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MUSIQUE >> ANALYSES d'Oeuvres

>> Débuts de mélodies populaires, que l'on retrouve très souvent.

On peut trouver un très grand nombre de chansons et de noëls commençant par les mêmes formules mélodiques et/ou rythmiques. Nous allons essayer ici de vous présenter ces débuts de chanson en analysant comment cela fonctionne et peut-être pourquoi cela fait que ces chansons soient devenues si populaires !

En effet, on distingue plusieurs chansons commençant par :

ré, sol, fa#, sol, la, sib
do, ré, mi, fa, sol
ré, sol, la, si
ré, sol, la, si, la, sol, ré
do, si, la, sol
l'arpège majeur ascendant
ré, mi, fa#, sol
etc...

ré sol fa# sol la sib

Voici des exemples de chansons tout aussi populaires dont la mélodie commence exactement de la même façon que "La cambo me fai mau" :

"Bello caio" (PS : Attention, ne pas confondre avec Bella ciao !)
"L'aucèu en gabiolo"
"Lou Galant mouquet"
"Lou castèu de Perpignan"
Noëls :
- "Avans lou viagi de Betelèn" (ici only les paroles on été changées, l'air est exactement le même), Canten en quèro, ...
- De Saboly : "Li a quaucarèn" (si on ne compte pas la première note), ...

Et approximativement :

"Res a fa"
"A la punto"
"Caribari"
Les Noëls : Noël n°1 II (de N-D. des Doms), "On a beau faire des serments", "Siéu pas ama", "La bouteille", et "Peut-on goûter ?" (de SABOLY)

Et même dans le mode majeur :

"La cansoun dis Àvi" (de F. MISTRAL), "Li jardiniero", "Niu de calle", "Bergèro Nanèto", ...
Les Noëls : n°33 (de N-D. des Doms), "En sourtènt" (de N.SABOLY), "Magnificat", ...
À peu près : "Li bouscatié", "La santo", ...

Et même quelques chansons modernes, du XX^ème siècle :

Mais alors, si toutes ces chansons commencent de la même manière, qu'est-ce qui les différencie ? C'est avant tout la dynamique, induite par le tempo, le sujet du texte, le rythme de l'accompagnement, ...

Voir "La cambo me fai mau" :

[Remonter]

do ré mi fa sol

À l'image de l'air "de Bourgogne" (trad français), de nombreuses chansons et noëls populaires commencent par cette envolée de notes, cette montée de gamme :

Noëls :
- "Touro-louro-louro lou gau canto" de N.SABOLY (et "Touro-louro-louro lou chin japo" d'A.PEYROL)
- n°13, 19 et 36 de N-D. des Doms
- "Nouvè di Marsilhès" (air de Touro-louro-louro sur lequel on a changé les paroles)
"La targo"
"Ai rescountra ma mio"
"La cabro blanco"
"Jano a la fount"
"Lous rubans"
"Las mountagnos" (une des versions de Se canto)
"Danso bergeireto"
"À Mirabèl"
...

Et légèrement différent :

Noëls n°3 et 4 NDD
"La catarineta"

Cette ouverture est basée sur l'intervalle de quinte ascendante qui permet de lancer la mélodie et donc de donner envie de chanter, danser, ... C'est un élément moteur, antécédent de la phrase musicale ...

On peut même retrouver cette formule dans le mode mineur (do ré mib fa sol) sur l'air de "Changez-vous donc..." :

SABOLY ...

[Remonter]

ré sol la si

"Un angeloun parèis sus la coulino" sur l'air "dóu Cabanoun".

"O moun Onnetto", "La cansoun de Janeto", "Obal lou long de l'aïgo...", "La filho del poïsan", "Roundo de Marinou", "La Planézardo", "La bourreio d'Ay...", "Cansoun tournejaro"
Noëls :
- N-D. des DOMS : n°46, ...
- N.SABOLY : "Ce n'est qu'un badinage", "Berger va-t'en", "Non je ne vous le dirai pas", ...
- Des Félibres : "J'ai deux grands boeufs", "Lou cabanoun", "Un mariage a Betelèn", "En Arle", ...

Et en mineur : (ré sol la sib)