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MUSIQUE >> ANALYSE

Les chansons d'Eugène EMANUEL
(28/12/1817 à Nice - 23/04/1880 à Nice)

13 chansons

Notaire, greffier.
Poète, auteur de pièces satiriques, une plaque en sa mémoire se trouve au château de Nice.

+ Pour en savoir plus : MTCN.

Eugène EMANUEL

Pièces de théâtre avec chansons :

* La boutiho / La bouteille :

- Présentation de cette chanson : Chanson mettant à l'honneur tout l'intérêt de boire une bonne bouteille... (avec modération).

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées en 1864 dans "Rapport d’une conversation sur le dialecte niçois" par Jean-Baptiste TOSELLI, puis dans "L'Armanac Niçart" de 1904.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

La boutia

Version provençale en graphie mistralienne :

La boutiho

Traduction en français :

La bouteille

COUBLET N°1 :
Es la boutilla
Que ben souven mi fa cantà,
E ingrat bessaï mi creseria,
Se non m'àudesse mai parlà
De la boutilla.

COUBLET N°2 :
Una boutilla
Fa de savent, fa de guerrié ;
L'istoria dei tem justifia
Que suorton lu plus bei laurié
D'una boutilla.

COUBLET N°3 :
A la boutilla
Lu Roman devon lu bei cant
D'un gran poëta, d'un genia ;
Saben que Orassi era gourmant
De la boutilla.

COUBLET N°4 :
Sensa boutilla,
Sensa son fraïre cogordon,
Dièmi cenque devendria
Un sordà, davan lo canon,
Sensa boutilla ?

COUBLET N°5 :
Sensa boutilla
L'ome era un brut ; Noë tamben,
Un jou diguet a la familla :
Nàutre, pichoui, per vièure ben,
Bèuguen boutilla !

COUBLET N°6 :
A la boutilla
Recourre lo pàure mesquin :
Un malurous que devendria,
Se non neguesse lu chacrin
En la boutilla ?

COUBLET N°7 :
Una boutilla
Fa cessà li desunion,
Li a odi que resisteria
En véen sàuta lo bouchon
D'una boutilla ?

COUBLET N°8 :
Una boutilla
En touti li solennità,
Côu que rallegre la familla ;
Non li a nuoça o batejà
Sensa boutilla.

COUBLET N°9 :
De la boutilla
A scrich, en grec, un grave àutour,
Que Amour, per fà de maravia,
Trempa li flecha àu dous liquour
De la boutilla.

COUBLET N°10 :
Una boutilla
L'iver nen dona la calou,
L'estièu nen leva la pepia ;
Sies un beson de cada jou,
Bella boutilla !

COUBLET N°11 :
Bella boutilla
Permette que ti celebren ;
Tu n'en dispenses allegria,
Espoir, vigor, contentamen,
Bella boutilla !

COUBLET N°12 :
Bella boutilla,
Dai tièu amic ten toujou luen
Li pena, la malinconia,
Fai que jouissen per longtem
De la boutilla.

COUBLET N°13 :
Una boutilla
Un jou, souta d'un bèu bosquet
En un'allegra compagnia,
M'inspiret aquestu couplet
Su la boutilla.

COUBLET N°1 :
Es la boutiho
Que bèn souvèn me fa canta,
E .

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUBLET N°8 :
.

COUBLET N°9 :
.

COUBLET N°10 :
.

COUBLET N°11 :
.

COUBLET N°12 :
.

COUBLET N°13 :
.

COUPLET N°1 :
C'est la bouteille
Qui bien souvent me fait chanter,
Et
S
De la bouteille.

COUPLET N°2 :
Une bouteille
Fait des savants, fait des guerriers ;
L'histoire
Q
D'une bouteille.

COUPLET N°3 :
À la bouteille,
Les Romains doivent leurs plus beaux chants
D'un grand poète, d'un génie ;
S
De la bouteille.

COUPLET N°4 :
Sans bouteille,
Sans son frère
D
Un soldat, devant le canon,
Sans bouteille ?

COUPLET N°5 :
Sans bouteille
L'homme était un
Un jour
Nous
B bouteille !

COUPLET N°6 :
À la bouteille
R
Un malheureux qui
Si
En la bouteille ?

COUPLET N°7 :
Une bouteille
Fait cesser les
L
En voyant sauter le bouchon
D'une bouteille ?

COUPLET N°8 :
Une bouteille
E
C
N
Sans bouteille.

COUPLET N°9 :
De la bouteille
A écrit, en grec, un
Q
T
De la bouteille.

COUPLET N°10 :
Une bouteille,
L'hiver, en donne la chaleur,
L'été
Tu es un besoin de chaque jour,
Belle bouteille !

COUPLET N°11 :
Belle bouteille,
Permets que nous te célébrions ;
T
Espoir, vigueur,
Belle bouteille !

COUPLET N°12 :
Belle bouteille,
D
Les peines, la mélancolie,
Fais que nous jouissions longtemps
De la bouteille.

COUPLET N°13 :
Une bouteille,
Un jour, sous un beau bosquet,
En joyeuse compagnie,
M'inspira ces couplets
Sur la bouteille.


[Remonter]

* La chavano / L'averse :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1904.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

La chavana

Version provençale en graphie mistralienne :

La chavano

Traduction en français :

L'averse

COUBLET N°1 :
Aih ! Lou ciel s’embrunisse,
Lou soulèu s’escurcisse,
Plan que la nièu s’esquisse
Que bagne lou valoun.
De souta la sièu fueia
Lou babi si reveia,
Sente venì la plueia,
Entona ’na cansoun, la, la. (Bis)

COUBLET N°2 :
Lou vent su la mountagna
Si despera, si lagna,
Ploura couma la cagna
Qu’a perdut un pichoun.
Lou tron su de timbala,
Soubre de grossi mala
Fa regoulà de bala,
De bala de canoun, la, la. (Bis)

COUBLET N°3 :
E per avé un passage
Esgarra lu nuage
E pouorta lou ravage
En lou nouostre valoun.
Ai ! La paura filleta
Qu’èra anada souleta
Per faire un pòu d’erbeta
Tremouola en un cantoun, la, la. (Bis)

COUBLET N°4 :
E la pluèia fouetta
Embé de co’ de bleta
Lou gran e la faveta
Que creisse en lou valoun.
Pi, lou tourent mugisse,
Au gros boucan s’unisse,
S’empouorta, si sesisse
De terra e de maioun, la, la. (Bis)

COUBLET N°5 :
E lou paisan si ploura
En veèn en un’oura
Anà tout en maloura,
Lou pan dai sièu pichoun.
« S’aiçote gaire dura,
Adiéu à la verdura,
À la rica parura
Dòu nouostre valoun, la, la ». (Bis)

COUBLET N°6 :
Ma lou ciel s’esclarcisse,
Lou mount si coulourisse,
La flou que s’esplandisse,
Ranima lou valoun.
De souta la sièu fueia
Doun a bravat la pluèia,
Lou lièucre si reveia
E chièuna una cansoun, la, la. (Bis)

COUBLET N°7 :
La chavana es passada,                      
La Vierge l’a scassada ;
La vida es redonada
Aù nuostre bèu vallon.
Li flou de la preria
Li pourten à Maria,
E vàutri, belli filla,
Cantali un’orassion ! (Bis)

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Aïe ! Le ciel s’assombrit,
Le soleil s’obscurcit,
Lentement la nuée s’écrase,
Qui baigne le vallon.
De sous sa feuille
Le crapaud se réveille,
Il sent venir la pluie,
Il entonne une chanson, la, la. (Bis)

COUPLET N°2 :
Le vent sur la montagne
Se désespère, se plaint,
Il pleure comme la chienne
Qui a perdu un petit.
Le tonnerre sur des timbales,
Sur de grosses malles
Fait rouler des balles,
Des balles de canon, la, la. (Bis)

COUPLET N°3 :
Et pour avoir un passage
Il déchire les nuages
Et porte le ravage
Dans notre vallon.
Aïe ! La pauvre fillette
Qui était allée seule
Pour faire un peu d’herbe
Tremble dans un coin, la, la. (Bis)

COUPLET N°4 :
Et la pluie fouette
Avec des coups de cravache
Le blé et la févette
Qui croissent dans le vallon.
Puis, le torrent mugit,
Au grand vacarme s’unit,
S’emporte, se saisit
De terre et de maisons, la, la. (Bis)

COUPLET N°5 :
Et le paysan pleure
En voyant en une heure
Aller tout à la mal’heure,
Le pain de ses petits.
« Si ceci dure (trop),
Adieu à la verdure,
À la riche parure
De notre vallon, la, la ». (Bis)

COUPLET N°6 :
Mais le ciel s’éclaircit,
La montagne se colorie,
La fleur qui s’épanouit
Ranime le vallon.
De sous sa feuille
Où il a bravé la pluie,
Le chardonneret se réveille
Et gazouille une chanson, la, la. (Bis)

COUPLET N°7 :
L’averse est passée,
La Vierge l’a chassée ;
La vie est redonnée
À notre beau vallon.
Les fleurs de la prairie
Nous les portons à Marie,
Et vous, belles filles,
Chantez-lui une oraison ! (Bis)


[Remonter]

* La miéu bella Nissa / Ma belle Nice :

- Présentation de cette chanson : Chanson nostalgique évoquant les souffrances d’un paysan niçois, engagé dans les armées de Charles-Albert contre l’Autriche, et combattant en Lombardie pendant le "Risorgimento" piémontais et les guerres pour l’unité italienne. Ancien hymne italien populaire.
Autre titre possible : "Canson dòu sourdà niçart en Lombardìa en 1848", "Canson per virà lou mai dòu conscriç nissart en Lombardia".

- Paraulo / Paroles : Écrites en mai 1848 par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées en 1864 dans "Rapport d’une conversation sur le dialecte niçois" par Jean-Baptiste TOSELLI, puis dans "L'Armanac Niçart" de 1903.

- Musico / Musique : Sur l'air de "Quand on est fille, hélas !" (air n°9), extrait de l'opéra "Le Cheval de bronze" '1835) de Daniel-François-Esprit AUBER (1782-1871).

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
O tu, la miéu bella Nissa
Coura voli emb’au pensié,
Dapé de li tiéu taulissa
Tra li rega d’oulivié,
Lou couor palpita de plési
E mille dous souveni
Mi rappellon lu bei an
Qu’èri enfan ;
Coura courii per lu prat
E sautavi lu valat
Coum’un pichoun devagat.
L’aubre flourit, un parpaioun,
O lou chièu-chièu d’un passeroun
Mi rendion tant countènt :
Eri gai, san e riènt.

REFRIN :
O bei tem, o bella Nissa
A tu voli emb’au pensié,
Saludi li tiéu taulissa,
Lu tiéu bei pourtegalié.

COUBLET N°2 :
E saludi li coulina
Qu’an un sourire eternel.
Senti la brisa marina,
Vèu l’azur dou tiéu bèu ciel.
Pi, lou pensié courre à maioun :
Vèu lavesou, fugairoun,
La mastra, lou gros taulié
De nouguié.
Vèu la careta, lou magau,
La pouièra, lou destrau ;
Audi lou can que fà « bau » !
En un cantoun vèu lou miéu brès.
Audi cantà, e noun sentès,
Ma maire que di : « Pichoun,
Enduerme-ti, doun, doun, doun... ».

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Libertà ! Au cri de guerra
Qu’en Italia as fach levà,
Ai suivit la tiéu bandièra,
Lou paisan s’es fà sourdà.
Tra la poussièra dai coumbàt
Coum’un brave ai caminat
Sensa cregne ni mousquet
Ni boulet.
Siéu dou pais dai Seguran ;
Ai de pièch e cour’ai fam
Mi manji cinq Aléman.
Ma coura au soir, su lou miéu sac,
Gusti lou repau dou bivac,
Mi senti veni de luèn,
Su la brisa, un dous refrèn.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
Mi counsouola, mi recrèa
L’espoir que retournerai
Manjà la tourta de blea,
Li faveta au mès de mai,
Su l’erba embé de saucissoun,
Una trancha de jamboun,
Un bouon tomou de braquet
De Bellet !
Que reveirai lu berninsòu,
Li bouscarla, lu faiou,
Li belouna trent’au sou !
Qu’en janvié veirai mile flou
Sourti dapé dai cauléflou...
Coura, en là, tout es gelat,
Passit, rimat e pelat...

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Soubre lu champ de bataia
Vouoli gagnà lu galoun,
Reveni embé la medaia
Emb’au brout sus lou poumpoun ;
Dire à la terra doun sièu nat :
Per tu, lou sanc ai versat.
Ma l’Italia pou cridà :
« Libertà ! »
Pi su la pouorta de maioun
Souonà frema, pà, pichoun :
« Sièu vengut, sièu ièu, Titoun ! »
Mi sembla jà su lou miéu couor
De lu serrà, o dous espoir !
Que pousquessi, en lu viei an,
Cantà encara ai miéu enfan :

REFRIN :
« O bei tem, o bella Nissa
Coura voli emb’au pensié,
Saludi li tiéu taulissa,
Lu tiéu bei pourtegalié. »

COUBLET N°1 :
.

REFRIN :
.

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

COUPLET N°1 :
Ô toi, ma belle Nice
Quand je vole par la pensée,
Près de tes toits que l’on aperçoit
Entre les rangées d’oliviers,
Le cœur palpite de plaisir
Et mille doux souvenirs
Me rappellent les belles années
Quand j’étais enfant ;
Quand je courais par les prés
Et sautais les fossés
Comme un petit dissipé.
L’arbre fleuri, un papillon,
Ou le cui-cui d’un passereau
Me rendaient tellement content :
J’étais gai, sain et riant.

REFRAIN :
Ô beaux temps, ô belle Nice
À toi je vole par la pensée,
Je salue tes toits,
Tes beaux orangers.

COUPLET N°2 :
Et je salue les collines
Qui ont un sourire éternel.
Je sens la brise marine,
Je vois l’azur de ton beau ciel.
Et puis la pensée court à la maison :
Je vois le chaudron à pied, l’âtre,
La maie, la grande table
De noyer.
Je vois la charrette, le croc à bêcher,
La serpe, la hache ;
J’entends le chien qui fait « ouah » !
Dans un coin je vois mon berceau.
J’entends chanter, ne l’entendez-vous pas ?,
Ma mère qui dit : « Petit,
Endors-toi, do, do, do... ».

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Liberté ! Au cri de guerre
Qu’en Italie tu as fait se lever,
J’ai suivi ton drapeau (ta bannière),
Le paysan s’est fait soldat.
Dans la poussière des combats
Comme un brave j’ai cheminé
Sans craindre ni mousquet
Ni boulet.
Je suis du pays des Séguran ;
J’ai de la poitrine et quand j’ai faim
Je mange cinq Allemands.
Mais quand le soir, sur mon sac,
Je goûte le repos du bivouac,
Je sens venir de loin,
Sur la brise, un doux refrain.

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
Il me console, il me réjouit,
L’espoir que je retournerai
Manger la tourte de blette,
Les févettes au mois de mai,
Sur l’herbe, avec du saucisson,
Une tranche de jambon,
Une bonne bouteille de braquet 
De Bellet !
Que je reverrai les « bernisses »,
Les fauvettes, les haricots,
Les bellones « trente au sou » !
Qu’en janvier je verrai mille fleurs
Sortir près des choux-fleurs...
Quand ailleurs tout est gelé,
Fané, brûlé et pelé...

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Sur les champs de bataille
Je veux gagner les galons,
Revenir avec la médaille
Avec la guirlande sur le pompon ;
Dire à la terre où je suis né :
Pour toi, le sang j’ai versé.
Mais l’Italie peut crier :
« Liberté ! »
Puis sur la porte de la maison
Appeler femme, père, petit :
« Je suis venu, c’est moi, Baptiste ! »
Il me semble déjà sur mon cœur
Les serrer, ô doux espoir !
Que je puisse, en mes vieux ans,
Chanter encore à mes enfants :

REFRAIN :
"Ô beaux temps, ô belle Nice
Quand je vole par la pensée,
Je salue tes toits,
Tes beaux orangers."


[Remonter]

* La pesco / La pêche :

- Présentation de cette chanson : Chanson dédicacée à J-B. SARRATO.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1903 et "L'Armanac Nissart" de 1942 (avec des couplets supplémentaires qui ne se chantent pas).

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

REFRIN :
Tra, la, ra ! que temp proupici
Per la festa de deman.
Tra, la, ra ! que temp proupici,
Vitou en barca e rama en man !
Vitou en barc’ à Sant’ Ouspici,
À Bèuluec, à San-Jouan.
Vitou en barc’ à Sant’ Ouspici,
À Bèuluec, à San-Jouan.

COUBLET N°1 :
N’en veirès proun à la pesca,
Toui en pèn de gran matin.
Aurèn broumech e bouon’ esca,
Nansa, lensa e boulentin ;

En li roca, emb’un viei sabre,
Anerèn refestounant,
Emplisserèn lu salabre
De coufin de ligouban. (Bis)

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
Aurèn, sensa tròu de pena,
Sargou, blada a proufusioun,
De rascassa, de mourèna,
De lingousta, de capoun.

Au mitan de la journada
S’occuperèn dòu dinà ;
Lou bouon pei, ô cambarada,
Lou cau saupre couhinà. (Bis)

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
Pihas toumati, verdura,
Ceba, pebre, sau, aiet,
D’oli fin mette-n’en pura
E vous lequerès lu det.

Placerèn la casserola
Su doui codou en un cantoun,
Souorte un òudou que counsouola
Dau rustique fugairoun. (Bis)

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
L’oste de Peïrafourniga
N’espedisse lou bouon vin,
Sente de luen la pratiga
Qu’esquilassa en lou camin.

Assetat en una faissa,
Avèn l’erba per taulié
E manjan la bouiabaissa
À l’oumbra dai caroubié. (Bis)

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
Tant lèu que de la serada
S’allumon lu premié fuec,
Un’allegra retirada
Mette fin ai nouostre juec.

Bei plesi ! belli partida,
Inoucent amusamèn,
Venès egaià la vida
Mai d’un còu e per lountemp. (Bis)

AU REFRIN

REFRIN :
Tra, la, ra ! Que tèms proupice
Pèr la fèsto de deman.
Tralara ! Que tèms proupice !
Vite en barco e ramo en man !
Vite en barco à Sant .

COUBLET N°1 :
N'en veirès proun à la pesco,
T .

AU REFRIN

COUBLET N°2 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°3 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°4 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°5 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°6 :
.

AU REFRIN

COUBLET N°7 :
.

AU REFRIN

REFRAIN :
Tra, la, ra ! Quel temps propice
Pour la fête de demain.
Tra, la, ra ! Quel temps propice,
Vite, en barque et rames en main !
Vite, en barque à Saint-Hospice,
À Beaulieu, à Saint-Jean.
Vite, en barque à Saint-Hospice,
À Beaulieu, à Saint-Jean.

COUPLET N°1 :
Vous en verrez assez à la pêche,
Tous sur pied de grand matin.
Nous aurons appâts et bonnes aiches,
Nasses et lignes  ;

Dans les roches, avec un vieux sabre,
Nous irons fouillant,
Nous emplirons les épuisettes
Avec des couffins de crevettes. (Bis)

AU REFRAIN

COUPLET N°2 :
Nous aurons, sans trop de peine,
Sargue, oblade à profusion,
Des rascasses, des murènes,
Des langoustes, des scorpènes.

Au milieu de la journée,
Nous nous occuperons du dîner ;
Le bon poisson, ô camarade,
Il faut savoir le cuisiner. (Bis)

AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
Prenez tomates, verdure,
Oignons, poivre, sel, ail,
De l’huile fine mettez-en toutefois
Et vous vous lècherez les doigts.

Nous placerons la casserole
Sur deux galets dans un coin,
Il [en] sort une odeur qui console
Du rustique foyer. (Bis)

AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
L’hôte de Pierre-Fourmi
Nous expédie le bon vin,
Il sent de loin le client
Qui crie dans le chemin.

Assis sur une terrasse,
Nous avons l’herbe pour table
Et nous mangeons la bouillabaisse
À l’ombre des caroubiers. (Bis)

AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
Sitôt que dans la soirée
S’allument les premiers feux,
Une allègre retraite
Met fin à nos jeux.

Beaux plaisirs ! belles parties,
Innocents amusements,
Venez égayer la vie
Plus d’une fois et pour longtemps. (Bis)

AU REFRAIN


[Remonter]

* La saumeto endemouniado / L'ânesse endiablée :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées en 1923 dans la revue "Nice historique".

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

La saumeta endemoniada

Version provençale en graphie mistralienne :

La saumeto endemouniado

Traduction en français :

L'ânesse endiablée

COUBLET N°1 :
Che mi trota en la cervela,
Cu troubla lo mieu repau ?
Es la musa che barsela,
Che mi fa lu sen diau ;
Côu montà su la saumeta
E courre coma pouden,
Attesà ’na cansoneta
Tout en fen semblan de rèn.

COUBLET N°2 :
Una fes si lapidava
L’espousa che v’ha trompat ;
Su lo nas li si gitava
La rementa dou vallat.
Son d’usage, non l’ignori,
Ch’eroun buoi per d’autre ten.
Se n’en burson su l’avori,
Nautre fen semblan de ren.

COUBLET N°3 :
Au contrari emb’impudensa
L’adulteri ri d’achô.
Parlas onour o dessensa ?
Sies un rustre, un rocaco ;
La dameta emb’au sieu page
Promena publicamen.
Se si trova au sieu passage,
L’ome fa semblan de ren.

COUBLET N°4 :
La giustizia se non manda
Li balansa à stansia
Tout en fen la contrabanda
Se punisse cu la fà,
Se laissa passa ’n carossa
Lei voulur cour’ han d’argen,
Si courra grattà la cùossa
E faire semblan de ren.

COUBLET N°5 :
Se l’intriga, se la frauda
Han lo regard trionfant,
Se ves de viei tibauda
Voulé faire lu galant ;
Se sabes che ben de fia
Au premié ch’au en lu pen
S’embranconon li faudia
Vous côu fa semblan de re.

COUBLET N°6 :
Una fes doussa e timida
L’espouseta dou gran pas
Doui semana era stourdida
E sourtia emb’ai uei bas,
L’endeman dôu mariage.
Anquei passa en sourien,
Ha perdut arma e bagage
E vous fa semblan de ren.

COUBLET N°7 :
Desperada de bestieta,
Don diable m’as menat ?
M’as fa sourti li luneta,
As sautà en lo semenat...
Se non vuos cessà pecaire
De troubla li pauri gen,
Mi foutrai en camba-’n-aire
E farai semblan de ren.

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Qu’est-ce qui me trotte dans la cervelle,
Qui trouble mon repos ?
C’est la muse qui cogne,
Qui me fait les cent diables ;
Il faut monter sur l’ânesse
Et courir comme on peut,
Gonfler une chansonnette
Tout en faisant semblant de rien.

COUPLET N°2 :
Autrefois, on lapidait
L’épouse qui vous a trompé ;
Sur le nez on lui jetait
L’ordure du fossé.
Ce sont des usages, je ne l’ignore pas,
Qui étaient bon pour d’autres temps.
S’ils s’en cossent sur l’ivoire,
Nous autres faisons semblant de rien.

COUPLET N°3 :
Au contraire, avec impudence,
L’adultère se rit de cela.
Vous parlez d’honneur ou de décence ?
Vous êtes un rustre, un rococo ;
La petite dame avec son page
Se promène publiquement.
S’il se trouve sur son passage,
L’homme fait semblant de rien.

COUPLET N°4 :
La justice, si elle n’envoie pas
Les balances pendant l’instance,
Tous en font la contrebande
Si elle punit celui qui la fait,
Si elle laisse passer en carrosse
Les voleurs quand ils ont de l’argent,
Il faudra se gratter la tête 
Et faire semblant de rien.

COUPLET N°5 :
Si l’intrigue, si la fraude
Ont le regard triomphant,
Si vous voyez de vieilles badernes 
Vouloir faire les galants ;
Si vous savez que bien des filles
Au premier coup dans les pieds
Trébuchent [dans] leurs jupes,
Il vous faut faire semblant de rien.

COUPLET N°6 :
Autrefois douce et timide
La petite épouse, de la grande paix
Deux semaines fut étourdie
Et sortait avec les yeux baissés
Le lendemain du mariage.
Aujourd’hui elle passe en souriant,
Elle a perdu armes et bagages
Et vous fait semblant de rien.

COUPLET N°7 :
Désespoir de bestiole,
Où diable m’as-tu mené ?
Tu m’as fait sortir les lunettes,
Tu as sauté dans le semis...
Si tu ne veux pas cesser, peuchère,
De troubler les pauvres gens,
Je me foutrai en « jambe-en-l’air »
Et je ferai semblant de rien.


[Remonter]

* La tourto caudo / La tourte chaude :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 19.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

La tourta cauda

Version provençale en graphie mistralienne :

La tourto caudo

Traduction en français :

La tourte chaude

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
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REFRAIN :
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COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
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AU REFRAIN

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
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COUPLET N°2 :
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COUPLET N°3 :
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COUPLET N°4 :
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COUPLET N°5 :
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COUPLET N°6 :
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COUPLET N°7 :
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[Remonter]

* Li revenan / Les revenants :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1904.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Lu Revenan
Que abiton la capela,
Lu Revenan
Son de trou brave enfan,
Per si levà, n'en faïre de ratela ;
Son ben don son, son luen de li querela...
Vè, ièu,
De tout aco m'en rièu !

COUBLET N°2 :
Tanta Mion,
L'iver, su la sièu banca,
Tanta Mion
Cuentava àu fugaïron,
Que a mieja-nuech, un'ombra blanca, blanca,
Cala a Paillon, s'en va passà la planca...
De tout aco m'en rièu !

COUBLET N°3 :
Per lu pichoui
Lu mago an la baguetta,
Per lu pichoui,
Lu toni, lu menchoui ;
Vèu ben de fés pali la fremeneta,
Quora a vessat saliera o caligneta...
Ma ièu
De tout aco m'en rièu !

COUBLET N°4 :
Per v'entàulà
Vou cou la testa fuorta,
Per v'entàulà
Se siès treize a dinnà :
Se un can blessat ploura dapé una puorta,
Lo monde di : Vé, sente la car muorta !...
Ma ièu
De tout aco m'en rièu !

COUBLET N°5 :
Lo brave enfan
Qu'a la consciença pura,
Lo brave enfan
Si ri dei Revenan ;
Au traversié don s'enduerme l'usura
Lo trait, l'ingrat, aqui li vengon pura ?...
Ma ièu
De tout aco m'en rièu !

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
.

COUBLET N°4 :
.

COUBLET N°5 :
.

COUBLET N°6 :
.

COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Les revenants
Qui habitent la chapelle,
Les revanants
Sont de trop braves enfants,
P
S
Vois, moi
De tout cela !

COUPLET N°2 :
Tante Marion,
L'hiver, sur .

COUPLET N°3 :
Pour les petits,
Les
Pour les petits,
Les
V
Quand
Mais moi,
De tout cela .

COUPLET N°4 :
P.

COUPLET N°5 :
Le brave enfant
Qui a la conscience pure,
Le brave enfant
.


[Remonter]

* L'ivèr / L'hiver :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1904.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Fa freï. L’iver destende su la plana
Lo sièu mantèu tan blanc e tan pelat,
E l’aquilon, furious, descadenat,
Ven menaçà la mièu pàura cabana.
Venès toui près dou fugaïron,
Don la rama petilla
E la flamma jà brilla,
Bravà la nèu e l’aquilon.

COUBLET N°2 :
Fa pena a véire en la nuostra campagna,
Ren de verdura e ren per rallegrà ;
Lu passeron non s’àudon plus cantà,
Non li a plus ni bousquet ni baragna.
Ah ! Venès près dou fugaïron,
Don la rama petilla
E la flamma jà brilla,
Bravà la nèu e l’aquilon.

COUBLET N°3 :
Oh ! Quanti fes, una banda joïoua
Ven visità la chambra de Martin ;
Rïen, cantan jusqu’àu nouvèu matin,
Tout en vuan quàuca buona poussoua.
E, groupat près dou fugaïron,
Don la rama petilla
E la flamma jà brilla,
Bravan la nèu e l’aquilon.

COUBLET N°4 :
Nevava, un soir : la tourmenta era fuorta.
Un voyajur venguèt a m’emplorà
En mi dien : « Durbèmi, per pietà,
Que vàu mouri de freï a vuostra puorta !
— Intras, li digueri, a maïon,
Don la rama petilla
E la flamma jà brilla,
Partagen soupa e fugaïron ! ».

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
.

COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
Il fait froid. L’hiver étend sur la plaine
Son manteau si blanc et si pelé,
Et l’aquilon, furieux, déchaîné,
Vient menacer ma pauvre cabane.
Venez tous près de l’âtre,
Où la ramée pétille
Et la flamme déjà brille,
Braver la neige et l’aquilon.

COUPLET N°2 :
Ça fait peine à voir dans notre campagne,
Plus de verdure et rien pour [nous] réjouir ;
Les passereaux ne s’entendent plus chanter,
Il n’y a plus ni bosquet ni hallier.
Ah ! Venez près de l’âtre,
Où la ramée pétille
Et la flamme déjà brille,
Braver la neige et l’aquilon.

COUPLET N°3 :
Oh ! Combien de fois, une bande joyeuse
Vint visiter la chambre de Martin ;
Riant, chantant jusqu’au nouveau matin,
Tout en vidant quelques bonnes « potions »
Et, groupés près de l’âtre,
Où la ramée pétille
Et la flamme déjà brille,
Bravons la neige et l’aquilon.

COUPLET N°4 :
Il neigeait, un soir : la tourmente était forte.
Un voyageur vint à m’implorer
En me disant : « Ouvrez-moi, par pitié,
Que je vais mourir de froid à votre porte !
— Entrez, je lui dis, dans la maison,
Où la ramée pétille
Et la flamme déjà brille,

Partageons soupe et âtre ! ».


[Remonter]

* Lou bal dóu Plan / Le bal du Plan-de-Contes :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées en 1960 dans "Anthologie de la chanson niçoise".

- Musico / Musique : Composée par Gustav-Adolf MOSSA (1883-1971). Valse.

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Louis, lou bèu Louis, qu’embé la sièu pouchetta
Fa tresailli lou couor de touti li filletta,
N’en souon’au Plan,
A jà l’arquet en man, leila ! (Bis)

COUBLET N°2 :
Lou Plan offr’ai dansur la sièu bella parura,
L’oumbra dei castagnié, un tapis de verdura.
Ah ! Cour’ dansas,
Belli, venès au Plan, leila ! (Bis)

COUBLET N°3 :
Pichouni, noun cregnès de fà la cambarota.
Aquì, sensa dangié, si galopa, si trotta
E se toumban,
Sus lou mouol esquihan, leila ! (Bis)

COUBLET N°4 :
Lu cant, lu riquiquì de la banda joioua
Reveilleran lou couor de la mèn amouroua.
E cour’ dansan
S’approcierà plan, plan, leila ! (Bis)

COUBLET N°5 :
Auprès dei bei garçoun, en sautant sus l’erbeta,
L’amour trioumferà e veirèn li fiheta
Dire : Dansen,
Dansen fin à deman, leila ! (Bis)

COUBLET N°6 :
Coura vendrà la nuech, que l’oumbra serà spassa,
Si dèurèn separà ; ma embé mai de tendressa
Coura dansan
Li belli revendran, leila ! (Bis)

COUBLET N°7 :
Cad’an, au mès de Mai, embé l’erba nouvella,
Emb’ai bouissoun en flou, cour’ lou plesi n’appella,
Louis, au Plan,
Aurà l’arquet en man, leila ! (Bis)

COUBLET N°1 :
.

COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
.

COUPLET N°1 :
Louis, le beau Louis, qui, avec sa pochette,
Fait tressaillir le cœur de toutes les fillettes,
En sonne au Plan-de-Contes,
Il a déjà l’archet en main, leila ! (Bis)

COUPLET N°2 :
Le Plan-de-Contes offre aux danseurs sa belle parure,
L’ombre des châtaigniers, un tapis de verdure.
Ah ! Lorsque vous dansez,
Belles, venez au Plan-de-Contes, leila ! (Bis)

COUPLET N°3 :
Petites, ne craignez pas de faire la cabriole.
Ici, sans danger, on galope, on trotte
Et si nous tombons,
Sur le mou nous nous échinons, leila ! (Bis)

COUPLET N°4 :
Les chants, les cris de la bande joyeuse
Réveilleront le cœur de la moins amoureuse.
Et quand nous dansons
Elle s’approchera lentement, lentement, leila ! (Bis)

COUPLET N°5 :
Auprès des beaux garçons, en sautant sur l’herbette,
L’amour triomphera et nous verrons les fillettes
Dire : dansons,
Dansons jusqu’à demain, leila ! (Bis)

COUPLET N°6 :
Quand viendra la nuit, que l’ombre sera épaisse,
On devra se séparer ; mais avec plus de tendresse
Quand nous dansons
Les belles reviendront, leila ! (Bis)

COUPLET N°7 :
Chaque année, au mois de mai, avec l’herbe nouvelle,
Avec les buissons en fleurs, quand le plaisir nous appelle,
Louis, au Plan-de-Contes,
Aura l’archet en main, leila ! (Bis)


[Remonter]

* Lou brande dóu vilage / Le bransle du village :

- Présentation de cette chanson : Chanson de printemps.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1903.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Lou brandi dòu vilage

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou brande dóu vilage

Traduction en français :

Le bransle du village

COUBLET N°1 :
La canson qu’àu mes de Maï
Canton en lo mièu vilage
Es un brandi triste e gaï
Que d’amour n’en ten lengage.

COUBLET N°2 :
Parla dòu bosquet en flou,
Dòu ciel blu, de la verdura,
Dòu rossignou, dei bei jou,
Dòu reveil de la natura.

COUBLET N°3 :
Parla dòu mont e dòu plan,
Dòu pastre, dòu roc sàuvage,
Dòu soulèu, qu’en si couchan
Pinta, endàura lo nuage.

COUBLET N°4 :
Éu deplora lo destin
De qu, luen de la patria,
Non partagia lu destin,
Li joïa de la familla.

COUBLET N°5 :
Éu la plainte vou redi
De la bella delaïssada
Que àu Maï non vé plus veni
La persona tan aïmada.

COUBLET N°6 :
Su lu debris dòu manoir
Que domina la collina,
Di que si vé, toui lu soir,
Un fantome que camina.

COUBLET N°7 :
De l’abile menestrié
Repèta l’air lo plus tendre,
Que souta dei castagnié
Au bal nen ven faïre entendre.

COUBLET N°8 :
Canta lu juec dei païsan,
Lo travail de la journada,
L’espoir de quor semenan,
Lu frui de la buona annada !

COUBLET N°9 :
Tamben, quora l’àubre en flou,
Lo ciel blu e la verdura
M’annonçon qu’emb’ai bei jou
Va revièure la natura.

COUBLET N°10 :
Iéu festi lo mes de Maï
En retournan àu vilage,
E dòu brandi triste e gaï
Vàu entendre lo lengage !

COUBLET N°1 :
La cansoun qu’au mes de maï
Canton dins lou mièu vilage
Es un brande triste e gaï
Que d’amour n’en tèn lengage.

COUBLET N°2 :
Parlo dóu bosquet en flour,
Dóu cèu blu, de la verduro,
Dóu roussignòu, di bèu jour,
Dóu revei de la naturo.

COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
La chanson qu’au mois de mai
Ils chantent dans mon village
Est un bransle triste et gai
Qui d’amour en tient langage.

COUPLET N°2 :
Il parle du bosquet en fleur,
Du ciel bleu, de la végétation,
Du rossignol, des beaux jours,
Du réveil de la nature.

COUPLET N°3 :
Il parle de la montagne et de la plaine,
Du berger, du rocher sauvage,
Du soleil qui, en se couchant,
Peint, dore le nuage.

COUPLET N°4 :
Lui, il déplore le destin
De qui, loin de la patrie,
Ne partage pas les destins,
Les joies de la famille.

COUPLET N°5 :
Lui, la plainte il vous redit
De la belle délaissée
Qui, au mai, ne voit plus venir
La personne tant aimée.

COUPLET N°6 :
Sur les débris du manoir
Qui domine la colline,
Il dit qu’on voit, tous les soirs,
Un fantôme qui chemine.

COUPLET N°7 :
De l’habile ménétrier
Il répète l’air le plus tendre,
Qui, sous les châtaigniers,
Au bal il vient nous faire entendre.

COUPLET N°8 :
Il chante les jeux des paysans,
Le travail de la journée,
L’espoir [que dans les] cœur nous semons,
Les fruits de la bonne année !

COUPLET N°9 :
Aussi, quand l’arbre en fleur,
Le ciel bleu et la végétation
M’annoncent qu’avec les beaux jours
Va revivre la nature.

COUPLET N°10 :
Moi, je fête le mois de mai
En retournant au village,
Et, du bransle triste et gai,
Je vais entendre le langage !


[Remonter]

* Lou cant de l'ouvrié nissart / Le chant de l'ouvrier niçois :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 19.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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COUBLET N°2 :
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AU REFRIN

COUBLET N°3 :
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AU REFRIN

COUBLET N°4 :
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AU REFRIN

COUBLET N°5 :
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AU REFRIN

COUBLET N°6 :
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AU REFRIN

COUBLET N°7 :
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AU REFRIN

COUPLET N°1 :
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REFRAIN :
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COUPLET N°2 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°3 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°4 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°5 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°6 :
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AU REFRAIN

COUPLET N°7 :
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AU REFRAIN

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°7 :
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COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
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COUPLET N°2 :
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COUPLET N°3 :
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COUPLET N°4 :
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COUPLET N°5 :
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COUPLET N°6 :
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COUPLET N°7 :
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[Remonter]

* Lou fantaume Pelegrin / Le fantôme Pellégrin :

- Présentation de cette chanson : Ballade. Légende de fantôme...
Autre titre possible : "Lo fantome Pellegrin".

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées en 1884 dans "Li canson niçardi".

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
Quora la nuèch es negra e longa
E s’àude au luen, e s’àude au luen soufflà lo vent,
Se un crit, un plour que si prolonga,
Lo cuor vou glaça d’espavent ;
Non v’arrestés en la montagna,
De maïon cercas lo camin,
Qu’es la terrour de la montagna, (Bis)
Es lo fantome, lo fantome Pellegrin ! (Bis)

COUBLET N°2 :
Lo veires fà de cambarota
Soubre lu pin, soubre lu pin de la foré,
Dei roc s’en faire de pelota
E lu v’abrivà per darrié !
D’autri fes, quora lo tron peta,
Su li nebla, au gros dou bousin,
Scriéu emb’au fuec de li saèta : (Bis)
« Siéu lo fantome, lo fantome Pellegrin ! ». (Bis)

COUBLET N°3 :
Berta, la nobla domaïsela
Dou buon signour, dou buon signour de Casternou,
Filha ben sagia e touplen bella,
Per l’avé vist, mouré d’un còu !
Despi, su l’arida montagna,
Plu de maïon, ni gran, ni vin ;
Ma courre un’ombra en li baragna, (Bis)
Es lo fantome, lo fantome Pellegrin ! (Bis)

COUBLET N°4 :
Se l’average si deguola,
Se la gragnola, la gragnola pista tout,
O se la mula fa la fuola
E dei plantun mangia lu brout,
S’ai enfan li ven la magagna
E se la frema fa de trin,
Es la terrour de la montagna, (Bis)
Es lo fantome, lo fantome Pellegrin ! (Bis)

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
Quand la nuit est noire et longue
Et s’entend au loin, et s’entend au loin souffler le vent,
Si [à cause d’]un cri, un pleur qui se prolonge,
Le cœur vous glace d’effroi ;
Ne vous arrêtez pas dans la montagne,
De la maison cherchez le chemin,
Que c’est la terreur de la montagne, (Bis)
C’est le fantôme, le fantôme Pellégrin ! (Bis)

COUPLET N°2 :
Vous le verrez faire des cabrioles
Sur les pins, sur les pins de la forêt,
Des rochers s’en faire des pelotes
Et vous les lancer [vivement] par derrière !
D’autres fois, quand le tonnerre gronde,
Sur les nuages, au [plus] gros du vacarme,
Il écrit avec le feu de la foudre : (Bis)
« Je suis le fantôme, le fantôme Pellégrin ! ». (Bis)

COUPLET N°3 :
Berthe, la noble demoiselle
Du bon seigneur, du bon seigneur de Châteauneuf-de-Contes,
Fille bien sage et très belle,
Pour l’avoir vu, mourut d’un coup !
Depuis, sur l’aride montagne,
Plus de maison, ni de blé, ni de vin ;
Mais une ombre court dans les buissons, (Bis)
C’est le fantôme, le fantôme Pellégrin ! (Bis)

COUPLET N°4 :
Si le troupeau dégringole dans le vallon,
Si la grêle, la grêle écrase tout,
Ou si la mule fait la folle
Et des plants mange les jeunes pousses,
Si aux enfants il vient la tare 
Et si la femme fait une scène,
C’est la terreur de la montagne, (Bis)
C’est le fantôme, le fantôme Pellégrin ! (Bis)


[Remonter]

* Lou trau / Le trou :

- Présentation de cette chanson : Chanson humoristique.

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 1903.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Lou tràu

Version provençale en graphie mistralienne :

Lou trau

Traduction en français :

Le trou

COUBLET N°1 :
Oui, canti lo pertus
Per qu mi soupi e dini ;
E se per l’ueil la lus
Recevi, e ensin camini,
Lo devi àu tràu,
Coma tout animàu.

COUBLET N°2 :
D’un tràu suorte la vous
Qu’anima, que consuola,
Lo baïa lo plus dous,
Lo sospir que s’envola.
Aimable tràu !
Ti laudà cu es que sàu ?

COUBLET N°3 :
Au temple, àu tribunal,
Dei dot en compagnia,
Au teatre, en lu bal,
L’uès, la bouca, l’auria
Son lu tre tràu
Que tenon l’ome esclàu.

COUBLET N°4 :
Se de li belli flou
Lo parfum si respira,
O l’agreable oudou
De la brocha que vira,
Es per lo tràu
Dòu nas, aco si sàu.

COUBLET N°5 :
Lo tràu regna en signour
Su lu cham de batailla :
Abatte, tour-à-tour,
Defende li murailla ;
E sensa un tràu
Un drapèu, qu’es que vàu ?

COUBLET N°6 :
Se poudès, renonças
Au pertus de l’aguilla,
E vito vou trouvas
Jusque sensa camïa ;
Un pichon tràu
Veste tout un ostàu.

COUBLET N°7 :
Su lo liech de doulou,
Se l’ome si demena,
Que fa quasi toujou ?
Si fa tràuca una vena.
Garisse, un tràu,
Non sabi quantu màu !

COUBLET N°8 :
Un tràu per si casà
Cercan touta la vida,
Ma non pouden quietà
Jusqu’à coursa accomplida ;
Alora, un tràu
N’en dona lo repàu !

COUBLET N°1 :
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COUBLET N°2 :
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COUBLET N°3 :
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COUBLET N°4 :
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COUBLET N°5 :
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COUBLET N°6 :
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COUBLET N°7 :
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COUPLET N°1 :
Oui, je chante le pertuis
Par lequel je soupe et dîne ;
Et si par l’œil la lumière
Je reçois, et ainsi je chemine,
Je le dois au trou,
Comme tout animal.

COUPLET N°2 :
D’un trou sort la voix
Qui anime, qui console,
Le baiser le plus doux,
Le soupir qui s’envole.
Aimable trou !
Te louer, qui est-ce qui sait ?

COUPLET N°3 :
Au temple, au tribunal,
En compagnie des savants,
Au théâtre, dans les bals,
L’œil, la bouche, l’oreille
Sont les trois trous
Qui tiennent l’homme esclave.

COUPLET N°4 :
Si des belles fleurs
Le parfum se respire,
Ou l’agréable odeur
De la broche qui tourne,
C’est par le trou
Du nez, cela se sait.

COUPLET N°5 :
Le trou règne en seigneur
Sur les champs de bataille :
Il abat, tour à tour,
Il défend les murailles ;
Et sans un trou
Un drapeau, qu’est-ce qu’il vaut ?

COUPLET N°6 :
Si vous pouvez, renoncez
Au chas de l’aiguille,
Et vite vous vous trouvez
Jusque sans chemise ;
Un petit trou
Habille toute une maisonnée.

COUPLET N°7 :
Sur le lit de douleur,
Si l’homme se démène,
Que fait-il quasiment toujours ?
Il se fait trouer une veine.
Il guérit, un trou,
Je ne sais combien de maux !

COUPLET N°8 :
Un trou pour se caser
Nous cherchons toute la vie,
Mais nous ne pouvons pas nous calmer
Jusqu’à la course accomplie ;
Alors, un trou
Nous donne le repos éternel !


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* L / :

- Présentation de cette chanson : .

- Paraulo / Paroles : Écrites par Eugène EMANUEL (1817-1880). Publiées dans "L'Armanac Niçart" de 19.

- Musico / Musique : Composée par ().

Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

COUBLET N°1 :
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REFRIN :
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Version originelle :

Version provençale en graphie mistralienne :

Traduction en français :

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Sources bibliographiques :

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