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MUSIQUE >> ANALYSE

LES CHANSONS DES FÉLIBRES /
LI CANSOUN DI FELIBRE


* Auguste Hilaire CHASTANET / Aguste CHASTANET
(07/09/1825 à Mussidan - 06/05/1902 à Mussidan)
dit "La Cigalo de la Jano"

27 chansons

Auguste CHASTANET

Percepteur des finances, botaniste et poète du Périgord.
Maire de Mussidan de 1860 à 1870.
Majoral du Félibrige en 1876 (ou 1881 ?). Fondateur du "Bournat dou Perigord".

 

+ Pour en savoir plus : Wiki, Musée d'Orsay.

Auguste CHASTANET

+ Traductions :

* À mi cansoun / À mes chansons :

- Présentation de cette chanson : Chanson sur la nature.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "J'ai un beau château". Composée par J. JOUSSEIN. Publiée en 1926.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Passeraus, pinsous,
Gamounu, trido óu cigalo,
Partes, mas chansous,
Partes sans mai de feiçous !

COUBLET N°2 :
A l'oumbro, au soulei,
Brundisses coumo címbalo,
Dau matì au sei,
Dins lou Perigord en gei !

COUBLET N°3 : Idem coublet n°1.

COUBLET N°1 :
Passeroun, .

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUPLET N°1 :
Moineaux, pinsons,
Fauvette, grive ou cigiile ;
Partez, mes chansons,
Partez sans plus de façons !

COUPLET N°2 :
À l'ombre, au soleil,
Retentissez comme cymbale,
Du matin au soir,
Dans le Périgord en joie !

COUPLET N°3 : Idem couplet n°1.


[Remonter]

* Antan, ujan e endeinan / Antan, présent et année prochaine :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air "Hommes noirs, d'où sortez-vous ?".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
N'i a que soun toujour fruncits,
Que qu'ei pas prou de zou dire.
Lous coupariàs à boucis
Pus léu que de lous fà rire.
Diriàs qu'ad un entarrament
An preis lur figuro
D'ome maucountent.
Qu'ei be vrai que la vito ei duro ;
Mas iou sei risent e fau pas semblant.
Ero entau antan,
Sei entau ujan,
E sirai queràque entau endeinan.

COUBLET N°2 :
N'i a que l'aigo lur pías tant
Que fan aumenta las selhas
E qu'aipien d'un ei meichant
Lou ventre de las boutelhas.
An tous póu de s'empoueisounà,
Qu'ei pas per quéu mounde
Que fau vendegnà.
Iou, pamens, ta pau que nen bounde,
Lampe lou boun vi, que siò rouge óu blanc.
Fasio entau antan,
Fau entau ujan,
E farai queràque entau endeinan.

COUBLET N°3 :
N'i a que co lur fai coussier
De segre uno drolo gento ;
Mas d'autreis, eitiou-iver,
An l'imour entreprenento.
A la Jano, à la Margoutou
Quand passen la pauto
Jous lou babignou,
Las pouletas paren lur jauto.
Qu'ei quelas d'aquì que me piasen tant.
Me plasian antan,
Me piasen ujan ;
Me pleiran queràque enquèro endeinan.

COUBLET N°4 :
N'i a qu'em-d'un chaucho-grapau
Troulhen l'argent de lur caisso ;
Mai fendrian en quatre un piau
Per nen tirà de la graisso.
Au paubre mounde quelo gent
Praiten sur la terro
A quinze per cent ;
Mai fau lur rendre óunour enquèro
Quand quis fangalits beven votre sang.
M'an toundut antan,
Me tounden ujan ;
Si me toundian pas enquèro endeinan !

COUBLET N°5 :
N'i a que dins un viei châtéu,
Eilugnant touto vesito,
Passen sur un cartipéu
Lou pus béu tems de la vito.
Soun nobleis dempei si loungtems
Que nen troben gaire
Que zou sian pas mens.
Moun pus viei pas, sans lur deiplaire,
Tout coumo lou lur, s'apelavo Adam.
Nen surtian antan,
Nen seurten ujan ;
Siro lou grand pai enquèro endeinan.

COUBLET N°6 :
N'i a, mai soun de mous amìs,
Que me disen qu'à moun age,
Déurio prene un daus chamìs
Que ménen au maridage.
Au jour d'anet i'a tant d'asards,
I'a tant d'auselieras,
I'a tant de cournards,
Qu'un ne véu re pus dins las fieras.
Me maridarió si n'i avio pas tant,
N'éro annado antan,
N'ei annado ujan ;
Nen sirò, n'ai póu, annado endeinan.

COUBLET N°7 :
N'i a que sirian trop countents
Si n'i avio pas sur la terro
Tant de meitiés mauplasents
Qu'entretenen la misèro,
Jugeis, grafiés e percurours,
Uchiés, rats-de-cavo,
Mouniés, percetours ;
E lous avoucats qu'óubludavo !
Tant d'autreis !... Dijàs coumo iou pertant :
Qu'éro entau antan,
Qu'ei entau ujan ;
Co sirò queràque entau endeinan.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
II y a des hommes dont le sourcil est toujours froncé
Et ce n'est pas assez de le dire.
Plutôt que de rire,
ils se laisseraient couper à petits morceaux.
Vous diriez qu'ils ont pris à un enterrement
Leur figure
D'homme mécontent.
Certes, il est vrai que la vie est dure ;
Mais moi, j'aime à rire et je ne fais pas semblant.
J'étais ainsi l'an passé,
Je suis ainsi présentement
Et je serai sans doute ainsi l'année prochaine.

COUPLET N°2 :
II y a des hommes pour qui l'eau a tant d'attraits
Qu'ils font augmenter la valeur des seaux,
Et qu'ils regardent d'un oeil méchant
Le ventre des bouteilles.
Ils ont tous peur de s'empoisonner.
Ce n'est pour ces gens
Qu'il faut vendanger.
Moi, néanmoins, aussi peu que j'en mette sous bonde,
Je lampe le bon vin qu'il soit rouge ou blanc.
Je faisais ainsi l'an passé,
Je fais ainsi présentement
Et je ferai sans doute ainsi l'année prochaine.

COUPLET N°3 :
II y a des hommes à qui il repugne
De suivre une gentille fillette,
Tandis que d'autres, été comme hiver,
Ont l'humeur entreprenante.
À Jeanne, à Margoton
Quand ils passent la main
Sous le menton,
Les poulettes tendent la joue.
Ce sont celles-là qui me plaisent tant.
Elles me plaisaient l'an passé,
Elles me plaisent présentement ;
Elles me plairont sans doute encore l'année prochaine.

COUPLET N°4 :
II y a des hommes qui avec un pressoir
Expriment le jus de l'argent de leur caisse
Et qui fendraient même en quatre un cheveu
Pour en retirer de la graisse.
Au pauvre monde ces gens-là
Prétent sur hypothéque à quinze pour cent.
Encoré faut-il leur rendre honneur
Quand ees affamés boivent votre sang.
Ils m'ont tondu l'an passé,
Ils me tondent présentement.
Si encoré ils ne me tondaient pas l'année prochaine !

COUPLET N°5 :
II y a des hommes qui dans un vieux château,
Éloignant toute visite,
Passent sur un parchemin
Le plus beau temps de la vie.
Ils sont nobles depuis si longtemps
Qu'ils ne trouvent guère
De gens aussi nobles qu'eux.
Sans vouloir leur déplaire,
Mon aieul le plus ancien s'appelait Adam,
Tout comme le leur.
Nous en descendions l'an passé,
Nous en descendons présentement ;
Il sera encoré notre grand-pére l'année prochaine.

COUPLET N°6 :
II y a des hommes, ils sont même de mes amis,
Qui me disent qu'à mon age
Je devrais prendre un des chemins
Qui ménent au mariage.
Au jour présent, il y a tant de mauvaises chances,
Il y a tant de femmes légéres,
Il y a tant de maris trompés
Qu'on ne voit que cela dans les foires.
Je me marierais s'il n'y en avait pas autant.
C'en était année l'an passé,
C'en est année présentement,
C'en sera année, j'en ai peur, l'année prochaine.

COUPLET N°7 :
II y a des hommes qui seraient trop contents
S'il n'y avait pas sur la terre
Tant de professions déplaisantes
Qui entretiennent la misère,
Juges, greffiers et procureurs,
Huissiers, rats de cave,
Meuniers, percepteurs ;
Et les avocats que j'oubliais !...
Et tant d'autres !... Dites avec moi pourtant :
« C'était ainsi l'an passé,
C'est ainsi présentement,
Ce sera sans doute ainsi l'année prochaine".


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* Cansoun de noço / Chanson de noces :

- Présentation de cette chanson : Chantée par un paysan au mariage de sa fille, le 18/01/1881.

- Paraulo / Paroles : Écrites en 1881 par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Ces mair's et ees sous-préfets,
Ce sont de jolis cadets".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Las drolas, quand qu'ei pitit,
Co se pingolho au tetì.
Las auves toujour credà,
Toujour credà,
Toujour credà.
Las auves toujour credà.
Co paubre, co vóu tetà.

COUBLET N°2 :
Quand qu'ei deibourrassounat,
S'eijaulhen, fan lou sabat.
Co sauto, co fìou, co court,
Co fìou, co court,
Co fìou, co court.
Co sauto, co fìou, co court.
Fan mai de brut qu'un tambour.

COUBLET N°3 :
Quand s'en van au pensìounat,
Lur aprenen l'armanà,
La grammèro e lou pianò,
E lou pianò,
E lou pianò ;
La grammèro e lou pianò,
E l'eicrituro de mò.

COUBLET N°4 :
Quand lou corps s'ei eilounjat,
Que la peitreno a froujat,
Las auves toujour credà,
Toujour credà,
Toujour credà ;
Las auves toujour credà
Que voudrian se maridà.

COUBLET N°5 :
S'en véu pertant plò souvent
Que n'an dau deisagrament.
Las auves toujour credà,
Toujour credà,
Toujour credà ;
Las auves toujour credà.
Voudrian se deimaridà.

COUBLET N°6 :
Puren en touto sasou,
Mai beléu puren pas prou.
Lou mèro, l'eibrucirian,
L'eibrucirian,
L'eibrucirian.
Lou mèro, l'eibrucirian,
Mai lou curet, si poudian.

COUBLET N°7 :
Mas eicì qu'ei pas entau,
E fau, à quete perpau,
Que pourtan uno santat,
Uno santat,
Uno santat,
Que pourtan uno santat
A la novio, au maridat.

COUBLET N°8 :
Doumeiselas e messurs,
Quand lous rasins soun madurs,
Léu, léu, léu, sans rechignà,
Sans rechignà,
Sans rechignà,
Léu, léu, léu, sans rechignà,
Fau partì per vendegnà.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Les filles, quand c'est petit,
Ça se suspend au sein.
Vous les entendez toujours crier,
Toujours crier,
Toujours crier.
Vous les entendez toujours crier.
Les pauvrettes, ça veut téter.

COUPLET N°2 :
Quand c'est démailloté,
Elles crient à tue-tête, elles font le sabbat.
Ça saute, ça fuit, ça court,
Ça fuit, ça court,
Ça fuit, ça court.
Ça saute, ça fuit, ça court.
Elles font plus de bruit qu'un tambour.

COUPLET N°3 :
Quand elles s'en vont à la pensión,
On leur enseigne l'almanach,
La grammaire et le piano,
Et le piano,
Et le piano ;
La grammaire et le piano,
Et l'écriture de main.

COUPLET N°4 :
Quand le corps s'est allongé,
Que la poitrine s'est accrue,
Vous les entendez toujours crier,
Toujours crier,
Toujours crier.
Vous les entendez toujours crier
Qu'elles voudraient se marier.

COUPLET N°5 :
II s'en voit pourtant souvent
Qui en ont du désagrément.
Vous les entendez toujours crier,
Toujours crier,
Toujours crier.
Vous les entendez toujours crier.
Elles voudraient se démarier.

COUPLET N°6 :
Elles pleurent en toute saison
Mais peut-être même ne pleurent-elles pas assez.
Le maire, elles l'égratigneraient,
Elles l'égratigneraient,
Elles l'égratigneraient.
Le maire, elles l'égratigneraient,
Et le curé aussi, si elles le pouvaient.

COUPLET N°7 :
Mais ici il n'en est pas de même,
Et il faut, à ce propos,
Que nous portions une santé,
Une santé,
Une santé ;
Que nous portions une santé
À la jeune mariée, au marié.

COUPLET N°8 :
Mesdemoiselles et messieurs,
Quand les raisins sont mûrs,
Vite, vite, vite, sans rechigner,
Sans rechigner,
Sans rechigner ;
Vite, vite, vite, sans rechigner,
Il faut partir pour vendanger.


[Remonter]

* En dès-set-cènt-cinquanto-cinq / En 1755 :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en mai 1897 dans le journal "L'Aiòli" n°231.

- Musico / Musique : Sur l'air de "Janeto dóu coutihoun vers" de F.GRAS.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
En dié-sèt-cènt-cinquanto-e-cinq,
Un jour marcat pèr lou Destin,
Naquèt en vilo de Moueissido
Lou fils d'uno mai intrepido.

COUBLET N°2 :
Qu'èro Beaupuy. Fuguèt séudard.
Trimèt d'abouro, avancèt tard,
E lou cèu èro deija rouge,
Quand survenguèt Quatre-vint-douge.

COUBLET N°3 :
Lous voulountàris asardous
De l'an prumié, mai de l'an dous,
Mas que la glòrio lous secounde,
Parton pèr fa lou tour dau mounde.

COUBLET N°4 :
E deipleijon, pleis de fiertat,
Lou drapèu de la Libertat
Sur touto terro dins la peno
Ante s'auve un brut de chadeno.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
En 1755,
Un jour marqué par le destin,
Nacquit en ville
Le fils d'une mère intrépide.

COUPLET N°2 :
Qui était
T
Et le ciel était déjà rouge,
Quand .

COUPLET N°3 :
Les volontaires hasardeux
De l'an premier, et aussi de l'an deux,
Mais que la gloire les
Partent pour faire le tour du monde.

COUPLET N°4 :
Et
Le drapeau de la liberté
Sur toute terre dans la peine
A .

COUPLET N°5 :
.

COUPLET N°6 :
.

COUPLET N°7 :
.


[Remonter]

* Fau toujour se pourta secours / Il faut toujours se porter secours :

- Présentation de cette chanson : Chantée à la fête des "SECOURS MUTUAUS DE MOUEISSIDO" le 05/08/1883.

- Paraulo / Paroles : Écrites en 1883 par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Lou maset de mèste Roumiéu" de L.ROUMIEUX.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Fau toujour se pourtà secour,
Co s'ei toujour fai dins Moueissido.
Sur quelo terro beneisido
La bouno erbo frojo toujour.

COUBLET N°1 :
Iou voudrió parla de Moueissido,
De sa Soucietat, mas veiqui :
Ai toujour póu de la pepido.
Venes m'eidà si fau toupi.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Dins la Soucietat de Moueissido
N'i a ni nóbleis, ni routuriés.
N'an pas tous la memo partido,
Mas soun tous frais e tous pariés.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Qu'ei-t-éu pas vrai que dins Moueissido
Saben s'entreidà lous oubriés,
Tant lous que trepen la chaussido
Que lous qu'en vilo an lürs meitiés ?

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Lous soucietaris de Moueissido,
Quand lur santat vai de travers,
Poden la veire reitablido
Gracio à l'argent daus que soun fiers.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Quatre medecis dins Moueissido!
N'ei-co dounc pas mai que nen fóu
Per pila, per metre en bulido
Las maladias que nous fan póu ?

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Pierre ei nat fà, louen de Moueissido,
Sous vingt-e-guet jours; a gut tort.
Disen que sa fenno ei póurido,
Mas soun vesi ei jóune e fort.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Enfin, n'ei-co pas à Moueissido
Que l'un véu de la charitat
Tant de gens téne per la brido
Lou chavau caparassounat ?

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Vivo, messurs, vivo Moueissido,
Qu'assemblo sous melhours efants
A la taulado eigrandesido
Qu'aumento en lounjour tous lous ans !

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Vous qu'ai presidats dins Moueissido,
Emplisses-me moun goubelet.
Volé béure au que vous presido
Mai à vous tous au grand coumplet.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
En belo lengo de Moueissido
Ai fai quelo chansou per vous.
E maisei que Tai eipanido,
Cent ans, si poden, chantam tous.

AU REFRIN

REFRIN :
Fau toujour se pourta secours,
Ço s'es toujour fa dins
Sus 'quelo terro benesido
La bono erbo frejo toujour.

COUBLET N°1 :
Iéu voudriéu parla de .

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
II faut toujours se secourir,
Cela s'est toujours fait à Mussidan.
Sur cette terre bénie,
La bonne herbé prospere toujours.

COUPLET N°1 :
Je voudrais parler de Mussidan,
De sa Société, mais voilà :
J'ai toujours peur de la pépie.
Venez m'aider si je reste court soudain.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Dans la Société de Mussidan,
Il n'y a ni nobles, ni roturiers.
Ils ne font pas tous le même travail,
Mais ils sont tous fréres et tous égaux.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
N'est-ce pas bien vrai qu'à Mussidan
Les ouvriers savent s'entr'aider,
Aussi bien ceux qui foulent l'herbe épineuse des champs
Que ceux qui ont leur métier en ville ?

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Les sociétaires de Mussidan,
Quand leur santé va de travers,
Peuvent la voir rétablie
Grâce à l'argent de ceux qui se portent bien.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Quatre médecins à Mussidan !
N'est-ce donc pas plus qu'il n'en faut
Pour écraser, pour mettre en bouillie
Les maladies qui nous font peur ?

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Pierre est alié faire, loin de Mussidan,
Ses vingt-huit jours ; il a eu tort.
On dit que sa femme est peureuse,
Mais son voisin est jeune et fort.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Enfin, n'est-ce pas à Mussidan
Qu'on voit tant de personnes
Tenir par la bride
Le cheval caparaçonné de la chanté ?

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Vive, messieurs, vive Mussidan
Qui rassemble ses meilleurs enfants
À la table agrandie
Qui, tous les ans, augmente en longueur.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Vous que j'ai présidés à Mussidan,
Remplissez mon verre.
Je veux boire à celui qui vous préside
Et à vous tous au grand complet.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
En belle langue de Mussidan,
J'ai fait pour vous cette chanson,
Et puisque je l'ai sevrée,
Pendant cent ans, si nous le pouvons, chantons tous...

AU REFRAIN


[Remonter]

* La bello Churlinqueto / La belle Churlinquette :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "La Marche royale d'Espagne" .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Per la Sent-Jan faguìs uno meitresso
Que dins Tivier
Soun pai ei peiroulié.
Qu'ei un tresor de béutat, de jóunesso.
Dejous lou céu
S'ei re vis de pus béu.

COUBLET N°2 :
Vau vous pintrà ma bèlo Churlinqueto.
Sous piaus d'abord
Lùsissen coumo l'or.
Vous lous farai veire dins ma tireto ;
Lous i'ai sarrats
Lou jour que i'an toumbats.

COUBLET N°3 :
Sous dous grands eis eiblausien coumo un rìcle.
Eicleirarian
La net coumo un diamant.
Mas per malur que chacun d'is ei bìcle
E que tous dous
Soun toujour legagnous.

COUBLET N°4 :
Soun nas bien fait ei moucandié en diable
Quand de soun bout
Fai oumbro au babignou.
Perque fau-t-éu qu'un nas si respetable
E si mignard
Pude coumo un feinard ?

COUBLET N°5 :
Fau veire sas dents quand se boto à rire,
Quand vai credà,
Quand s'apraito à badà.
Mas sur sas dents i'a pertant à redire,
Qu'ei qu'an un pau
Trop la coulour dau miau.

COUBLET N°6 :
Sa péu qu'ei douco e fino e perfumado
A lou velour
De la precèjo en flour.
Dirai pertant qu'ei un pau tasselado
E qu'a boutous,
Frouncleis mai arbalhous.

COUBLET N°7 :
Sous dous tetìs soun blancs coumo neveio,
Durs coumo un roc,
Rounds coumo un abricot.
N'i'a pertant un, quand daifo la courreio,
Qu'ei coumo un ióu,
L'autre ei coumo un peiróu.

COUBLET N°8 :
Tant qu'au davant, dau cóu à la linchausso,
Tout ei plasent,
Tout ei à l'avenent.
Si quaucoré poudio gàtà la sauço,
Qu'ei tout parié
Uno bosso en darnié.

COUBLET N°9 :
Dins sous debas blancs sa chambo se sarro,
Virado au tour
Per las mas de l'amour.
Malur per elo, antan, un cop de barro
Que la trapet
La fai boueità d'un ped.

COUBLET N°10 :
Vous que doutas que ma mìio siò gento,
Dijas m'un pau
Si n'i'o béucop entau.
Sachas-zou dounc, paubro raço einoucento,
La raletat
Fai toujour la béutat.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Vers la Saint-Jean, je fis une maîtresse
Dont le père est chaudronnier
À Thiviers,
C'est un trésor de beauté, de jeunesse.
Sous le ciel,
Il ne s'est rien vu de plus beau.

COUPLET N°2 :
Je vais vous peindre ma belle Churlinquette.
Ses cheveux d'abord
Luisent comme l'or.
Je vous les montrerai dans mon tiroir ;
Je les y ai serrés
Le jour où ils lui sont tombés.

COUPLET N°3 :
Ses deux grands yeux éblouissent comme un incendie.
Ils éclaireraient
La nuit comme un diamant.
Mais par malheur chacun d'eux est louche
Et tous les deux
Ont toujours la chassie.

COUPLET N°4 :
Son nez bien fait est moqueur en diable
Quand de son bout
Il fait ombre au menton.
Pourquoi faut-il qu'un nez si respectable
Et si mignon
Pue comme une fouine ?

COUPLET N°5 :
II faut voir ses dents quand elle se met à rire,
Quand elle va crier,
Quand elle s'apprête à bailler.
Mais il y a pourtant à redire sur elles,
C'est qu'elles ont un peu
Trop la couleur du miel.

COUPLET N°6 :
Sa peau, qui est douce, fine et parfumée,
A le velours
De la pêche en fleur.
Je dirai pourtant qu'elle est un peu tachée de rousseurs
Et qu'elle a furoncles,
Boutons et éruptions.

COUPLET N°7 :
Ses deux tétons sont blancs comme neige,
Durs comme un roc,
Ronds comme un abricot.
II y en a pourtant un, quand elle défait la courroie
Qui est comme un oeuf,
L'autre est comme un chaudron.

COUPLET N°8 :
Quant au devant, du cou à la jarretière,
Tout plaît,
Tout est à l'avenant.
Si quelque chose pouvait gater la sauce,
C'est tout de même
Une bosse par derrière.

COUPLET N°9 :
Dans ses bas blancs sa jambe se cache,
Moulée au tour
Par les mains de l'amour.
Malheureusement, l'an passé, un coup de barre
Qui l'atteignit
La fait boiter d'un pied.

COUPLET N°10 :
Vous qui doutez que ma bonne amie soit jolie,
Dites-moi un peu
S'il y en a beaucoup ainsi.
Sachez-le donc, pauvre race ignorante :
La rareté
Fait toujours la beauté.


[Remonter]

* La taupo / La taupe :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "De Tirlemont, taudion du diable" .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
La taupo de negre ei buhado
E, maugrat que n'aie pas d'ei,
Crant lou soulei.
S'eicarto gaire de la prado.
A l'ounglou dur e dau becut
Lou bec pounchut.

COUBLET N°2 :
Si la taupo, per fà fourtuno,
S'en vai de la pauto e dau nas,
A pitits pas,
Au soulei coumo au clar de luno,
La taupo eigrandesis toujour
Soun courradour.

COUBLET N°3 :
Sans jaloun, sans courdéu ni palo,
Sans pie, sans miro e sans encai,
Fai soun trabai.
En moudelhant mounto e davalo
E, si soun chamì n'ei pas dret,
Ei fai au det.

COUBLET N°4 :
Dins lous valouns e sur lous termeis
Quand la taupo s'en vai, lou frount
Jous soun plafound,
Garo aus varous e garo aus vermeis !
Tout ço que deurt jous lou pelùt
Ei léu mourdut.

COUBLET N°5 :
La taupo n'ei pas dificilo
Per lou béure, per lou minjà,
Ni lou coueijà.
N'i a gaire beléu dins la vilo
Que sian coumo quel alimau
Countents de pau.

COUBLET N°6 :
Ghacun sur terro a soun entraupo.
En-bas souvent n'i a per lous us
Coumo en là-sus.
Se trobo toujour quauco taupo
Que se fai prene en soun tarrié
Per lou taupié.

COUBLET N°7 :
Si fai gamounà lou fauchaire
Que sent que s'eibercho lou tai
De soun boun dai,
Fai pas de peno au feneiaire
Qu'entre sas ranchas a charjat
Soun fe barjat.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
La taupe est habillée de noir
Et, quoiqu'elle n'ait pas d'yeux,
Elle craint le soleil.
Elle ne s'écarte guère de la prairie.
Elle a l'ongle dur et le bec pointu
Du charancon.

COUPLET N°2 :
Si la taupe, pour faire fortune,
S'en va, des pattes et du nez,
À petits pas,
Au soleil comme au clair de lune,
La taupe agrandit toujours
Son corridor.

COUPLET N°3 :
Sans jalon, sans cordeau ni pelle,
Sans pioche, sans mire et sans équerre,
Elle fait son travail.
En fouillant du groin, elle monte et descend
Et si son chemin n'est pas droit,
Il est fait au doigt.

COUPLET N°4 :
Dans les vallons et sur les coteaux,
Quand la taupe s'en va, le front
Sous son plafond,
Gare aux larves de hannetons et gare aux vers de terre !
Tout ce qui dort sous le gazon
Est vite mordu.

COUPLET N°5 :
La taupe n'est pas difficile
Pour le boire, pour le manger,
Ni pour le coucher.
II n'y a peut-être dans la ville guère de personnes
Qui soient, comme cet animal,
Contentes de peu.

COUPLET N°6 :
Chacun sur la terre a ses entraves.
Pour certains d'en bas, souvent il y en a
Comme pour ceux d'en haut.
Il se trouve toujours quelque taupe
Qui se, fait prendre dans son terrier
Par le preneur de taupes.

COUPLET N°7 :
Si elle fait bougonner le faucheur
Qui voit s'ébrécher le tranchant
De sa bonne faux,
Elle ne fait pas de peine au faneur
Qui sur les ranches de la charrette a chargé
Son foin en meules.


[Remonter]

* La trufo dóu Perigord / La truffe du Périgord :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Mon père m'a donné un mari".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Friands dau Miejour, gourmands dau Nord,
Minjam la trufo
A la péu rufo.
Friands dau Miejour, gourmands dau Nord,
Minjam la trufo
Dau Perigord.

COUBLET N°1 :
Boutaréu, dounjau, barbilhou,
Champagnóu, round coumo baudufo,
Móurilho, beissas pavilhou
Davant Sa Majestat la Trufo.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Mai e Jun eicampen dins l'er
Lurs perfums que chacun fleireio,
Mas la trufo balho en iver
Un perfum que l'eitìou enveio.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
La trufo fai presà melhour
Lou vi rouge e blanc de Dourdougno,
Lou bourdéu de touto coulour,
Lou vi dau Rose e de Bourgougno.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
En batéu, en chamì de fer
Poudes ségre la terro entièro,
Quéu plat fi se trobo en iver
Noumas dins notre couen de terro.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Vivo lou che, vivo lou porc,
Que, quau que siò lou vent que bufo,
Meriten lou respet, raport
Que cherchen e troben la trufo !

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Aime la Toun, la gento Toun
Qu'a lous piaus relevats en tufo,
Mas si iou l'aime per de boun,
Qu'ei qu'a sous piaus coulour de trufo.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Moun curet, que, si lous grapauds
N'an pas de couò, n'ei pas la causo,
Quand a boufat trufo e dindaus,
Ei pie d'esprit, rit, chanto e causo.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
De soun coussei darnierament
Un mèro de notro coutrado
Venguet à bout en gui servent
Uno bèlo dindo trufado.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Trufo, reino de l'univers,
L'Amour te déu sa poto roso.
Lou troubaire te chanto en vers,
E lou gourmand te chanto en proso.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Au davant de l'Umanitat,
Que porte coutou, lano ou soio,
Touto en perfum, touto en béutat,
Marcho la Trufo e set la Joio.

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
O moun Dìou, gardas de tous maus
Ma cousino e ma cousinièro,
Ma basso-cour e mous dindaus,
E las trufas de ma trufièro !

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Tau ei lou souat d'un boun bourgeis
Que, tranquile coumo Batisto,
Boun Perigord e boun Franceis,
Vóu pas passá la vito tristo.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Friands du Midi, gourmands du Nord,
Mangeons la truffe
À la peau rugueuse.
Friands du Midi, gourmands du Nord,
Mangeons la truffe
Du Périgord.

COUPLET N°1 :
Cèpe, oronge, hydne,
Champignon de couche, rond comme toupie,
Morille, baissez pavillon
Devant Sa Majesté la Truffe.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Mai et juin dispersent dans l'air
Leurs parfums que chacun aspire,
Mais la truffe donne en hiver
Un parfum auquel I'été porte envie.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
La truffe fait mieux apprécier
Le vin rouge et blanc de Dordogne,
Le Bordeaux de toute couleur,
Le vin du Rhône et de Bourgogne.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
En bateau, en chemin de fer,
Vous pouvez parcourir le monde entier,
Ce plat fin ne se trouve en hiver
Que dans notre coin de terre.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Vive le chien, vive le cochon,
Qui, quel que soit le vent qui souffle,
Méritent le respect, attendu
Qu'ils cherchent et trouvent la truffe.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
J'aime la Ton, la gentille Ton,
Qui a les cheveux relevés en houppe,
Mais si je l'aime sérieusement,
C'est qu'elle a les cheveux couleur de truffe.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Mon curé qui, si les crapauds n'ont pas de queue,
N'en est pas la cause,
Quand il a mangé en glouton truffes et dindon,
Est plein d'esprit, rit, chante et babille.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
De son conseil, dernièrement,
Un maire de notre région
Vint à bout en luí servant
Une belle dinde truffée.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Truffe, reine de l'univers,
L'amour te doit ses lèvres roses.
Le poète te chante en vers,
Et le gourmand te chante en prose.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Au devant de l'Humanité,
Qu'elle porte coton, laine ou soie,
Toute en parfum, toute en beauté,
Marche la truffe ayant la joie pour suite.

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Ô mon Dieu, gardez de tous maux
Ma cuisine et ma cuisinière,
Ma basse-cour et mes dindons
Et les truffes de ma trufière !

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
Tel est le souhait d'un bon bourgeois
Qui, tranquille comme Baptiste,
Bon Périgourdin et bon Français,
Ne veut pas passer une vie triste.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Li lengo / Les langues :

- Présentation de cette chanson : Chanson sur l'importance des langues régionales et des patois des villages qui font la richesse d'une culture.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Lou maset de mèste Roumiéu" .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
N'an jamai sentit lou relant
Las lengas de notre vilage.
Soun toujour, toujour á l'oubrage
E quand gui soun, fan pas semblant.

COUBLET N°1 :
Pletadìou qu'anessan de mèmo
Las garlopas dóu menusié,
Las papetarias d'Engoulèmo
E lous moulìs dóu mounde entié !

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Lous orneis i'an la lengo lesto,
Mas uno fenno n'en vau dous,
E l'ome a léu massat sa vesto
Quand chercho rago óus coutilhous.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
La lengo de sa chambarièro
Que fai noumas tout ço que vóu,
Notre curet disio en chadièro
Que n'a jamai gut lou lignóu.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Deicapelam pas la teissièro,
Ni las filhas dóu boulengié,
Per capelà la cafetiéro
E las neboudas dóu mounié.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Tous lous jours l'aurelho nen casso
Au brut que fan quis diablatous.
Lous sourds s'en van e, quante passo,
La paubro jasso a l'er ountous.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Au lavadour, lou caquetage
S'assìousio gaire e qui se véu
Ço que pot fà mai de tapage
De las lengas et dóu peitéu.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Aquì tout se passo en revudo,
Aquì se parlo un pau de tout,
Aquì n'ia ni sourdo, ni mudo ;
I'auven toutas mai parlen prou.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Parlen dóus eicuts que se massen
Las douas noras dóu merilhé
Que i'a deijà loungtems que passen
Davant lou four dóu pátissié ;

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
De la Catou que se coufesso
Dempei qu'a róuti soun balai
E de la nouvelo meitresso
De moussu de Freto-Parpai ;

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Dóus gourmands toujour en riboto,
Dóus eisagneis que jùnen trop,
Dóus que molhen toujour la poto,
Dóus que biquen noumas lou broc.

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Mas que dirias vautreis, quand tenen
Entre elas dóus perpaus galhards,
Si las auvias quand entreprenen
Lou grand chapitre dóus cournards.

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Las que disen tout ço que saben
Nen disen trop de la meitat
E dóus us cops lous ounglous chaben
Ço que la lengo a coumencat.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Elles n'ont jamais senti le relent,
Les langues de notre village.
Elles sont toujours, toujours à l'ouvrage,
Et, quand elles y sont, elles ne font pas semblant.

COUPLET N°1 :
Plút à Dieu qu'allassent de même
Les varloppes du menuisier,
Les papeteries d'Angoulême
Et les moulins du monde entier.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Les hommes y ont la langue leste,
Mais une femme en vaut deux
Et l'homme a vite ramassé sa veste
Quand il cherche noise aux cotillons.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
De la langue de sa servante
Qui ne fait que tout ce qu'elle veut,
Notre curé disait en chaire
Qu'elle n'a jamais eu le ligneul.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Ne découvrons pas la femme du tisserand,
Ni les filles du boulanger
Pour couvrir la cafetière
Et les nièces du meunier.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Tous les jours on a l'oreille cassée
Du bruit que font ces diablotins.
Les sourds s'en vont, et quand elle passe,
La pauvre pie a l'air honteux.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Au lavoir, le caquetage
Ne se calme guère
Et là on voit ce qui peut faire le plus de tapage
Des langues et du battoir.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Là, on passe tout en revue,
Là, on parle un peu de tout,
Là, il n'y a ni sourde ni muette.
Elles entendent toutes et parlent assez.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Elles parlent des écus que s'amassent
Les deux brus du sacristain,
Qui depuis longtemps déjà passent
Devant le four du pâtissier.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
De la Cathou qui se confesse
Depuis qu'elle a rôti son balai,
Et de la nouvelle maîtresse
De monsieur de Frotte-Parpail.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Des gourmands toujours en ribote,
Des avares qui jeunent trop,
De ceux qui s'humectent toujours la lèvre,
De ceux qui ne baisent jamais que la cruche.

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Mais que diriez-vous quand elles tiennent
Entre elles des propos égrillards,
Si vous les entendiez quand elles entreprennent
Le grand chapitre des maris trompés ?

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
Celles qui disent tout ce qu'elles savent
En disent trop de la moitié
Et quelquefois les griffes achèvent
Ce que la langue a commencé.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou bon Perigord / Le bon Périgourdin :

- Présentation de cette chanson : Dédicacée au félibre Ferdinand LOUYADOU.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems" ; puis en avril 1891 dans "la Cigalo d'Or".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Lou bon Prouvençau" de F.MISTRAL.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Lous luserts airaen lur plai,
L'aigo sa rigolo,
Lou printems soun meis de mai,
Soun cros l'eigrinjolo.
Iou que sei boun Perigord,
Que nen rende gracio óu sort,
Aime lou vilage
Que m'a vis meinage.

COUBLET N°2 :
Lous de Brivo, de Bourdéu,
D'Agen, d'Engoulèmo,
Se piasen dejous lur céu
E iou fau de mèmo.
Iou que sei boun Perigord,
Chante la trufo, lou porc,
Cacau e chatagno,
Vi, miau e blespagno.

COUBLET N°3 :
Lou curet d'un boun vi blanc
Fai soun ourdinari ;
Lou boun vi rouge d'antan
Pías mai au vicari.
Iou que se boun Perigord,
Lur balhe rasou mai tort.
De tout vi fau béure.
Crento de la féure.

COUBLET N°4 :
Banarjou per fenno a prei
Uno gento bruno.
L'ome trabalho au soulei,
La fenno á la luno.
Iou que sei boun Perigord,
Trobe, mai pas malatort,
Que de fenno gento
La meijou s'aumento.

COUBLET N°5 :
L'auvido à Marsau lou sourd
Ier ei revengudo.
Sa fenno, lou mèmo jour,
N'ei vengudo mudo.
Iou que sei boun Perigord,
Dise : sans quéu cop dóu sort,
L'ome, sourd coumo èro,
Voudrió z'être enquèro.

COUBLET N°6 :
Lous dóu rei, lous de Grevy,
Lous dóu pitit prince,
Quand poulitiquen un bri,
Fan un brut pas mince.
Iou, que sei boun Perigord,
Quand lous vèse en pie biscord,
Vau querre la couado :
La guerro ei chabado.

COUBLET N°7 :
D'un toutoun qu'ei autreis cops
Mort en Americo,
Tène lou pus grand dóus gots
De la Republico.
Iou, que sei boun Perigord,
De vi l'emplisse à ple bord.
Pèso, mas lou lève ;
Ei pie, mas lou bève.

COUBLET N°8 :
Si, quand uflen mous rasin,
Trapen la vèprado,
Si pléu deforo e dedins
Quand fau la bujado,
Iou, que sei boun Perigord,
Me fau 'n rasou d'abord.
Re n'ei orre coumo
Un ome que roumo.

COUBLET N°9 :
Pamens, sei toujour d'aquìs
Que fruncissen l'usso,
Quand me parlen d'un païs
Qu'apelen la Prusso.
Iou, que sei boun Perigord,
Damandé, avant d'ètre mort,
De veire la Franço
Chantà dins Maianço.

COUBLET N°10 :
Si, quand chante mas chansous,
Ma vouas se deimanglo,
Si nen vène raucenous,
Si la set m'eitranglo,
Iou, que sei boun Perigord,
Olive Iou grand ressort
Em quéu jus de fiólo
Que nous revicolo.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Les lézards aiment leur haie,
L'eau sa rigole ;
Le printemps son mois de mai,
Le lézard gris son trou.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Et j'en rends grâces au ciel,
J'aime le village
Qui m'a vu enfant.

COUPLET N°2 :
Les gens de Brives, de Bordeaux,
D'Agen, d'Angoulême,
Se plaisent sous leur ciel
Et moi je fais comme eux.
Moi qui suis bon Périgourdin.
Je chante la truffe, le cochon,
Noix et châtaigne,
Vin, miel et maïs .

COUPLET N°3 :
Le curé fait son ordinaire
D'un bon vin blanc.
Le bon vin rouge d'un an
Plaît davantage au vicaire.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Je leur donne raison et tort.
De tout vin il faut boire
Par crainte de la fièvre.

COUPLET N°4 :
Barnajou a pris pour femme
Une brune gentille.
Le mari travaille à la clarté du soleil,
La femme à celle de la lune.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Je trouve et non sans raison
Que de femme gentille
La maison prospère.

COUPLET N°5 :
L'ouïe est revenue hier
Au sourd Martial.
Le même jour, sa femme
En est devenue muette.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Je dis : sans ce coup du sort,
Le mari, sourd comme il était,
Voudrait l'être encore.

COUPLET N°6 :
Les partisans du roi, ceux de Grévy,
Ceux du petit prince,
Quand ils politiquent un brin,
Font un bruit qui n'est pas mince.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Quand je les vois en pleine discorde
Je vais chercher l'écuelle à puiser l'eau :
La guerre est terminée.

COUPLET N°7 :
D'un oncle qui est
Mort jadis en Amérique
Je tiens le plus grand des verres
De la République.
Moi qui suis bon Périgourdin,
De vin je le remplis à plein bord.
II pèse, mais je le soulève.
II est plein, mais je le bois.

COUPLET N°8 :
Si quand gonflent mes raisins,
Le soleil brûlant du soir les frappe,
S'il pleut dehors et dedans
Quand je fais la lessive,
Moi qui suis bon Périgourdin,
Je me fais tout de suite une raison.
Rien n'est laid comme
Un homme qui bougonne.

COUPLET N°9 :
Je n'en suis pas moins toujours de ceux
Qui froncent le sourcil
Quand on me parle d'un pays
Qu'on appelle la Prusse.
Moi qui suis bon Périgourdin,
Je demande, avant d'être mort,
De voir la France
Chanter dans Mayence.

COUPLET N°10 :
Si ma voix se démanche
Quand je chante mes chansons,
Si j'en deviens enroué,
Si la soif m'étrangle,
Moi qui suis bon Périgourdin,
J'huile le grand ressort
Avec ce jus de flacon
Qui nous ressuscite.


[Remonter]

* Lou cant di Felibre dóu Perigord / Le chant des Félibres du Périgord :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "La cansoun de la Coupo" de F.MISTRAL ou composée par J. JOUSSEIN.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
La boutounièro floucado
De la flour coulour dóu céu,
Veire en mò, gaio taulado,
Entounam un chant nouvéu.

REFRIN :
Troupo ardento,
Resplendento,
Jous l'aubre en flour
Dóu Miejour,
Gardam toujour
Notro lengo en óunour.

COUBLET N°2 :
Quéu parlà que dóus reibaireis
Deijà coundannen à mort,
Qu'ei la lengo dóus troubaireis
De Marei e d'Autofort.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Dins sous chants d'amour, de guerro,
Dins soun lengage lusent,
Lou Passat, peitreno fière,
Credo : COURAGE ! au Present.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Jous lou javard que festouno
Soun frount dempei dous milo ans,
La vielho Tour de Vesouno
Dit que soun fils dóus Roumans.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Que l'ounto siò lou partage
Dóus efants degeneirats
Que renouncian l'eiretage
De lurs parents venerats !

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
O lengo de pouesìo,
Vouleto sur notre frount,
Douco coumo l'ambrousìo,
E claro coumo la fount.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Chivaliés de l'Esperanço,
Troubaireis, bevam toujour
A la santat de la Franço,
A la santat dóu Miejour !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
La boutonnière parée
De la fleur d'un bleu céleste,
Verre en main, gais convives,
Entonnons ce chant nouveau.

REFRAIN :
Troupe ardente,
Resplendissante,
Sous l'arbre en fleur
Du Midi,
Gardons toujours
Notre langue en honneur.

COUPLET N°2 :
Ce parler que des rêveurs
Déjà condamnent à mort,
C'est la langue des troubadours
De Mareuil et d'Hautefort.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Dans ses chants d'amour, de guerre,
Dans son langage brillant,
Le passé, poitrine fière,
Crie : « Courage ! » au présent.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Sous la carie qui festonne
Son front depuis deux mille ans,
La vieille Tour de Vésone
Dit que nous sommes fils des Romains.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Que la honte soit le partage
Des enfants degénérés
Qui répudient l'héritage
De leurs parents vénérés !

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Ô langue de poésie,
Voltige sur notre front,
Douce comme l'ambroisie
Et claire comme la fontaine.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Chevaliers de l'espérance,
Poètes, buvons toujours
À la santé de la France,
À la santé du Midi !

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou cant di raço latino / Le chant des races latines :

- Présentation de cette chanson : Chanson engagée... Dédicacée à don Albert de Quintana, félibre, deputé de Coroëlla (en Espagne).

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : ? .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Qu'ei nous que soum la grando raço
Qu'avem chantat jous lous céus clars
E qu'avem dóu Nord que menaço
Foundut lou jéu á cops d'eiclars.
Qu'ei nous qu'avem dins la Champagno
Delibrat Dìou de soun flaiéu.
Avem Pelajo dins l'Espagno ;
En Franço avem lou rei Martéu.

REFRIN :
Nous tous, de la Loubo roumano
Nurrissous, param-nous la mò.
Avem tous gut lou mèmo pò,
Lou memo vi, la mèmo lano.
Marcham vers l'Avenì, soum frais.
Soulei, creubo-nous de tous rais !

COUBLET N°2 :
Qu'ei nous qu'avem dins l'oumbro pleno,
O moun Dìou, segut ta clartat,
Ta crous sento à notro peitreno,
Toun espaso à notre coùtat.
Si nous soum endurmits, qu'ei coumo
Deurt lou tounerre e mai lou vent,
Car avem de la grando Roumo
Gardat lou fiò toujour vivent.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Lous brigands que la net capèlo
E que fan la guerro óu soulei,
Volen jous lur frejo semèlo
Nous chauchà morts dins notre tei.
Mas tu, moun Dìou, que sur l'armado
De tous popleis valhents e forts
Fas courre ta douço alenado,
Zou sabeis be que soum pas morts.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Dins notras venas burt enquèro
Lou sang d'autreis cops, jóune e vìou ;
Eivelham-nous coumo la terro
Quand torno lou dous meis d'Abrìou.
Levam-nous ! Eicampats dins l'erbo, '
Lous javéus soun rousséus e lourds.
Qu'ei lou moument de fà'no gerbo
Poumpounado de milo flours.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
De la bandièro frairenalo,
Aurò, reprenem lous ribans.
Fourmam la Ligo trioumfalo,
La Ligo dóus popleis roumans.
E que lous tirans dins la flamo
De notre drapéu enlertat
Legissan lou crid de notro amo :
Patrìo, Dìou e Libertat !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
C'est nous qui sommes la grande race,
Qui avons chanté sous les cieux transparents
Et qui, à coups d'éclairs, avons fondu
La glace du Nord menaçant.
C'est nous qui, dans la Champagne,
Avons délivré Dieu de son fléau.
En Espagne nous avons Pélage ;
En France, nous avons le roi Charles MARTEL.

REFRAIN :
Nous tous, nourrissons de la Louve romaine,
Tendons-nous la main.
Nous avons tous eu le meme pain,
Le même vin, la même laine.
Marchons vers 1'Avenir, nous sommes frères.
Soleil, couvre-nous de tes rayons !

COUPLET N°2 :
Ô mon Dieu, c'est nous qui au milieu des ténèbres,
Avons suivi ta clarté,
Ta croix sainte sur notre poitrine,
Ton épée à notre côté.
Si nous nous sommes endormis, c'est comme
Dorment le tonnerre et le vent,
Car nous avons gardé, toujours vivant,
Le feu de la grande Rome.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Les brigands que la nuit couvre
Et qui font la guerre au soleil,
Veulent sous leur froide semelle
Fouler aux pieds nos cadavres dans notre cercueil.
Mais toi, mon Dieu,
Qui fais passer ta douce haleine sur l'armée
De tes peuples forts et vaillants,
Tu le sais bien que nous ne sommes pas morts.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Il bout encore dans nos veines
Le sang d'autrefois, jeune et vivant.
Réveillons-nous comme la terre
Quand revient le doux mois d'avril.
Levons-nous ! Eparpillées dans l'herbe,
Les javelles sont dorées et lourdes.
C'est le moment de faire une gerbe
Pomponnée de mille fleurs.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Maintenant, reprenons les rubans
De la bannière fraternelle.
Formons la Ligue triomphale,
La Ligue des peuples romans !
Et que les tyrans, dans la flamme
De notre drapeau élevé dans les airs,
Lisent le cri de notre âme :
Patrie, Dieu et Liberté !

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou coublet de Quiéu-de-bureto / Le couplet de Cul-de-Burette :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Un chanoine de l'Auxerrois".

Version originelle :

Lou couplet de Quióu-de-Bureto

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou coublet de Quiéu-de-Bureto

Traduction en français :

Le couplet de Cul-de-Burette

COUBLET :
N'ai pus de dents ; ai prou róugnat.
Quand lou soulei a prou raiat,
Vet lou moument de pléure.
Quand pouguis pus mordre au croustet,
Ni cassá daus os de persee,
Cujìs nen vei la féure.
Mas si mas dents, coumo autreis cops,
Soun pus quì per bresà lous os,
Co m'ei eigau,
M'en f...iche pas mau.
Fan pas besoun per béure.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUPLET :
Je n'ai plus de dents ; j'ai assez rongé.
Quand le soleil a assez rayonné,
Le moment vient de pleuvoir.
Quand il ne me fut plus possible de mordre au grignon,
Ni de casser des noyaux de pêche,
Je crus en avoir la fièvre.
Mais si mes dents
Ne sont plus là pour briser les noyaux comme autrefois,
Cela m'est égal,
Je m'en fiche pas mal.
Elles ne tont pas besoin pour boire.


[Remonter]

* Lou cussoun / Le ver rongeur :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air du "Tantum ergò".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Lou cussou, cheitìou e paubre,
A l'oumbro en touto sasou,
Tras l'eicorço dau grand aubre,
Dins l'aubun fai sa meijou.

REFRIN :
Trauco, trauco,
Gorjo rauco ;
Fai toun bren, pitit cusso.

COUBLET N°2 :
L'aubre, charjat de verduro,
Se moco dóu paubrissou ;
Mas l'aubre dins sa char duro
Sent la pouncho d'un fissou.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
E la dent toujour trabalho,
Duro coumo un gringassou,
Gusado coumo uno dalho,
Trempado coumo un sejou.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Poumpas, casseis, poumpas, pibleis,
La sabo à ple barricou ;
Mountas, lou frount dins las nibleis,
Tous lous ans d'un barrancou.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
La dent mord e toujour chavo,
Toujour..., e sur lou gasou
Toumbo l'aubre que pourtavo
Felho, auséu, flour e chansou.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Chétif et pauvre, le ver rongeur,
À l'ombre en toute saison,
Derrière l'écorce du grand arbre,
Dans l'aubier fait sa maison.

REFRAIN :
Perce, perce,
Bouche rauque.
Fais ton son, petit ver.

COUPLET N°2 :
L'arbre, chargé de verdure,
Se moque du pauyret.
Mais l'arbre dans sa chair dure
Sent la pointe d'un dard.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Et la dent travaille toujours,
Dure comme un clou,
Aiguisée comme une faux,
Trempée comme une petite scie.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Pompez, chênes ; pompez, peupliers,
La sève à plein barril ;
Élevez-vous, le front dans les nuages,
Tous les ans d'un échelon.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
La dent mord et creuse toujours,
Toujours..., et sur le gazon
Tombe l'arbre qui portait
Feuille, oiseau, fleur et chanson.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou grand loubatié / Le grand louvetier :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Viv'nos amis, nos amis, les enn'mis !". Composée par J. JOUSSEIN. Publiée en 1926.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Quand notre grand loubatié passo,
Eiperounat, cirat, singlat
E bouclat,
Sur soun chavau de bouno raço,
Sounant dau cor,
Que sa gorjo s'en tort,
Qu'ei au loup que vai fà la chasso,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°2 :
N'i'a qu'em lur muto carnassièro
Lancen chabreis, lebre, renard
E singlar.
Lou loubatié ne fai la guerro
Noumas aus loups,
Loubas e loubatous.
N'a pas d'autre plasei sur terro,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°3 :
Dins la foulharjo óus dins la brando
Quand a fourçat e tuat lou pai
Ou la mai,
Soun cor que bramo dins la lando
Anounçio à tous
La deifacho daus loups.
En s'entournant, sa joio ei grando,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°4 :
Lou sous-prefet auròó la tèto.
I'aurò de mai cent francs d'argent
Per sa gent.
Sa belo damo, tout en fèto,
Dins soun chàtéu
Treparòó sur sa péu.
Moussur raibo glorio e counquèto,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°5 :
N'i'a pus de loups dins la coùtrado.
Qu'ei tout netiat, tout eipéulhat,
Fusilhat.
La vilo fai uno jounchado
Per rendre óunour
A soun liberatour.
E tous saluden soun entrado,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°6 :
Mas si n'i'a pus de loups sur terro,
De que sert d'ètre lou prumié
Loubatié ?
I'a toujour quauco loubatièro
Ante un pot se
Tourná metre en semé.
E se veirò daus loups enquèro,
Car soun meitié
Ei d'ètre loubatié.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Quand notre grand louvetier passe,
Éperonné, ciré, sanglé
Et bouclé,
Sur son cheval de bonne race,
Sonnant du cor
À s'en tordre la bouche,
C'est aux loups qu'il va taire la chasse,
Car son métier
Est d'être louvetier
.

COUPLET N°2 :
II y en a qui, avec la meute de leurs chiens carnassiers,
Lancent chevreuil, lièvre, renard
Et sanglier.
Le louvetier ne fait la guerre
Qu'aux loups,
Louves et louveteaux.
II n'a pas d'autre plaisir sur terre,
Car son métier
Est d'être louvetier
.

COUPLET N°3 :
Dans la broussaille ou dans la brande,
Quand il a forcé et tué le père
Ou la mère,
Son cor qui brame dans la campagne
Annonce à tous
La défaite des loups.
Sa joie est grande à son retour,
Car son métier
Est d'être louvetier
.

COUPLET N°4 :
Le sous-préfet aura la tête.
II y aura en outre cent francs d'argent
Pour ses serviteurs.
Sa belle épouse tout en fête,
Dans son château
Foulera sa peau sous ses pieds.
Monsieur rêve gloire et conquête,
Car son métier
Est d'être louvetier
.

COUPLET N°5 :
II n'y a plus de loups dans la contrée.
Tout est nettoyé, tout est débarrassé de vermine,
Tout est fusillé.
La ville fait une jonchée
Pour honorer
Son libérateur.
Et tous saluent son entrée,
Car son métier
Est d'être louvetier
.

COUPLET N°6 :
Mais s'il n'y a plus de loups sur terre,
À quoi sert d'être le premier
Louvetier ?
II y a toujours quelque nichée à loups
Où on peut prendre
Pour propager l'espèce.
Et on verra encore des loups,
Car son métier
Est d'être louvetier
.


[Remonter]

* Lou loup e lou chin / Le loup et le chien :

- Présentation de cette chanson : Dédicacé au félibre Maurice FAURE (de Provence). Fable sur la liberté.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Vive la lithographie !".

Version originelle :

Lou loup e lou che

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou loup e lou chin

Traduction en français :

Le loup et le chien

COUBLET N°1 :
Un loup qu'èro magre, magre
Coumo un paubre picatau,
(Dìou sat si qu'ei lou vinagre
Que l'avio màgrit entau !)
E qu'avio de sous parents
Eiretat de bounas dents,
N'avio, sec coiimo un ràtéu,
Noumas lous os e la péu.

COUBLET N°2 :
Sur lou terme, dins la baisso,
Quand s'en anavo chassà,
Co n'ei pas lou trop de graisso
Que poudio l'embarrassà.
Arpentavo á jun' soun bouei,
Tournavo clabot l'ensei
E tous lous jours soun dinà
Semblavo á soun deijùná.

COUBLET N°3 :
Deijùnavo d'uno mouro,
Soupavo d'un gaboulhan,
E sur son reloge l'ouro
Marcavo toujour la fam.
Co n'ei pas que lous agnéus
Manquessan dins lous troupéus,
Mas eram gardats. Lou loup
Nen devenio leberou.

COUBLET N°4 :
Un jour de dimenc, lou paubre,
Que courrio deis lou matì,
Chaugnavo á l'oumbro d'un aubre,
Per troumpà soun apetit,
Un boutaréu qu'á perpaus
Avio poussat dins lou claus.
An béu dire, quaucoré,
Co vau toujour mai que re.

COUBLET N°5 :
Mas veiquì que dins la lando
Auvo un brut, d'abord legié,
E véu boulegà la brando ;
Sirió-co quauque dangié ?
Tout-ad-un-cop, devers éu
Un dògue gros, gras e béu,
Venguet, superbe alimau
Que pesavo un boun quintau.

COUBLET N°6 :
Tout lùsissio en éu, dents finas,
Piau fumat, negre e rousséu
E soun chai que sas babinas
Toumbaven coumo un mantéu,
E soun ràble e soun peitrau
E sas eipanlas de brau,
E sa machoueiro en peitéu,
E sa couò fasent l'arcéu.

COUBLET N°7 :
Lou loup qu'avio la famgalo
E lou flanc tout avalat,
Se disset : — Co fai ma balo,
Quand se presento un boun plat ;
Per dinà sei en retard,
Mas vau fà moun carnovar ;
Vese finì mous turments,
N'ai per ma semmano au mens. —

COUBLET N°8 :
Mas quand aguet en counsinço
Eisaminat lou mâtì,
La prudenço e la pacinço
L'agueran léu avertit.
— Quéu che, penset, après tout,
Ei beléu pus fort que iou.
Si gui saute, qu'ei beléu.
Per éu que sirò ma péu. —

COUBLET N°9 :
Prenguet dounc lou partit sage
De ne pas se charmenà
E vers quéu gros persounage
S'avancet per lou cinà.
Cheis e loups, qu'ei counegut,
Se fan entau lou salut,
E coumo dous bous vesìs
Lous veiquì d'abord amìs.

COUBLET N°10 :
— Fau que iou vous coumplimente
Sur votro santat, disset
Notre loup, e si iou mente,
Volé be mouri cop-sec.
D'ètre tat gras coumo vous
Me troubariò bien urous,
Mas un sort, per iou bien dur,
M'a refusat quéu bounur.

COUBLET N°11 :
— Que l'ase me foutimasse,
Reipoundet lou dògue au loup
Si, mas que lou meis se passe,
Ses pas tat gras coumo iou !
D'abord vous m'aves plagut
E de vous veire eimougut
Per lou jùne e per la fam,
N'ai sentit bulì moun sang.

COUBLET N°12 :
E volé, diable m'eicrase !
Vous fà venì gras bourbat
E, per pau que co vous plase,
Pourtares plumo e rabat.
— Ah ! plet-à-Dìou ! — E lou che
Gui reipoundet : Segues-me.
Quand vous aurai presentat,
Sires sans fauto agradat.

COUBLET N°13 :
Deguessas-vous troubà orre
De mourì d'indigestìou,
Au chàtéu ounte demore
La pus grando óucupacìou
Ei de fà deis lou matì,
Quand se dreubo l'apetit,
Dóus repas, repas de rei
Que duren jusqu'á l'ensei.

COUBLET N°14 :
I'a toujours quauco fricasso,
Quauqueis os, quauque grignou.
La meitat dóu tems se passo
A lechà soun babignou.
Vous endurmes au soulei,
Badas á votre lesei
E chaque moument dóu jour
Vous véu countent e sadour.

COUBLET N°15 :
Quand aures vis la marmito
Ounte burt notre dinà,
Coumparares notro vito
A la que vous fau menà ;
Car vous, quand voules minjà,
Fau se courre e se brejà.
E per un repas legié
Votro vito ei en dangié.

COUBLET N°16 :
Qu'ei un bargié que vous miro
En eipanlant soun fusì,
Qu'ei un gros che que vous viro
Quand véu votreis eis lùsì,
Uno trapo que vous prend,
Un ressort que se deitend
Quand qu'ei pas quauque bresou
De fricot ple de poueisou. —

COUBLET N°17 :
Lou loup disset : — La pinturo
Qu'aves facho de moun sort,
De ma coundicióu trop duro
Fai si be veire lou tort
Que iou damande noumas
De passà jous votras mas.
Coumandas e, fe de loup,
Poudes dispóusà de iou ;

COUBLET N°18 :
Mas, avant, velhas m'aprène,
Si qu'ei de votro bountat,
Dins lou reng que iou vau tène
Demei votro soucietat,
Lou trabai que me fau fà,
La lei que fau óusservà.
— O ! moun dìou, disset lou che,
Ço. que fau fá ? presque re :

COUBLET N°19 :
Dounà la chasso aus que passen
Sans cravato e mau cirats,
Gnacà lous paubreis que massen
Lur.pa, tout eipelhandrats ;
Per lou meitre ètre flaugnard,
Per las meitressas mignard,
E lechà de tems en tems
La ma rufo dóus sirvents.

COUBLET N°20 :
Vous m'aves l'er rasounable,
E sans peno couvendres
Que n'i aurò re de penable
Dins lou trabai que fares.
Dins quinze jours, mai pus léu,
Vendres round coumo un peséu
E lous cheis de qualitat
Béuran á votro santat.

COUBLET N°21 :
Tout sirò per vous or, soio,
Flour, frucho, plumo e velours. —
Lou loup puravo de joio
D'auvì de tant béus discours,
E lou paubre fangalit,
En perseguent soun chamì,
Reibavo, tout eivelhat,
Qu'éro gras e bien bilhat.

COUBLET N°22 :
Vesio uno grando cousino,
Fleireiavo lou fournèu,
S'endurmio sur l'erbo fino
Jous lous ourmeis dóu chàtéu,
E vesio lou cousinié
Deicapelà soun panié
Per gui presentà tourtéu
Lèbre, saucisso e vedéu.

COUBLET N°23 :
Tout en reibant de ventrado,
Notre paubre ventre plat
Au cóu de soun camarado
Vai veire un cantou pelat.
— Qu'ei plat vrai, disset lou loup,
Que las grandours soun pas tout
E que, riche, un alimau,
Tout coumo un paubre, ei malaut.

COUBLET N°24 :
Chacun fai soun pergatori ;
Vous-mèmo aves gut dóu mau,
Vese qu'un visicatori
A fai toumbá votre piau. —
Lou che disset aleidounc :
— Vole be perdre moun noum
Si jamai moun farmacien
M'a pausat quel ingredient.

COUBLET N°25 :
— Qu'ei-co dounc qu'aquelo plaquo
Qu'à l'entour de votre cóu
Fai, dirían, coumo uno taco
Sans mai de piau qu'un viróu ?
— Oh ! moun dìou, disset lou che,
Quelo taco, co n'ei re.
— Coument, re ! faguet lou loup.
— Qu'ei pau de chauso. Après tout,

COUBLET N°26 :
Qu'ei beléu, quante m'eitachen
A l'anéu de moun pilié,
Quauqueis piaus dóu cóu que lachen
Au fretament dóu coulié ;
Car tout s'eitacho au chàtéu,
Bióu, chavau, saumo e vedéu.
N'i sabe noumas lous chats
Que sian jamai eitachats.

COUBLET N°27 :
— Eitachat ! vous voules rire,
Faguet lou loup. — Rise pas,
Disset lou che. — Qu'ei dounc dire
Que surtes pas quand vous pías ?
— Ah ! pas toujour, qu'ei segur ;
Mas ei-co tant grand malur
Quand sirio pus mort que vìou
Si surtiò sans permissìou ? —

COUBLET N°28 :
Lou loup disset : Sei pla paubre ;
Jùne lous treis quarts dóu tems
E la vito au ped d'un aubre
M'ei mai iver que printems.
Pamens, tous votreis repas,
Miladìou ! m'agraden pas
Si per nen avei goustat
Fau perdre sa libertat.

COUBLET N°29 :
Lou liocóu de l'esclavage,
Segur, m'eitranglarò pas.
Ai me miei vìoure en sauvage
E fà moun dóu d'ètre gras
Que de vìoure un soule jour
Enchadenat e sadour.
D'ètre libre ai lou mouien,
Adissias ! pourtas-vous bien. —

E lou loup, tout en coulèro,
S'enfìou à travers païs,
Mai beléu que court enquèro,
Car, dempei, degun l'a vis.

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUBLET N°8 :
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COUBLET N°9 :
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COUBLET N°10 :
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COUBLET N°11 :
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COUBLET N°12 :
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COUBLET N°13 :
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COUBLET N°14 :
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COUBLET N°15 :
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COUBLET N°16 :
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COUBLET N°17 :
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COUBLET N°18 :
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COUBLET N°19 :
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COUBLET N°20 :
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COUBLET N°21 :
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COUBLET N°22 :
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COUBLET N°23 :
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COUBLET N°24 :
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COUBLET N°25 :
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COUBLET N°26 :
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COUBLET N°27 :
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COUBLET N°28 :
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COUBLET N°29 :
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COUPLET N°1 :
Un loup qui était maigre, maigre
Comme un pauvre pic-vert
(Dieu sait si c'est le vinaigre
Qui l'avait ainsi maigri !)
Et qui tenait de ses parents
De bonnes dents en héritage,
N'avait, sec comme un râteau,
Que les os et la peau.

COUPLET N°2 :
Sur le coteau, dans le vallon,
Quand il s'en allait chasser,
Ce n'est pas l'excès de graisse
Qui pouvait l'embarrasser.
Il arpentait à jeun son bois,
Dans la soirée, il revenait le ventre creux,
Et tous les jours son dîner
Ressemblait à son déjeuner.

COUPLET N°3 :
II déjeunait d'un fruit de ronce,
Il soupait d'un fruit d'églantier
Et à son horloge l'heure
Marquait toujours la faim.
Ce n'est pas que dans les troupeaux les agneaux
Manquassent,
Mais ils étaient gardés.
Le loup en devenait loup-garou.

COUPLET N°4 :
Un jour de dimanche, le pauvre,
Qui courait dès le matin,
Mâchait à l'ombre d'un arbre
Pour tromper son appétit,
Un champignon qui fort à propos
Avait poussé dans le bois.
On a beau dire, quelque chose,
Cela vaut toujours mieux que rien.

COUPLET N°5 :
Mais voici que dans la lande,
Il entend un bruit, d'abord léger,
Et qu'il voit remuer la brande.
Serait-ce quelque danger ?
Tout-à-coup, vers lui,
Un dogue, gros, gras et beau
Vint vers lui, animal superbe
Qui pesait un bon quintal.

COUPLET N°6 :
Tout en lui reluisait, dents fines,
Poil fumé, noir et roux,
Et sa tete dont les babines
Tombaient ainsi qu'un manteau,
Et son rabie et son poitrail
Et ses épaules de taureau
Et sa mâchoire en battoir
Et sa queue arquée.

COUPLET N°7 :
Le loup qui avait la fringale
Et le flanc tout avalé,
Se dit : "Cela fait ma baile,
Quand un bon plat se présente.
Je suis en retard pour dîner,
Mais je vais faire mon carnaval.
Je vois finir mes tourments,
J'en ai pour ma semaine au moins.

COUPLET N°8 :
Mais quand il eut consciencieusement
Examiné le matin,
La prudence et la patience
L'eurent vite averti.
— Ce chien, pensa-t-il, après tout,
Est peut-être plus fort que moi.
Si je lui saute après, c'est peut-être
Pour lui que sera ma peau.

COUPLET N°9 :
II prit donc le parti sage
De ne pas se battre
Et vers ce gros personnage
Il s'avança pour le sentir.
Chiens et loups, c'est connu,
Se font ainsi le salut,
Et, comme deux bons voisins,
Les voilà tout de suite amis.

COUPLET N°10 :
— II faut que je vous complimente
Sur votre santé, dit
Notre loup, et si je mens
Je veux bien mourir tout de suite.
Je me trouverais bien heureux
D'être aussi gras que vous,
Mais un sort, bien dur pour moi,
M'a refusé ce bonheur.

COUPLET N°11 :
— Que l'ase-me-fiche,
Répondit le dogue au loup,
Si des que le mois sera passé,
Vous n'étes pas aussi gras que moi !
Vous m'avez plu dès l'abord
Et j'ai sentí tnon sang bouillir
En vous voyant ému
Par le jeûne et par la faim.

COUPLET N°12 :
Et je veux, le diable m'écrase,
Vous faire devenir gras à lard
Et, pour peu que cela vous plaise,
Vous porterez plume et rabat.
— Ah ! Plaît à Dieu ! — Et le chien
Lui répondit : "Suivez-moi.
Quand je vous aurai presenté,
Vous serez agréé sans faute.

COUPLET N°13 :
Dussiez-vous trouver laid
De mourir d'indigestion,
Au chateau où je demeure,
La plus grande occupation
Est de faire des le matin,
Quand l'appétit s'ouvre,
Des repas, repas de roi
Qui durent jusqu'au soir.

COUPLET N°14 :
II y a toujours quelque fricassée,
Quelques os, quelque grignon.
La moitié du temps se passe
À se lécher le mentón.
Vous vous endormez au soleil,
Vous baillez à votre loisir
Et chaqué moment du jour
Vous voit content et bien repu.

COUPLET N°15 :
Quand vous aurez vu la marmite
Où bout notre dîner,
Vous comparerez notre vie
À celle qu'il vous faut mener ;
Car vous, quand vous voulez manger,
Il faut se courir après et s'attaquer à belles dents,
Et pour un léger repas,
Votre vie est en danger.

COUPLET N°16 :
C'est un berger qui vous ajuste
En épaulant son fusil ;
C'est un gros chien qui vous écarte
Quand il voit briller vos yeux,
C'est une trappe qui vous prend,
Un ressort qui se détend,
Quand ce n'est pas quelque morceau
De viande plein de poison.

COUPLET N°17 :
Le Ioup dit : — La peinture
Que vous avez faite de mon sort
Me fait si bien voir le tort
De ma trop dure condition
Que je ne demande
Qu'à passer sous vos mains.
Ordonnez et, foi de loup,
Vous pouvez disposer de moi.

COUPLET N°18 :
Mais auparavant, veuillez m'apprendre,
Si c'est un effet de votre bonté,
Dans le rang que je vais tenir
Parmi ceux de votre société,
Le travail qu'il me faut faire,
La loi qu'il faut observer.
— Oh ! mon dieu, dit le chien,
Ce qu'il faut faire ? Presque ríen...

COUPLET N°19 :
Donner la chasse à ceux qui passent
Sans cravate et mal cirés,
Mordre les pauvres gens qui quêtent
Leur pain, tout couverts de haillons ;
Être flatteur pour le maître,
Gentil pour les maítresses
Et lécher de temps en temps
La main rugueuse des serviteurs.

COUPLET N°20 :
Vous me paraissez raisonnable
Et vous conviendrez sans peine
Qu'il n'y aura rien de pénible
Dans le travail que vous ferez.
Dans quinze jours et même avant,
Vous deviendrez rond comme un pois,
Et les chiens de qualité
Boiront à votre santé.

COUPLET N°21 :
Tout sera pour vous or, soie,
Fleurs, fruits, plume et velours.
Le loup pleurait de joie
D'entendre d'aussi beaux discours
Et le pauvre "meurt-de-faim",
En poursuivant son chemin,
Révait tout éveillé
Qu'il était gras et bien vétu.

COUPLET N°22 :
Il voyait une grande cuisine,
Il flairait le fourneau,
Il s'endormait sur l'herbe tendre
Sous les ormes du château
Et il voyait le cuisinier
Découvrir son panier
Pour lui présenter pain de luxe,
Havre, saucisse et veau.

COUPLET N°23 :
Tout en rêvant bombance,
Notre pauvre ventre plat va voir
Au cou de son camarade
Un cóté pelé.
— C'est bien vrai, dit le loup,
Que les grandeurs ne sont pas tout
Et qu'un animal riche
Est malade tout comme un pauvre.

COUPLET N°24 :
Chacun fait son purgatoire.
Vous-même, vous avez eu une maladie,
Je vois qu'un vésicatoire
A fait tomber votre poil.
Le chien dit alors :
— Je veux bien perdre mon nom
Si jamais mon pharmacien
M'a posé cet ingrédient.

COUPLET N°25 :
— Qu'est-ce donc que cette plaque
Qui autour de votre cou,
Parait faire comme une tache
Sans plus de poil qu'un marron róti ?
— Oh ! mon dieu, dit le chien,
Cette tache ce n'est rien.
— Comment, rien ! fit le loup.
— C'est peu de chose. Après tout...

COUPLET N°26 :
Ce sont peut-être, quand on m'attache
À l'anneau de mon pilier,
Quelques poils du cou qui tombent
Au frottement du collier ;
Car au château tout s'attache,
Bcouf, cheval, bourrique et veau ;
Je n'y sais que les chats
Qui ne soient jamais attachés.

COUPLET N°27 :
— Attaché ! Vous voulez rire,
Fit le loup. — Je ne ris pas,
Dit le chien. — C'est donc dire
Que vous ne sortez pas quand il vous plaít ?
— Ah ! pas toujours, c'est sur,
Mais est-ce un si grand malheur
Quand je serais plus mort que vif
Si je sortais sans permission ?

COUPLET N°28 :
Le loup dit : "Certes, je suis pauvre,
Je jeüne les trois quarts du temps
Et la vie, au pied d'un arbre,
M'est plutôt hiver que printemps.
Néanmoins, tous vos repas,
Milledieu, ne m'agréent pas
Si pour en avoir goûté,
Il faut perdre sa liberté.

COUPLET N°29 :
Le licol de l'esclavage
Pour sûr ne m'étranglera pas.
J'aime mieux vivre en sauvage
Et faire mon deuil d'être gras
Que de vivre un seul jour
Enchainé et repu.
J'ai le moyen d'être libre.
Adieu ! Portez-vous bien !".

Et le loup, tout en colère,
S'enfuit à travers pays.
Peut-être meme court-il encoré,
Car, depuis, personne ne l'a vu.


[Remonter]

* Lou porc dóu Perigord / Le cochon du Périgord :

- Présentation de cette chanson : Dédicacée à monsieur d'Artenset de VERNEUIL.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Des gens veinards, c'est l'pèr' Bidard".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Vivo lou porc
Dau Perigord,
Nurrin, varrat.
Gourret de lat
Mai treuio !
Mati óu sei,
Soulei
Ou pleuio,
Chantam lou porc
Dau Perigord !

COUBLET N°1 :
En pa'ís fret, en país chaud,
Troubas m'entau
Un alimau
Que sió coumo moussu Rundant,
Un bouci friand
Per lou paisan.
Lou paisan nen fai sas ribotas ;
Lou paisan nen lecho sas potas
Que lüsissen dau jus dau lard
Lou béu dimar dau carnovar.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
De notre porc, quante ei sannat,
Eibulientat,
Pelat, rasat,
Nen seurt lard, coudeno et bulit,
Anchau, páti,
Grilhous, róutit,
E lous boudins e las saucissas,
Que piasen mai que las fretissas,
E lou salat, quéu boun salat,
Que voudrias nen lecha lou plat.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Un gourret de lat bien róutit,
E bien croíitit,
Qu'ei boun, qu'ei fi.
Las andoulhas fan un boun plat ;
Un ped trufat,
Qu'ei delicat;
Mas lou jambot, pot-un eicrire
Tout lou be que l'un pot nen dire !
Lou rei coumo lou meitadié
Gui boto soun bri de laurié.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Un porc bien gras, dij'as-me, ei-t-éu
Dejous lou céu
Re de pus béu,
Quand a lou piau bien frisoulat,
L'ei capelat,
Lou chai uflat,
Round coumo un chanoueine en riboto,
La couó virado en papilhoto ?
Un porc entau, lou chanjariò
Jamai per dóus£rgtiens que i'ò.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Disen qu'un grand sent em soun porc
Viquet d'accord
Jusqu'á sa mort ;
E sent Roe, pertout ante anet,
Toujour soun che
L'acoumpagnet.
Per quis alimaus qual eiloge !
Prejam dounc lou boun Diou que froje
Lous abitans dau Perigord,
Que soun meitat che, meitat porc !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Vive le cochon
Du Périgord,
Nourrain, verrat,
Cochon de lait
Et truie !
Matin ou soir,
Soleil
Ou pluie,
Chantons le cochon
Du Périgord !

COUPLET N°1 :
En pays froid, en pays chaud,
Trouvez-moi
Un animal pareil,
Qui soit, ainsi que monsieur Grognant,
Un morceau friand
Pour le paysan.
Le paysan en fait ses ribotes ;
Le paysan en lèche ses lèvres
Qui reluisent du jus du lard
Le beau mardi du carnaval.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
De notre cochon, quand il est saigné,
Lavé à l'eau bouillante,
Pelé, rasé,
Il en sort lard, couenne et bouilli,
Filet froid, pâté,
Grillons, róti.
Et les boudins et les saucisses
Qui plaisent plus que les frottes à l'ail !
Et le salé, ce bon salé !
Vous voudriez en lécher le plat.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Un cochcn de lait bien róti
Et bien croustillant,
C'est bon, c'est fin.
Les andouilles font un bon plat ;
Un pied truffé,
C'est délicat,
Mais le jambón, peut-on écrire
Tout le bien qu'on peut en dire ?
Le roi, comme le métayer,
Y attache son brin de laurier.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Un cochon bien gras, dites-moi, est-il
Sous le ciel
Rien de plus beau,
Quand il a le poil bien frisotté,
L'oeil recouvert
Et la tête enflée,
Rond comme un chanoine en goguette,
La queue retournée en papillote ?
Un cochon comme celui-là, je ne le changerais
Jamais contre des chrétiens comme il y en a.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
On dit qu'un grand saint
Vécut jusqu'à sa mort
En bon accord avec son cochon.
Et saint Roch, partout où il fut,
Toujours son chien
L'accompagna.
Quel éloge pour ces animaux !
Prions donc le bon Dieu qu'il fasse prospérer
Les habitants du Périgord
Qui sont moitié chien, moitié cochon !

AU REFRAIN


[Remonter]

* Lou vièi chivalié / Le vieux chevalier :

- Présentation de cette chanson : Dédicacé au félibre Jaque GARDET (de la Soucietat felibreneo de París).

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : ?? .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
L'an passat, dins ma ribiéro,
En bladant, paubre bouié,
De ma rejo, la darniéro,
Chabavo un lan, lou darnié.
Mous bióus que lur piau fumavo,
De la ribo de l'enclau
Naven passá la charrau ;
E iou countent, eituflávo,
D'avei en bouno sasou
Einancat ma bladasou.

COUBLET N°2 :
Notre drole e notro fenno
Chabaven d'eicassouná,
(Diou sap per lou blat qu'un senno-
La feicous que fau douná).
Fasian toumbá la trainasso
De las banas dóu sarcéu
E de las pias dóu rátéu,
Quand veiqui qu'un orne passo,
Mountat sur un béu chavau,
Dret davant notro charrau.

COUBLET N°3 :
Un mantéu lou capelavo
D'un béu drap coulour dóu céu,
E sa barbo s'eicampavo
Blancho, davant soun mantéu.
L'ome ero viei e sans peno
Co se vesio, mas soun er
Ero lou d'un orne fier
Dóus bras e de la peitreno.
Nous disset d'un er plasent :
« Diou vous aide, bravo gent ! »

COUBLET N°4 :
Iou tirì ma reverenço.
— Moussu, n'avem pía besoun,
Dissi, car quelo semenço
Que creube en labourant soum,
Que lou boun diou nen deitorne,
En pas l'eipiant d'un boun ei,
E sasabo e soun soulei,
Avant qué la Sent-Jan torne,
La virajo e lou grisou
N'auran gut trop leu rasou.

COUBLET N°5 :
— Que lou boun diou recoumpense
Votre trabai, bravo gent !
E zou faro pía, zou pense,
Disset lou viei. Pas souvent
De proufit per lou que passo
Soun tems á durmi toujour !
Lou boun diou sur sa labour
Encoudeno la trainasso.
E fai lusi soun soulei
Sur dóus tapous d'erboulouei.

COUBLET N°6 :
E lou viei moussur en rire
Part d'un galop de chavau.
La net toumbo e, sans re dire,
A la meijou iou m'en vau.
E l'ensei á la velhado
lou nen parli óus vesis.
N'i'avio pas qu'aguesse vis
Notre viei de la journado.
Mas cregui bien de segur
Que me pourtarió bounur.

COUBLET N°7 :
Mous frouments, quante mounteran,
Eran tous bien boutelhats.
Quand las meitivas vengueran,
Lous aurias áits muralhats.
Lou boun diou, per recoumpenso
De ço qu'avio dit lou viei,
M'avi'eipiat de soun boun ei ;
Vingt grus per uno semenço,
Cranto sacs de blat per iou.
Cují perdre la rasou.

COUBLET N°8 :
Dous proufits d'aquelo annado
Agui de que téne un brau.
Prengui'n ome a la journado,
Deiboueiji un tros de clau.
Quauqueis deteis m'einouiaven,
Pai's tout á la Nadau, -
Countent coumo un passerau.
E la gent platusseiaven
Qu'avio, lou diable m'emport,
Lou mounle dóus louvis-d'or.

COUBLET N°9 :
Lou viei que sa bienvengudo
M'avio tant pourtat bounur,
Dempei en raibe á ma vudo
S'ei presentat de segur.
Davant lou boun Diou que tenio
Sa court dins lou Paradis,
Coumo vous vése l'ai vis,
E lou boun Diou, coumo éu venio,
Gui disio : « Per eimati
Te garde, boun Sent-Martì. ».

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
L'an passé, dans ma terre du bord de l'eau,
En emblavant, pauvre bouvier,
De mon billon le dernier,
J'achevais un sillon, le dernier.
Mes boeufs dont le poil fumait,
Du bord de ma terre close
Allaient passer l'entrée charretière,
Et moi, je sifflais, content
D'avoir en bonne saison
Avancé mon emblavure.

COUPLET N°2 :
Mon fils et ma femme
Achevaient de casser les mottes
(Dieu sait pour le blé qu'on sème
Combien il faut donner de facons).
Ils fesaient tomber la traínasse
Des comes du sarcloir
Et des dents du râteau,
Quand voici qu'un homme passe,
Monté sur un beau cheval,
Droit devant notre entrée charretière.

COUPLET N°3 :
Un manteau l'enveloppait,
D'un beau drap de la couleur du ciel,
Et sa barbe s'étalait,
Blanche, devant son manteau.
L'homme était âgé et, sans peine,
Cela se voyait, mais son aspect
Était celui d'un homme vigoureux
Des bras et de la poitrine.
II nous dit d'un air aimable :
« Dieu vous aide, bonnes gens! ».

COUPLET N°4 :
Moi, je tirai ma révérence.
— Monsieur, nous en avons certes besoin,
Dis-je, car cette semence
Que je recouvre en labourant peu profondément,
Si le bon Dieu en détourne,
En ne la regardant pas d'un bon oeil,
Et sa sève et son soleil,
Avant le retour de la Saint-Jean
L'ivraie et la vesce sauvage
En auront eu trop tót raison.

COUPLET N°5 :
— Que le bon Dieu récompense
Votre travail, braves gens !
Et il le fera bien, je le pense, dit le vieux.
II n'est pas souvent
De profits pour celui qui passe
Son temps à dormir toujours.
Le bon Dieu sur son champ labouré
Épaissit en tapis la traínasse
Et fait luiré son soleil
Sur des touffes de matricaire.

COUPLET N°6 :
Et le vieux monsieur en riant
Part d'un galop de cheval.
La nuit tombait et, sans rien dire,
À la maison je m'en vais.
Et le soir, à la veillée,
J'en parlai aux voisins.
II n'y en avait pas qui eût vu
Notre vieux de la journée.
Mais je crus bien certainement
Qu'il me porterait bonheur.

COUPLET N°7 :
Mes froments, quand ils montèrent,
Avaient tous l'épi naissant bien gonflé.
Quand vinrent les moissons
Vous les auriez dits muraillés.
Le bon Dieu, en récompense
De ce qu'avait dit le vieux,
M'avaít regardé de son bon oeil ;
Vingt semenées pour une,
Quarante sacs de blé pour moi.
Je manquai en perdre la raison.

COUPLET N°8 :
Des profits de cette année,
J'eus de quoi entretenir un taureau.
Je pris un homme à la journée,
Je défrichai une parcelle de bois.
Quelques dettes me contrariaient,
Je payai tout à la Noël,
Content comme un passereau.
Et les gens caquetaient et disaient,
Le diable m'emporte,
Que j'avais le moule des Louis d'or.

COUPLET N°9 :
Le vieux dont la bienvenue
M'avait tant porté bonheur,
Depuis, en réve à ma vue
S'est presenté, c'est certain.
Devant le bon Dieu qui tenait
Sa cour dans le paradis,
Comme je vous vois je l'ai vu,
Et le bon Dieu, comme il venait,
Luí disait : « Pour la matinée,
Je te garde, bon saint Martin. ».


[Remonter]

* Ma bello-maire / Ma belle-mère :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique et ironique.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Dans l'intérieur d"une citrouille" de Jacques OFFENBACH.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Ai, ai, ai
Uno bèlo-mai.
Diable m'eivirole !
N'ai deijà moun fai ;
Sans coumtá (Bis)
Que la vole
Vendré e que degun la vóu chatà.

COUBLET N°1 :
Lou que prend fenno que gui'agrado
Fai pas toujour tout ço que vóu.
Enquèro urous si dins l'annado
Se casso la barro dou cóu ! .

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Ma fenno, sei deijà de plagne
Quand fai vira tous sous moulis ;
Mas ma bèlo-mai, iou la cragne
Coumo la serp e las ustrics.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Ma bèlo-mai a la maliço
De la tràjasso e dóus arpies.
Ma bèlo-mai vous mord, vous fisso,
Vous eipiouno e vous eibrücis.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
De rasounà fau que me garde.
Mai gui cede, mai fai de brut.
Si dise re, fau que bavarde ;
E si parle, fau que sió mut.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Per iou tout lou pus orre linge,
Per iou lou liet pie de sumis,
E per iou, quante fau que minje,
Ço que se gato e se musis.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Si volé daus ióus en salado,
Ma bèlo-mai vóu que sian móus.
Si volé fà quauco boursado,
Ma bèlo-mai vóu dau viróus.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Quand vole fà uno fretisso,
Ma bèlo-mai sarro la sau.
Quand fau que d'iver me vitisso
Me sarro tout ço qu'ai de chaud.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
E quand sei malaut, fau l'entendre ;
Gemo, seufro, se plan toujour ;
E quand me tuto, iou soun gendre,
Qu'ei elo que credo : Au secour !

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Quand ma fenno e sa mai se bourren,
Ai vougut las deisseparà,
E sur iou las veiqui que courren,
Bien d'acord per m'eipoussiérà.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Plagnes, plagnes un paubre gendre
Que n'a beléu pas soun parié,
Car se maridet un divendre,
Lou trege dau meis de féurié !

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Enfin, per chabá moun arengo,
Couneitrian pus notro meijou
Si ma fenno perdio sa lengo
E ma bèlo-mai soun fissou.

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Per l'eisanti, dins l'autre mounde
Queràque un jour iou m'en nirai,
Mas ai póu, lou diable me tounde !
De gui troubà ma bèlo-mai.

AU REFRIN

REFRIN :
Ai, ai, ai
Uno bello-maire,
Diable,
N'ai deja moun fai ;
Sèns coumta (Bis)
Que la vole
V.

COUBLET N°1 :
Quéu que .

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Ma femo, siéu deja de plagne
Quand .

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
J'ai, j'ai, j'ai
Une belle-mère.
Diable m'écorche !
J'en ai déjà mon faix ;
Sans compter (Bis)
Que je veux la
Vendre et que personne ne veut l'acheter.

COUPLET N°1 :
Celui qui prend femme qui luí plait
Ne fait pas toujours tout ce qu'il veut.
Heureux encore si dans l'année
Il se casse la barre du cou !

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Ma femme ! Je suis déjà à plaindre
Quand elle fait tourner tous ses moulins ;
Mais ma belle-mère, je la crains
Comme le serpent et les orties.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Ma belle-mère a la méchanceté
De la pie-grièche et des salamandres.
Ma belle-mère vous mord,
Vous pique, vous pince et vous égratigne.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
II faut que je me garde de lui tenir tête.
Plus je lui cède, plus elle fait de bruit.
Si je ne dis rien, il faut que je bavarde,
Et si je parle, il faut que je sois muet.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Pour moi, tout le linge le plus laid,
Pour moi, le lit plein de punaises
Et pour moi, quand il faut que je mange,
Ce qui se gate et se moisit.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Si je veux des oeufs en salade,
Ma belle-mère veut qu'ils soient mollets.
Si je veux faire quelques châtaignes en boursade,
Ma belle-mère veut des marrons grilles.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Quand je veux faire une frotte à l'ail,
Ma belle-mère serre le sel.
Quand il faut que je m'habille en costume d'hiver,
Elle me serre tout ce que j'ai de chaud.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Et quand je suis malade, il faut l'entendre.
Elle gémit, elle souffre, elle se plaint toujours.
Et quand elle me frappe, moi son gendre,
C'est elle qui crie : "Au secours !".

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Quand ma femme et sa mère se battent,
J'ai voulu les séparer,
Et les voilà qui me courrent après,
Bien d'accord pour me secouer la poussière.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Plaignez, plaignez un pauvre gendre
Qui n'a peut-être pas son pareil,
Car il se maria un vendredi,
Le treize du mois de février.

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Enfin, pour achever mon discours,
On ne reconnaitrait plus notre maison
Si ma femme perdait sa langue
Et ma belle-mère son dard venimeux.

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
Pour l'éviter, j'irai
Sans doute un jour dans l'autre monde,
Mais j'ai peur, le diable me tonde !
D'y trouver ma belle-mère.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Moun Diéu, sautas-me lou riéu ! / Mon Dieu, sautez-moi le ruisseau ! :

- Présentation de cette chanson : Chanson ironique sur la pauvreté.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Les gueux, les gueux".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Chacun prèjo à sa manièro
Lou boun Dìou sei e matì.
Iou tabé fau ma prièro.
N'ei pas lounjo e la veiquì :

REFRIN :
Moun Dìou, (Bis)
Sautas-me lou rìou,
Vous sirai roumìou
Iver-eitìou !

COUBLET N°2 :
Dijam quand fau entreprène
Loung vouiage óu grand trabai,
Dijam tous, quand nous fau prene
Fenno, gendre óu bèlo-mai.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Quand jalo et que tout greleto,
Quand Jun burt et nous fai suà,
Quand lou tounerre que peto
Toumbo en peiro e pot nous tuà.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Quand lous Chivaliés vous jalen
L'eissirment qu'à peno nai,
Quand las brumas vous avalen
La vendegno au meis de mai,

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Quand per gari de la féure
Que vous tet sei e matì,
Aurias tant besoun de béure
E que n'aves pas de vi,

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Quand vous prend quéu mau dau diable
Que fai tant patì la gent,
Quéu mau tant eipóurissable
Qu'apelen Fauto-d'argent,

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Quand s'en vai lou necessari,
Que n'i'a pu pebre ni sau
E que ve lou garnisari
Tout sasi dins notre oustau,

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Quand de votro bouno amijo
Un galant prend lou gouver,
Quand votre froument eipijo
E que fau lou vendre en vert,

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Quand votre toutoun vous laisso
Tout soun be per testament
E que n'i'a pas dins sa caisso
Per fà soun entarrament,

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Quand devenes asmatique,
Gorjo-torto, eibarrancat,
Eirenat, paralitique,
Legagnous, berche, enracat,

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Quand aves dau bouticari
Preis la darnièro póucìou,
Quand lou petre e lou noutari
Brulen votre darniè sìou,

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Chacun prie à sa manière
Le bon Dieu soir et matin.
Moi aussi, je fais ma prière.
Elle n'est pas longue et la voici...

REFRAIN :
Mon Dieu, mon Dieu,
Sautez-moi le ruisseau !
Je vous serai dévot
L'hiver et l'été.

COUPLET N°2 :
Disons quand il faut entreprendre
Long voyage ou grand travail,
Disons tous, quand il nous faut prendre
Femme, gendre ou belle-mère.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Quand il gèle et que tout grelotte,
Quand juin bout et nous fait suer,
Quand le tonnerre qui éclate
Tombe en pierre et peut nous tuer.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Quand les saints de glace vous gèlent
Le sarment qui naît à peine,
Quand les brouillards vous avalent
La vendange au mois de mai.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Quand, pour guérir de la fièvre
Qui vous prend soir et matin,
Vous auriez tant besoin de boire
Et que vous n'avez pas de vin.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Quand vous prend ce mal diabolique
Qui fait tant souffrir le monde,
Ce mal si effroyable
Qu'on appelle "Faute-d'argent".

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Quand le nécessaire s'en va,
Qu'il n'y a plus poivre ni sel
Et que le garnisaire vient
Tout saisir dans notre maison.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Quand un galant prend la direction
De votre bonne-amie,
Quand votre froment met l'épi
Et qu'il faut le vendre en vert.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Quand votre oncle vous laisse
Tout son bien par testament
Et qu'il n'y a pas dans sa caisse
De quoi faire son enterrement.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Quand vous devenez asthmatique,
Bouche de travers, ankylosé,
Les reins cassés, paralytique,
Chassieux, édenté, rachitique.

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
Quand vous avez du pharmacien
Pris la dernière potion,
Quand le prêtre et le notaire
Brûlent votre dernière chandelle.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Moun plai / Ma haie :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Hélas, quelle douleur..." Composée par J. JOUSSEIN. Publiée en 1926.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Un plai
En meis-de-mai
Enclaus ço qu'ai
Dins sa barraduro.
Un plai
En meis-de-mai
Enclaus ço qu'ai
Venent de moun pai.
Au printems fai uno centuro
De chansous, d'oumbro e de verduro.
Un plai
En meis-de-mai
Enclaus ço qu'ai
Venent de moun pai.

COUBLET N°2 :
Coumo éu,
Em moun ciséu,
Per lou fà béu,
En féurié lou talhe.
Coumo éu,
Em moun ciséu,
Per lou fà béu,
Lou talhe au courdéu ;
E, coumo éu, quante lou trabalhe,
Plagne pas lou tems que gui balhe.
Coumo éu,
Em moun ciséu,
Per lou fà béu,
Lou talhe au courdéu.

COUBLET N°3 :
Periés
E meneipliés,
Tenguts pariés,
I'alignen lur tèto.
Periés
E meneipliès,
Tenguts pariés,
Veiquì mous fruchiés.
En abriou, se boten en fèto,
Lou meis d'óut fai flaca lur jiéto.
Periés
E meneipliés,
Tenguts pariés,
Veiquì mous fruchiés.

COUBLET N°4 :
Lous braus,
Mai lous chavaus,
Dins soun enclaus
Paissen, mai l'ouvelho.
Lous braus,
Mai lous chavaus,
Dins soun enclaus
Paissen en repaus,
I'a lou porc que toujour moudelho,
I'a lou che que jamai soumelho.
Lous braus,
Mai lous chavaus,
Dins soun enclaus
Paissen en repaus.

COUBLET N°5 :
Dedins
I'a daus rasins,
Lavandre, tims,
Erbo, blat, chàtagno ;
Dedins
I'a daus rasins,
Lavandre, tims,
Belhas e lapins.
Dins la baisso aven lou blespagno
E lou casse sur la mountagno.
Dedins
I'a daus rasins,
Lavandre, tims,
Belhas e lapins.

COUBLET N°6 :
Moun plai,
Quand dau trabai
L'ouro s'en vai,
Pías à la jóunesso.
Moun plai,
Quand dau trabai
L'ouro s'en vai,
Pías enquèro mai.
Acelant dins soun oumbro eipesso
Gréu, auséu, galant e meitresso,
Moun plai,
Quand dau trabai
L'ouro s'en vai,
Pías enquèro mai.

COUBLET N°7 :
Jamai
T'eiboueijarai,
Béu meis-de-mai
De moun eiretage ;
Jamai
T'eiboueijarai,
Béu meis-de-mai,
Tant que iou vìourai ;
Car ta flour, à moun maridage,
Ma Miioun l'avio a soun coursage.
Jamai
T'eiboueijarai,
Béu meis-de-mai,
Tant que iou vìourai.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Une haie,
En aubépine,
Enferme dans son enceinte
Ce que je possède.
Une haie,
En aubépine,
Enferme ce que je possède
Du chef de mon père.
Au printemps, elle tait une ce.inture
De chansons, d'ombre et de verdure.
Une haie,
En aubépine,
Enferme ce que je possède
Du chef de mon père.

COUPLET N°2 :
Comme luí,
Avec mes cisailles,
Pour la faire belle,
Je la taille en février. Comme
luí, avec mes cisailles,
Pour la faire belle,
Je la taille au cordeau ;
Et, comme lui,
Quand je la travaille,
Je ne regrette pas le temps que je lui donne.
Comme lui,
Avec mes cisailles,
Pour la faire belle,
Je la taille au cordeau.

COUPLET N°3 :
Poiriers
Et néfliers,
Soumis à une même forme,
Y mettent leur tête à l'alignement.
Poiriers
Et néfliers,
Soumis à une même forme,
Voilà mes arbres fruitiers.
En avril, ils se mettent en fête.
Le mois d'août fait ployer leurs rameaux.
Poiriers
Et néfliers,
Soumis à une même forme,
Voilà mes arbres fruitiers.

COUPLET N°4 :
Les taureaux
Et les chevaux,
Dans leur enceinte,
Paissent, ainsi que les brebis.
Les taureaux
Et les chevaux,
Dans leur enceinte
Paissent en repos.
II y a le cochon qui toujours fouille du groin la terre,
Il y a le chien qui ne sommeille jamais.
Les taureaux
Et les chevaux,
Dans leur enceinte
Paissent en repos.

COUPLET N°5 :
Dans l'intérieur,
Il y a des raisins,
Lavande, thyms,
Herbe, blé, châtaigne.
Dans l'intérieur,
Il y a des raisins,
Lavande, thyms,
Abeilles et lapins.
Dans le vallon nous avons le maïs,
Et sur la montagne le chêne.
Dans l'intérieur,
Il y a des raisins,
Lavande, thyms,
Abeilles et lapins.

COUPLET N°6 :
Ma haie,
Quand du travail
L'heure s'en va,
Plait à la jeunesse.
Ma haie,
Quand du travail
L'heure s'en va,
Plait encoré davantage.
Abritant dans son ombre épaisse
Grillon, oiseau, amoureux et bonne amie,
Ma haie,
Quand du travail
l'heure s'en va,
Plaít encoré davantage.

COUPLET N°7 :
Jamais
Je ne te défricherai,
Belle aubépine
De mon héritage.
Jamais
Je ne te défricherai,
Belle aubépine,
Tant que je vivrai ;
Car ta fleur, lors de mon mariage,
Ma Marion l'avait à son corsage.
Jamais
Je ne te défricherai,
Belle aubépine,
Tant que je vivrai.


[Remonter]

* Moun tountoun Giraumoun / Mon oncle Jérôme :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Vaut ben mieux moins d'argent".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Moun toutoun
Giraumoun,
Que pipavo
E qu'eituflavo,
L'autro net,
Paubre che,
A mourit dins soun liet.

COUBLET N°1 :
L'aigo vai dins la baisso,
Lou fum vai dins lou céu,
L'ome vai au toumbéu
Coueijat dins uno orro caisso.

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
N'ia qu'un óubleudo vite ;
Mas tu, paubre toutoun,
Qu'éras 'n orne si boun,
Em tu sirai jamai quite.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Aurò que deurt jous terro
Me veiquì, Dìou marcet,
Eiretié de soun be
E meitre coumo-t-éu ero.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Qu'ei iou, ne vous deiplase,
Qu'ai lou gouvernament.
Culirai soun froument
E mountarai sur soun ase.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Ai lard, blat, fe, mai palho,
Moutous, vedéus mai bióus ;
Pode cassà sous ióus
E fricassà sa voulalho.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Au diable la piqueto,
Lou po de meitatun,
L'eipurjun, lou retrun !
E chantam à pleno tèto :

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Farai fà 'no levito
Per prene lous diments ;
Pourtarai dóus pendents
E m'en irai en vesito.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Aurai gilet de lano,
Culotas de drap fi,
Cravato de satì,
E surtirai pas sans cano.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Las drolas dóu vilage
Deijà me fan de l'ei.
Eiperam d'être viei
Per parlà de maridage.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Vau fà nà la voturo
E petà lou fusil,
E chanta lou dousil
E pissà la chanto-puro.

AU REFRIN

COUBLET N°11 :
Auro vivo las trufas,
Lous dindaus, las perdris,
La joio e lous amis
Toujour rounds coumo baudufas !

AU REFRIN

COUBLET N°12 :
Margarita mignouno,
Ante ei lou parçoclau ?
Co nous faro pas mau
De goustà d'uno autro touno.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Mon oncle
Jéróme
Qui fumait la pipe
Et qui sifflait,
L'autre nuit,
Pauvre chien,
Est mort dans son lit.

COUPLET N°1 :
L'eau va dans le vallon ;
La fumée va dans le ciel ;
L'homme va au tombeau
Couché dans une laide caisse.

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
II y en a qn'on oublie vite ;
Mais toi, pauvre oncle,
Qui étais un homme si bon,
Je ne serai jamais quitte avec toi.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
À présent qu'il dort sous terre,
Me voilà, Dieu merci,
Héritier de son bien
Et maître comme il était.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
C'est moi, ne vous déplaise,
Qui ai le gouvernement.
Je cueillerai son froment
Et je monterai sur son âne.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
J'ai lard, blé, foin et paille,
Moutons, veaux et boeufs.
Je peux casser ses oeufs
Et fricasser sa volaille.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Au diable la piquette,
Le pain moitié maïs, moitié froment,
Les fruits mal murs et le rebut !
Et chantons à tue-tête.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Je ferai faire une redingote
Que je prendrai le dimanche ;
Je porterai des boucles d'oreilles,
Et j'irai en visite.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
J'aurai gilet de laine,
Pantalon de drap fin,
Cravate de satin,
Et je ne sortirai pas sans canne.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Les filles du village
Me font déjà de l'oeil.
Attendons d'être vieux
Pour parler de mariage.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Je vais faire rouler la voiture
Et partir le fusil
Et chanter la clef du robinet du vin
Et couler la chantepleure.

AU REFRAIN

COUPLET N°11 :
À présent, vivent les truffes,
Les dindons, les perdrix,
La joie et les amis
Toujours ronds comme toupies.

AU REFRAIN

COUPLET N°12 :
Charmante Marguerite,
Où est la vrille ?
Cela ne nous fera pas mal
De goûter d'un autre tonneau.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Proumié pres de dindau / Premier prix de dindon :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "On dit partout que je suis béte" .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
N'i a dóus qu'an ounto e que sarren,
D'autreis que seurten e se carren,
N'ai pas meitié de me sarrà,
Diou marcet, pode me carrà,
Ai la floco à ma boutounièro,
Ma medalho, qu'ei la prumièro.

REFRIN :
Ai lou prumié pris de dindau
Au councours deipartamentau.

COUBLET N°2 :
Quis messurs qu'eran sur l'estrado,
Qu'èro pas de l'aigo panado,
President, prefet, generau
E lou coussei municipau.
Quand m'apelen. lous vese rire,
Pouguis pas m'empeichà de dire :

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Dins notre tems de republico,
Tout se fai à la mecanico.
En re de tems, poudes sarclà,
Meitivà, fauchà, ratelà.
Sans meipresà quelas troubalhas,
Messurs, iou sei per las voulalhas.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
N'ia que deipensen lur blespagno
Per eilevà dins lur campagno
Poulet, pintaro, aucho e canard
E que fan la chasso au feinard.
Lous dindaus. qu'an ma preferenço,
Entren miei dins ma coumpetenço.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Mous dindaus saben fà la rodo.
An l'er serìous, qu'ei à la modo.
Porten coulié, porten jabot,
E, quand marchen, an l'er farot.
Jous lur abit coulour de graulo
Lur manco noumas la paraulo.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Lous pus grands, aurò iou lou passe ;
O moun dindau, fau que t'embrasse.
Volé t'engreissà coumo un porc
E te trufà quand siras mort.
Per lous dindaus de toun espèço
La trufo ei marco de noublesso.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Urous lous qu'an uno medalho
En eilevant quelo voulalho !
Lous dindaus meriten toujour
D'ètre tratats aveque óunour.
E tant qu'à iou que lous eileve,
Qu'ei à lur santat que iou beve.

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
II y a des personnes qui ont honte et qui se tiennent enfermées,
D'autres qui sortent et se carrent.
Je n'ai pas besoin de me cacher,
Dieu merci. je peux me carrer,
J'ai la rosette à ma boutonnière,
Ma médaille, c'est la première.

REFRAIN :
J'ai le premier prix de dindon
Au concours départemental.

COUPLET N°2 :
Ces messieurs qui étaient sur l'estrade,
Ce n'était pas de l'eau panée ;
Président, préfet, général,
Et le conseil municipal.
Quand on m'appelle, je les vois rire.
Je ne pus pas m'empêcher de dire...

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Dans notre temps de république,
Tout se fait à la mécanique.
En ríen de temps vous pouvez sarcler,
Moissonner, faucher, râteler.
Sans dédaigner ces inventions,
Messieurs, je suis pour les volailles.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
II y en a qui dépensent leur maïs
Pour élever dans leur campagne
Poulet, pintade, oie et canard
Et qui font la chasse à la fouine.
Les dindons, qui ont ma préférence,
Rentrent mieux dans ma compétence.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Mes dindons savent faire la queue de paon.
Ils ont l'air sérieux, c'est à la mode.
Ils portent collier, ils portent jabot
Et ont l'air faraud quand ils marchent.
Sous leur habit couleur de corbeau
Il ne leur manque que la parole.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Les plus grands, je suis à cette heure au-dessus d'eux ;
Ô mon dindon, il faut que je t'embrasse.
Je veux t'engraisser comme un cochon
Et te truffer quand tu seras mort.
Pour les dindons de ton espèce,
La truffe est marque de noblesse.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Heureux ceux qui ont une médaille
En élevant ces volatiles !
Les dindons méritent toujours
D'être traités avec honneur.
Et quant à moi qui les élève,
C'est à leur santé que je bois.

AU REFRAIN


[Remonter]

* Qu'ei entau / C'est ainsi :

- Présentation de cette chanson : Chanson sur l'injustice entre les pauvres et les riches.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Sur l'air de "Drin, drin...".

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
S'ei vis, se véu, se poudrò veire enquèro
Que d'ètre paubre óu feble, qu'ei un tort.
Dempei que i'a daus alimaus sur terro,
Lou qu'a rasou, qu'ei toujour lou pus fort.

REFRIN :
Qu'ei, qu'ei,
Qu'ei la lei.
Qu'ei pas mourau,
Mas qu'ei entau
E lou qu'atend miei
Risco de venì viei.

COUBLET N°2 :
Terro, aigo e céu, lous moustreis l'eipóurissen,
Lou loup boumbìs sur lou troupéu en dóu ;
E de peissous lous broucheits se nurrissen,
E lou mìoulard minjo lou roussignóu.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Qu'ei pas per vous, paubreis moutous, la lano,
Qu'ei pas per vous que couas, paubreis pijous,
Qu'ei pas per vous, bióus, que tiras de bano,
Qu'ei pas per vous, belhas, quéu miau si dous.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Quand un moussur ei troumpat per sa damo,
Que fan la gent qu'an pitat dau malur ?
Fenno e galant, gaire degun vous blamo.
Maumaridat, tous te toumben dessur.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Tort óu rasou, pleidià me counvet gaire.
Aimariò tant toumbà dau mau caduc.
Dau tribunau quand surtiras, pleidiaire,
Siras toundut, toundut e reboundut.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Lous emperours, quand se van fà la guerro,
Au champ d'óunour se tenen à l'eicart.
De lurs soudards lou sang bagno la terro,
Sans s'eimouvei, is, fumen lur cigar.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
Jan que passet, quand aguet tuat sa Jano,
En jujament, lou juri l'aquitet.
Lou mèmo Jan, n'i'a pas uno semmano,
L'an coundannat qu'avio bourrat soun che.

AU REFRIN

COUBLET N°8 :
Ses pelhandrous, vous dreuben pas la porto ;
Ses bien vìtit, entras pertout sans clau.
La Paubretat traino sa chambo torto
E la Fourtuno ei toujour à chavau.

AU REFRIN

COUBLET N°9 :
Sias noble, aures de l'esprit coumo quatre,
Si ses bourgei, nen aures coumo dous.
Si ses peisan, nen foudrò mai rebatre,
E n'i'a pertant que valen entre tous.

AU REFRIN

COUBLET N°10 :
Anfin pertout i'a quaucorè que boueito,
Bìcle ei notre ei, faus notre jujament.
Virarem-nous toujour la mèmo bleito ?
Nous foudrò-t-éu dire eiternelament ?

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
On a vu, on voit, on pourra voir encore
Que c'est un tort d'être pauvre ou faible.
Depuis qu'il y a des animaux sur la terre,
Celui qui a raison, c'est toujours le plus fort.

REFRAIN :
C'est, c'est,
C'est la loi.
Ce n'est pas moral,
Mais c'est ainsi
Et celui qui attend mieux
Risque de devenir vieux.

COUPLET N°2 :
Les monstres épouvantent la terre, l'eau et le ciel.
Le loup bondit sur le troupeau en deuil
Et les brochets se nourrissent de poissons
Et le milan mange le rossignol.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Ce n'est pour vous, pauvres moutons, votre laine.
Ce n'est pour vous que vous couvez, pauvres pigeons.
Ce n'est pas pour vous, boeufs, que vous labourez d'accord.
Ce n'est pas pour vous, abeiües, ce miel si doux.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Quand un monsieur est trompé par sa dame,
Que font les gens qui ont pitia du malheur ?
Femme et amant, peu de personnes vous blâment.
Mal-marié, tous tombent sur toi.

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Que j'aie tort ou raison, plaider ne me convient guère.
J'aimerais autant tomber du mal caduc.
Quand tu sortiras du tribunal, plaideur,
Tu seras tondu, tondu et tondu-ras.

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Les empereurs, quand ils vont se faire la guerre,
Se tiennent à l'écart au champ d'honneur.
Le sang de leurs soldats baigne la terre.
Eux, ils füment leur cigare sans s'émouvoir.

AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
Jean qui passa en jugement quand il eut tué sa Jeanne
Fut acquitté par le jury.
Le même Jean, il n'y a pas une semaine,
A été condamné pour avoir battu son chien.

AU REFRAIN

COUPLET N°8 :
Êtes-vous déguenillé, on ne vous ouvre pas la porte.
Êtes-vous bien vétu, vous entrez partout sans clef.
La pauvreté traine sa jambe boíteuse
Et la fortune est toujours à cheval.

AU REFRAIN

COUPLET N°9 :
Soyez noble, vous aurez de l'esprit comme quatre.
Si vous êtes bourgeois, vous en aurez comme deux.
Si vous êtes paysan, il en faudra rabattre davantage.
Et pourtant, il y en a qui valent entre tous.

AU REFRAIN

COUPLET N°10 :
Enfin, partout il y a quelque chose qui cloche.
Notre oeil est louche, notre jugement faux.
Ferons-nous toujours tourner le même écheveau ?
Nous faudra-t-il dire éternellement ?

AU REFRAIN


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* Si'ous plai, moun Diéu / S'il vous plaît, mon Dieu ! :

- Présentation de cette chanson : Poème ou chanson ?.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées en 1890 dans "Per tuà lou tems".

- Musico / Musique : Composée par .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Moun Dìou, emplisses moun porto-mounedo
Que n'a tant besoun !
Uflas soun pansai móu coumo uno bledo,
Que me fai afrount !

REFRIN :
Dóus beis de la terro
Coumo dóus d'en naut,
Vous qu'aves la clau,
Dounas m'en enquèro,
Dounas m'en un pau !

COUBLET N°2 :
Moun Dìou, emplisses ma paubro barricò
Que tiro à sa fi !
L'aigo m'a toujour balha la coulico ;
Jamai lou boun vi.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Moun Dìou, emplisses moun be miserable
De frucho e de flour,
De fe lou jucat, de junjas l'eitable,
De tourtas lou four !

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
De counteis l'iver, de blat d'aboundanco
Lous treis meis d'eitiou ;
D'amour e d'auséus lou printems ; de danso
L'autouno que fiou !

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Moun Dìou, emplisses ma meijou de joio
D'óunour, de santat,
E nous leisseis pas toumbà dins la roio
De la paubretat !

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
Si ve sur lou Rin la grando bataillo,
Crebà sous negriés,
Moun Dìou, emplisses lous ers de mitralho,
Lous champs de lauriés !

AU REFRIN

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Mon Dieu, remplissez mon porte-monnaie
Qui en a tant besoin ;
Enflez sa panse, molle comme une carde-poirée,
Qui me fait affront !

REFRAIN :
Des biens de la terre,
Comme de ceux d'en haut,
Vous qui avez la clef,
Donnez-m'en encore,
Donnez-m'en un peu !

COUPLET N°2 :
Mon Dieu, remplissez ma pauvre barrique
Qui tire à sa fin !
L'eau m'a toujours donné la couque ;
Jamais le bon vin.

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Mon Dieu, remplissez mon chétif domaine
De fruits et de fleurs,
De foin le grenier à foin, de génisses l'étable
Et le four de gros pains !

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
De contes l'hiver, de ble d'abondance
Les trois mois de l'été,
D'amour et d'oiseaux le printemps ; de danses
L'automne qui fuit !

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Mon Dieu, remplissez ma maison de joie,
D'honneur, de santé,
Et ne nous laissez pas tomber dans I'ornière
De la pauvreté !

AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
Si la grande bataille vient sur le Rhin
Crever ses nuages noirs,
Mon Dieu, remplissez les airs de mitraille,
Les champs de lauriers !

AU REFRAIN


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* / :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Auguste CHASTANET (1825-1902). Publiées dans .

- Musico / Musique : Composée par .

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

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COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
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REFRAIN :
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COUPLET N°2 :
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COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

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AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
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AU REFRAIN

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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Sources bibliographiques :

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