MUSIQUE >> L'Inde

Instrument traditionnel >> Le sarangi

Ecoute :

Description rapide : Le sarangi (ou sârangî ou saranghi) est un instrument à cordes frottées de la famille des vièles ...

Origine : Inde du nord, Pakistan, Népal

Organologie :

Vièle à manche court (ne pas confondre avec la vielle, instrument à archet en forme de roue). Instrument à archet du nord de l'Inde.
Petit instrument à cordes de boyau, il est taillé d'un seul tenant (rectangulaire) dans un morceau de bois.
Sa touche est dépourvue de frettes. Le chevalet repose sur une peau tendue sur la caisse.
Si le concept de base du sârangî ne varie pas, la forme, l'accord des cordes, le jeu et le nombre des cordes sympathiques changent d'une école à l'autre et même d'une génération à l'autre dans la même école.

Le sârangî "standard" dispose généralement de 3 ou 4 cordes principales en boyau, appelées cordes de jeu, (qui sont touchées avec la cuticule de l'index et du majeur de la main gauche), d'une corde de rythme en bronze accordée sur la tonique aiguë, et de 11 ou 12 cordes sympathiques placées sur deux chevalets plats et accordées sur les notes du râg qui résonnent grâce aux vibrations de la caisse de résonance de l'instrument. Enfin il dispose de 25 cordes sympathiques accordées sur toutes les shrutis (microtons) de deux octaves.

Il est utilisé comme instrument d'accompagnement, aux côtés d'un chanteur (Il répète par exemple la mélodie que vient de chanteur le chanteur comme un écho), de presque toutes les musiques de l'Inde du Nord. On le retrouve sous de très nombreuses formes, y compris tribales. Il est traditionnellement l'instrument d'accompagnement du chant Khyal. C'est un instrument très apprécié car il s'adapte à beaucoup de styles musicaux et peut produire une large palette de sons et de tons.

Jeu de l'instrumentiste : Il est tenu droit sur les genoux. Le joueur utilise trois ou quatre cordes naturelles principales pour jouer la mélodie et plusieurs dizaines en métal comme cordes de résonance. Les 3 ou 4 cordes de jeu sont frottées avec un archet (différent de l'archet du violon, la tension est convexe) tenu dans la main droite. Pour les pizzicati, contrairement au violon, le joueur ne pince pas les cordes avec le bout des doigts mais avec l'ongle ou avec la peau qui se trouve au-dessus de l'ongle !

Instrumentistes célèbres : Pandit Ram Narayan - Sultan Khan - Ustad Nazim Ali Khan - etc ...

Prix :
- Industriel, magasin occidental : Entre 450 et 650 euros.
- Traditionnel, sur place : ?

Autres sites consacrés à cet instrument : Site en anglais sur la vièle sarangi, ...


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+ Le dilruba et l'esraj :

Le dilruba et l'esraj sont deux intruments conçus pour la musique classique indienne et qui partagent leurs racines avec le sarangi, mais qui sont plus récents (XIXème siècle).
Ces intruments ont un cou similaire au sitar, mais plus petit, avec des frettes de sitar et des cordes sympatiques.
Le pont est posé sur une peau tendue sur l'ouverture du résonateur de l'instrument. La plupart des dilrubas et des esrajs ont 3 cordes de jeu en acier ou en bronze, ainsi que 11 cordes sympathiques. Les cordes de jeu sont frottées avec un archet de sarangi (avec une tension convexe) ou un archet de violon, tenu par la main droite.
La principale différence entre ces deux intruments réside dans les clefs, en acier pour le dilruba (des clefs de guitare) et en bois pour l'esraj.
Prix :
- Industriel, magasin occidental : Entre 350 et 510 euros.
- Traditionnel, sur place : ?

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