LA COREE 
Nord (Choson)
et Sud (Han-guk)

+ BONUS : Le jeu du pendu !
La musique traditionnelle coréenne occupe une place de
choix parmi les cultures musicales de l'Asie orientale et se distingue nettement
de celles de ses deux grands voisins : la Chine et le Japon. Certes, la Corée
doit beaucoup à l'influence de la Chine, mais elle parvint aussi à
développer très tôt ses propres formes musicales et à
les imposer hors de ses frontières. On sait par exemple qu'à l'époque
des dynasties chinoises Sui et T'ang (VI et VIIème siècle) des orchestres coréens
se produisaient régulièrement à la cour de Chine et à
la cour de Nara au Japon.
La musique traditionnelle coréenne comprend aujourd'hui
trois grandes catégories : musique de cour, musique d'essence populaire
et musique religieuse :
1) La musique de cour aak :
- Le hyangak créé à l'époque du royaume de Silla
et restauré sous le royaume de Choson comprend cinq « ensembles
» dont Sujech'on : la musique des banquets royaux ; la musique pour
le sanctuaire des ancêtres royaux ; le yomillak, musique et danse des
banquets royaux ; le yongsan hoesang, hymne bouddhique instrumentalisé
et le t'aech'wit'a, (litt. « souffler » et « frapper »),
musique militaire accompagnant les processions royales.
- Le tangak, répertoire d'origine chinoise, tombé en désuétude,
n'est plus joué que par les musiciens de l'Institut National de Musiques
Traditionnelles de Séoul. Ce répertoire se caractérise
notamment par l'usage des carillons de phonolithes, de cloches et de lames
de métal.
2) La musique sogak : Musiques roturières admises à
la cour dans la seconde moitié du royaume de Choson :
- Le chongak, « musique correcte », musique instrumentale destinée
aux banquets, est jouée dans un cadre moins prestigieux que la cour
et dans un style plus intimiste.
- Le sanjo est un solo instrumental joué à la cithare (kayageum
ou komungo), à la flûte traversière en bambou taegeum
ou encore à la vièle haegeum, avec un discret accompagnement
de tambour.
- Le kagok est un chant lyrique, accompagné par un petit ensemble instrumental.
Il comprend des ballades sijo, qui traitent de l'amour, de la loyauté,
et des kasa, chants narratifs remarquables par l'emploi du falsetto, du vibrato
et de bien d'autres ornements vocaux.
- Le p'ansori parfois surnommé « opéra coréen »
est un long récit dramatique mi-déclamé mi-chanté
par un artiste soliste accompagné au tambour tonneau puk.
3) Les musiques religieuses : Elles comprennent les répertoires
associés aux trois principales religions de Corée : le chamanisme,
le bouddhisme, le confucianisme, les musiques confucéennes faisant partie
du répertoire de cour aak.
- Musique bouddhique : Elle se compose de prières chantées et
récitées yombul, des chants sacrés pumpae et des danses
de cérémonie chak bop.
- Musique chamanique : La musique chamanique par excellence est le sinawi,
improvisation collective jouée lors des rituels chamaniques kut. Cette
musique a inspiré nombre de formes musicales coréennes : le
sanjo, le p'ansori et plus récemment les tambours samul nori.
On peut également distinguer la musique des montagnes, du mont Halla, sacrée... Il faut noter que la Corée détient un héritage culturel exceptionnel de plus de 5000 ans : un monde fondé sur le chamanisme, dialogue continuel entre les morts et les vivants...Désormais haut lieu du bouddhisme et du confucianisme, avec une écriture spécifique (le Hangul) qui permet à ce bout du monde, appelé aussi "Pays du Matin Calme", de conserver un art de vivre ancestral qui cohabite sans souci avec le modernisme... « La tradition n’appartient ni au passé ni au présent, c’est une trace dans nos vies qui construit le futur », (affirme Jung Je Man, chorégraphe honoré par son gouvernement du titre de représentant officiel de la culture coréenne).

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Instruments traditionnels : De même qu'en
Chine les instruments coréens sont classés selon les matériaux
sonores : métal, pierre, soie, bambou, calebasse, terre cuite, cuir et
bois.
- Les instruments à cordes sont :
- Le gayageum ou kayagum
ou kayageum : Instrument à 12 cordes pincées
de la famille de la cithare. C'est sans doute l'un des instruments emblématiques
de la Corée. Il passe pour remonter au royaume de Kaya au tout
début de notre ère mais aurait été en fait
conçu sous le royaume de Silla d'après le modèle
du zheng chinois à 16 cordes. Le kayageum est constitué
d'une caisse de résonance en bois de paulownia sur laquelle sont
tendues 12 cordes en soie. L'accord des cordes s'effectue au moyen de
petits chevalets mobiles. Tandis que la main droite pince la corde, les
ornements sont exécutés par diverses pressions de la main
gauche sur la corde.
- Le komungo ou geomungo : Cette cithare
fut inventée au VIème siècle dans le royaume
de Koguryo à partir du qin chinois. Elle est munie de six cordes
en soie. Son originalité réside surtout dans la présence
de 16 frettes fixées sur la table d'harmonie. On en joue en frappant
ou en pinçant les cordes au moyen d'une petite baguette de bois.
- ajaeng ou ajeng : la cithare cintrée
à sept cordes
- Le jiayieqin : Cithare à cordes pincées
dont la forme ressemble à un zheng chinois.
- haegeum : Sorte de violons. Cette vièle
à deux cordes au son feutré est l'équivalent coréen
du huchin chinois introduit vers le XIIème siècle.
Elle se compose d'une petite caisse de résonance cylindrique recouverte
de peau de serpent et d'un manche dépourvu de touche.
- Le soptaé ?
- Les instruments à vent coréens comptent :
- Le piri (ou p'iri) : Le p'iri est un petit
hautbois cylindrique d'origine chinoise (guanzi) utilisé dans les
musiques d'intérieur (banquets) et de plein air (cérémonies
confucéennes).
- l'instrument à vent en bois (taepyeongso),
- Les flûtes : taegeum (ou daegeum),
chung geum, et sogeum.
Il s'agit de flûtes traversières en bambou de tailles diverses
dont l'origine remonte à l'époque des Trois Royaumes. EIles
participent à presque tous les genres de la musique coréenne.
L'un des orifices latéraux est recouvert d'une pelure d'oignon
qui fait office de mirliton, et donne à l'instrument un timbre
cuivré très caractéristique.
- la flûte droite à encoche (danso),
- L'orgue à bouche (saenghwang ou sen
ruan),
- Le guanzi (d'origine chinoise, instrument conducteur
des danses et des processions dans le style kwan-ak),
- et l'ocarina (hun).
- + trompes et conques.
- Les instruments à percussion constituent par leur nombre la plus
importante catégorie d'instruments coréens et sont utilisés
dans presque tous les genres de musique :
- le gong (kkwaenggwari), le gong fixe (jing),
et cymbales
- Quelque 20 sortes de tambours différents
dont les 4 principaux sont :
- le changgo ou janggu : tambour en forme
de sablier, à deux peaux lacées.
- le puk ou buk : tambour tonneau à
deux faces, dit tambour de baril.
- le chwago : tambour cylindrique à deux
faces
- et le sogo : petit tambour à manche
et à deux peaux.
- le clapet ou cliquettes (bak ou jippak)
- les carillons de cloches de phonolithes et de lames de
métal (pyeonjong), les carillons en pierre (pyeongyeong)
- des râcleurs zoomorphes (tigre eu)
- et la boîte en bois (chuk).

[Remonter]
Danses : On peut distinguer les danses indigènes
(connues sous le nom de hyangak jeongjae) et celles importées de Chine
(dangak jeongjae) ou encore danses de cour et danses folkloriques (accompagnant
des jeux trad).
- Mimaji
...
- Le Muaemu, le Cheoyongmu et le Sangyeommu ...
- La Buchae Chum (ou La danse des éventails) : Exprime toute la magie de l'Extrême orient. Voeu de paix symbolisant la force et la ténacité des Coréens, la légèreté et la finesse des femmes s’harmonise miraculeusement avec les puissants rythmes masculins du kwenggar et du jing.
- ...
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Pour en savoir plus :
- Autres sites : Tour2Korea,
Eurasie
arts, ...
- Bibliographie : L, ...
- Groupes célèbres : La compagnie Jung Je Man (de Séoul), ...
Pour nous écrire :
>> N'hésitez pas à nous proposer un site
consacré à la musique et aux danses traditionnelles de Corée,
ou des informations pédagogiques complémentaires concernant ce
pays ...

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Et maintenant, à vous de jouer !

© PLANTEVIN.