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L'IRLANDE

Jeu : Reconnaissance visuelle et auditive d'instruments traditionnels irlandais
+ BONUS : Le jeu du pendu !

Exercices / Tests réalisés par le collège Louis LEPRINCE RINGUET de La Fare-les-Oliviers (13).

LA MUSIQUE CELTIQUE, de qu'es acò ?

Il fut un temps où la majeure partie de l'Europe était celte (depuis plus de 2000 ans avant Jésus-Christ). Au fil du temps, les guerres et les invasions (Romains, Germains, Saxons, Angles) ont repoussé ces peuples aux confins de l'Europe : la Bretagne, la Cornouaille britannique, le Pays de Galle, l'Irlande, l'Écosse, l'Île de Man et la Galice, là où terre, mer et ciel se confondent.

Aujourd'hui, le mot celte désigne cet ensemble géographiquement éclaté et dont l'Histoire a depuis longtemps séparé les diverses parties, forgeant à chacune un destin autonome et diluant ainsi l'identité qu'elles ont pourtant toujours en commun.

Formule magique, ce mot exorcise la réalité et lui substitue une nostalgie : celle d'une grande famille, forte de racines communes et jadis unie mais maintenant dispersée. Les descendants de frères d'autrefois sont des cousins éloignés depuis longtemps qui ont chacun vécu séparément leur vie. Le folklore celte est cette mouvance issue du chêne sacré d'où sont sortis les bardes, messagers intemporels et guides sur un chemin toujours en devenir.

Les irlandais ont ainsi largement participé à l'internationalisation de la musique celtique. Au milieu du 19^ème siècle, ils émigrent en grand nombre dans la plupart des pays d'expression anglaise.

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LA MUSIQUE EN IRLANDE :

L'Irlande est réputée pour sa musique. De plus, la musique folklorique est toujours écoutée dans tout le pays, à la différence d'autres pays où elle a reculé sous l'assaut de la musique populaire.
Les Irlandais pensent que ce sont des morceaux datant de plusieurs siècles et répondant à des critères précis que l'on peut qualifier à juste titre de musique folklorique. Par exemple, la harpe, emblème du pays, est souvent entendue dans les musiques traditionnelles. Les joueurs de cette musique utilisent aussi le Uilleann Pipes (cornemuse spécifique à l'Irlande), le violon, le concertina (petit accordéon), la flûte, le tin-whistle, la guitare et le bodhran (tambourin). Mais il ne faut pas croire que les Irlandais n'écoutent que cette musique. Bien au contraire, la musique populaire tient aussi une grande place dans le pays.

La musique celtique était jouée à la cour avec des poèmes récités par les bardes. La harpe était l'instrument le plus utilisé.

De la riche musique irlandaise médiévale, presque rien n'a été conservé, si ce n'est des représentations (comme la Jeune fille jouant du psaltérion (XIII^ème siècle), Une harpiste distrait une cour aristocratique (début du XVI^ème siècle), ...)

Comme l'Angleterre avait pris le pouvoir au XVII^ème siècle et avait supprimé la musique, les musiciens irlandais cherchaient la gloire dans d'autres pays (Angleterre, Etats-Unis).

L'exode, après 1848, des Irlandais chassés de leur pays par la grande famine a abouti à une importante vague d'émigration. Ils se dirigèrent vers les villes de la côte est des Etats-Unis où ils remplirent des tâches serviles et mal payées. Ils y exprimèrent leur culture à travers leurs coutumes et leurs habitudes sociales. Dans toute fête régnait la musique folklorique, surtout la musique de danse. Cette musique traditionnelle était et demeure un échange humain et ne manifeste en rien une relation producteur-consommateur.

En Irlande, au cours du XIX^ème siècle et de la première moitié du XX^ème siècle, trois facteurs, principalement, ont eu une influence néfaste sur la musique traditionnelle : l'émigration massive, l'exode rural et la désapprobation exprimée par le clergé à l'égard des bals non surveillés. Au contraire, en Amérique, le premier disque de musique traditionnelle a été enregistré en 1916. Jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, des milliers d'enregistrements de musique de danse irlandaise y furent réalisés. Les interprètes étaient des immigrés irlandais et leurs oeuvres retrouvèrent le chemin de l'Irlande pour y susciter un grand enthousiasme et une immense fierté.
Deux musiciens, en particulier, se sont distingués au cours de cette période : Michael Coleman, dont nous pouvons voir le violon au musée de Sligo et James Morrison, du comté de Sligo, qui jouaient avec le style typiquement enjoué et coulant de la région.
Ils inspirèrent ensuite les musiciens durant les années 70 (Bothy Band, De Danaan) qui initièrent la nouvelle génération de jeunes Irlandais enthousiastes à la musique traditionnelle.

Aujourd'hui, elle se pratique essentiellement dans les pubs, les fêtes ou les concours de virtuosité ... Pendant la saison touristique, le dîner est souvent suivi, dans de nombreux hôtels ou manoirs, d'un spectacle de danse et de chants folkloriques. Les châteaux médiévaux offrent, en plus somptueux, des divertissements analogues. Mais si vous recherchez une ambiance plus authentique, allez écouter les musiciens qui chantent et jouent pour leur plaisir : vous les trouverez tout bonnement dans l'arrière-salle des pubs ou même dans la rue car la musique traditionnelle est très conviviale.
La ville de Galway, à l'ouest de l'Irlande au bord des plaines du Connemara, est, avec ses 60 000 habitants, un centre de la culture traditionnelle irlandaise et réputée pour ses festivals.

LIEN >>> Tout savoir sur la musique, la danse et le chant irlandais ! :
Téléchargez l'intégralité de la thèse d'Erick Falc'her-Poyroux "L'identité musicale irlandaise".

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Instruments traditionnels :

• Cordes / String :
  • The fiddle : Le fiddle est le violon irlandais ... Le violoniste qui en joue s'appelle un fiddler ...
  • La harpe celtique : Instrument à cordes pincées, en bois ... (Voir aussi ici et là)
  • Le dulcimer : Hammered dulcimer à 15 ou 21 cordes, de 3 octaves, frappées par deux petits marteaux, et dulcimer des montagnes à 3 ou 4 cordes pincées ; et chord autoharp : cordes pincées ...
  • + Récemment, instruments étrangers : Le piano (1910), le clavecin, la guitare (dite folk) pour accompagner (1970), le banjo (1920), la mandoline, le bouzouki (1970), ...
• Vents / Winds :
  • The whistle : Le whistle est une petite flûte à bec, traditionnellement en métal ; tin whistle ou low whistle : pipeau ...
  • Flûtes traversières : Apple flute, cherry flute, maple flute, black walnut, rosewood flute, ... Leur nom dépend du bois de l'arbre fruitier utilisé ...
  • Recorders : Les flûtes à bec, en bois ...
  • The uilleann Pipe (ou piob uillean) : Cornemuse à soufflet que l'on joue assis ... + Piob mor : Cornemuse à bouche ...
  • Jamby
  • + Récemment : Le concertina : petit accordéon ; et l'harmonica (1950) ; le didgeridoo (1980), ...
• Percussions : utilisées pour marquer le rythme et le pas des danseurs.
  • The bodhran : Le bodhran est un tambour membranophone avec une baguette à double-olive ...
  • Bones : Sortes de bâtonnets creux, à l'origine en os (côtes de mouton)
  • Spoons : 2 cuillères en métal, frappées l'une sur l'autre, avec une gestuelle rythmique et visuelle
  • Clogs (sabots) et les claquettes : Rythmes avec les pieds ... ("Rythm of the dance") À l'origine, les irlandais dansaient en sabots. Au milieu du 19^ème siècle, les softshoes (chaussures de ville en cuir) firent leur apparition. Puis pour réaliser des danses encore plus sonores, on ajouta aux chaussures de cuir, deux parties de bois, qui furent remplacées vers 1920 par du métal et ce fut alors la naissance des claquettes modernes. Et c'est le jazz qui allait devenir le support naturel des claquettes.

Chants : Cf. pubs ...

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Danses :

Moins développées que les musiques instrumentales et chantées ; pourtant la danse est particulièrement répandue chez les pauvres. Presque universelle dans la moindre chaumière. Des maîtres à danser, dancing-masters, de leur rang traversent le pays de chaumière en chaumière, avec un joueur de cornemuse ou de violon aveugle ; et la solde est de six pence par résidence. C'est un système d'éducation complet.

Les dancing-masters, souvent accompagnés d'un musicien dans leurs pérégrinations, disparurent sans doute lorsque apparurent les danses de salon telles que la valse, la polka, etc. : ces nouvelles danses eurent effectivement une influence dévastatrice sur la pratique des sets et half-sets, comme ceux-ci l'avaient précédemment eu avec les step-dances. Remarquons dès à présent que, si les reels, jigs, ou hornpipes figurent toujours en bonne place dans les ouvrages touchant à la musique irlandaise, les polkas et autres slides brillent par leur absence. Parmi les principales danses totalement éludées dans la plupart des études consacrées aux danses irlandaises figurent les mazurkas et les barndances du Donegal, les slides et les polkas du Kerry. Ces dernières sont vraisemblablement originaires d'Écosse et furent sans doute importées par les premiers fermiers bénéficiant des fameuses Plantations à partir de la fin du XVI^ème siècle et du début du XVII^ème, tandis que les mazurkas au rythme ternaire proviennent de Pologne, et plus précisément de la province de Mazurie, au nord de Varsovie (dans la partie nord-est du pays si l'on en considère les frontières actuelles). En revanche, la polka (en 2/4) n'est pas originaire de Pologne bien que cette explication soit souvent accréditée, mais de Bohême. NB : En 1864, le pape Pie IX frappa d'interdiction les polkas et autres danses dites 'rapides', sans que cela ait un grand retentissement en Irlande.

• Jig : La gigue est une danse à 2 temps, binaire ou ternaire, rapide, bras le long du corps et mouvements de jambes très légers...
• Reel : D'origine écossaise, le reel doit sans doute son nom à l'une des figures de la hay alors en voie de disparition, le reel-of-three, cette figure laissant elle-même place au eight-hand reel vers le milieu du XIX^ème siècle. ...
• Le horn pipe (PS : Lien avec "Water Music" de G.F.HAENDEL) -->>> Step dance : Le hornpipe fut introduit sous l'influence de l'Angleterre où une danse de ce nom existait déjà. Cependant, et comme dans le cas du reel, là où la danse originelle était une danse de groupe, elle fut adaptée en Irlande et transformée pour devenir une danse de pas (step dance), c'est-à-dire une danse où les figures de groupe laissent la place à des solistes effectuant des mouvements complexes des pieds.
• Bucket dance (forme spéciale d'une step dance) : Les danseurs et danseuses évoluent sur scène les bras serrés en faisant des claquettes. Cette danse est symbolique pour l'Irlande car cette posture était en fait une manière de protester contre la présence de l'envahisseur anglais.
• Le carol (ou carrol) : Introduit par les Anglo-Normands à partir de la fin du XII^ème siècle. Danse en groupe, accompagnée d'une chanson menée par un chanteur principal et reprise tous en choeur. >> Le terme caroling signifie désormais "chanter en groupe".
• La Hay (Haye, Hey ou Haie) : C'est à la fois une danse et une figure, cette dernière ayant vraisemblablement donné son nom à la première. Plusieurs explications existent quant à l'origine du terme : selon Breandán Breathnach, la figure mentionnée ci-dessus pourrait avoir comporté une file de danseurs formant un 'huit', d'où l'image de la 'haie' empruntée au français ; il pourrait également s'agir de l'emprunt de l'interjection 'hé', commune dans les chansons françaises. Quoi qu'il en soit, cette danse d'origine continentale aurait atteint l'Irlande vers 1500, via l'Angleterre, comme en atteste ici l'existence d'un hay-for-three, d'ailleurs semblable au reel-for-three écossais.
• Le Fading : Il est source de discussions beaucoup plus enflammées depuis que l'érudit shakespearien Edward Malone a commenté son apparition dans The Winter's Tale en expliquant qu'il s'agissait d'un type de danse irlandaise dont le nom exact, rince fada en gaélique, signifie simplement 'danse longue'. On en trouve la trace dans grand nombre de pièces de théâtre de l'époque, mais essentiellement en Angleterre.
• Le trenchmore : Le terme de Trenchmore fait son apparition au XVI^ème siècle et un exemple est publié en Angleterre en 1651, dans l'ouvrage de Playford, The Dancing Master, où figurent de nombreux airs irlandais. Breandán Breathnach estime qu'il ne s'agit là que d'une danse en file à caractère libre. En ce qui concerne l'étymologie, W. H. Grattan Flood (1904) puis O'Keeffe & O'Brien (1954) et Breandán Breathnach (1983) considèrent tous qu'il faut voir dans ce vocable une déformation des termes gaéliques rince mor ('grande danse'), le terme 'trink' étant, comme 'ring' ou 'trenk', une déformation de l'anglais 'rink', cité plus haut. L'expression rince mor est encore utilisée de nos jours pour désigner certaines danses irlandaises.
• La rinnce fada (danse longue) 17^ème s
• La rinnce an ghadairigh (danse des brins)
• La rinnce an chlaidhimh (danse de l'épée)
• La rinnce treasach (danse en rang) on ne sait comment se déroulaient ces danses ...
• Le quadrille (ou set) : Cette danse, une fois de plus originaire du continent (et sans doute dérivée d'une danse anglaise du XVIII^ème siècle transposée en France), devint, lorsque 5 ou 6 figures furent fixées, un 'set of quadrilles', puis par la suite plus simplement un 'set' lorsque quatre couples dansaient, ou 'half-set' pour deux couples seulement. Le terme 'set' a de fortes chances de n'être qu'une déformation du français 'suite'. Ces danses sont généralement pratiquées sur des suites de mélodies dont le nombre est parfaitement répertorié, et les régions où elles sont restées bien établies disposent d'une suite portant leur nom.
• La polka : D'origine bohémienne car, contrairement à une étymologie populaire largement répandue, il semble que le mot 'polka' dérive simplement du tchèque 'pulka', qui signifie 'une / la moitié', peut-être en raison de son rythme en 2/4. Elle arriva dans les capitales française et anglaise en 1840 et fit probablement son apparition à Dublin la même année ou l'année suivante, avant de se répandre dans les campagnes durant les décennies suivantes. Les polkas sont encore très répandues dans le Kerry où elles s'implantèrent de manière particulièrement vivace, jusqu'à nos jours.
• La mazurka : En ce qui concerne la mazurka, les musiciens irlandais considèrent parfois que son implantation dans le Donegal est due à la préférence des instrumentistes du nord-ouest pour un rythme simple et non-syncopé, accentué principalement sur le premier temps, tandis que les musiciens du sud-ouest tendent à apprécier davantage les mélodies accentuées sur le contretemps, comme dans le cas de la polka. Il y eut également dans le comté de Clare des mélodies appelées 'cudreels', forme anglo-gaélicisée du terme 'quadrille', mais elles semblent avoir totalement disparu aujourd'hui.
• Les céilí : Les danses de céilí sont toutes des danses en chaînes croisées et ne sont pas, contrairement aux set dancing, dansées par quatre couples, mais par un nombre illimité de participants. De nos jours, même si de nombreuses soirées portent ce nom de céilí, il ne s'agit en fait que de la réutilisation du terme d'origine et qui signifie tout simplement une soirée entre amis, et les sets y sont toujours à l'honneur. Ainsi, le céilí dancing, forme artificielle adoptée à la fin du siècle dernier par quelques militants, connut son heure de gloire dans les années 1930 et 40 et ne survit aujourd'hui que dans les campagnes de l'ouest.

PS : On retrouve plusieurs variantes de ces danses au Canada et aux USA mais c'est l'Irlande qui en est à l'origine !

Exemples de danses célèbres : "Madame Bonaparte", "Celtic Hooley", "Reel Around The Sun" (qui célèbre l'arrivée de l'été), ...

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Écoutes proposées :

Titre	Interprète	Écoute	Commentaire
"Lots of drops of brandy"	The Chieftains		Écouter les entrées décalées de chaque instrument :
			Tambour bodhran, uillean pipe (cornemuse), whistle (flûte), fiddle (violon), harpe celtique, flûte traversière, puis cornemuse.
"Jack of all trades"	The Chieftains		Exemple chanté
...	...		B

+ Mode pentatonique (5 sons)

+ Ornementations de la mélodie

En savoir plus :

• Autres sites : Thèse sur la musique irlandaise, L'identité musicale irlandaise, www.madfortrad.com, trans-trad, tradmagazine, trad.org, Irishowen, Irish Music, Musique celtique, Celtic Music, Ceolas celtic music archive, GB, The tin whistle, Acheter un instrument, Irish traditionel music archive, Traditional folk music, Photos Sylphane, ...
• Bibliographie
• Groupes irlandais célèbres : Four men and a dog (Irlande du nord), Celtic Legend, Lord Of The Dance, Riverdance, Lawrenson Toal Academy (de Belfast), ...
• Danseurs irlandais célèbres : Joanne DOYLE, ...
• Écouter l'hymne national irlandais :
• + Autres pays de Grande-Bretagne : Angleterre, Écosse, Pays de Galles.

Pour nous écrire : >> N'hésitez pas à nous proposer un site consacré à la musique et aux danses traditionnelles d'Irlande, ou des informations pédagogiques complémentaires concernant ce pays ...

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Et maintenant, à vous de jouer !

© PLANTEVIN.