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MUSIQUE >> ANALYSE

Cérémonies de la Fête-Dieu d'Aix-en-Provence

Chants en provençal

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Introduction :

Quoi ? Qui ?

"Anciennement, la Fête-Dieu était une époque de joie et de bonheur pour les habitants d'Aix. Grands et petits, riches et pauvres, tous prenaient part aux divertissements, les hommes comme les femmes, les vieillards comme les enfants..."

Cette grande fête a disparu au moment de la révolution française 1789 puis on a essayé de la rétablir en 1803, en 1814 et 1823 mais en vain. Il faudra attendre le XXe siècle pour voir revenir cette tradition.

+ Pour en savoir plus :

  • Site officiel

 

Carreto ramado

Remarques :


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Chants en provençal, musiques et danse :

* Lou grand juec deis Diablés / Le grand jeu des diables :

- Présentation de cette chanson : Le principal des jeux de la Fête-Dieu d'Aix-en-Provence était sans doute le grand jeu des diables (lou grand juec deis Diablés), dans lequel on voyait le Roi Hérode entouré d'une douzaine de démons, armés de longues fourches, qui cherchaient à le tourmenter et dont il tâchait de se débarrasser avec le secours de son sceptre. La Diablesse probablement la femme du grand Diable, coiffée grotesquement et parée suivant la mode la plus nouvelle, qu'elle outrait même jusqu'à la caricature, paraissait vouloir faire sa cour au roi en brossant son habit.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Lou grand juec deis Diablés

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou grand jo di diable

Traduction en français :

Le grand jeu des diables

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* Lou pichoun juec deis Diablés / Le petit jeu OU L'Armetto / La petite âme :

- Présentation de cette chanson : Le petit jeu (lou pichoun juec deis Diablés ou l'Armetto suivait immédiatement le grand jeu. Un très jeune homme, les bras et les jambes nus, tenait de la main droite une croix que les Diables tâchaient de lui enlever et qu'il défendait avec l'aide de son bon Ange gardien. Celui-ci, qui tient la même croix de la main gauche, reçoit sur son dos, garni d'un très bon coussin, les coups de tricot que lui porte l'un des Diables, et danse ensuite pour se réjouir de ce que la croix et l'Armetto (la petite âme) ont échappé au danger.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Lou pichoun juec deis Diablés OU L'Armetto

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou pichot jo di diable O L'Armetto

Traduction en français :

Le petit jeu OU La petite âme

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* Lou juech d'oou Cat / Le jeu du Veau d'Or :

- Présentation de cette chanson : Le jeu du Veau d'or représentait le Veau d'or adoré par les Juifs qui, en roulant autour de lui, paraissaient mépriser le Grand-Prêtre et Moïse leur montrant les Tables de la loi, et leur criaient ouhoou ! ouhoou ! Ce jeu était appelé plus ordinairement lou juec d'oou Cat par le peuple, parce qu'un des Juifs qui adorent le veau d'or jette en l'air un pauvre chat enveloppé dans un sac de toile, ayant soin toutefois de ne pas le laisser tomber par terre.

- Paroles : (). Chanson en forme de dialogue

- Musique : Sur l'air "du bon roi Dagobert".

Version originelle :

Lou juech d'oou Cat

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou jo dóu cat

Traduction en français :

Le jeu du Veau d'Or

COUBLET N°1 : Coumaïro Nourado
An mès dédins un sa
Moun minet qué m'an ramassa.
Aquélis Judieous
Es dé trons dé dieous,
Et, désenpuis hier,
Lou mandoun en l'air.
Coumaïré, ero péca
Dé m'espooutir un tant beou ca.

COUBLET N°2 :
Aqueou paouré innoucen,
Ero tant rempli de bouen sen,
Qué toujours fasié
Tout ce qué voulié.
Leis catamarès
Qué hier mé l'an près,
Dé sa griffo an, ségur,
Leis marquos dessus soun vieil cur.

COUBLET N°3 : Coumaïré Choigeo
Ma boueno, lou payen,
Vaï, jamaï n'a respecta ren.
T'an près toun matou,
Per faïré : coucou !
Davant un vedeou
Qu'ero d'or, beleou.
Es ensin, leis couguous,
Q'adouravount leis pichouns bueous.

COUBLET N°4 :
Moïso banaru,
Qu'a dé cornos d'or su lou su,
L'y dis : tron dé l'air !
Vous es pas défer !
O tas dé gournaous,
Prégas d'animaous.
Tenès, sé mé crésieou,
Vous foutrieou de coous dé fusieou.

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 : Comère Honorine
On a mis dans un sac
Mon minet qu'on m'a ramassé.
Ces Juifs
Sont des
Et depuis hier
L'envoient en l'air.
Commère, c'était péché
De m .

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* La reino Sabo / La reine de Saba :

- Présentation de cette chanson : La reine de Saba (la reino Sabo) allant visiter le roi Salomon, faisait le sujet du quatrième jeu. Elle était accompagnée par trois dames d'atour et par un danseur élégamment habillé, portant dans la main droite une épée nue surmontée d'un château de fer-blanc, qu'il agitait agréablement en dansant avec les dames d'atour devant la reine qui leur rendait leurs saluts avec gravité.

- Paroles : E ().

- Musique : L'air de cette danse était, dit-on, de la composition du bon roi René ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* La bello Estello / La belle étoile :

- Présentation de cette chanson : La belle Etoile (La bello Estello) conduisait les trois Mages allant à Bethléem suivis de leurs pages. Le porteur de l'étoile l'agitait à droite et à gauche, et les rois comme les pages, suivaient les mouvements qu'elle faisait ; après quoi celui des pages qui se trouvait le plus près, saluait d'abord l'étoile, ensuite son maître et terminait ses saluts par un réguigneou. Les autres pages faisaient de même à leur tour, et lorsque le dernier avait, fini, le troisième roi qui se trouvait à la queue de la troupe donnait sa bénédiction à tous.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* Li tirassoun / Les gens qui se traînent par terre :

- Présentation de cette chanson : Leis Tirassouns (qui se traînent par terre) représentaient le massacre des Innocents ordonné par le roi Hérode. Sept ou huit petits enfants, courant en cercle à quatre pas les uns des autres, avec un air effrayé et en criaillant devant le roi, tombaient au moment où était lâché un coup de fusil que ce prince faisait tirer, et se traînaient par terre et même dans les ruisseaux, ce qui avait valu à ce jeu le nom sous lequel il était plus connu que sous son nom véritable.
NB : Chanté en 1851 par BRIQUET.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* Li chivau frus / Les chevaux fringants :

- Présentation de cette chanson : Leis Chivaoux frux (chevaux fringants) étaient plus agréables à voir que la plupart des jeux qui ont précédé. Huit ou dix jeunes gens élégamment vêtus paraissaient montés sur des chevaux de carton peint, dont la tête et le poitrail d'un côté et la croupe de l'autre laissaient entre-deux un vide dans lequel les cavaliers passaient la moitié de leur corps. Ils exécutaient, sur un air attribué au roi René, des danses joyeuses en faisant mouvoir leurs chevaux dans tous les sens.
(Cf. danses provençales)

- Paroles : E ().

- Musique : Sur l'air de "Madamo dé Limagno".
NB : Cette mélodie a été reprise par le compositeur Georges BIZET (1838-1875) dans sa célèbre oeuvre de musique savante pour orchestre : "L'Arlésienne" (1872), comme thème du dernier mouvement "La Farandole". Il en eut l'idée sûrement en entendant ce jeu lors d'un voyage à Aix-en-Provence.

Version originelle :

Leis Chivaoux-frux

Version provençale en graphie mistralienne :

Li chivau-frus

Traduction en français :

Li chevaux fringants

COUBLET N°1 :
Lou qui é gé marida .

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°1 :
Madamo de Limagno fai dansa li chivau frus,
Ié douno de castagno, dison que n'en volon plus.
E danso au gus, e danso au gus,
Madamo de Limagno fai dansa li chivau frus.

COUBLET N°2 :
Lou fluitet se marido au pan-pan dóu tambourin,
E sa voues tant poulido mete tout lou mounde en trin.
Pèr si refrin, pèr si refrin,
Lou fluitet se marido au pan-pan dóu tambourin...

COUPLET N°1 :
Q.

COUPLET N°2 :
.


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* Leis dansairés / Li dansaire / Les danseurs :

- Présentation de cette chanson : Les Danseurs (leis Dansaïrés) qui venaient après, n'étaient pas moins agréables; ils dansaient comme eux au son du fifre et du tambourin, les contredanses nouvelles, et une troupe de petits danseurs qui les suivaient, méritait, comme les grands, les applaudissements du public.

- Musique : E ().

Version originelle :

Leis Dansaïrés

Version provençale en graphie mistralienne :

Li dansaire

Traduction en français :

Les danseurs

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
.

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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* Leis razcassettos / Li ladre / Les lépreux :

- Présentation de cette chanson : Les Lépreux de l'Evangile (leis razcassettos) paraissaient ensuite, au nombre de quatre seulement. L'un d'eux portait sur sa tête, une vieille et sale perruque que les autres trois peignaient, brossaient et agitaient avec un peigne, une brosse ou des ciseaux qu'ils tenaient en main.
NB : Une édition plus récente a pour titre "La rascassetto" au singulier.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* Sant-Christoou e la Mouert / Sant Cristòu e la mort / Saint Christophe et la mort :

- Présentation de cette chanson : Saint Christophe (Sant-Christoou) et La Mort (la Mouert) terminaient la série des jeux qu'on donnait encore en spectacle lors de la révolution ; car plus anciennement il en paraissait bien d'autres qui avaient été supprimés successivement, tels que le Paradis Terrestre ou l'histoire d'Adam et d'Eve, celles de Caïn et d'Abraham ; les Maries qui suivaient la Véronique, et autres dont on petit voir l'énumération dans le compte trésoraire de la ville de l'année 1600, et qui ne se faisaient déjà plus au 19e siècle.
Le mercredi, veille de la Fête-Dieu, à midi, les Diables et les autres jeux se répandaient de nouveau dans la ville et recommençaient d'amuser le public jusqu'au soir.

- Paroles : E ().

- Musique : Sur l'air de "Au clair de la lune".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN


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* La passado / Le pas d'armes :

- Présentation de cette chanson : À l'entrée de la nuit, les Bâtonniers du roi de la Bazoche et ceux de l'Abbé se réunissaient devant l'église de Saint-Sauveur, et après que ceux-ci avaient salué les premiers, les Bâtonniers de l'Abbécommençaient le Pas d'Armes, qu'on appelait vulgairement la Passado, en suivant le tour que la procession devait faire le lendemain. Dix minutes après, les Bâtonniers de la Bazoche faisaient de même leur Passado.
Les tambours accompagnaient les uns et les autres et leur exercice consistait à faire rouler leurs bâtons de droite et de gauche, comme s'ils allaient forcer un poste en se courant après, de deux à deux, à quelques pas de distance. Parfois ils s'arrêtaient devant les dames et figuraient entre eux un combat de courtoisie qui leur méritait les applaudissements du beau sexe. De retour devant Saint-Sauveur, les Bâtonniers de la Bazoche rendaient le salut à ceux de l'Abbé et l'on se séparait. La Passado était un des divertissements de la Fête-Dieu que l'on voyait ordinairement avec plus de plaisir.
À dix heures du soir, le Guet sortait de l'Hôtel-de-ville et parcourait les rues jusqu'à minuit, sans suivre de route déterminée. Il allait passer devant les maisons des hautes puissances, devant celles de MM. les présidents, de MM. les consuls, etc., en sorte que sa marche variait bien souvent. Presque tous les Dieux de la fable, à cheval et distingués par leurs attributs, la plupart des jeux qui avaient paru dans la journée et le dimanche de la Trinité, force tambourins, fifres et tambours, et grand nombre de flambeaux composaient ce fameux Guet, dans lequel le Roi René avait voulu présenter le paganisme détruit, le lendemain, par le grand jour du christianisme. Dans ce Guet marchaient encore les chevaliers du Croissant, en souvenir de l'ordre du même nom que le roi René avait institué ; le duc et la duchesse d'Urbin, montés sur des ânes, dont René, qui avait eu à se plaindre d'un duc d'Urbin , avait voulu ridiculiser la mémoire, etc. La marche était terminée par un grand char dans lequel étaient assis Jupiter armé de la foudre, la belle Junon l'aimable Vénus, les Ris, les Plaisirs, etc., et derrière ce char, les trois Parques à cheval annonçaient que tout finit en ce monde

- Paroles : E ().

- Musique : Sur l'air de "La tantiro la Bédocho".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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COUBLET N°1 :
Q.

REFRIN :
T.

COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Q.

REFRAIN :
T.

COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN

Enregistrements : "" par () A.


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* Marcho doou Luténen dé Princé / Marche du prince d'Amour :

- Présentation de cette chanson : Le lendemain jeudi, jour de la Fête-Dieu, dès quatre heures du matin, le grand et le petit jeu des Diables s'assemblaient sur la place de la métropole. Le petit faisait son jeu accoutumé et se mettait aussitôt à courir aussi vite qu'il pouvait, en suivant le tour ordinaire de la procession. Le grand jeu faisait alors le sien et courait ensuite après l'autre. S'il parvenait à l'atteindre et à lui enlever l'Armette, le petit jeu lui payait à déjeuner. S'il ne le pouvait pas, le grand jeu régalait le petit : c'est ce qu'on nommait la Gageure des Diables. Il faut dire qu'auparavant, tous avaient entendu la première messe à Saint-Sauveur et avaient fait bénir leurs testières, après quoi ils avaient eu soin de se compter pour s'assurer que le vrai diable n'était point venu se mêler avec eux, comme cela était arrivé autrefois, disaient-ils. Naïve simplicité de ces temps réputés barbares, où nos Diables, après s'être dépouillés de leurs infernaux accoutrements, s'occupaient à cultiver la terre, plutôt qu'à faire de la politique !
À huit heures, les Bâtonniers de la Bazoche et leurs tambours allaient prendre les grands officiers (le Connétable, l'Amiral, le Grand-Maître et le Chevalier d'honneur), et les conduisaient chez le roi, où les attendait un déjeuner splendide. Tous ensemble allaient ensuite au palais où le parlement était réuni, et recevait la Bazoche dans la grande chambre. On allait de là à Saint-Sauveur, la Bazoche précédant le parlement, et après la grand'messe, la Bazoche allait dîner aux frais des procureurs et des notaires, tandis que MM. du parlement passaient dans la salle capitulaire où un dîner était servi aux dépens du chapitre. À ce dîner assistaient aussi MM. les consuls et assesseur qui avaient entendu la même grand'messe et qui s'y étaient rendus précédés du Guidon de Prince et du Lieutenant de Prince accompagnés de leurs Bâtonniers, avec musique et tambours. Le Lieutenant et le Guidon de Prince étaient également invités au dîner, de même que MM. les trésoriers-généraux de France. Quant à la sénéchaussée, comme elle avait entendu séparément une messe basse à Saint-Sauveur, à l'autel de Corpus Domini , elle recevait du chapitre une invitation particulière à un dîner à peu près semblable à celui du parlement. On prétend que l'usage de ces dîners, donnés par le chapitre, provenait de ce qu'un jour de Fête-Dieu, une pluie à verse ayant empêché de sortir de Saint-Sauveur après la grand'messe, les chanoines avaient, par courtoisie, offert à manger au parlement, aux consuls, au Prince d'Amour, etc., ce qui avait été exigé l'année suivante comme un droit acquis, auquel le chapitre n'avait plus été le maître de se soustraire. Ce qu'il y a de certain, c'est que cet usage existait déjà dès l'an 1495, ainsi qu'il résulte des registres capitulaires, et, ce qui est plus certain encore, c'est qu'il a fini à la révolution et n'a plus été renouvelé depuis à aucune des diverses fois qu'on on a tenté de ressusciter les anciennes cérémonies de la Fête-Dieu. Or, plût au ciel que la révolution eût mis fin de même à tous les abus !
Cependant les jeux des Diables et autres parcouraient les rues dès le matin. À l'issue de la grand'messe de Saint-Sauveur, à onze heures et demie, la croix de la métropole avec la bannière aux armes de la ville, sortait de cette église, et toutes les rues par lesquelles la procession allait passer étaient richement tapissées. Cette bannière était suivie d'un grand nombre d'autres sous lesquelles marchaient les diverses confréries et les corporations des arts et métiers. Venaient ensuite les oeuvres pies et les hôpitaux, et à la suite de ceux-ci les corps religieux de la ville suivant l'ordre d'ancienneté de leur établissement dans Aix.
Quand tout ce cortège avait défilé, il y avait un assez long intervalle de temps pendant lequel les habitants et les étrangers allaient dîner, et vers les deux heures et demie, les chevaliers du Croissant ouvraient de nouveau la marche, tandis que les jeux ou entremets recommençaient leurs divertissements.
La bravade de l'Abbé de la ville, qu'on appelait l'Abbadie, entrait à la même heure à Saint-Sauveur, son capitaine des gardes en tête, et les Bâtonniers jouaient de leurs bâtons dans le chœur, devant le maître-autel et devant le parlement qui s y trouvait, ainsi qu'en d'autres endroits de l'église, après quoi elle faisait le tour de la procession. Chaque compagnie de fusiliers, dirigée par les Bâtonniers, faisait de nombreuses décharges de mousqueterie dans les rues, après en avoir fait dans l'église même. Venaient ensuite le Guidon d'Abbé, le Lieutenant d'Abbé et l'Abbé, en habits noirs, plumes et cocarde au chapeau, épée et hausse-col, et un bouquet à la main avec lequel ils saluaient les dames.
La Bravade de la Bazoche suivait celle de l'Abbadie et le Capitaine des Gardes, le Porte-Enseigne et les Bâtonniers jouaient encore dans le chœur devant le maître-autel et le parlement puis continuaient le tour de la procession, ainsi que le Connétable, l'Amiral, le Grand-Maître, le Chevalier-d'Honneur, le Guidon de Roi, le Lieutenant de Roi, et le Roi de la Bazoche.
Le Guidon de Prince et le Lieutenant de Prince venaient ensuite avec leurs Bâtonniers, et étaient considérés comme les personnages les plus importants de la fête, depuis la suppression du Prince d'Amour. Ces grands officiers portaient, comme ceux de l'Abbadie et de la Bazoche, des bouquets de fleurs à la main, et les costumes des uns et des autres, en soie blanche, verte, jaune, rose ou bleue de ciel, produisaient un effet des plus agréables par leur élégance et cette diversité de couleurs. Tous ces personnages, précédés par des tambours, ne paraissaient que successivement et à de certaines distances, s'arrêtant devant les dames, soit pour les saluer, soit pour faire admirer à celles-ci leur adresse à manier la pique ou le drapeau, ou à jouer du bâton. C'est ainsi que, pendant quatre ou cinq heures de temps et dans tous les quartiers de la ville, les rues, transformées en lices des anciens tournois, étaient garnies d'une foule immense, tant le long des maisons qu'à toutes les fenêtres et aux balcons où se trouvaient par centaines des femmes richement parées, la plupart couvertes de diamants, car, en ce temps-là, les grandes fortunes abondaient à Aix. Des collations, des rafraîchissements étaient offerts de toutes parts, et les Bâtonniers, après avoir amusé les dames ou les grands officiers, après les avoir saluées, étaient attirés avec empressement dans les maisons et accueillis avec courtoisie pour se délasser de leurs fatigues.
À quatre heures, quand tout ce bruyant cortège avait fini de passer à Saint-Sauveur, on y exposait le Saint-Sacrement, et aussitôt après les vêpres, le reste de la procession se mettait en marche dans l'ordre suivant: les notaires, le corps de l'université, savoir : les quatre prieurs de Saint-Yves, le massier, le recteur et les quatre facultés : de théologie, de droit, de médecine et des arts; suivaient les procureurs au parlement et ceux à la sénéchaussée ; la confrérie de Corpus Domini ; le clergé de la métropole en chape, et le très Saint-Sacrement, porté ordinairement par monseigneur l'archevêque, sous un riche dais, dont les cordons étaient tenus par MM. les consuls et assesseur. A la suite du Saint-Sacrement venaient le parlement en robes rouges, les trésoriers-généraux de France, la sénéchaussée et la maréchaussée qui fermait la marche. Après la procession, le rendez-vous général était au Cours où la promenade était des plus brillantes, et où plus de cent carrosses à livrées des grandes maisons, marchant au pas, se succédaient, sans interruption, dans l'allée du milieu, pleins de darnes et sur le marchepied des portières, de jeunes cavaliers qui débitaient des douceurs aux plus aimables et aux plus belles.
Nous le répétons, la reproduction de ces cérémonies serait-elle possible avec apparence de succès ? Nous en doutons (quelque désir que nous eussions de les revoir), aujourd'hui que n'existent plus les confréries, les corporations et les corps religieux qui marchaient jadis à la procession. Les notaires et les procureurs, ou plutôt les avoués, voudraient-ils y assister et pourrait-on les y contraindre ? Les grands corps de magistrature ont disparu, et la majeure partie de ceux qui les remplacent ne se dispenseraient-ils pas de ce qui ne serait plus à leurs yeux qu'une corvée ? Que sont devenus tous ces carrosses ? Où sont ces riches parures, ces pierreries, ces habits brodés ou galonnés, en or ou en soie, qui éblouissaient tous les yeux du temps de nos pères ? C'est tout cela cependant. qui donnait de l'éclat à la fête, bien autant que l'Abbadie, la Bazoche et le Prince d'Amour. On pourrait sans doute nommer un lieutenant de Prince et même un Prince d'Amour ; mais trouverait-on facilement des familles qui voulussent en supporter la dépense, en sus de ce que la ville pourrait fournir ? Quant à l'Abbadie et à la Bazoche, les corps qui en faisaient les frais ne subsistent plus, et charger la ville de cette triple dépense, ne serait-ce pas vouloir excéder les forces de son budget ?
Au reste, nous renvoyons, pour de plus amples détails sur cette fête, à l'ouvrage de M. Grégoire. Nous y avons puisé à peu près tout ce que nous venons de dire ; nous l'avons même copié plusieurs fois, ce dont nous avertissons le lecteur, à l'exemple de tous ceux qui font des livres avec des livres, et qui n'oublient jamais, comme on sait, d'indiquer scrupuleusement les sources fécondes de leurs plagiats.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

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Enregistrements : "" par () A.


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* L / L :

- Présentation de cette chanson : C.

- Paroles : E ().

- Musique : E ().

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Version provençale en graphie mistralienne :

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