MUSIQUE >> L'Inde
Instrument traditionnel >> Le sitar
Description rapide : Le sitar est un instrument à cordes pincées de la famille des luth, dérivé de la vîna sacrée ...
Origine : Inde du nord
Organologie :
Le sitar est un instrument à cordes pincées issu
de la fusion entre le tambur (un instrument proche du tambura mais plus petit),
de la vînâ sacrée et donc du bîn. Il est le principal
instrument du Khyal, musique classique de l'Inde du Nord.
L'âme de l'instrument est taillée dans du tun (Cedrela tuna) ou
du teck. Sa caisse de résonance est constituée d'une calebasse.
Son long manche est constitué d'une moitié de gros tuyau de bambou
fendu dans sa longueur. Il est traditionnellement fabriqué avec du bois
de teck.
Il possède six ou sept cordes principales qui sont jouées à
l'aide d'un plectre placé sur l'index. Quatre des cordes sont utilisées
pour la mélodie. Les autres sont utilisées pour le bourdon et
la rythmique. Le sitar possède en plus 11 à 19 cordes sympathiques.
(cordes qui rentrent en résonance quand les cordes principales sont jouées.)
Les cordes, mélodiques et rythmiques, passent au-dessus de frettes arquées
comme des ponts et mobiles. Sous les frettes, et donc sous les cordes de jeu,
passent des cordes dites sympathiques, dont les vibrations sont directement
transmises par la caisse de résonance. La particularité du son
du sitar indien réside dans le fait que le chevalet en ivoire, qui maintient
les cordes à une certaine hauteur, est large et en pente douce si bien
que la corde vibrante va "taper" en permanence sur la partie pleine
et donner cet aspect de "parasitage métallique" du son.
De multiples influences lui ont ajouté les cordes de cikârî,
comme sur le bîn, puis des cordes sympathiques.
Ratna Rahimat Khan fit évoluer pour sa part la forme générale
de l'instrument, adaptant des résonateurs en calebasse plus gros que
d'accoutumée et des cordes plus graves qui lui permettaient des âlâps
plus proches de ceux joués sur le bîn, instrument plus grave. Ustad
Imdad khan, au contraire a développé un sitar plus petit, conçu
pour la virtuosité :
- Le premier type de sitar comporte 13 cordes sympathiques accordées
selon les notes du râg, 3 cordes de jeu accordées pour permettre
le jeu sur 3 octaves, une quatrième qui permet le jeu sur une quatrième
octave basse (dite kharaj). Enfin trois cordes de rythme (cikârî)
sont accordées sur la tonique aigüe.
- Le second type de sitar est plus petit, conçu pour une plus grande
de rapidité de jeu, il n'atteint plus l'octave basse (kharaj) et il ne
dispose que de 11 cordes sympathiques. Ses cordes de jeu sont accordées
en MA SA GA øA et ses deux cordes de rythme sont en SA.
Jeu de l'instrumentiste : Le joueur utilise un médiator pour jouer. Le jeu de la main gauche s'effectue à la fois en appuyant les cordes derrière les frettes, comme sur une guitare. On peut également les tirer latéralement pour modifier la hauteur lors de la vibration de la corde, où même exécuter un fragment mélodique sans changer de frette.
Instrumentistes célèbres : Pandit RAVI SHANKAR - Narenda Bataju - Pramod Kumar - Ratna Rahimat Khan - Ustad Imdad khan - etc ... (Inde)
Le sitar est sans doute l'instrument le plus populaire en Inde, le plus connu des instruments indiens. Ravi Shankar a révolutionné le jeu du sitar et il a popularisé la musique indienne dans le monde entier.
Prix :
- Industriel, magasin occidental : Entre 350 et 2000 euros.
- Traditionnel, sur place : ?
Autres sites consacrés à cet instrument : T, le sitar, ...
+ Le surbahar :
Le surbahar est un instrument de musique classique indienne à
cordes pincées, conçu comme un sitar. Il est joué par les
musiciens de Dhrupad et de Khyal.
Son manche de 130 cm est pourvu de frettes amovibles très larges permettant
des glissandos de 6 notes sur une seule frette.
Ce manche est fixé sur une très grosse calebasse qui sert de résonnateur,
et lui permet d'émettre des sons très graves (- de 20 Htz).
Cet instrument possède 4 cordes de rythme (cikari) et 4 cordes de jeu
(dont la plus grosse fait 1mm de diamètre) ainsi que 15 à 17 cordes
sympathiques (non jouées) qui vibrent à l'unisson des cordes jouées.
Toutes ces cordes sont disposées sur un chevalet plat. Ce chevalet, en
créant une amplitude de vibrations supérieure à tout autre
forme de chevalet, amplifie considérablement le spectre sonore. Les cordes
sont frappées par un plectre métallique fixé sur l'index
de la main droite.
© PLANTEVIN.