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MUSIQUE >> ANALYSE

LES CHANSONS DES FÉLIBRES /
LI CANSOUN DI FELIBRE


* Auguste MARIN / August ou Aguste MARIN
(01/10/1860 à Gémenos - 19/08/1904 à Marseille)
dit "Garlaban", "Lou pichoun Mistral", "Lou galejaire"

16 chansons + 1 noël

Poète, journaliste et romancier provençal, au caractère marseillais, optimiste.
Responsable de l'Armana marsihés.

+ Pour en savoir plus : Wiki.

 

NB : Ne pas confondre avec Firmin MARIN.

Auguste MARIN

Cf. Les Chansons du large ; La Vie au soleil (Paysages et marines) ;
Les Chansons de terre et de mer ; Sirventes de Provence
, Paris, Dalou, 1888.

Noëls :

* La coumtesso prouvençalo / La comtesse provençale :

- Présentation de cette chanson : Chanson dédicacée à Madame la comtesse de TOULOUSE-LAUTREC, en souvenir de son passage au château de Saint-Sauveur.

- Paraulo / Paroles : Écrites en 1883 par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans "La Revue Félibréenne" de 1885.

- Musico / Musique : Composée par ?. Publiée en 1885 dans "La Revue Félibréenne" (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
S'erian dóu tèms di troubadour, 
Tèms de la joio e di bèu jour, 
Pèr faire uno cansoun famouso 
Cantariéu Dono de Toulouso.

COUBLET N°2 :
Vèsti dóu plus riche mantèu,
Plumo de gau drecho au capèu,
Anariéu pêr draio e draiolo 
Emè mi jougaire de violo.

COUBLET N°3 :
Nous troubarian pièi au castèu  
Ounte flouris tout ço qu'es bèu, 
E coume nosto soubeirano
Saludarian la castelano.

COUBLET N°4 :
— « Dono, diriéu, sian dóu païs 
Ounte l'aucèu amo soun nis : 
Sias la coumtesso prouvençalo, 
E vous saludan coume talo.

COUBLET N°5 :
« Podon boufa, li vènt dôu Nord !
Desbausson pas lis aubre fort ;
Lis eigloun plegaran pas l'alo...  
Sias la coumtesso prouvençalo !

COUBLET N°6 :
« Podon veni, li gènt d'amount ! 
Davans vous lou comte Ramoun 
Li couchara coume mouissalo...
Sias la coumtesso prouvençalo !

COUBLET N°7 :
« Es sèmpre vous qu'avèn canta : 
Pèr l'esplendour,  la carita,
Pèr voste noum di capitalo,
Sias la coumtesso prouvençalo ! »

COUBLET N°8 :
— Pièi, pèr gagna quauque renoum. 
Fous demandariéu d'à geinoun
Vòsti coulour pèr abihage,
Vosto atencioun à mis ôumage.

COUBLET N°9 :
E dins tout noste terradou, 
De Marsiho à Sant-Sauvadou,
Barulariè l'umblo cigalo 
De la coumtesso prouvençalo.

COUBLET N°10 :
Anariéu dins li court d'amour
Faire lusi vòsti coulour :
N'auriè ges de rèino rivalo
Nosto coumtesso prouvençalo.

COUBLET N°11 :
— Mai es bèn mort, lou tèms passa
Li plus valènt soun alassa...
Degun n'auriè la voues proun claro 
Pèr vous canta... sian d'ome d'aro !

COUBLET N°12 :
Iéu garde voste sonveni
Que res jamai saupra terni: 
Coume la flour de ma jouvènço,
Espelira pèr la Prouvènço.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUBLET N°8 :
.

COUBLET N°9 :
.

COUBLET N°10 :
.

COUBLET N°11 :
.

COUBLET N°12 :
.

COUPLET N°1 :
Si nous étions au temps des troubadours,
Du temps de la joie et des beaux jours,
Pour faire une chanson fameuse,
Je chanterais Dame de Toulouse.

COUPLET N°2 :
Vêtu du plus riche manteau,
Plume de coq droite au chapeau,
Je m'en irais par routes et sentiers
Avec nos joueurs de viole.

COUPLET N°3 :
Nous nous trouverions puis au château
Où fleurit toute chose belle,
Et pour notre souveraine,
Nous saluerions la châtelaine.

COUPLET N°4 :
Nous dirions : "Dame, nous sommes du pays
Où l'oiseau aime son nid ;
Vous êtes la comtesse provençale,
Et nous vous saluons comme telle.

COUPLET N°5 :
Ils peuvent souffler les vents du nord !
Ils n'ébranlent pas les grands arbres ;
Les aiglons ne plieront pas l'aile...
Vous êtes la comtesse provençale !

COUPLET N°6 :
- Ils peuvent venir les gens de là-haut !
Devant vous, le comte Raymond
Les abattra comme des moustiques...
Vous êtes la comtesse provençale.

COUPLET N°7 :
C'est toujours vous que nous avons chantée :
Pour la splendeur, la charité,
Pour votre nom de capitale,
Vous êtes la comtesse provençale !.

COUPLET N°8 :
- Puis, pour gagner quelque renom,
Je vous demanderai à genoux
Vos couleurs pour nos vêtements
Et votre attention pour nos hommages.

COUPLET N°9 :
Et dans tout notre territoire,
De Marseille à Saint-Sauveur,
Irait ainsi l'humble cigale
De la comtesse provençale.

COUPLET N°10 :
J'irais dans les cours d'amour
Faire briller vos couleurs :
Elle n'aurait pas de reine rivale,
Notre comtesse provençale.

COUPLET N°11 :
- Mais il est bien mort le temps passé,
Les plus vaillants n'en peuvent guère...
Personne n'aurait la voix assez claire
Pour vous chanter... Nous sommes des hommes d'aujourd'hui !

COUPLET N°12 :
Moi je garde votre souvenir
Que rien ne terminera jamais,
Comme la fleur de ma jeunesse,
Il s'épanouira pour la Provence.


[Remonter]

* La cresènço / La croyance :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana marsihés de 1890.

- Musico / Musique : Composée par Joseph-H. HUOT (1840-1898) (Majoral du Félibrige).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Ai l'èr d'avé ges de sèn ,
Perque siéu radasso :
Sian pas nascut gemenen
Pèr estre cóuvasso.
Mai fau pas resta candi ;
E ce qu'un barjaire di ,
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°2 :
Sus lou quèi, mounte ai viscut ,
Samenèri gaire
Lou restant de meis escut
Pèr lei galejaire.
Aguèsson tort o resoun ,
Iéu siblàvi ma cansoun :
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°3 :
Quouro erian au bastidoun ,
Quauquei vièi coulègo ,
En cassant lei passeroun
Fasian puèi doues lègo.
« Zóu ! que lou vènt boufo fre !
Adamount l'a 'n bouen endré... »
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°4 :
La passien dóu femelan
A-cha-pau s'amouesso ;
Autro-fes, quand fasiéu plan ,
Cercàvi pas foueço.
Aro, en carrejant sa crous ,
Parèis que l'ome es urous...
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°5 :
Ai pamèns garda dins iéu
La santo cresènço
D'un amour que toujour viéu ,
Car mouririéu sènso.
D'autre amour m'aurien bessai
Sadoula de moun pantai...
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°6 :
Anèn, vuejo un còup de vin !
Fai-mi bèure encaro ,
Pèr óublida lou camin
Qu'ai segui fin qu'aro.
Dies qu'èro bèu , moun passat ?
Laisso , que sièu alassa...
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°7 :
Mai vouéli vièure pamèns :
La vido es tant bello !
Passara , lou marrid tèms ,
Lusira l'estello !
La mouert pòu estre lou jas
Dòu repaus e de la pas...
Aimi mies va crèire
Que de v'ana vèire.

COUBLET N°1 :
Ai l'èr d'avé ges de sèn,
Perqué siéu radasso :
Sian pas nascu gemenen
Pèr èstre cóuvasso.
Mai fau pas resta candi ;
E ço qu'un barjaire di...

REFRIN :
Ame miés de crèire
Que d'ana vèire.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
J'ai l'air d'avoir
Parce que je suis
Nous ne sommes pas nés
Pour être
Mais il ne faut pas rester
Et ce qu'un .

REFRAIN :
J'aime mieux croire
Que d'aller voir.

COUPLET N°2 :
Sur le quai, où j'ai vécu,
Je ne semais guère
Le restant de mes écus
Pour les blagueurs.
A
Moi je sifflais ma chanson.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Quand nous étions
Quelques vieux collègues,
En chassant les
Faisaient deux
"Allez ! Que le vent souffle frais !
A .

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
La passion des femmes
Petit à petit s'amenuise ;
Autrefois, quand je faisais peu,
Je ne cherchais pas beaucoup.
Maintenant, en portant sa croix,
Il paraît que l'homme est heureux...

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
J'ai pourtant gardé en moi
La sainte croyance
D'un amour qui toujours vit,
Car je mourrai sans.
D'autres amours m'auraient peut-être
Saoûlés de mon rêve...

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Allons, verse un coup de vin !
Fais-moi boire encore,
Pour oublier le chemin
Que j'ai suivi jusqu'à maintenant.
Dieu qu'il était beau mon passé ?!!
Laisse, car je suis fatigué...

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Mais je veux vivre pourtant :
La vie est si belle !
Il passera, le mauvais temps,
Luira l'étoile !
La mort peut être la bergerie
Du repos et de la paix...

AU REFRAIN


[Remonter]

* La roumanso de Margai / La romance de Margaux :

- Présentation de cette chanson : Romance, dédicacée à F.MISTRAL.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana marsihés de 1893.

- Musico / Musique : Composée par Auguste MARIN (1860-1904) ? Publiée dans l'Armana marsihés de 1893.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Aquéu qu'eimavo la Margai,
Ero riche que de pantai ;
E disié de sourneto,
Bessai...
Mai qu'èron poulideto !

COUBLET N°2 :
Disié de cansoun tout lou jour,
De cansoun novo e facho au tour ,
Disié de farfantello
D'amour,
Pèr sa migo tant bello.

COUBLET N°3 :
E la calignavo tambèn,
Emé de plour, quand sabié rèn
De proun bèu à li dire,
Vo bèn
Que l'avié visto rire.

COUBLET N°4 :
Ero la Dono-deu-Lausié !
Lei fiho n'avien jalouisé ;
Quand passavo, mai d'uno
Disié :
Acò's Margai la bruno !

COUBLET N°5 :
Acò's Margai que fa l'amour
Em'un galant qu'es troubadour.
Elo n'a renoumado
D'ounour
Dins touto l'encountrado.

COUBLET N°6 :
N'es vengu'mé soun teta-dous
Un judiéu marchand de velous ;
Fuguè, dre l'agué visto,
Jalous
De sei cansoun requisto.

COUBLET N°7 :
Lou judiéu, carga coumo un ai
D'argènt, d'estofo, que-noun-sai !
A pres pèr sa mestresso
Margai,
En pagant sei caresso.

COUBLET N°8 :
N'es plus la Dono-dei-Lausié !
Lei fiho n'an plus jalousié.
D'aquelo que mai d'uno
Disié :
Acò's Margai la bruno !

COUBLET N°9 :
L'a tant plourado, soun galant,
Que li n'es vengu de péu blanc,
E qu'a pas pouscu faire
Sémblant
De l'óublida, pecaire !

COUBLET N°10 :
Luen de soun païs, un bèu jour,
S'es enana lou troubadour
Qu'avié la renoumado
D'ounour
Dins touto l'encountrado.

COUBLET N°11 :
Lei lausié faran plus jamai
Verdo courouno à sei pantai...
Éu, pèr cerca fourtuno,
S'envai...
Adiéu, Margai la bruno !

COUBLET N°1 :
Aquéu qu'amavo la Margai,
Èro riche que de pantai ;
E disié de sourneto,
Bessai...
Mai qu'èron poulideto !

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Celui qui aimait Margaux
N'était riche que de rêves ;
Et il disait des bêtises,
Peut-être...
Mais qu'elle était jolie !

COUPLET N°2 :
Il disait des chansons tout le jour,
Des chansons nouvelles et faites
Il disait des
D'amour,
Pour son amie si belle.

COUPLET N°3 :
Et il la calinait aussi
Avec des pleurs, quand
D
Ou bien
Q .

COUPLET N°4 :
C'était la
Les filles en avaient de la jalousie ;
Quand elle passait, plus d'une
Disait :
"C'est Margaux la brune !".

COUPLET N°5 :
C'est Margaux qui fait l'amour
Avec un galant qui est troubadour.
Elle
D'honneur
Dans toute la contrée.

COUPLET N°6 :
Elle est veue avec son
Un juif marchand de velours ;
Il fut, dès qu'il l'eut vue,
Jaloux
De .

COUPLET N°7 :
Le juif, chargé comme un âne
D'argent, d'étoffes, que sais-je !
A pris pour maîtresse
Margaux,
En payant ses caresses.

COUPLET N°8 :
Ce n'est plus
Les filles n'ont plus de jalousie.
De celle que plus d'une
Disait :
"C'est Margaux la brune !".

COUPLET N°9 :
Il l'a tant pleurée, son galant,
Qu'il lui en est venu des cheveux blancs,
Et qu'il n'a pas pu faire
Semblant
De l'oublier, peuchère !

COUPLET N°10 :
Loin de son pays, un beau jour,
Il s'est enallé le troubadour
Qui avait la renommée
D'honneur
Dans toute la contrée.

COUPLET N°11 :
Les lauriers ne feront plus jamais
Verte couronne à ses rêves...
Lui, pour chercher fortune,
S'en va...
Adieu, Margaux la brune !


[Remonter]

* Li pescadou de Sant-Janen / Les pêcheurs de Saint-Jean :

- Présentation de cette chanson : Chanson en l'honneur des pêcheurs du quartier de Saint-Jean de Marseille.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1887 puis dans l'Armana marsihés de 1890 puis de 1892.

- Musico / Musique : Composée par Antoine / Antounin BENSA (1860-12/06/1898) (de Saint-Jean de Marseille). Publiée dans l'Armana marsihés de 1892.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Quand la Mar es en coulèro,
E l'arribo proun souvènt,
Mandan lei rèm en galèro
Pèr larga la vèlo au vènt.
Mistralas, moun cambarado,
Se t'agrado
De lucha ' mé tei parié,
Zou ! vèngue de brefounié !
— Soun basti gaiardamen,
Lei pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°2 :
Sian quàuquei viéi ganguejaire
Qu'avèn roudela pas mau ;
E cregnèn pas lei barjaire
Qu'an tout vist de seis oustau.
Iéu que vous pàrli, coulègo,
D'uno lègo
Vous devini s'un roucas
A de pèis o de fangas.
— Soun basti gaiardamen,
Lei pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°3 :
Pèr tira l'eissaugo en terro
Avèn de Napoulitan :
Fan pas d'obro de misèro,
Lei marsihés de San-Jan !
Lou travai nous fa pas crento,
E quand vènto
Sabèn teni lou timoun,
Qu' acò's obro de patroun.
— Soun basti gaiardamen,
Lei pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°4 :
Nouèstei jouine an boueno voio,
E canton pas catalan !
Sus lou quèi meton en joio
Ribèiròu e femelan.
Mai travaion coumo quatre ;
Pèr si batre,
Meme ei nèrvi farien pòu :
Soun lei mèstre dóu Port-Nòu !
— Soun basti gaiardamen,
Lei pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°5 :
Poudès cerca dins Marsiho,
Deis Alèio ei Catalan,
Trouvarès de bellei fiho
Que sus lou quèi de Sant-Jan.
Tambèn, vèn de calignaire
De tout caire ;
An bello èstre dei farot,
Fan pas plan, lei moussurot !
— Soun basti gaiardamen,
Lei pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°1 :
Quand la mar es en coulèro,
E i'arribo proun souvènt,
Mandan li rèm en galèro
Pèr larga la vèlo au vènt.
Mistralas, moun cambarado,
Se t'agrado
De lucha 'mé ti parié,
Zóu ! Vèngue de brefounié !
- Soun basti gaiardamen,
Li pescadou Sant-Janen.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUPLET N°1 :
Quand la mer est en colère,
Et cela lui arrive assez souvent,
N
Pour larguer la voile au vent.
M
Si
De
Allez zou ! V
- Ils sont bâtis gaillardement,
Les pêcheurs de Saint-Jean.

COUPLET N°2 :
Nous sommes quelques vieux
Qui avons
Et nous ne craignons pas les
Qui ont tout vu de leurs maisons.
Moi qui vous parle, collègues,
D'une
V

- Ils sont bâtis gaillardement,
Les pêcheurs de Saint-Jean.

COUPLET N°3 :
Pour tirer
Nous avons,
F
Les Marseillais de Saint-Jean !
Le travail ne nous fait pas crainte,
Et quand il vente,
Nous savons tenir le
Car cela est oeuvre de patron.
- Ils sont bâtis gaillardement,
Les pêcheurs de Saint-Jean.

COUPLET N°4 :
Nos jeunes ont bonne
Et ne chantent pas catalan !
Sur le quai, ils mettent en joie
R
Mais travaillent comme quatre ;
Pour se battre,
Même aux nerveux, ils feraient peur :
Ils sont les maîtres du Port-Neuf !
- Ils sont bâtis gaillardement,
Les pêcheurs de Saint-Jean.

COUPLET N°5 :
Vous pouvez chercher dans Marseille,
Des
Vous ne trouverez des belles filles
Que sur le quai de Saint-Jean.
Aussi, il vient des amoureux
De tous les coins ;
Ils ont beaux être des
Ils ne font pas doucement, les
- Ils sont bâtis gaillardement,
Les pêcheurs de Saint-Jean.


[Remonter]

* Lou cant di jouvènt / Le chant des jeunes :

- Présentation de cette chanson : Chant revendicatif sur la sauvegarde de la langue provençale.

- Paroles : Écrites à Marseille le 03/07/1881 par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1882.

- Musique : ?.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Dequé dison dounc li frestèu, mi fraire !
Que li mèstre soul canton lou païs,
E qu'éli parti, noste bèu terraire
Veira lis aucèu descampa dóu nis ?
Quand auren begu lou jus de si libre,
Se Diéu sono à-n-éu li baile-felibre,
Es qu'aura douna d'alo i cago-nis...

REFRIN :
Quand saran mort, li rèire,
Jouvènt, nous faren vèire !

COUBLET N°2 :
Lis àvi nous an adu la becado,
Pèr fin que la raço ague d'ome fort !
Tambèn nosto lengo es panca secado,
E pourran, si noum, trapeja la mort !
Nautre, avèn teta dins nosto jouvènço
Lou la patriau, lou vin de Prouvènço
Que douno la forço emai l'estrambord...

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Quau vous a pas di que pourtan dins l'amo
Lou parla que dèu reviha Paris,
E qu'en i'apoundènt sa gràci e sa flamo,
Rendra que plus bèu lou dóu grand païs ?
Car li franchimand soun que de rimaire ;
Sa lengo n'a pas nosto mar pèr maire,
E pèr la clarta, passo que t'ai vist !

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Tau, quand mouriguè lou gigant Oumèro,
Em' éu noun calè lou cicle sacra ;
E li capoulié, quand saran en terro,
Nourriran lou gran qu'auran enterra.
E lou bon soulèu que douno la joio,
Pèr que noun s'escampe en plour nosto voio,
En troumbo de fiò sèmpre toumbara.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Li baile an lira dóu pous l'aigo treblo,
E l'an clarejado, aro, que fai gau ;
An de soun alen esvarta la nèblo
Qu'escoundié lou cèu, lou cèu prouvençau.
Pèr trouba peréu d'obro encantarello,
Avèn qu'a segui ti rai, santo Estello ;
E, deguessian èstre, ai ! las ! que d'uiau,

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Noun, perira pas nosto lengo amado,
Tant que lou dardai la fara bouï !
Tant que sus l'adré di colo embaumado
Veiren d'óulivié pèr nous counjouï,
Noun, perira pas ! — Tant que li chatouno,
De si dóuci voues, sèmpre galantouno,
La poutounaran, noun pourra vieiì

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Que disent donc les
Que les maîtres seuls chantent le pays
Et
Verra les oiseaux décamper du nid ?
Quand nous aurons bu le jus de seslivres,
Si Dieu
E .

REFRAIN :
Quand ils seront morts, les ancêtres,
Jeunes gens, nous nous ferons voir !

COUPLET N°2 :
Les
P
Aussi notre langue n'est pas encore sèche,
Et
Nous autres avons tété dans notre jeunesse
Le lait
Qui donne la force et .

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Qui ne vous a pas dit que
Le parler qui doit réveiller Paris,
Et
Rendra plus beau le
Car les
Leur langue n'a pas notre mer pour mère,
Et pour la clarté, .

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Tel, quand mourut le géant Homère,
Avec lui
Et les capouliers, quand ils seront en terre,
Nouriront le grain
Et le bon soleil qui donne la joie,
Pour que
En .

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Les
Et l'ont
Ont de leur
Q
Pour trouver
Nous n'avons qu'à suivre tes rayons, sainte étoile ;
Et, .

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Non, elle ne périra pas notre langue aimée,
Tant que le
Tant que sur
Nous verrons des oliviers pour nous
Non, elle ne périra pas ! Tant que les jeunes filles
De leur douce voix, toujours charmante,
L'embrasseront, elle ne pourra pas vieillir.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou soutaire de muscle / Le plongeur de pêche aux moules :

- Présentation de cette chanson : .

- Paroles : Écrites à Marseille en 1886 par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana prouvençau de 1887 puis dans l'Armana marsihés de 1889 puis dans "Li San Janenco / Celles du quartier Saint-Jean de Marseille".

- Musique : ?.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Coumo un chin cercant pitanço
T'arrescouentron sus lou Port ;
E rèn qu'à toun arrouganço
Lei bourgés viron de bord.
Pamens se fas la cambeto
Au marchand de suço-mèu,
Li prenes pas sei peceto ;
E devèsses l'escabèu
Pèr rabaia lei moussèu.

REFRIN :
Es marrit d'avé lou ruscle,
Paure Tòni, sènso arbié.
Fai-ti soutaire de muscle,
Qu'es lou flambèu dei mestié.

COUBLET N°2 :
Nàutrei, chicavian d'anchoio
Quand fasian lei pescadou ;
Coumo erian de bouénei-voio,
N'en fuguerian lèu sadou :
Lou pèis si vende à banasto
Sus lei marcat dei patroun ;
E te croumpon à la tasto
Teis óussin de Mount-Redoun ;
Marcandejon, lei capoun !...

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Que fariés ? lou tiro-eissaugo ?
Gagnariés pas, malurous,
Pèr faire bouï de maugo,
Tu qu'as pas lou teta-dous.
Voudriés-li durbi boutigo ?
Es pa 'n mestié de crestian.
Se sabiés vèndre d'espigo,
A la bourso dei feiniant,
Te seriés fa negouciant.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Gagnan pas d'argènt de rèsto,
Mai tant va, si sufisèn ;
E s' un jour fau faire fèsto,
Sian pas fièr, mai manco rèn.
Manjan pas de regardello,
Que sian d'ome de mestié !
Tambèn, tendras la candèlo,
Tu, gusas, 'mé tei parié,
Davans lei gau dóu quartié.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Siés pu maigre qu'uno bledo :
Coumo cargariés de blad ?
Gagnariés pas la mounedo
Pèr croumpa doues sòu de la.
Zóu ! vène emé lei soutaire !
Faren proun de muscle ensèn,
E se lei sabes pas faire,
Fai tira ! t'ajudaren :
Nouesto ajudo couesto rèn.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Que la terro ti prefounde
S'as pòu de l'aigo, pichoun !
Lou pu bèu mestié dóu mounde
Farié crènto à-n-un capoun.
Trouvariés pas dins Marsiho.
Un soutaire malurous ;
Lei moustre agradon ei fiho ;
E pòu veni d'amourous :
Après nàutre fan la crous !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Coumo un chin cercant pitanço
T'arrescountron sus lou port :
E rèn qu'à toun arrouganço
Li bourgés viron de bord.
Pamens se fas la cambeto
Au marchand de suço-mèu,
Ié prenes pas si peceto ;
E devèsses l'escabèu
Pèr rabaia li moussèu.

REFRIN :
Es marrit d'agué lou ruscle,
Paure Tòni, sènso arbié.
Fai-ti soutaire de muscle,
Qu'es lou flambèu di mestié !

COUBLET N°2 :
Nàutri, chicavian d'anchoio
Quand fasian li pescadou ;
Coumo erian de bòni-voio,
N'en fuguerian lèu sadou :
Lou pèis si vende à banasto
Sus li marcat di patroun ;
E te croumpon à la tasto
Tis óussin de Mount-Redoun ;
Marcandejon, li capoun !

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Que fariés ? Lou tiro-eissaugo ?
Gagnariés pas, malurous,
Pèr faire bouï de maugo,
Tu qu'as pas lou teta-dous.
Voudriés-li durbi boutigo ?
Es pa 'n mestié de crestian.
Se sabiés vèndre d'espigo,
À la bourso dei feiniant,
Te sariés fa negouciant.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Gagnan pas d'argènt de rèsto,
Mai tant va, si sufisèn ;
E s' un jour fau faire fèsto,
Sian pas fièr, mai manco rèn.
Manjan pas de regardello,
Que sian d'ome de mestié !
Tambèn, tendras la candèlo,
Tu, gusas, 'mé ti parié,
Davans li gau dóu quartié.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Siés plus maigre qu'uno bledo :
Coumo cargariés de blad ?
Gagnariés pas la mounedo
Pèr croumpa dous sòu de la.
Zóu ! Vène emé li soutaire !
Faren proun de muscle ensèn,
E se li sabes pas faire,
Fai tira ! T'ajudaren :
Nosto ajudo costo rèn.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Que la terro ti prefounde
S'as pòu de l'aigo, pichoun !
Lou plus bèu mestié dóu mounde
Farié crènto à-n-un capoun.
Trouvariés pas dins Marsiho.
Un soutaire malurous.
Li moustre agradon i fiho ;
E pòu veni d'amourous :
Après nàutri fan la crous !

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Comme un chien cherchant pitance,
T
Et rien qu'à ton arrogance,
Les bourgeois virent de bord.
Pourtant, si tu fais la
Au marchand de
T
Et
Pour .

REFRAIN :
Il est mauvais d'avoir le
Pauvre Antoine, sans
Fais-toi plongeur pour pêcher des moules
Que c'est le meilleur des métiers.

COUPLET N°2 :
Nous,
Quand nous faisions les pêcheurs ;
Comme nous étions de
N
Le poisson se
Sur les marchers des patrons ;
Et
Tes oursins de Mont-Redon ;
M .

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Que
T
Pour faire
Toi qui n'as pas le
Voudrais-tu y ouvrir une boutique ?
Ce n'est pas un métier de chrétien.
Si tu savais vendre
À la bourse des feignants,
Tu te serais fait négociant .

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
G
Mais
Et si un jour, il faut faire
Nous ne sommes pas fiers, mais
Nous ne mangeons pas de
Car nous sommes des hommes de métiers !
Aussi,
Toi, gueux, avec tes
Devant les .

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Tu es plus maigre qu'une
Comment
Tu ne gagnerais pas la
Pour acheter deux
Allez ! Viens avec les
Nous ferons assez
Et si
Laisse tomber ! Nous t'aiderons :
Notre aide ne coûte rien.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Q
Si tu as peur de l'eau, petit !
Le plus beau métier du monde
F
T
Un
L
Et
Après nous .

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou vin de Colavèri / Le vin de Colavery :

- Présentation de cette chanson : Chanson à boire (à chanter avec modération) dédicacée à Félix EYDOUX.
NB : Il existe encore aujourd'hui un domaine de Collavery à côté d'Aix-en-Provence.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana marsihés de 1893.
NB : Pour écourter, on ne chante parfois que les couplets n°1, 2 et 4.

- Musico / Musique : Sur l'air de "Grand soulèu de la Prouvènço" de F.MISTRAL donc sur l'air de "Fils de Breunus" de F-W.KUCKEN.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Version en graphie classique :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Aquéu vin de Colavèri,
Lou bevèn pur, tant que sian.
Counouèis pas lou batistèri !
Pamèns sian de bouen crestian.

REFRIN :
Es lou vin que fa canta,
E que douno la santa.
Zou ! coulègo ! fai sauta
D'uno boutiho lou tap,
Bord que douno la santa,
Lou vin pur que fa canta.

COUBLET N°2 :
Aquèu vin canto e petejo ;
Es l'óunour dóu terradou.
Sa coulour vous douno envejo,
E n'en sias jamai sadou.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Aquèu vin fa gau de vèire ;
E mai siegue dóu nouvèu,
Semblo, en chimant, que dóu vèire
Rajon de rais de soulèu.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Mai en fènt vira la tèsto,
Es la joio qu'a douna !
E lei fiho soun lèu lèsto,
Après bèure, à caligna.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Quand avès la gaugno palo,
Vo que poudès plus piéuta,
Fau aganta la cigalo ;
Rèn de tau pèr bèn canta !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
Aquéu vin de Colavèri,
Lou bevèn pur, tant que sian.
Counèis pas lou batistèri !
Pamèns sian de bon crestian.

REFRIN :
Es lou vin que fai canta,
E que douno la santa.
Zóu, coulègo ! Fai sauta
D'uno boutiho lou tap,
Bord que douno la santa,
Lou vin pur que fai canta.

COUBLET N°2 :
Aquèu vin canto e petejo ;
Es l'óunour dóu terradou.
Sa coulour vous douno envejo,
E n'en sias jamai sadou.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Aquéu vin fai gau de vèire ;
E mai siegue dóu nouvèu,
Semblo, en chimant, que dóu vèire
Rajon de rais de soulèu.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Mai en fènt vira la tèsto,
Es la joio qu'a douna !
E li fiho soun lèu lèsto,
Après bèure, à caligna.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Quand avès la gaugno palo,
Vo que poudès plus piéuta,
Fau aganta la cigalo ;
Rèn de tau pèr bèn canta !

AU REFRIN

COBLET N°1 :
Aqueu vin de Colaveri,
Lo bevèm pur, tant que siam.
Conois pas lo baptistèri !
Pasmens siam de bòns crestians.

REFRIN :
Es lo vin que fa cantar,
E que dona la santat.
Zo ! Collèga ! Fai sautar
D'una botelha lo tap,
Bòrd que dona la santat,
Lo vin pur que fa cantar.

COBLET N°2 :
Aqueu vin canta e peteja ;
Es l'onor dau terrador.
Sa color vos dona enveja,
E n'en siatz jamai sadols.

AU REFRIN

COBLET N°3 :
Aqueu vin fa gaug de veire ;
E mai siegue dau novèu,
Sembla, en chimant, que dau veire
Rajan de rais de soleu.

AU REFRIN

COBLET N°4 :
Mai en fent virar la tèsta,
Es la jòia qu'a donat !
E lei filhas son lèu lèstas,
Après beure, a calinhar.

AU REFRIN

COBLET N°5 :
Quand avètz la gaunha palla,
Vò que podètz plus piutar,
Fau agantar la cigala ;
Ren de tau per ben cantar !

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Ce vin du clos Colavery,
Nous le buvons pur, tant que nous sommes.
Il ne connaît pas le
Pourtant nous sommes de bons chrétiens.

REFRAIN :
C'est le vin qui fait chanter,
Et qui donne la santé.
Allez zou ! Collègue, fais sauter
Le bouchon d'une bouteille,
D'abord qu'il donne la santé,
Le vin pur qui fait chanter.

COUPLET N°2 :
Ce vin chante et pétille ;
C'est l'honneur du terroir.
Sa couleur vous donne envie,
E vous n'en êtes jamais .

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Ce vin fait plaisir à voir ;
Et plus
Semble, en
R .

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Mais en faisant tourner la tête,
C'est la joie qu'il a donné !
Et les filles sont
Après .

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Quand vous avez la
Ou que vous ne pouvez plus
Il faut attraper la cigale ;
Rien de tel pour bien chanter !

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou vin dóu bastidoun / Le vin du bastidon :

- Présentation de cette chanson : Chanson à boire (à chanter avec modération) dite à la Félibrée de Gèmo, qui met à l'honneur le vin de la campagne contre le vin de la ville de Marseille...

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans la Revue Félibréenne de 1886 puis dans l'Armana marsihés de 1890.

- Musico / Musique : ?.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Anen, vuejo de vin,
Vuejo, moun cambarado !
S'un còup l'a pu de rin,
Quitaren l'encountrado,
Mai revendra, ti diéu,
Lou bèu tèms dei bevèire :
Lou soulèu es un diéu,
Soun sang rajo déu vèire.
Tant que lou soulèu lusira,
L'ome bèura
E cantara.

COUBLET N°1 :
Au bastidoun de la Calanco,
Dins lou trau basti d'un vièi pous,
De crento de n'agué de manco,
Amaguerian un vin courous.
Lou dimenche e lei jour de fèsto,
Quand s'atrouvan sènso travai,
Anan jouï de nouéstei rèsto,
E tiran d'aigo que pèr l'ai.
Soun se, nouéstei caire ;
Tambèn, coumo faire ?
D'aigo, s'en bèu gaire !

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Avèn garda de la bastido
Un vin pebra, rous coume l'or !
Se lei vendùmi soun marrido,
Durbèn la croto dóu tresor.
Poudèn ansin manja l'aïoli,
Sènso avé de mau d'estouma :
Quand lou vin resquiho emé l'òli,
L'aiet n'es que mai prefuma.
S'anan en bastido,
Em' uno bourrido
Menan bello vido !

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
De bèllei fiho soun vengudo
Bèure noueste vin d'escoundoun...
Avian besoun de soun ajudo,
Quand fasian fèsto au bastidoun,
La boui-abaisso èro lèu lèsto :
Manjavian lei pèis mita-viéu ;
E Listoun que perdié la tèsto
Prenié moun vèire pèr lou siéu.
La miejo-boutiho
Fa canta lei fiho
Coumo d'auceliho.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Ai tasta de vin de tout caire,
De grand vin tengu pèr famous...
Quand èron se, n'en beviéu gaire ;
N'en beviéu ges quand èron dous.
Lei vin dóu Miejour soun de souco ;
E s'an pancaro lou renoum,
Fan veni lou rire à la bouco,
Lou rire e lei bèllei cansoun.
Lou vin de Marsiho,
Vin de la pauriho,
Douno la bibiho...

AU REFRIN

REFRIN :
.

COUBLET N°1 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Allons, verse du vin,
Verse, mon camarade !
Si une fois, il n'y a plus rien,
Nous quitterons cette contrée.
Mais il reviendra, te dis-je,
Le bon temps des buveurs :
Le soleil est un dieu,
Son sang coule du verre.
Tant que le soleil luira,
L'homme boira
Et chantera.

COUPLET N°1 :
Au bastidon de la Calanque,
Dans le trou maçonné d'un vieux puits,
Par crainte de ne manquer de vin,
Nous en avons caché de fameux !
Le dimanche et les jours de fête,
Lorsque nous sommes sans ouvrage,
Nous allons jouir de nos restes,
Et nous ne tirons d'eau que pour l'âne.
La sècheresse nous menace ;
Aussi, comment faire ? Pa précaution,
Buvons-nous peu d'eau claire.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Nous avons conservé de la bastide
Un vin poivré, roux comme l'or !
Que les vendanges soient mauvaises,
Il nous reste une riche cave !
Et nous pouvons manger l'aïoli
Sans avoir des maux d'estomac :
Lorsque le vin glisse avec l'huile,
Le parfum n'en est que meilleur.
Quand nous sommes à la campagne,
Un mets de Provence
Donne à tous la gaieté.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
De belles filles sont venues
Goûter en cahette notre vin :
Nous avions besoin de leur aide
Pour festoyer au bastidon.
La bouillabaisse était bientôt prête ;
Nous la mangions presque crue,
Et Liston qui perdait la tête
Prenait mon verre pour le sien.
Une demi-bouteille
Vous fait chanter les filles
Comme une bande d'oiseaux.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
J'ai goûté des vins de tous pays,
Les vins connus, les vins fameux ;
S'ils étaient secs, j'y touchais peu,
Et rien du tout s'ils étaient doux.
Les nôtres sortent de la vigne ;
Et s'ils n'ont pas encore un grand renom,
Ils font venir le rire aux lèvres,
Le rire et les belles chansons.
Le vin de Marseille,
Vin des pauvres gueux,
Les fait babiller.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Margarido de Prouvènço / Marguerite de Provence :

- Présentation de cette chanson : Romance des îles d'or, dédicacée à Mireille GUILLIBERT.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans "La Revue Félibréenne" de 1885, puis dans l'Armana marsihés de 1892.

- Musico / Musique : Sur un air populaire arrangé par A.BENSA puis par G.AUBANEL. Rythme à 3 temps, tempo lent. Publiée vers 1900 dans "Lou cansounié de la Prouvènço" (Ed. Roumanille, Avignon) (Cf. Palais du Roure d'Avignon).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Ei la mar, is Isclo d'Or,
Cansounejant soun maucor,
Rimbaud gausis sa jouvènço,
E tout lou jour
Plouro d'amour
Margarido de Prouvènço.

COUBLET N°2 :
Autro-fes, dins lou castèu
De Ramoun lou rèi crudèu,
Elo avié mau-grat soun paire,
Avié '-scouta
Sus sa bèuta
Li roumanso dóu troubaire,

COUBLET N°3 :
Mai lou peirastra jalous
S'en venja dis amourous,
E coume un rèi que se venjo
A pèr toujour
Liuen de sa court
Eisila Rimbaud d'Aurenjo.

COUBLET N°4 :
Asseta davans la mar,
Aro mesclo un cant amar
I cansoun dis erso bloundo,
E soun soucit
Grandis d'ausi
Lou prefound plagnun de l'oundo.

COUBLET N°5 :
Quand dardaio lou soulèu,
Eu sounjo à de jour plus bèu...
Quand luisson lis estello,
Eu, cerco puèi,
Cerco leis uèi,
Lis iue tant dous de sa bello.

COUBLET N°6 :
Se reveiran plus pamens...
Pòu reveni lou printèms
Emé si garbo flourido,
I'aura' no flour
Morto d'amour :
Uno blanco margarido !

COUBLET N°1 :
Eilamar, is Isclo d'Or,
Pantaiaire d'un tresor,
Rimbaud gausis sa jouvènço,
E tout lou jour
Plouro d'amour
Margarido de Prouvènço.

COUBLET N°2 :
Autro-fes, dins lou castèu
De Ramoun, lou rèi crudèu,
Elo avié, mau-grat soun paire,
Avié 'scouta
Sus sa bèuta
Li roumanso dóu troubaire.

COUBLET N°3 :
Mai lou pairastra jalous
S'en venja dis amourous,
E coume un rèi que se venjo
A, pèr toujour,
Liuen de sa court
Eisila Rimbaud d'Aurenjo.

COUBLET N°4 :
Asseta davans la mar,
Aro mesclo un cant amar
I cansoun dis erso bloundo,
E soun soucit
Grandis d'ausi
Lou prefound plagnun de l'oundo.

COUBLET N°5 :
Quand dardaio lou soulèu,
Eu sounjo à de jour plus bèu...
Quand lusisson lis estello,
Eu, dins la niue,
Cerco lis iue,
Lis iue tant dous de sa bello.

COUBLET N°6 :
Se reveiran plus pamens...
Pòu reveni, lou printèms,
Emé si garbo flourido...
I'aura' no flour
Morto d'amour :
Uno blanco margarido !

COUPLET N°1 :
Sur la mer aux îles d'or,
Chantant sa mélancolie,
Raimbaud passe sa jeunesse,
Et tout le jour
Pleure d'amour
Marguerite de Provence.

COUPLET N°2 :
Autrefois, dans le château
De Raymond, le roi cruel,
Elle avait, malgré son père,
Elle avait écouté
La romance du troubadour
Sur sa beauté.

COUPLET N°3 :
Mais le mauvais père jaloux
S'est vengé des amoureux,
Et comme un roi qui se venge,
Il a pour toujours
Loin de sa cour,
♫silé Raimbaud d'Orange.

COUPLET N°4 :
Assis devant la mer,
Maintenant, il mêle un chant amer
Aux chansons des vagues blondes,
Et son souci
Grandit d'entendre
La plainte profonde des flots.

COUPLET N°5 :
Quand étincelle le soleil,
Lui songe à de plus beaux jours...
Quand brillent les étoiles,
Il cherche dans la nuit,
Les yeux,
Les yeux si doux de sa belle.

COUPLET N°6 :
Ils ne se reverront plus pourtant...
Peut revenir le printemps
Avec ses gerbes fleuries,
Il y aura une fleur
Morte d'amour,
Une blanche marguerite !


[Remonter]

* Nouvè di marin / Noël des marins :

- Présentation de cette chanson : Noël évoquant la fête de Noël telle qu'elle est vécue, ici des marins qui célèbrent la nativité sur une mer apaisée.

- Paraulo / Paroles : Écrites à Marseille en 1886 par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana marsihés de 1895 puis dans l'Armana di Felibre de 1961.

- Musico / Musique : Sur l'air de "Ai entendu de bon matin".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin !
Es lou bèu quart de Nouvè que vas prendre,
Hòu ! gabié, signo-t'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

Despuèi dous mes e mai que sian en routo,
Avèn viscu en pleno brefounié ;
Mai esto nue leis erso an passa souto,
Filan vènt-dre, poues dourmi, timounié.

COUBLET N°2 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Quand vèn Nouvè la mar es bressarello.
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

L'estello qu'à Marsiho avian leissado
Ve, que si lèvo au còup de miejo-nue !
Au grand vènt-larg, pamens, s'èro amouessado ;
Es-ti Nouvè qu'amount abro soun fue ?

COUBLET N°3 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Veici la joio e lou bèu tèms qu'arribon,
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

La taulo es messo e poudèn faire fèsto
D'abord qu'à terro aquéli que leissan,
Lou couer en pas, vèire en man, joio en tèsto,
Pèr nous garda prègon Diéu en cantant.

COUBLET N°4 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Dins toun oustau gardon ta plaço à taulo.
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

A-n'aquesto ouro, eilamar, ma famiho
Es acampado e festejo Nouvè.
Tu que tambèn lusisses sus Marsiho,
O bello estello adue-li mei souvèt.

COUBLET N°5 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Lou vènt de mar si mesclo au vènt de terro.
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

Fèn chamatan quand la mar es marrido :
Sian de crestian bateja d'aigo-sau...
Aro, veici Nouvè que nous counvido
A dire au ciele un inne prouvençau.

COUBLET N°6 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Diéu qu'a pieta nous aimo e nous escouto.
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

Que garde en pas, lou Diéu que vèn de nèisse,
Lou paure oustau mounte sian espera ;
Moun cago-nis, pichoun Jèsu, que crèisse
E rènde fièr lou paire qu'aimara.

COUBLET N°7 :
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Nouèsti pichoun soun tambèn d'enfant Jèsu.
Hòu ! gabié, signo-ti'n fènt toun trin,
Pèr benesi la Nouvè dei marin.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Oh !
C'est le beau
Oh !
Pour bénir la noël des marins.

Depuis deux mois et plus que nous sommes en route,
Nous avons vécu en pleine
Mais cette nuit, les
Filant .

COUPLET N°2 :
.

COUPLET N°3 :
.

COUPLET N°4 :
.

COUPLET N°5 :
.

COUPLET N°6 :
.

COUPLET N°7 :
.


[Remonter]


* L / :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste MARIN (1860-1904). Publiées dans l'Armana .

- Musico / Musique : ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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COUPLET N°1 :
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REFRAIN :
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Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

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Sources bibliographiques :

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Page réalisée avec l'aide de Jean-Bernard PLANTEVIN.
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