LE CANADA / LE QUÉBEC

Le Canada est un vaste pays. On y distingue les chansons en langue
française, la musique québecoise, la musique d'Acadie, la musique
du nord du Canada, des peuples de l'Arctique ...
|
|
Le reste du Canada > Partie anglaise |
|
I) ORIGINES,
AVANT L'ARRIVÉE DES EUROPÉENS :
Il ne subsiste que peu de manifestations de la musique traditionnelle
des premiers habitants en terre d'Amérique. La musique était limitée
à un accompagnement rythmique.
Concentrée principalement autour des cérémonies de guérison
qui se pratiquent quotidiennement sous la grande tente, la transmission consiste
en des rituels qui intègrent chants, prières et musique d'accompagnement.
Toute la communauté est invitée à participer à ces
manifestations et elle y répond en grand nombre.
Instruments traditionnels :
- Les cordes : *
- Les vents : * (peut-être quelques flûtes ???)
- Les percussions :
- Le tom tom amérindien : Tambour en bois avec une ou deux peaux de caribou, se joue avec une baguette (assez molle, en cuir), verticalement (pour les petits) ou posé par terre horizontalement pour les plus gros (environ 1m de diamètre)
- Le chichiguan : Sorte de maracas
- La carapace de tortue : Sorte de maracas dont la caisse de résonance est une carapace de tortue avec un manche ...

[Remonter]
II) LE "CANADA
FRANÇAIS" AUJOURD'HUI : LE QUÉBEC
Tout a commencé il y a bien longtemps ... Probablement en même
temps qu'a débuté le peuplement français sur les rives
du fleuve en 1637 (Seigneurie d'Autray). Parce que les Français,
en s'installant dans la région, apportent donc avec eux leur chant,
leur danse et leur musique. Puis sous le régime anglais, des Écossais,
suivis plus tard par un nombre important d'Irlandais, les suivent. La musique
traditionnelle résulte donc d'un métissage de toutes ces cultures,
principalement celles de l'Acadie et de l'Irlande.
Ensuite, quelques familles émigrent aux États-Unis vers la
fin du XVIIIème siècle. Le travail de la terre
ne suffit pas à nourrir ces familles nombreuses. Elles partent alors
s'installer en Nouvelle-Angleterre en quête de travail dans l'industrie
du textile, entre autres. Et certaines d'entre elles reviennent s'installer,
des années plus tard, dans leur région natale, emportant dans
leur bagage une seconde langue, mais également des musiques et des
danses apprises là-bas. La culture américaine laisse donc
également son empreinte, particulièrement dans la danse et
la musique qui l'accompagne.
La musique traditionnelle du "Canada français" est donc
issue essentiellement de la rencontre d'un peuple de chanteurs (les Acadiens)
et d'un peuple de violoneux et de danseurs (les Irlandais). Ces apports
de différents courants ne seront pas les seuls à survenir
au cours des années.
Au début des années 1950 : période d'accalmie en ce
qui concerne la pratique de la musique traditionnelle, à croire que
les porteurs de tradition se sont faits plus silencieux ou encore qu'on
ne les écoute plus. Les gens ont désappris les pas de danse
et même le plaisir de se réunir pour faire de la musique ensemble.
La tradition n'est pas morte pour autant, mais mise en veilleuse en attendant
des jours meilleurs. La musique traditionnelle rencontre alors un adversaire
de taille : le modernisme qui prendra différents visages au gré
des modes. D'abord, la musique sud-américaine revue et corrigée
par les Américains. La samba, la rumba, le tango font une entrée
fracassante sur les planchers de danse.
Dès les années 1980, la musique traditionnelle a continué
à emprunter et à se faire influencer par des cultures et des
styles musicaux fort divers, c'est un peu une période creuse. Il
faudra attendre les années 1990 pour que les gens prennent véritablement
conscience de l'héritage qui est en train de disparaître, que
les danseurs réapprennent les pas et que le goût pour cette
musique rejaillisse ; et même sûrement maintenant plus que jamais,
peut-être grâce à la société qui se tourne
vers un passé nostalgique (cf. des associations comme l'AFL et l'AQLF)
|
 |
Instruments traditionnels :
- Les cordes :
- Le violon : Parfois fabriqué par le musicien violoneux
lui-même, le dos et les éclisses sont généralement
en érable et la table d'harmonie en épinette. Beaucoup de
musiciens sont également des fabricants d'instruments de musique.
Ce sont ces instruments qui sont le plus souvent utilisés pour
jouer la musique traditionnelle lors des veillées de danse et des
concours de violoneux.
- La guitare
- Le banjo
- The jaw harp
- La mandoline
- + La contrebasse
- Les vents :
- Les flûtes :
- Le flageolet : La flûte à bec
- La flûte traversière
- L'harmonica
: Le shêng ou « voix sublime » a été
inventé 3 000 ans avant J.-C. par l’impératrice chinoise
Nyn-Kwa. Cet instrument est considéré comme l’ancêtre
de l’harmonica. L’harmonica ou « orgue à bouche
», tel qu'on le connaît aujourd'hui, a été inventé
en Allemagne, en 1821 par l’horloger allemand Christian BUSCHMANN.
Au début, la fabrication des harmonicas par les horlogers était
un à-côté, mais en 1857 l’horloger Matthias
HOHNER commence la production de masse à son usine de Trossingen
en Allemagne.
Exportation vers l’Amérique : Dès 1862, Matthias HOHNER
exporte ses harmonicas vers l’Amérique. En 1896, il développe
un modèle spécial en l’honneur de l’américain
John Philip SOUSA et de son célèbre orchestre : le Marine
Band.
Au Québec, l’harmonica, familièrement connu comme
« musique à bouche » ou « ruine-babines »,
partage avec le violon et l’accordéon un vaste répertoire
de danses de folklore (reels, quadrilles, gigues et valses).
- L'accordéon diatonique
- Les percussions :
- Foot tapping : Le percussionniste est assis sur une chaise et tape sur le sol avec ses pieds.
- + La batterie
Danses :
- La
turlute ! : Au Québec, c'est une danse chantée
sur des onomatopées imitant la flûte ... Mondialement connu et
diffusée grâce à la célèbre chanteuse, musicienne,
danseuse "la BOLDUC !"
- Le country
- Le quadrille de Québec : Beaucoup plus rapide que
le quadrille français
- Le quadrille acadien
- Jig : Gigue ternaire ou binaire, rapide
- Le reel : Originaire d'Irlande, chaque reel porte le nom
de celui qui l'a créé (Exemples : Le reel de Gaspé, ...),
d'un lieu (Ex. : Le reel de Châteauguay, Le reel de Peribonka, Le reel
de Saint-Malo, ...), d'un événement (Ex. : Le reel de la mobilisation,
Le reel de la victoire, Le reel du violon accordé en vièle,
Le reel des moissonneurs, Le reel du cultivateur, Le
reel du pendu, ...) ou autre (Ex. : Le reel de mon maton, Le reel de l'oiseau
bleu, ...)
- Le clog : Danse de claquettes, les danseurs tapent des pieds par terre...
- Le buck and wing : Sorte de clog mais avec mouvements des
mains
- Le sligo : Sorte de clog irlandais
- Le breakdown
- + La polka (importé de Pologne), la valse, ...
Chants et fête :
Les occasions sont nombreuses pour se réunir et souvent
prétextes à réjouissance. On chante aux champs, aux chantiers,
aux mariages, en famille, entre amis, lors des corvées de village et
bien sûr à l'occasion de Noël et du Nouvel An. Chacun apporte
son instrument, on pousse les chaises de cuisine, on juche le violoneux sur
une chaise, elle-même montée sur la table, et on fête jusqu'aux
petites heures du matin sous l'œil attentif des enfants qui observent de
l'escalier le grand monde s'amuser. En fait la chanson fait partie de la vie
quotidienne.
Charles Marius BARBEAU (1883-1969), ethnologue, chercheur infatigable, fut le premier à ouvrir le champ de la recherche scientifique dans le domaine du folklore, c'est-à-dire à recueillir une documentation précise donnant l'endroit, la date et le nom du chanteur de chaque chanson recueillie ; à transcrire de façon précise, à comparer les versions, à commenter la structure, la sémantique, la prosodie, etc. Il laissa derrière lui plus de 13 000 textes originaux et des variantes de chansons indiennes et françaises, dont 8000 avec la mélodie.
Chanteurs, interprètes : À
une époque, chaque village comptait sa vedette locale autour de laquelle
on se retrouvait pour jouer, mais également pour apprendre. Lorsqu'une
famille qui ne comptait pas de musiciens organisait une fête, elle faisait
appel au violoneux de la paroisse qui se chargeait de la musique pour la soirée.
La plupart de ces musiciens n'étaient conscients ni de la richesse qu'ils
possédaient ni de leur talent. Ils se « contentaient » de
jouer et de reproduire ce qu'ils avaient entendu dans leur famille ou lors de
veillées.
- Chanteurs célèbres : La famille PERRON,
- Chanteuses célèbres : La Bolduc (Mary TRAVERS), ...
- Violoneux célèbres : Alfred BEAUDRY, Bernard BRISSON, ...
- Groupes traditionnels célèbres : Mackinaw (de Drummondville), Alunelul (de Drummondville), Tovarich (d’Acton Vale), Tam Ti Delam (de Sept-Îles), ...
Liens : www.connexion-lanaudiere.qc.ca,
www.udenap.org,
Écouter
en ligne des archives sonores, Musique
trad du Québec, Autres
liens, ...

[Remonter]
III) LE RESTE DU CANADA : Nord, partie
anglaise, ...
Instruments traditionnels :
- Les cordes :
- Les vents :
- Les percussions :
- Teueikan : Ce tambour sur cadre circulaire à double
membrane est utilisé pour accompagner les chants de chasse dans
la culture Ilnu (Ethnie du Canada) ou montagnaise. Le cadre de ce tambour
et la baguette sont construits en bois de bouleau, ainsi que les bois
placés sur le timbre. Ce dernier est constitué d’une
ficelle qui vibre contre la membrane lorsqu’on frappe le tambour.
Les deux membranes sont en cuir de caribou de même que les lanières
qui les tendent sur le cadre.
Chant :
- Chez les Amérindiens, le chant est un moyen d’entrer en communication
avec le monde invisible, d’adresser un appel aux maîtres spirituels
du monde animal. Ces chants sont intraduisibles car ils représentent
la pensée ou la relation personnelle du chanteur-chasseur avec les
animaux. Ils sont constitués de mots ou de phrases simples constamment
répétées. « Pour ceux qui les chantent ils
ont été le moyen de se mettre au diapason des forces du monde
animal et celui de contraindre le rêve à devenir réalité.»
(Sylvie Vincent)
Danses :
- Kitchen racket : Party de cuisine où l'on tape des
mains et des pieds, inspiré du folklore acadien ... Chacun apportant
son instrument, ses chansons et ses pas de danse, tous les ustensiles pouvaiet
également servir à faire de la musique : cuillères, bouteilles,
planchettes de bois, ...
Chanteurs, interprètes :

[Remonter]
IV) L'ARCTIQUE :
"Inuit" : Peuple habitant les terres
arctiques et subarctiques, qui se retrouvent sur les côtes du Groenland
du Nord-Ouest, du Nouveau-Québec, du Labrador, dans les îles du
Détroit de Béring et dans les îles Aléoutiennes.
Les Inuit sont issus d'une population d'Alaska et d'Asie, qui s'est dispersée
vers l'Est au premier millénaire.
Les
"Inuvialuit" : Les Inuit qui vivent dans l'ouest
de l'Arctique canadien aiment s'appeler «Inuvialuit» ou «les
vrais êtres humains.» Leur territoire s'étend des frontières
de l'Alaska jusqu'au golfe d'Amundsen à l'est et à la limite occidentale
des îles de l'Arctique canadien.
"Iroquois" : Authochtones des Premières
Nations, établis dans la vallée du Saint-Laurent et sur les rives
des lacs Érié, Ontario et Huron.
>>> Voir page spéciale : Les
peuples de l'Arctique

[Remonter]
+) Influence celtique ...
...
Écoutes proposées :
Titre
|
Interprète
|
Écoute
|
Commentaire
|
|
|

|
Musique et danse traditionnelle. |
|
|

|
Folklore |
|
La Bolduc |

|
Chanteuse. |
+ Pour en savoir plus :
- Autres sites : Association
QLFolflore, Centre
Mnémo, Musique
traditionnelle du Canada français, Mémoires
et racines, Danses
québecoises, Gramophone
virtuel, Discographie,
Musée
virtuel du Canada, Radio,
Collection
de l'UNESCO, La
facture instrumentale au Canada, Encyclopédie
de la musique du Canada, Université, Chaires,
Lanaudière,
...
- Bibliographie :
- "Le folklore canadien-français revisité" par
Marie-Michèle BOULET (Ed.
Les Presses de l'Université de Laval, 2003)
- "La tradition musicale des Franco-Acadiens de Terre-Neuve" par
Gary R. BUTLER (1944-2019)
(Ed. Les éditions du Septentrion, 1995)
- "Alouette !" puis "Le rossignol y chante" puis "En roulant ma boule" puis "Le roi boit" par Marius BARBEAU (Ed. 1946, 1962, 1982, 1987)
- "Chansonnier franco-ontarien" (2 volumes) par
Germain LEMIEUX
(Ed. Centre franco-ontarien de folklore, Universié de Sudbury, Ontario, 1974 et 1975)
- "Vieilles chansons de Nouvelle-France" par Russell Scott YOUNG : recueil de 50 chansons (Ed. Presses de l'Université Laval dans la revue « Les Archives de folklore », 1956)
- "Chansons folkloriques françaises au Canada" par
Marguerite (1884-1964) et Raoul d'HARCOURT (Ed. Presses universitaires du Québec (Laval) et de France (Paris), 1956)
- "Civilisation traditionnelle des Lavalois (Québec)"
par Sœur Marie-Ursule (Ed. Les Presses de l'Université de Laval, 1951)
- "À la claire fontaine" par Charles Marius BARBEAU (1946)
- "Chansons d'Acadie" par le père Anselme CHIASSON et le père Daniel BOUDREAU(11 fascicules entre 1942 et 1993)
(Ed. par Centre d'études acadiennes, Université de Moncton)
- "Chansons populaires du Vieux Québec" par Charles Marius BARBEAU (Ed. Musée national du Canada, bulletin 75, 1935)
- "Chansons populaires du Canada" par
Ernest GAGNON (1834-1915) (Ed. 1880 > Beauchemin 1941)
- Tourisme : Site
du Gouvernement pour la géographie, ...
- Écouter l'hymne national canadien :
Pour nous écrire :
>> N'hésitez pas à nous proposer un site
consacré à la musique et aux danses traditionnelles du Canada,
du Québec, ou des informations pédagogiques complémentaires
concernant ce pays ...

[Remonter]
Et maintenant, à vous de jouer !

Page à but pédagogique réalisée
avec l'aide de la SMCC
et de Connexion-Lanaudière.
© PLANTEVIN.