.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Lou soulèu s'escound dins toun cèu nebla,
Mai Diéu met si rai sus la tèsto bloundo,
E ti grand péu d'or, à l'auro envoula,
Sus toun còu .

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Le soleil se cache dans ton ciel nuageux,
Mais Dieu met ses rayons sur la tête blonde,
Et tes grands cheveux d'or, à .

COUPLET N°2 :
.

COUPLET N°3 :
.

COUPLET N°4 :
.

COUPLET N°5 :
.

COUPLET N°6 :
.

COUPLET N°7 :
.


[Remonter]

* Li felibre de Prouvènço / Les félibres de Provence :

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (26/03/1829-02/11/1886), publiées dans le "Chansonnier provençal" d'A.TOURNIER en 1887 puis dans Li fiho d'Avignoun / Les Filles d'Avignon (1891) sous le titre "La cansoun di felibre" (dédiée à Alphonse ROQUE-FERRIER).

- Musico / Musique : Sur l'air de "O bella Napoli"
(NB : Idem "Cansoun nouvialo" d'A.MICHEL et "I felibre Avignounen n°2" de W.BONAPARTE-WYSE).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET 1 :
Souto lou grand ceù blanc,
L'oundado negro
Miraio, en barrulant,
La luno alegro ;
Dou goutique Avignoun
Palais et tourrihoun
Fan de dentello
Dins lis estello.

COUBLET 2 :
Avignoun grasiha
De l'escandiho,
Tamben de fes que i 'a
Lou jour soumiho ;
Mai, s'acampo au soulèu
Si gai felibre, lèu
Es di cigalo
La capitalo.

COUBLET 3 :
Li cresien touti mort,
Li vièi troubaire ;
Li fiéu an l'estrambord
Mai que li paire :
Veici lou grand Mistrau,
Jamai las, jamai rau
Et Roumaniho
Tout armounio.

COUBLET 4 :
Crousillat e Tavan,
A l'aubo primo,
Courrigueron davan,
Cercant li cimo ;
Èro un bèu matin, Gaut
Cantavo coumo un gau
- "Lou Felibrige
Sort de l'aurige."

COUBLET 5 :
Emé soun tambourin
Flouca de veto,
VIDAU jogo un refrin
Sus sa flaveto ;
GRAS, qu'es un tron-de-diéu,
Se desboundo, e Matiéu
Pèr li chatouno
N'a que poutouno.

COUBLET 6 :
E Roumiéu tant galoi,
Tant galejaire ;
E Miquèu lou revoi
Cansounejaire ;
E lou tèndre Brunet
Plourant si garçounet ;
E, bello roso,
Anaïs-Roso.

COUBLET 7 :
Tirarié trop de long
La letanio ;
Rèn agouto la font
De pouësìo :
Es coume un mes de Mai,
Toujour s'ausis que mai
Cant de jouvènço
Dins la Prouvènço.

COUBLET 8 :
Aubanèu sèmblo mut
Mai lou fiò couvo ;
S'enfounso i bos ramu
Emé sa jouvo.
Un jour qu'aura lesi,
En vous fara fresi :
Counèis lis astre,
Trèvo li pastre...

COUBLET 9 :
Dis estrange païs
Que la mar bagno,
D'Irlando que gemis,
Emai d'Espagno,
Arribon de cansoun
Pleno de languisoun,
D'iro e de flamo,
Abrant lis amo.

COUBLET 10 :
Segur lou mai fenat,
Es milord Wyse ;
Aquéu de pitre n'a,
D'ardour e d'aise !
Escoutas Balaguer,
Terrible e fièr,
E li zambougno
De Catalougno.

COUBLET 11 :
Dins la coupo d'argent,
À plen de bouco,
Beven lou vin tant gènt
De nòsti souco.
Catalan, Prouvençau,
Tout bon felibre saup
La lèi d'escriéure
E la de bèure !

COUBLET 1 :
Souto lou grand cèu blanc,
L'oundado negro
Miraio, en barrulant,
La luno alegro ;
Dóu goutique Avignoun
Palais e tourrihoun
Fan de dentello
Dins lis estello.

COUBLET 2 :
Avignoun, grasiha,
Quand escandiho,
Tambèn de fes que i'a
Lou jour soumiho ;
Mai, s'acampo au soulèu
Si gai felibre, lèu
Es di cigalo
La capitalo.

COUBLET 3 :
Li cresien tóuti mort,
Li vièi troubaire ;
Li fiéu an l'estrambord
Mai que li paire :
Veici lou grand MISTRAU,
Jamai las, jamai rau
E ROUMANIHO
Tout armounìo.

COUBLET 4 :
CROUSILLAT e TAVAN,
À l'aubo primo,
Courriguèron davans,
Cercant li cimo ;
Èro un bèu matin, GAUT
Cantavo coumo un gau
- "Lou Felibrige
Sort de l'aurige."

COUBLET 5 :
Emé soun tambourin
Flouca de veto,
VIDAU jogo un refrin
Sus sa flaveto ;
GRAS, qu'es un tron-de-diéu,
Se desboundo, e MATIÉU
Pèr li chatouno
N'a que poutouno.

COUBLET 6 :
E ROUMIÉU tant galoi,
Tant galejaire ;
E MIQUÈU lou revoi
Cansounejaire ;
E lou tèndre BRUNET
Plourant si garçounet ;
E, bello roso,
Anaïs-Roso.

COUBLET 7 :
Tirarié trop de long
La letanio ;
Rèn agouto la font
De pouësìo :
Es coume un mes de mai,
Toujour s'ausis que mai
Cant de jouvènço
Dins la Prouvènço.

COUBLET 8 :
AUBANÈU sèmblo mut
Mai lou fiò couvo ;
S'enfounso i bos ramu
Emé sa jouvo.
Un jour qu'aura lesi,
En vous fara fresi :
Counèis lis astre,
Trèvo li pastre...

COUBLET 9 :
Dis estrange païs
Que la mar bagno,
D'Irlando que gemis,
Emai d'Espagno,
Arribon de cansoun
Pleno de languisoun,
D'iro e de flamo,
Abrant lis amo.

COUBLET 10 :
Segur lou mai fenat,
Es milord WYSE ;
Aquéu de pitre n'a,
D'ardour e d'aise !
Escoutas BALAGUER,
Terrible e fièr,
E li zambougno
De Catalougno.

COUBLET 11 :
Dins la coupo d'argent,
À plen de bouco,
Beven lou vin tant gènt
De nòsti souco.
Catalan, Prouvençau,
Tout bon felibre saup
La lèi d'escriéure
E la de bèure !

COUPLET 1 :
Sous le grand ciel blanc,
Le flot sombre
Reflète, en roulant,
La lune joyeuse ;
Du gothique Avignon
Palais et tourelles
Font des dentelles
Dans les étoiles.

COUPLET 2 :
Avignon, grillé par le soleil,
Quand il brûle,
Aussi quelquefois,
Le jour, sommeille !
Mais, s'il assemble au soleil
Ses gais felibres, vite
Il devient des cigales
La capitale.

COUPLET 3 :
On les croirait tous morts,
Les vieux troubadours ;
Mais les fils ont l'enthousiasme
Plus que les pères.
Voici le grand Frédéric MISTRAL,
Jamais las, jamais enroué,
Et Joseph ROUMANILLE,
Tout harmonie.

COUPLET 4 :
Antoine-Blaise CROUSILLAT et Alphonse TAVAN,
Dès le début de l'aube,
Coururent devant,
Cherchant les cimes ;
C'était un beau matin, Jean-Baptiste GAUT
Chantait comme un coq :
- "Le félibrige
Sort de l'orage."

COUPLET 5 :
Avec son tambourin provençal
Pomponné de rubans,
François VIDAL joue un refrain
Sur son galoubet ;
Félix GRAS, qui est un vaillant
Déborde de verve, et Anselme MATHIEU
Pour les filles
N'a que des baisers.

COUPLET 6 :
Et Louis ROUMIEUX, si joyeux,
Si rieur ;
Et Alphonse MICHEL le gaillard
Chansonnier ;
Et le tendre Jean BRUNET
Pleurant ses garçonnets ;
Et, rose belle,
Anaïs-Rose.

COUPLET 7 :
Elle n'en finirait plus
La litanie ;
Rien ne tarit la source
De poésie :
C'est comme un mois de mai,
Et l'on entend, toujours plus nombreux,
Des chants de jeunesse
Dans notre Provence.

COUPLET 8 :
Théodore AUBANEL semble muet
Mais le feu couve ;
Il s'enfonce dans les bois touffus
Avec sa jouvencelle.
Un jour qu'il en aura le loisir,
Il vous fera frissonner :
Il connaît les astres,
Il hante les pâtres.

COUPLET 9 :
Des pays étrangers
Que baigne la mer,
D'Irlande qui gémit
Et d'Espagne
Arrivent des chansons
Pleines de mélancolie,
De colère et de flammes,
Embrasant les âmes.

COUPLET 10 :
Bien sûr, le plus féru,
C'est milord William-Charles BONAPARTE-WYSE ;
Il a du souffle celui-là,
De l'ardeur et de l'aisance !
Écoutez BALAGUER,
Terrible, doux et fier,
Et les guitares
De Catalogne.

COUPLET 11 :
Dans la coupe d'argent,
À pleine bouche,
Buvons le vin si gentil
De nos souches (ceps de vignes).
Catalans, Provençal,
Tout bon félibre sait
La loi d'écrire
Et de boire !


[Remonter]

* Li firuso (Li tirarello de sedo) >>> Voir page Mazurka.


[Remonter]

* Li noço de Mistrau / Les noces de MISTRAL :

- Présentation de cette chanson : Chanson qui met l'amour au-dessus de tout.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées en 1885 dans "Li Fiho d'Avignoun" (Ed. Aubanel, Avignon).

- Musique : Sur l'air de "Li toundèire d'avé" (air populaire). Publiée vers 1900 dans "Lou cansounié de la Prouvènço" (Ed. Roumanille, Avignon) (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Bello chatouno,
Courouno pèr plesi
De ti poutouno
Lou front de toun ami ;
Di plus tèndri pantai
Enfado emé ti bais
Aquéu front aut e fièr
Souto lou lausié verd.

COUBLET N°2 :
La glòri es vano
E noun i' a que l'amour,
Quand tout debano,
Qu'escapo à la brumour.
Es meiour d'èstre ama
Que d'èstre renouma :
L'amour es un lausié
Que n'a pas soun parié.

COUBLET N°3 :
Dins toun abounde,
Felibre sènso egau,
Plus rèn au mounde
Poudié te faire gau ;
Plus rèn que l’amour fres
D’uno enfant coume res
N’a jamai atrouva
L’ideau tant rava.

COUBLET N°4 :
Douço Mirèio,
Pren lou bras de Vincèn ;
Dins li sadrèio
Esmarras-vous ensèn.
En vous vesènt passa
L’un à l’autre enliassa,
Li pastre de la Crau
Diran : - D’aquéu Mistrau !

COUBLET N°5 :
Noblo Esterello,
Emé toun Calendau
Vers lis estello
Mountas peramoundaut ;
Au-dessus dis aven
E de la niue que vèn,
Mountas dins lou trelus
D’ounte se tourno plus !

COUBLET N°6 :
Tout blanc, en maubre,
Ai vist de bas-relèu,
Souto lis aubre,
Caressa dóu soulèu :
L’Engèni e la Bèuta
Sus un trone asseta,
Coume un couple d’amant
Se tènon pèr la man.

COUBLET N°7 :
E l’auro vènto ;
Pòu faire de laid jour,
E la jouvènto,
Bello, sourris toujour ;
L’eros eternamen
Gardo soun sarramen :
Ni sero ni matin
Finisson lou festin.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Belle jeune fille,
Couronne par plaisir
De tes baisers
Le front de ton ami ;
Des plus tendres rêves
E
Ce front haut et fier
Sous le laurier vert.

COUPLET N°2 :
la gloir est vaine
Et
Quand tout
Qui échappe à la
C'est mieux d'être aimé
Que d'être renommé :
L'amour est un laurier
Qui n'a pas son pareil.

COUPLET N°3 :
Dans ton
Félibre sans égal,
Plus rien au monde
Ne pouvait te faire joie ;
Plus rien que l'amour frais
D'une enfant .

COUPLET N°4 :
Douce Mireille,
Prends le bras de Vincent ;
Dans les .

COUPLET N°5 :
Noble Esterelle,
Avec ton Calendal
Vers les étoiles .

COUPLET N°6 :
Tout blanc, en marbre,
J'ai vu
Sous les arbres,
Caressés du soleil :
L .

COUPLET N°7 :
Et la brise vente ;
Il peut faire des jours laids,
Et la jeune femme,
Belle, sourit toujours ;
L .


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* Li sèt poutoun / Les sept baisers :

- Présentation de cette chanson : Chanson, dédicacée à Paul MARIÉTON.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (1829-1886). Publiées dans "Li Fiho d'Avignoun" (Ed. Hamelin, Montpellier, 1885)

- Musique : ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Sus li cimo e dins la Crau,
Quand tout clino à l'auro que bramo,
Aut lou front, auto moun amo,
M’agrado lucha’mé lou vènt-terrau,
E dins la rafalo,
Alor prene d’alo,
Tresane quand vèn
M'embrassa lou vènt.

REFRIN :
E la terro farandoulo,
De poutoun jamai sadoulo.

COUBLET N°2 :
Fai un jour galoi e blu,
Lou soulèu d’ivèr escandiho,
Soun dardai ris dins l’erbiho
E trauco li pin de milo belu.
Que la calo es douço !
Coucha sus la mousso,
Caresso-me lèu,
Poutoun dou soulèu !

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Li blad verd se soun daura ;
L’aire brulo e la caud acraso ;
Ges de nivo, plòu de braso ;
Li bèstio, li gènt, lou sau e lou prat,
De set tout barbèlo.
Oh ! que l’aigo es bello !
Oh ! qu’es fres e bon
Lou poutoun di font !

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Mai un flasque de vin vièi
Enca mies lèvo la pepido ;
Lou vin, lou vin es la vido ;
En joio, en amour, lou vin es lou rèi !
Vejas rouge e linde,
Agoutarai l’inde ;
Parai quatre-vint,
Cènt poutoun au vin.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Souto lis amelié blanc,
Li bèlli chato cremesino,
Boumbet riche e taio fino,
S’espasson à courre emé si galant.
Cercas-vous, poutouno
Di bouco bessouno.
Pàuris amourous
Embriagas-vous !

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Uno maire, sus soun cor,
Bresso l’enfant de longuis ouro ;
Tre que se reviho e plouro,
D’un flo de poutoun l’assolo e l’endor.
O poutoun de maire,
Siés lou mai amaire !
Poutoun lou meiour
Di poutoun d'amour !

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Tu que fas que galoupa,
E ti grands os fan li clincleto
Sus toun chivau, Mort-peleto !
Regardo ma porto e t'arrèstes pas.
De toun poutoun orre
S'un jour fau que more,
T'espère en cantan ;
Vène dins cènt an !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Sur les sommets et dans la Crau,
Quand tout plit au vent qui souffle fort,
Haut le front, haute mon âme,
Cela me plaît d'observer avec le mistral.
Et dans la rafale,
Alors je prends des ailes
Je tressaille quand vient
M'embrasser le vent.

REFRAIN :
Et la terre farandole,
De baisers jamais assouvie.

COUPLET N°2 :
Il fait un jour joyeux et bleu,
Le soleil d’hiver resplendit,
Ses rayons rient dans l’herbe
Et trouent les pins de mille étincelles.
Que l’abri est doux !
Couché sur la mousse,
Caresse-moi vite,
Baiser du soleil !

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Les blés se sont dorés ;
L’air brûle et la chaleur écrase ;
Pint de nuage, il pleut de la braise ;
Les bêtes, les gens, le saule, le pré,
De soif tout languit.
Oh ! Que l’eau est belle !
Oh ! Qu’il est frais et bon
Le baiser des fontaines !

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Mais un flacon de vin vieux
Encore mieux ôte la pépie ;
Le vin, le vin, c’est la vie ;
En joie, en amour, le vin est le roi !
Versez rouge et clair,
J’épuiserai le broc ;
Je ferai quatre-vingts,
Cent baisers au vin !

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Sous les amandiers blancs,
Les belles filles empourprées,
Corset riche et taille fine,
Se récréent à courir avec leurs galants.
Cherchez-vous, baisers,
Des lèvres jumelles ;
Pauvres amoureux,
Enivrez-vous !

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Une mère, sur son cœur,
Berce l'entant de longues heures ;
Aussitôt qu’il se réveille et pleure,
D’un flot de baisers elle le console et l’endort.
Ô baiser de mère,
Tu es le plus aimant !
Baiser le meilleur
Des baisers d’amour !

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Toi qui ne fais que galoper,
Et dont les grands os claquettent
Sur ton cheval, ô Mort-squelette !
Regarde ma porte et ne t'arrête pas.
De ton baiser horrible,
Si, un jour, il faut que je meure,
Je t'attends en chantant ;
Viens dans cent ans !

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou chaple di-z-inoucèn / Le :

- Présentation de cette chanson : Ce noël fait partie d'une triade constituée de trois noëls "Lis inoucènt". .

- Paroles : Écrites en 1852 par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans "Li Prouvençalo" (Ed. Aubanel, Avignon).

- Musique : Composée par Émile ALBERT. Publiée (Ed. Brandus, Paris) (Cf. Bibliothèque Inguimbertine à Carpentras, n°842 r).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Pestela, couta vosti porto,
Car li Boûmian que soun per orto,
Sabè pa, maire, mounte van ?
Escoundè, leva de davan
E li bressolo, e li-z-enfan :
Per li cerca la chourmo rodo.
Soun li bourrèu manda per nostre Rèi Herodo!
Ni lagremo ni cris li faran requiala :
Escoundè li-z-enfan de la,
Maire ! li van escoutèla !

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
P
Car les bohémiens qui sont
S
E
Et les
Pour les chercher, la troupe rôde.
Ce sont les bourreaux envoyés par notre roi Hérode !
Ni larme ni cri ne les feront reculer :
E
Mère ! .

COUPLET N°2 :
.

COUPLET N°3 :
.

COUPLET N°4 :
.

COUPLET N°5 :
.


[Remonter]

* Lou mes de mai / Le mois de mai :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour, de printemps.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans ? (Cf. Palais du Roure d'Avignon)

- Musique : Composée par A. PELISSIER (). Publiée dans ? (Cf. Palais du Roure d'Avignon)

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Galant mes de Mai,
tant fres e tant gai,
Vènes, vènes mai,
E tout se reviho.
Èi jour bon matin,
E dins l'aubespin,
I'a milo refrin
Qu'encanton l'auriho.

COUBLET N°1 :
E lis amourous
Atrovon bèn dous
D'èstre dous à dous,
A la vesperado ;
Car pèr uno amour
Franco de coumbour,
Vau mai l'escabour
Que la matinado.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Jouvènto e jouvènt
Caminon ensèn ;
Rison de pas rèn,
Sachènt pas que dire ;
Rison se 'n tavan
Ié passo davans,
E coume d'enfant
Rison de soun rire.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Parlon pas d'amour,
Parlon d'uno flour,
O de la coulour
Dóu nivo que passo ;
D'un perdigaloun,
O d'un mouissaloun
O d'un auceloun
Que ié fai la casso.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Tambèn se d'asard
Quauque palamard
Ié crido — Tant tard
Barrulas encaro ?...
Tè ! dequ'èi que vòu ?
Respondon, qu'a pòu ?...
Sabèn li draiòu,
E la luno es claro.

AU REFRIN

REFRIN :
.

COUBLET N°1 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Charmant mois de mai,
Si frais et si gai,
Viens, viens
Tout se réveille.
Il fait jour de bon matin,
Et dans l'aubépine,
Il y a mille refrains
Qui enchantent l'oreille.

COUPLET N°1 :
Et les amoureux
Trouvent bien doux
D'être deux à deux
À la soirée ;
Car pour un amour
Franc de
V
Que la matinée.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Jeunes filles et jeunes hommes
Cheminent ensemble ;
Ils rient de rien,
Ne sachant pas quoi dire ;
Ils rient si un hanneton
Leur passe devant,
Et comme des enfants,
Ils rient de leur rire.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Ils ne parlent pas d'amour,
Ils parlent d'une fleur,
Ou de la couleur
Du nuage qui passe ;
D'un petit perdreaux
Ou d'un moustique
Ou d'un petit oiseau
Qui lui fait la chasse.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Aussi, si par hasard
Quelque lourdaud
Leur crie : "Si tard,
Vous vous promenez encore ?
- Tiens ! Qu'est-ce qu'il veut ?,
Répondent-ils, a-t-il peur ?...
Nous connaissons les chemins,
Et la lune est claire.".

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou Nòu Termidor / Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) :

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (26/03/1829-02/11/1886), extrait de "La Mióugrano entre-duberto" : "Lou Libre de la Mort" (publiées en 1860), d'après "Ahi dura terra, perchè non t'apristi ?" (de DANTE. Inferno, c. XXXIII.).

- Musico / Musique : .

Version originelle (en mistralien) :

Traduction en français :

REFRIN :
— Ounte vas emé toun grand coutèu ?
— Coupa de tèsto : siéu bourrèu.

COUBLET 1 :
— Mai lou sang a giscla sus ta vèsto,
Sus ti det.. bourrèu, lavo ti man.
— E perqué ? Coumence mai deman :
Rèsto encaro à sega tant de tèsto !

AU REFRIN

COUBLET 2 :
— Siés bourrèu ! lou sabe. Siés-ti paire?
Un enfant t'a jamai esmóugu.
Sèns ferni, e sènso avé begu,
Fas mouri lis enfant e li maire !

AU REFRIN

COUBLET 3 :
— De ti mort la plaço es caladado !
Ço qu'èi viéu te prègo d'à-geinoun.
Digo-me se siés ome vo noun...
— Laisso-me, qu'acabe ma journado.

AU REFRIN

COUBLET 4 :
— Digo-me quete goust a toun béure.
Dins toun got noun escumo lou sang ?
Digo-me, se quand trisses lou pan,
Greses pas de car faire toun viéure !

AU REFRIN

COUBLET 5 :
— La susour, lou lassige t'arrapo...
Pauso-te. Toun coutèu embreca,
O bourrèu, pourrié proun nous manca,
E malur, se la vitimo escapo !

AU REFRIN

COUBLET 6 :
— A 'scapa ! Bouto, à toun tour, ta gauto
Sus lou plot rouge de sang mousi.
De toun còu li tènto van crussi !
O bourrèu, quouro ta tèsto sauto ?

Darnié REFRIN :
Amoulas de fres lou grand coutèu :
Tranquen la tèsto dóu bourrèu !

REFRAIN :
- Où vas-tu avec ton grand couteau ?
- Couper des têtes : je suis bourreau.

COUPLET 1 :
- Mais le sang a giclé sur ta veste,
Sur tes doigts... bourreau, lave tes mains.
- Et pouquoi ? Je recommence demain :
Il reste encore à faucher tant de têtes !

AU REFRAIN

COUPLET 2 :
- Tu es bourreau ! Je le sais. Es-tu père ?
Un enfant ne t'a jamais ému ?
Sans frissonner et sans avoir bu,
Tu fais mourir les enfants avec les mères !

AU REFRAIN

COUPLET 3 :
- De tes morts, la place est pavée !
Ce qui vit te prie à genoux.
Dis-moi si tu es un homme ou non ?...
- Laisse-moi, que j'achève ma journée.

AU REFRAIN

COUPLET 4 :
- Dis-moi quel goût a ton breuvage.
Dans ton gobelet, n'écume-t-il pas, le sang ?
Dis-moi, si quand tu boies ton pain,
Tu ne crois pas de chair faire ton vivre ?!

AU REFRAIN

COUPLET 5 :
- La sueur, la lassitude te saisit...
Repose-toi. Ton couteau ébréché,
Ô bourreau, pourrait bien nous manquer,
Et malheur, si la victime échappe.

AU REFRAIN

COUPLET 6 :
- Elle a échappé ! Mets à ton tour, ta joue
Sur le billot rouge de sang moisi.
De ton cou les tendons vont craquer.
Ô bourreau, quand ta tête saute-t-elle ?

Dernier REFRAIN :
Aiguisez de frais le grand couteau :
Tranchons la tête du bourreau !


[Remonter]

* Lou Pont dóu Gard / Le Pont du Gard :

- Présentation : Le Pont du Gard est un aqueduc à trois niveaux construit par les Romains au 1er siècle. Il est situé près de Remoulins (30).

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (1829-1886) et Paul ARÈNE / Pau ARENO (26/06/1843-17/12/1896), publiées dans le "Chansonnier provençal" d'A.TOURNIER en 1887.

- Musico / Musique : Composée par Jules ARÈNE. Publiée vers 1900 dans "Lou cansounié de la Prouvènço" (Ed. Roumanille, Avignon) (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET 1 :
De cèu blu n'a plen si bàrri,
Dré dins li gourg dou Gardoun,
Lou porto-aigo soulitàri,
Lou vièi pont à l'abandoun.

COUBLET 2 :
Sus lou frountau que degruno,
Te menarai pèr la man ;
De soulèu emai de luno,
Quant n'a vist lou pont rouman !

COUBLET 3 :
Sarro-te sus moun espalo ;
Es tant brave d'avé pou !
Alin ris l'aigo verdalo
E canton li roussignou.

COUBLET 4 :
Vai plan, moun bras t'encenturo ;
Fai-me'n poutoun, res nous vèi.
Dins lou tremount, sus l'auturo,
Sian pichot e sian li rèi !

COUBLET 5 :
Souto lis arcado sauro,
Boufo l'auro dou valoun ;
Laisso-me fou comme l'auro
Esfarraja ti péu blound.

COUBLET 6 :
Long dou camin de Sant Jaque,
I'a'n vou d'astre trefouli ;
Qu'uno estello se destaque,
Anarai te la culi.

COUBLET 7 :
Lou vièi porto-aigo, o ma bello,
Sèmblo i gènt enca proun aut ;
Pèr t'avè 'n bouquet d'estello,
I'apoundren quàuqui pourtau.

COUBLET 1 :
De cèu blu n'a plen si bàrri,
Dre dins li gourg dóu Gardoun,
Lou porto-aigo soulitàri,
Lou vièi pont à l'abandoun.

COUBLET 2 :
Sus lou frountau que degruno,
Te menarai pèr la man ;
De soulèu emai de luno,
Quant n'a vist lou pont rouman !

COUBLET 3 :
Sarro-te sus moun espalo ;
Es tant brave d'avé pòu !
Alin ris l'aigo verdalo
E canton li roussignòu.

COUBLET 4 :
Vai plan, moun bras t'encenturo ;
Fai-me'n poutoun, res nous vèi.
Dins lou tremount, sus l'auturo,
Sian pichot e sian li rèi !

COUBLET 5 :
Souto lis arcado sauro,
Boufo l'auro dóu valoun ;
Laisso-me fòu coume l'auro
Esfarraja ti péu blound.

COUBLET 6 :
Long dóu camin de Sant Jaque,
I'a'n vòu d'astre trefouli ;
Qu'uno estello se destaque,
Anarai te la culi.

COUBLET 7 :
Lou vièi porto-aigo, o ma bello,
Sèmblo i gènt enca proun aut ;
Pèr t'avé 'n bouquet d'estello,
I'apoundren quàuqui pourtau.

COUPLET 1 :
Du ciel bleu, il en a plein ses arcades,
Droit dans les gouffres du Gardon,
L'aqueduc solitaire,
Le vieux pont à l'abandon.

COUPLET 2 :
Sur la corniche croulante,
Je te mènerai par la main ;
De soleils et aussi de lunes,
Combien il en a vu le pont romain !

COUPLET 3 :
Serre-toi sur mon épaule ;
Il est si bon d'avoir peur !
En bas frissonne l'eau verte
Et chantent les rossignols.

COUPLET 4 :
Va doucement, mon bras te fait ceinture :
Fais-moi un baiser ! Personne ne nous voit...
Dans le couchant, sur les cimes,
Nous sommes petits et nous sommes les rois !

COUPLET 5 :
Sous les arches dorées,
Souffle le vent du vallon ;
Laisse-moi, fou comme le vent,
Fourrager tes blonds cheveux.

COUPLET 6 :
Le long du Chemin de Saint Jacques (voie lactée),
Il y a un vol d'astres ivres de joie ;
Qu'une étoile se détache,
J'irai te la cueillir.

COUPLET 7 :
Le vieil aqueduc, ô ma belle,
Paraît aux gens encore assez haut ;
Pour t'avoir un bouquet d'étoiles,
Nous y ajouterons quelques arcades.


[Remonter]

* Rèino, salut ! / Salve Regina :

- Présentation de cette chanson : Chant religieux pour la vierge Marie.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées en 1958 dans "Chants de la Provence mystique".

- Musique : Sur l'air de "Je te salue, auguste et sainte reine" de DELPORTE. Publiée en 1958 dans "Chants de la Provence mystique".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Rèino, salut ! Rèino e Maire tant bono,
De tis enfant, Marìo, agues pieta !
Souvène-te que lou cor que te sono —
Proun nous l'an di — sèmpre l'as escouta !
Tu nosto ajudo e nosto douço espèro,
Noste bonur, nosto vido, salut !
Pàuri crestian, eisila sus la terro,
Tóuti cridan, tóuti cridan vers tu !

COUBLET N°2 :
Nàutri que sian lis enfant de la femo,
En travessant aquéu valoun de plour,
Nous fau gemi, l'iue gounfle de lagremo,
E, souspirous, béure au vas di doulour !
O Santo Vierge, o la Maire de gràci,
Vers nàutri pièi que sian tant malurous,
D'eilamoundaut viro ta bello fàci,
Viro tis iue, viro tis iue tant dous.

COUBLET N°3 :
Jeuse, toun Fiéu, l'enfant de ta tendresso,
Fru benesi de toun sen vierginèu,
Après lou tèms d'eisil e d'amaresso,
Dedins la pas e la glòri, dóu cèu,
Fai-nous lou vèire, o Maire touto gènto,
Fai-nous lou vèire, e qu'à plen cor l'amen !
O douço Vierge, o pïouso, o clemènto,
Maire de Diéu, Maire dis ome ! — Amen !

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUPLET N°1 :
Reine, salut ! Reine et mère si bonne,
De tes enfants, Marie, aies pitié !
Souviens-toi que le coeur qui t'appelle -
Assez de gens nous l'ont dit - toujours tu l'as écouté !
Toi notre aide et notre douce attente,
Notre bonheur, notre vie, salut !
Pauvres chrétiens, exilés sur la terre,
Tous crient, tous crient vers toi !

COUPLET N°2 :
Nous qui sommes les enfants de la femme,
En traversant ce valon de pleurs,
Il nous faut gémir, l'oeil gonflé de larmes,
Et,
Ô sainte vierge, ô la mère de grâce,
Vers nous
De là-haut tourne ton beau visage,
Tourne tes yeux, tourne tes yeux si doux.

COUPLET N°3 :
Jésus, ton fils, l'enfant de ta tendresse,
Fruit béni de ton sein virginal,
Après le temps d'eil et d'amertume,
Dans la paix et la gloire, du ciel,
Fais-nous le voir, ô mère toute
Fais-nous le voir, et qu'à plein coeur, nous l'aimions !
Ô douce vierge, ô pieuse, ô
Mère de Dieu, mère des hommes ! Amen.


[Remonter]

* Vau-Cluso / Vaucluse :

- Présentation de cette chanson : Chanson dédicacée à "Madamo Pichard du Page".

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées en 1885 dans "Li Fiho d'Avignoun" (Ed. Aubanel, Avignon).

- Musique : Composée par Gilles BOREL (Cf. Bibliothèque Inguimbertine à Carpentras, n°1002). Publiée vers 1900 dans "Lou cansounié de la Prouvènço" (Ed. Roumanille, Avignon) (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Verdo coumbo qu'enmouresco
L'oumbro fresco,
L'as vist dins ti roumaniéu
S'adraia tout pensatiéu :
Enterin que caminavo,
Davans lou mèstre d'amour
L'aubre, la planto, la flour,
Se clinavo.

E la coumbo dis :
Ero un paradis !

COUBLET N°2 :
Bluio Sorgo que varaies
E cascaies
Au mitan di roucassoun,
As retengu si cansoun.
Bluio Sorgo, dins sa barco,
Amourous coume n’i’a plus,
L’as pourta dins soun trelus,
Toun Petrarco.

E la Sorgo dis :
- Ero un paradis.

COUBLET N°3 :
Parlo-nous toujour de Lauro,
O douço auro !
Tu que, sèmpre à soun coustat,
Caressaves sa bèuta.
Jouino e puro coumo l’aubo,
Quand venié dins lou valoun,
Boulegaves soun péu blound
E sa raubo.

E l’aureto dis :
Ero un paradis !

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Verte combe qui
L'ombre fraîche,
Tu l'as vu dans tes .

COUPLET N°2 :
Bleue Sorgue qui
Et .

COUPLET N°3 :
Parle-nous toujours de Laure,
Ô douce .


[Remonter]

* Vièio cansoun / Vieille chanson :

- Paraulo / Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL / Teodor AUBANÈU (1829-1886) et Paul ARÈNE / Pau ARENO (26/06/1843-17/12/1896). Publiées dans Li fiho d'Avignoun / Les Filles d'Avignon (1891) (dédiée à Antonin GLAIZE).

- Musico / Musique : Sur un air populaire napolitain. (Cf. Bibliothèque Inguimbertine à Carpentras)
+ Version à 4 voix harmonisée par Georges AUBANEL (Ed. Aubanel, St-Ouen, 1967) (Cf. Palais du Roure d'Avignon)

Version originelle (en mistralien) :

Traduction en français :

COUBLET 1 :
La rescontre sus li iero,
La chatouno di péu blound :
Ho ! la ! hòu ! passes bèn fiero !
Eh ! mounte vas, Madeloun ?
- Vau au four pausa levame.
- Eh bèn ! i'anaras deman.
O mignoto, t'ame ! t'ame ! ...
E la prene pèr la man.

COUBLET 2 :
E lèu ausse ma cadaulo :
- As fam ? Elo dis pas noun.
Alor nous metèn à taulo :
L'assète sus mi geinoun.
- Dau ! manjo ço que t'agrado ;
Tè ! pessègue e pruno en flour !...
- Gramaci, bèu cambarado,
Ai fam que dóu pan d'amour.

COUBLET 3 :
Elo s&#39;aubouro à la lèsto ;
Zóu ! landan vers lou curat :
- Sourtès li bouquet de fèsto
E li candelié daura.
Abras lèu, abras li cire,
Bon curat, au mèstre-autar,
Sian pressa qu'es pas de dire ;
Maridas-nous, se fai tard !

COUBLET 4 :
D'aqui la mene à la danso,
La chatouno di péu blound ;
Jougavon sus la credanço
Li flahuto e li vióuloun.
La man vers soun jougne souple,
Soun cor batènt sus moun cor,
Sèns vèire lis àutri couple
Viravian tóuti d'acord.

COUBLET 5 :
Mountan pièi à la chambreto :
- Ve noste pichot lié blanc ! -
Bello, emé li couloureto,
Restè muto en tremoulant.
- Madeloun, fai ta preguiero,
Coucho-te ! - Ié vau, ami.
Mai aquelo niue proumiero
Madeloun a rèn dourmi.

COUPLET 1 :
Je la rencontrai sur les aires,
La jeune fille aux cheveux blonds :
- Holà ! hé ! tu passes bien fière !
Où vas-tu donc, Madelon ?
- Je vais au four préparer le levain.
- Eh bien ! tu iras demain.
O mignonne, je t'aime ! je t'aime ! –
Et je la prends par la main.

COUPLET 2 :
Et vite je lève mon loquet :
- As-tu faim ? Elle ne dit pas non.
- Alors nous nous mettons à table ;
Je l'assieds sur mes genoux.
- Allons, mange ce qui te plaît ;
Tiens ! pêches et prunes en fleur !...
- Grand merci, beau camarade,
Je n'ai faim que du pain d'amour.

COUPLET 3 :
Elle se lève rapidement ;
Vite ! nous courons chez le curé :
- Sortez les bouquets de fête
Et les chandeliers dorés.
Allumez vite, allumez les cierges,
Bon curé, au maître-hôtel,
Nous sommes pressés, c'est incroyable ;
Mariez-nous, il se fait tard !

COUPLET 4 :
De là, je la mène à la danse,
La fillette aux cheveux blonds ;
Sur la crédence jouaient
Les flûtes et les violons.
La main vers son corsage souple,
Son cœur battant sur mon cœur,
Sans voir les autres couples
Nous tournions tous d'accord.

COUPLET 5 :
Puis montant à la petite chambre :
- Vois notre petit lit blanc ! -
Belle, et toute rougissante,
En tremblant, elle resta muette.
- Madelon, fais ta prière,
Couche-toi ! – J'y vais, ami.
- Mais, cette première nuit,
Madelon n'a pas dormi.

Discographie / Enregistrement :
- Disque 33T "Cansoun dóu païs d'O" par Lou Dard (Ed. SAPEM, 1979)


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* Zani / Zani :

- Présentation de cette chanson : Chanson d'amour.

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans

- Musique : Composée par David POLLERI (Cf. Bibliothèque Inguimbertine à Carpentras).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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COUPLET N°1 :
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REFRAIN :
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COUPLET N°2 :
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COUPLET N°3 :
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COUPLET N°4 :
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COUPLET N°5 :
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COUPLET N°6 :
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COUPLET N°7 :
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AU REFRAIN

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°4 :
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COUPLET N°1 :
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COUPLET N°3 :
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COUPLET N°5 :
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COUPLET N°6 :
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COUPLET N°7 :
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* L / :

- Présentation de cette chanson : .

- Paroles : Écrites par Théodore AUBANEL (1829-1886). Publiées dans

- Musique : ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUPLET N°1 :
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COUPLET N°2 :
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COUPLET N°5 :
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COUPLET N°7 :
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AU REFRAIN

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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Sources bibliographiques :

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Page réalisée avec l'aide de Jean-Bernard PLANTEVIN.
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