MUSIQUE >> La Chine

Instruments traditionnels >> Le pipa

Ecoute >> Le pipa :
Instrument à 4 cordes pincées ...

Origine : Le pipa est l'un des plus anciens instruments au monde. Il apparaît pour la première fois dans des textes chinois datant de plus de 2000 ans. Pendant la dynastie Tang (618-907 après JC), le pipa est devenu un des instruments les plus populaires de Chine. Bai Juyi, un des grands poètes de cette époque, a décrit abondamment la musique du pipa et ses techniques, notamment dans son célèbre poème "Ode de Pipa". Le pipa de la dynastie de Tang était plus grand que la version moderne et se jouait avec un médiator plutôt qu'avec les ongles (une technique toujours utilisée avec son "descendant" japonais, le biwa ).
Mais son origine est plutôt obscure. Quelques textes attribuent son invention à des personnages de la mythologie chinoise : "On dit qu'il fut construit par le gouverneur du Ciel." D'autres sources, les plus nombreuses, le font venir d'une terre étrangère, les Indes ou la Perse. La thèse la plus étayée semble être celle du musicologue H.G. Farmer qui situe l'emprunt du pipa par la Chine vers les années 560 ; un musicien de Koutcha se serait rendu à la Cour de l'Empereur avec dans ses bagages le luth perse barbat, qui devint le pipa...

Description :

Le pipa est un instrument de musique à 4 cordes, en forme de poire qui ressemble au luth européen.

Le pipa moderne compte 26 à 30 frettes, placées le long de la manche et jusqu'au milieu de la caisse de résonance, lui donnant ainsi une grande portée et une gamme chromatique complète. Habituellement le pipa s'accorde en LA-MI-RÉ-LA (ou plus rarement G-C-E-A). La notation combine les symboles des notes de musique (le système Kung-ch'e) et des caractères abréviés, pour les techniques spéciales des doigts. La technique musicale particulière du pipa requiert un doigté d'une dextérité remarquable. Roulements, tapotements, "pizzicato Bartok", harmoniques et bruits s'allient très souvent pour former des poèmes sonores.

En fait, la technique de jeu du pipa est caractérisée par une grande dextérité permettant des effets virtuoses à caractère descriptif. Les trémolos obtenus par roulement des cinq doigts, les pizzicatos, le jeu des harmoniques, les bruits et autres sonorités se combinent pour créer des descriptions vivantes de scènes variées. Le répertoire du pipa est partagé entre la musique dite «militaire», qui décrit avec vigueur les combats légendaires et la musique dite «littéraire», qui s'inspire de poésie, de paysages et de drames historiques. Cette musique de divertissement, fort appréciée des Chinois, comporte un vaste répertoire qui est transmis de maître à élève depuis plusieurs siècles.

La popularité du pipa n'a jamais diminué au cours des siècles, il est resté aussi populaire que pendant la dynastie de Tang. Les compositions pour le pipa se sont transmises de génération en génération par des artistes indépendants ou des étudiants.

C'est un luth piriforme, ou plus précisement il a la forme d'une poire coupée en deux sur laquelle sont tendues quatre cordes. On en joue avec les doigts, ou avec des onglets, parfois avec un plectre. Jadis, les cordes étaient en soie. Avec les cordes d'acier utilisées aujourd'hui, l'instrument a gagné en puissance et en dynamique mais a perdu sans doute un certain chatoiement. Il compte de 23 à 25 chevalets, offrant douze demi-tons.

Le pipa accompagne le chant des ballades comme les tanci, ou bien s'intègre à un ensemble orchestral. Mais il est aussi, et surtout, joué en instrument soliste.

Tessiture : Le timbre du pipa est délicat et clair. Il possède une excellente résonance naturelle. Les cordes peuvent être en soie, steel wire recouvertes d'argent ou de nylon. Il a 26 frettes en bambou pour arrêter les cordes. Les cordes sont généralement accordées en A, D, E and A :

OU parfois accordé spécialement en G, C, E et A (pour agrandir la tessiture) :

The normal range of the pipa is :

Instrumentistes célèbres : Liu Fang, ...

Autres sites consacrés à cet instrument : www.oliversudden.com, Liu Fang, ...

[Fermer la fenêtre]

© PLANTEVIN 2002.