MUSIQUE >> Les cornemuses 
Instruments traditionnels >> La cornemuse

La cornemuse est un instrument très répandu dans
le monde : on la trouve dans plus de 72 pays !
Introduction :
* Etymologie :
>> "corner" et "muser" : jouer de la
musette ...
Il en existe une quantité incroyablement abondante de cornemuses
partout dans le monde, appelées sous divers noms classés
ici par ordre alphabétique : (NB : Placez votre souris au dessus
du nom pour connaître le pays correspondant)
* Description de la cornemuse :
Les cornemuses sont des instruments à anches. ils comportent
une réserve d'air en forme de sac tenu sous le bras gauche, ce sac est
gonflé soit par la bouche, par un tuyau porte-vent appelé "boufferet",
dans lequel souffle le sonneur soit par un soufflet actionné par le bras
droit du musicien. Le boufferet comporte une petite valve qui obture le tuyau
dès que le bras presse le sac, et empêche l'air de refluer dans
la bouche de l'exécutant.
Le sac était primitivement, et est encore parfois , fait d'une peau entière
de mouton, de bouc ou de chevreau, le cou de l'animal servant à monter
les tuyaux mélodiques, les pattes antérieures les autres tuyaux.
Généralement, toutefois, il est constitué par deux peaux
taillées et piquées ensemble, puis retournées; on utilise
également, aujourd'hui, une matière imperméable, les deux
pièces étant jointes extérieurement par des bandes adhésives
; certains sacs, enfin, sont en caoutchouc.
L'air est expulsé du sac par une pression du bras gauche ou des deux
bras, serrant le sac contre la poitrine et est dirigé vers le chalumeau
ou musette qui sert à jouer la mélodie ainsi que vers les bourdons.
Les chalumeaux et bourdons sont fixés à la poche et renferment
à leur extrémité située près de celle-ci
l'anche, simple ou double, qui produira le son. Leur perce peut être cylindrique
ou conique. Le nombre de bourdons varie d'un modéle de cornemuse à
un autre.
Les "montures" sont des sortes d'alvéoles en bois dans lesquelles
sont fichés les tuyaux sonores, et qui protègent les anches. Elles
sont fixées au sac, dans leurs trous respectifs, par un fil solide; une
enveloppe de tissu recouvre le sac et les montures.
Le tuyau mélodique ou "chalumeau" est fait de roseau, de bois,
d'os ou de métal. Il comporte normalement sept trous antérieurs
et, plus haut, un trou postérieur pour le pouce ; sa perce est fortement
conique d'où la sonorité pénétrante dans le registre
aigu. On notera qu'afin de faciliter les notes d'ornement (sans intervention
du sac), plusieurs cornemuses sont aujourd'hui pourvues, en Écosse, en
Espagne , d'un tuyau mélodique à perce cylindrique étroite,
qui sonne une octave plus bas que le tuyau mélodique normal.
Les "bourdons" qui apparurent à la fin du XIIIème
siècle, sont de facture différente de celle du tuyau mélodique
: un bourdon n'a pas de trous de jeu, et possède une anche simple, de
roseau ou en sureau, exceptionnellement une anche double. La perce est cylindrique,
constituée de deux ou trois pièces séparées avec
de longs tenons, qui permettent l'accord avec le tuyau mélodique. Sur
certaines cornemuses, chaque partie du bourdon présente une perce un
peu plus grande que celle qui la précède, formant un tuyau à
"coulisses". Les bourdons sont accordés en quintes, ou en octaves
et quintes, sur une note qu'ils produisent, durant le jeu, en accompagnement.
On distingue les tuyaux à perce cylindrique et à anche simple
en europe centrale et orientale, en inde et en afrique du nord et les tuyaux
à perce conique et à anche double en europe occidentale.
La tonalité d'une cornemuse est donnée par la longueur
du pied :
ré : longueur = 35 cm, 14 pouces
do : longueur = 39 cm, 16 pouces
si : longueur = 42 cm
si bemol : longueur = 44 cm
la : longueur = 47 cm
sol dièse : longueur = 50 cm, 20 pouces
On en graisse la poche pour l'assouplir et lui donner bonne humeur.
En Bretagne, on y verse du cidre ou de l'hydromel, ailleurs, on lui "donne
à boire" du vin ou de l'eau de vie. Il faut dire que les cornemuseux,
souvent contraints de jouer de longues heures durant les bals ou les noces,
profitent eux aussi de ces effluves alcoolisés qui, s'ils sont bons pour
leur instrument, le sont aussi pour eux.
La cornemuse a suscité de nombreuses légendes,
et les autorités religieuses l'ont fait considérer comme l'instrument
du Diable, qui achète les âmes des musiciens désireux de
savoir bien jouer et qui alors entrainent à leur perte tous les danseurs
qui se laissent mener dans cette danse. Dans le Berry, c'est l'instrument du
Meneur de loups. En Auvergne, elle se met très fréquemment à
jouer toute seule, même cachée au fond d'un coffre ; en Bretagne,
la nuit, elle se balançe dans les airs, au dessus de la lande ...

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* Histoire de la cornemuse :
Premières traces : eniron 3000 ans avant J-C.
Plus vieille cornemuse conservée dans un musée : 1409 à
Edinbourg en Ecosse.
Son ancêtre est le chalumeau à réserve d'air,
généralement constituée d'une vessie animale, instrument
qui permet de jouer des mélodies continues: La véze (du latin
« vesica », vessie) est attestée dés le IXème
siécle, mais ne figure dans l'iconographie qu'à partir de la fin
du XIIIème siécle. Ce fut un genre de cornemuse simplifiée
: l'air était insufflé par un court bocal dans un petit réservoir
formé d'une vessie de porc, lui-même prolongé par un chalumeau
contenant une anche double.
L'instrument pouvait se jouer d'une seule main, tenu à l'horizontal devant
la bouche ; certains possédaient deux tuyaux, d'autres avaient un tuyau
recourbé.
Instrument à réservoir d'air, la CORNEMUSE réalise
la combinaison d'un sac de peau et de plusieurs tuyaux sonores à anches
simples ou doubles, qui sont insérés dans ce sac. Son origine
est inconnue, mais le principe de l'outre servant de réservoir d'air
fut connu dès l'Antiquité grecque. L'existence de la cornemuse
n'est véritablement attestée qu'à l'époque romaine
: au 1er siècle après J.-C., Suétone fait mention de l'
"utricularius", joué par Néron ; un autre auteur parle
d'un "ascaules" (cornemuseur) ; l'instrument semble alors provenir
d'Asie, peut-être de l'Inde, et se répandit rapidement autour du
Bassin méditerranéen, où il survit encore. L'évolution
ultérieure de la cornemuse relève de l'histoire de la musique
médiévale en Europe.
L'instrument se propagea parmi les jongleurs et les ménestrels,
puis chez les bergers, et figura dans toutes les réjouissances populaires
(on en trouve l'allusion dans de nombreux textes littéraires, d'Adam
de La Halle à Rabelais). Au xve siède, il fut en honneur dans
les Cours et dans les cités libres; mais il ne perdit jamais son caractère
populaire, mème lorsque la "musette" fit son entrée
à la Cour de France à partir du XVIIème siècle.
Dés le Moyen Age, cependant, la cornemuse s'était intégrée
aux "bands" militaires écossais.
Des compositeurs célèbres évoquèrent
la cornemuse dans leurs oeuvres : Haendel dans sa "pastorale" du Messie,
J.-S. Bach dans son Oratorio de Noël, Beethoven dans la Symphonie Pastorale
(la 6), Berlioz dans Harold en Italie...
Du milieu du XlXème siècle à la
guerre de 1939-45. Sous l'impulsion des auteurs rousseauistes et romantiques,
George Sand surtout, un nouveau sentiment se développe au milieu du XlXème
siècle : le régionalisme. la cornemuse devient alors, en Berry,
en Auvergne, un véritable symbole du « Petit Pays », à
la fois emblème populaire et porteur de nostalgie. Mais ce fort mouvement
régionaliste engendre une forme musicale inattendue et riche : celle
de l'immigration auvergnate à Paris. Dans le 11ème
arrondissement, celui de La Bastille, se regroupent les travailleurs cantalous,
aveyronnais ; une nouvelle cornemuse est « inventée », la
cabrette.

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Comparaisons entre les différentes
cornemuses :
Des cornemuses, il en existe plein plein plein ... de sortes :
The bagpipe, le biniou, la cabrette, la caramusa, la chevrette, la craba,
la duda, dudelsach, la gaida, la gaita, la gayd, la muchosa, le northumbrian,
la sackpipa, la siesenki, the uillean pipe, la veuse, la veuze, la volynka,
la zampogna, la zukra, etc... Mais on peut dire que c'est principalement
un instrument européen.
I) En France : (cornemuse ou estive (terme poétique))
- La cabrette (ou chabrette ou cabreto) :
Auvergne et Provence ...
- La cabreto (France, Provence) : Petite
cornemuse de bergers, en peau de chêvre ...
- La cabrette (France, Auvergne) : La
cabrette est une petite cornemuse gonflée généralement
par un soufflet, mais il en existe une forme possédant un porte-vent.
Le chalumeau mélodique est inséré dans un boitier
parallèlement à un petit bourdon généralement
muet (il est actif sur les cabrettes à bouche). L'absence de bourdon
permet une grande richesse de jeu autour de la note dominante. L'ensemble
chalumeau, bourdon se démonte en une seule pièce, permettant
ainsi de changer de tonalité. Le pied de cabrette est la partie
restant sur le sac, et il est souvent très richement sculpté.
La taille du chalumeau mélodique indiquée en pouces détermine
la tonalité : 39" = Do, 42" = Si, 44" = Si bémol,
47" = La, etc... La plupart des instruments étaient fabriqué
à Paris où les auvergnats étaient nombreux.
- La musette Béchonnet (France, Auvergne)
: Elle doit son nom à son inventeur Joseph Béchonnet
luthier à Effiat dans le Puy de Dôme. Cette cornemuse est
gonflée au moyen d'un soufflet, et comporte un chalumeau mélodique
à anche double et perce conique régulière, et trois
bourdons. Le chalumeau mélodique est géneralement d'une
longeur de 16". Sur le même boitier sont raccordés un
bourdon en Sol parallèle au chalumeau mélodique et à
l'arrière un petit bourdon accordé à la note de base
du haubois. Un grand bourdon est placé à la base du sac
et pointe vers l'avant du musicien.
EN DÉTAILS :
La cabrette est une cornemuse à soufflet
et à anche libre répandue en Auvergne et ses régions
limitrophes (on la retrouve par exemple en Provence : la cabreto)
et dont la tradition s'est développée dans le milieu
auvergnat de Paris. Elle hérite de la musette de cour et
de la chabrette limousine, et tire son nom de la chèvre
(cabra en occitan), dont la peau (la thibaude) sert à faire
la poche. Elle comporte un bourdon solidaire du chalumeau (ou
pied) ...
Parmi les instruments traditionnels de l'Auvergne, la cabrette
a surtout régné dans le département du Cantal.
Cet instrument fait partie de la famille des cornemuses.
Son nom vient de son outre ou sac, fabriqué en peau de
chèvre et qui émet un son vif et aigu qui rappelle
le cri persant des cabris.
La cabrette comprend trois parties principales
: un soufflet qui s'attache à la taille et qui est relié
par un embout à un sac de cabrette, pièce de cuir
généralement recouvert de velours. La troisième
partie est le pied, dont la longueur donne la tonalité
de l'instrument, ce qui en fait la partie la plus importante.
Le chalumeau est souvent appelé le pied.
Il se compose de deux tuyaux se rejoignant dans LA BOITE ou BOCAL
qui protége les ANCHES (las enches).
LO CARAMEL (lou Coromol), le tuyau mélodique,
à la perce bi-conique, posséde huit trous pour le
jeu des doigts. Il est appelé CHALUMEAU ou HAUTBOIS. Il
porte toujours une anche double. Sa tessiture est normalement
de 16 demi-tons chromatiques, plus rarement de 18.
LO RONDINAIRE (lou Roundinairé) : le petit
tuyau peut être équipé :
- soit d'une ANCHE battante ; sa perce intérieure est alors
cylindrique et il est appelé BOURDON
- soit d'une ANCHE doublé comme le Chalumeau ; sa perce
est alors conique et il est appelé CHANTERELLE.
La partie inférieure du «Rondinaire» est coulissante,
permettant ainsi l'accord sur la dominante.
Le pied, selon sa longueur, s'accorde en :
do : 39 cm, 16 pouces
ré : 35 cm
Si : 42 cm
Si bémol : 44 cm
La : 47 cm
Sol dièse : 50 cm
et les cabretaires diront : "on joue en 47", ou "on
joue en 39".
Le pied de la "CABRETTE" était traditionnellement
fabriqué en BUIS, parfois en fruitier (Poirier par exemple),
avec des viroles en corne ou en os. Mais depuis la fin du XlXeme,
l'EBENE et l'IVOIRE ont pris une grande place dans sa fabrication.
L'oire (l'ouïré), la poche
ou sac, sert de réserve d'air, en même temps qu'elle
permet, placée sous le bras gauche, de modifier la pression
de l'air arrivant aux anches, en particulier pour le passage à
l'octave.
L'air est amené dans la poche par l'intermédiaire
d'un petit tuyau, LO BOTA-VENT (lou Bouto-Bént), à
l'intérieur duquel une soupape de cuir empêche l'air
de rebrousser chemin.
A l'autre extrémité de la poche,
l'embout de buis ou d'ivoire, lo cap, dans lequel vient
se loger le Pied, est souvent sculpté en forme de tête,
humaine ou animale.
Lo bufet (lou Bufét), le soufflet,
attaché à la taille est actionné par le bras
droit ; le "Bota-vent" vient se loger dans son orifice
de sortie. Le soufflet est l'acquisition la plus récente
de la "Cabrette" ; on pense généralement
que c'est par l'intermédiaire de "Cabretaires"
venus à Paris à la fin du XlXème siècle
et ayant eu connaissance de la MUSETTE (Cornemuse de la Cour qui
dés le XVIIème possédait un soufflet.
Ainsi nouvellement équipée, la "Cabrette"
à soufflet, revenue au pays, a peu à peu supplanté
la "Cabrette" à bouche.
LOS ESQUILLONS O CASCAVELS (lous Esquilous ou
Coscobels), les SONNAILLES ou GRELOTS, attachés au pied
qui bat le rythme, font partie intégrante de la "Cabrette".
Les Fabricants de "Cabrette" s'appellent
LOS FABRICAIRES. |
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- Bretagne >> Le biniou + La veuze
- Le biniou kozh : C'est une cornemuse qui se gonfle à
l'aide d'un porte-vent. Le chalumeau mélodique doté d'une
anche double, est à perce conique et possède six ou sept trous
de jeu et deux trous d'accord. Il y a un seul bourdon à perce cylindrique
doté d'une anche simple et d'un résonateur. Les binious kozh
sont souvent construits sur une gamme de Si bémol, mais on en trouve
aussi en Fa, Sol ou La. Sa tessiture est d'un octave au dessus de celle
de la bombarde.
- Le biniou braz : C'est une réplique de la grande
cornemuse écossaise qui fut importé en Bretagne dès
la fin du XIXème siècle. Il comporte trois bourdons
et joue dans la tonalité de Si bémol accompagné par
la bombarde.
- Centre >>
- La grande cornemuse (France, Bourbonnais) : Cette cornemuse
décrite par Georges Sand ressemble aux autres cornemuses du centre
de la France, avec une décoration spécifique faite d'incrustation
d'étain, et de bagues en os ou en corne. Elle est gonflée
à la bouche et possède un chalumeau mélodique et deux
bourdons. Le chalumeau mélodique est de perce conique et possède
sept trous sur le dessus et deux pour les pouces en dessous. La vibration
est créée par une anche double, et la longeur est généralement
de 20".
- Les cornemuses du Centre-France (France, Berry, Morvan) : Il
s'agit de cornemuses gonflées à la bouche, et comprenant un
chalumeau mélodique et deux bourdons. Le chalumeau mélodique
est de perce conique, et muni d'une anche double. Il comporte sept trous
sur le dessus, deux trous de pouce en dessius et deux trous d'accord près
du pavillon. Le petit bourdon est placé parrallèlement au
chalumeau mélodique sur le boitier, et le grand bourdon est porté
sur l'épaule. Il a exitsté des modéles de différentes
tailles de chalumeau et bourdons, mais les plus courrants sont 16"
(Sol) et 20" (Ré).
- Corse >> La cornemuse caramusa
- Gascogne, les Landes >> La boha ou bohaossac
ou bouhe : La boha est une cornemuse de Gascogne dont le sac
est en peau de chêvre retournée (poils à l'intérieur).
L'instrument est gonflé à la bouche au moyen d'un porte-vent
et comporte un chalumeau mélodique et un bourdon également mélodique
dans la mesure où il peut produire de deux à trois notes. Le
chalumeau mélodique est à anche simple, et de perce cylindrique
ce qui lui donne une étendue d'un seul octave. Il est percé
de cinq à six trous de jeu sur le dessus, d'un trou sur le dessous
et d'une fente d'accord qui fait entendre la sous-tonique avec le petit doigt.
Le bourdon peut être qualifié de chalumeau d'accompagnement,
car il possède de deux à trois trous permettant de faire un
accompagnement. Une petite pièce de bois ou de cire attachée
à une ficelle ou chainette permet d'occulter un trou de manière
permanente.
- Haut Languedoc >> La bodega ou bodoga ou
craba : C'est une grande cornemuse du Languedoc dont le sac
est constitué d'une chêvre entière (d'où le nom
craba) ou parfois d'un agneau. Elle est gonflé à la bouche au
moyent d'un porte-vent, et comprend un chalumeau mélodique et un grand
bourdon porté sur l'épaule.
- Limousin >> La chevrette ou la chabrette :
La chabrette est une cornemuse gonflée à la bouche
et comportant un chalumeau mélodique et deux bourdons. Le chalumeau
mélodique est constitué de plusieurs segments et comporte souvent
une clef pour atteindre la sous-tonique avec le petit doigt. Le petit bourdon
est fixé au boitier parallèlement au chalumeau mélodique.
Le grand bourdon possède une perce en "S" pour diminuer sa
longeur et se pose sur le bras du musicien. Le boitier des chabrettes est
très orné, souvent de miroirs, ainsi que les tuyaux qui sont
ornés d'os, d'ivoire, d'étain ou de plomb.
- Normandie : loure ou lourette ou louvre ou louvrette
- Pays Basque : xirularru
- Poitou et Vendée >> La veuze : C'est
une descendante directe des cornemuses médiévales dont elle
a gardé tous les aspects. L'instrument est gonflé au moyen d'un
porte-vent, et comporte un chalumeau mélodique et un bourdon. Le chalumeau
mélodique de perce conique est doté d'une anche double et possède
7 trous de jeu et deux trous d'accord. bourdon à perce cylindrique
doté d'une anche simple et d'un résonateur.
- Pyrénées (limite Espagne, Catalogne) : Le sac de gemecs
+ La musette de cour : à soufflet >>
Partout en France ... Elle a pour origine la mode des bergeries du début
du XVIIIème siècle qui amena les dames de la Cour à garder
les moutons et les gens de qualité à jouer de la cornemuse. Hors
la musette des bergers était un peu trop frustre, alors Martin Hotteterre
mit au point un modèle plus petit, plus délicat, un bijou de la
lutherie, bref "la musette de Cour". Afin d'éviter de disgracieux
gonflements de joues, on alimentait la musette en air au moyen d'un soufflet.
+ La turlure ou turlurette

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II) En Europe :
- Allemagne : La cornemuse dudelsach et bock et schäferpfeife
- Angleterre : De nombreuses variantes ...
- The bagpipe, bag-hornpipe : terme générique désignant
la forme standard de cornemuse
- the northumbrian (de Nothumberland)
- Leicestershire small pipe (verte)
- Cornish double pipe
- English great pipe (verte)
- Pibau (Pays de Galles)
- Shuttle-pipe
- Arménie : parkapzuk et tïk
- Belgique : Doedelsack (Flandres et Hollande), ou
moezelsack, Muchosa ( Belgique, Wallonie), muse-au-sac (Hainaut)
- Bulgarie : La cornemuse gaida ou gayda, kaba gaïda
(tonalité basse)
- Croatie : Diple et la dude
- Ecosse :
Description > La cornemuse écossaise se compose d’un
lévriad, d’un bourdon basse, de deux bourdons ténors,
d’un sutell, de 5 souches et d’une poche ou sac. Un jeu de cordons
relie les bourdons entre eux et une housse recouvre la poche. Les meilleures
cornemuses sont faites d’ébène (ou d’ "African
Black Wood"), montées et ornées de garnitures de plastique,
d’ivoire, d’argent ou même d’or. La poche est généralement
en peau de mouton ou de vachette, mais dans certains pays elle est faite d’un
matériau adapté aux conditions climatiques : ainsi on utilise
parfois de la peau de poulain ou de veau. Les cordons et la housse sont faits
de tissus divers (laine, velours etc…), selon la fantaisie du sonneur,
mais ce sont habituellement des tissus de laine aux couleurs d’un clan.

PS : La légende est constituée du nom breton,
entre parenthèses la traduction française et en dessous le nom
anglais.
- La cornemuse highland great bagpipe : la plus connue, l'instrument
emblèmatique des cornemuses à travers le monde, et nombre
de personnes pensent qu'il n'existe que cette sorte de cornemuse. Cette
cornemuse est gonflée à la bouche et comprend un chalumeau
mélodique et trois bourdons. Le chalumeau mélodique joue sur
une gamme de Si bémol et les trois bourdons sont dont accordés
sur des Si bémols à différentes hauteurs.
- La scottish small pipe
- Piob mhor
- Piobaiseachd
- Espagne : La cornemuse gaita gallega, galicienne
ou gaita de fuelle (Galice), gaita asturienne (Asturie), gaita boto (Aragon),
le sac de gemecs (Catalogne), la xeremia (Majorque), la zampoña [NS
: Le terme "gaita" dérive du gothique "gait" ou
"ghaid" qui signifie chèvre et désigne donc un instrument
avec un sac en peau de chèvre.]
- Estonie : torupill
- Georgie : chiboni et gudastviri (à l'ouest)
- Grèce : La gaïda et la surle + Crète
: La tsambouna et l'askomandouva
- Hongrie : La duda > Cornemuse à
soufflet, souvent ornée d'une tête décorative.
- Irlande : La cornemuse uillean pipe : Le
uilleann pipe est une cornemuse gonflée par
un soufflet composée d'un chalumeau mélodique et de trois bourdons
montés sur un boitier. Le chalumeau mélodique est de perce conique
et des clefs permettent un jeu chromatique. Les bourdons sont munis de clefs
que le musicien actionne avec son poignet pour l'accompagnement de la mélodie.
Cette cornemuse est probablement la plus élaborée car elle a
une grande richesse de jeu et une étendue chromatique de deux octaves.
Le musicien joue assis à cause de la configuration de l'instrument.
ou Irish organ
- Italie : la zampogna (ou cornemusa), la surdulina
(ou sordellina ou surdellina) et la piva (au nord) + utricularium : ancien
terme romain
- + Sicile : la zampogna
- + Malte : zaqq et zampogna
- Lettonie : Som duka ou dùkas (ou somu dukas,
ou soms, ou somu stabule) et ronvèders
- Lituanie : dùdmaisis
- Macédoine : La gaïda (bourdon
en Sib, joue en mode dorien ou myxolydien), la zurla (ou
surla qui désigne plutôt une sorte de hautbois) > Elle
possède un chalumeau en pointe avec un petit pavillon en corne et un
bourdon grave.
- Moldavie : cimpoi ou cempoi ou chimpoi ou cimponi
ou ciumpoi
- Pologne : La cornemuse duda ou dudy et koza ou koziol
slubni et siesienki (ou siesrynki, szerszenki, szeszenie) > Cornemuse
à soufflet.
- Portugal : La gaïta de foles
- Roumanie : La koza et caraba et cimpoi
- Russie - URSS - Biélorussie & Co :
- Russie : La duda > Elle possède un chalumeau
double avec pavillon en corne. et la volynka
- Biélorussie & Co : la matstsyanka ; Région de Volga-Ourale
: sarnay (peuple Chuvache) et shüvïr (peuple Mari)
- Serbie : La gajdy ou gayd
- Slovaquie : La gajdy > Elle possède
un chalumeau raccourci avec le pavillon relevé et le bourdon grave
attaché au tronc à angle droit.
- Suède : Säckpipa
- Tchécoslovaquie - Tchéquie : La gajdy
- Ukraine : La duda et la volynka
- Yougoslavie : gajde et misnice > Deux
grands pavillons en corne.

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III) Dans le reste du monde :
- La cornemuse de Tunisie : la zukra et la mezud
- La cornemuse de Turquie : tulum ou touloumi
- La zukra (ou mezoued / mezued / mezud) :
Origine : Algérie, Tunisie, nord du Maghreb.
Description : Cornemuse d'Afrique du nord en peau de
chèvre. L'instrument dérivé sans le corps de chevrette
s'appelle la magruna. |
|
- La cornemuse arabe zukra : quasiment identique à la
zukra tunisienne, un chalumeau double avec pavillon en corne. En fait, ce
n'est qu'un hautbois arghoul doté d'un soufflet et couvert d'une fourrure.
- La cornemuse indienne : simple, un tuyau d'embouchure et
un seul chalumeau.

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BONUS :
Rajoutons à toute cette grande liste, les cornemuses originales
récupérées par André GABRIEL : sac fait en sac à
linge sale, ...

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Autres sites consacrés à cet instrument :
- Les meilleurs : http://bagpipe.free.fr,
http://paul.guieze.free.fr/cornemuses_fr.php
(pour l'organologie), http://musette.free.fr
(pour l'historique), ...
- En France : méthode,
le
p'tit folkleux, Cabrette
et cabrette
et chabrette,
cabreta,
cornemuseLes
forestins, Iconographie,
Boha
gasconne, Bohaires
de Gasconha, 16
pouces du Centre, Bande
dessinée, Musette,
La
veillée limousine, Atelier
de cornemuse de Mons, Cornemuse,
Sud, Béchonnet
auvergnat, Biniou
Khoz breton, ...
- En Europe : Europe
Photos, Gaita
asturienne, Bagpipe, Uilleann
pipe irlandaise,
Hotpipes, Allemagne,
Musique à bourdon en
All, Arménie,
Russie
+ gallerie,
Cornemuses
of Europe, Estonie,
Suède,
Raphael,
...
- Du monde entier : Catalogue,
En
allemand, Rooter,
Histoire
et bibliographie, ...
- A trier : filetsbleus,
Other
bagpipe, ...
+ Bibliographie :
- borjon de scellery > traité de la musette
- Jacques hotteterre > méthode
pour la musette
- Gabriel Yacoub > les instruments de musique populaire
- François René Tranchefort > les instruments
de musique dans le monde
- cabrette et cabretaires > fabriquer sa cabrette
- Éric Montbel > cornemuses, souffles infinis, souffles
continus
+ Discographie :
- Jean blanchard > musiques pour cornemuses
- Éric montbel et jean blanchard > cornemuses du
centre
- Éric montbel > l'art de la cornemuse
- Jean blanchard et éric montbel
> cornemuses
- Bouscatel > les origines du bal
musette
- lo jai > musique traditionnelles du Limousin
- Éric montbel > chabretas, les cornemuses à
miroirs du Limousin
cabrette - l'âge d'or de la cornemuse d'Auvergne
- FAMDT > musiques et danses traditionnelles d'Europe

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NB : Cette page a été réalisée
avec l'aide des classes de 5ème du Collège Emilie
de Mirabeau de Marignane (13)
© PLANTEVIN 2003.