LE NIGER

Introduction :
Il faut distinguer la musique populaire, de la musique de cour
du sultan de Damagaram + celle des Touaregs nomades.
PS : Ne pas confondre le Niger (Nigériens) et le Nigeria (Nigérians).


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Instruments traditionnels :
- Cordes :
- L'inzad :
Vièle monocorde à corde frottée avec
archet. On retrouve plusieurs variantes de cet instrument en Afrique occidentale,
surtout dans les pays islamisés. Il est fait d'une demi-calebasse,
qui sert de résonateur, sur laquelle on a cloué une peau
de chèvre ou de bouc et dans laquelle un orifice circulaire a été
pratiqué. L'unique corde de l'instrument, faite de crins de cheval,
est attachée au manche et tendue, à l'autre extrémité,
par deux lanières de cuir. L'instrument est dévolu aux femmes
et il assure deux fonctions : la première, thérapeutique,
sert à chasser certains génies du corps d'un malade ou à
soigner certaines maladies ; la seconde, récréative, consiste
à accompagner les poèmes chantés par les hommes,
lesquels vantent la bravoure et les hauts faits des guerriers. Autrefois,
quand les Touaregs pratiquaient encore la guerre contre les groupes voisins,
les caravanes et les troupes coloniales, c'était pour encourager
et glorifier la bravoure des guerriers que l'on jouait de l'inzad. On
disait alors d'un guerrier, s'il était un homme valeureux et courageux
: «Il mérite l'inzad.»
- Vents :
- Al ghaïta :
Sorte de bombarde au son nasillard, ce hautbois se compose
de deux parties : le corps en bois, recouvert de cuir et percé
de quatre trous, et un mince tube métallique, qui sert d'embouchure
sur laquelle on fixe l'anche de roseau. On emploie ce hautbois à
anche double dans la musique de cour et il peut constituer des ensembles
de plusieurs instruments. La caractéristique du jeu de l'alghaïta
est qu'il est soufflé en utilisant la méthode de respiration
continue, le nez inspirant l'air qui remplit la cavité buccale
et qui s'expire ensuite par le jeu du hautbois. Le musicien appuie ses
lèvres fermement contre la rondelle, l'anche se trouvant entièrement
dans la bouche, et l'air comprimé dans les joues du musicien s'échappe
en produisant ce timbre nasillard et un peu criard, caractéristique
du hautbois. Cette technique de jeu est répandue dans les pays
islamisés, tout aussi bien autour de la Méditerranée
que dans les pays comme le Tchad et le Niger (ethnie Haoussa), Madagascar
et certains pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est.
- Kaho :
Sorte de trompe jouée horizontalement comme une
flûte traversière. Ce cor est fait d'une corne d'antilope.
On y a percé une embouchure latérale contre laquelle le
joueur appuie ses lèvres et souffle. De la main droite, puis de
la gauche, on obstrue alternativement les deux extrémités
de la corne pour en modeler le son. On peut en jouer jusqu'à cinq
ensemble.
- Le kakaki :
Longue trompette en cuivre (environ 1,5 m). La trompe à
embouchure terminale est constituée de deux segments emboîtés
en fer blanc et elle peut atteindre trois mètres de longueur. Il
y en a deux sortes : le kakaki à un pavillon et le kakaki à
deux pavillons. L’instrument ne produit que deux sons qui forment
un intervalle de quinte. On n’en joue donc qu’en solo. Il
vient renforcer de sa voix les ensembles qui sont au service des dignitaires,
chefs de cantons ou sultans. Cet instrument se retrouve dans plusieurs
pays islamisés, entre autres le Tchad, le Nigeria et le Cameroun.
- Teekuluwal : Sorte de petite clarinette en tige de mil.
- Percussions :
- ? : Tambour membranophone en forme de tonneau ovaloïde,
tenu par une sangle sur l'épaule. Le percussionniste tape la peau
avec sa main gauche et avec une baguette courbée en bois tenue
dans sa main droite.
- Le kougué :
Idiophone ; Paire de cloches reliées entre-elles
(comme les cloches agogo du Brésil). Fait de deux tubes de métal
creux de dimension différente, le kougué est une cloche
double que l'on percute avec une corne d'antilope. Jadis attribut du pouvoir,
les chefs s'en servaient pour appeler les épouses ou leurs sujets.
En orchestre, on peut en jouer jusqu'à dix ensemble. Ces cloches
peuvent atteindre de grandes dimensions. Chez les Bamoum du Cameroun,
il s'en trouve qui mesurent soixante centimètres de hauteur.
- La calebasse : Coupée en deux, la courge séchée devient un petit tambour frappé avec les mains.
Chants :
- Les femmes font des "youyou" très aigus ...
- Les hommes chantent en polyphonie complexe à 3 à 12 voix différentes : un soliste chante une note aiguë tenue puis redescend rapidement conjointement à la même note à l'octave en dessous selon le mode dorien sans sixte (exemple : ré, do, la, sol, fa, mi, ré). Ces chants se dansent en levant les bras vers le ciel accompagnés de tapement de pieds. Rythme ternaire 6/8 continuellement perturbé par des hémioles et des rythmes binaires par dessus... (cf. Groupe "Aourindé" : peulhs) Les thèmes de chants : séduction, fraternité par un don d'un animal, pluie)
Danses :
Écoutes proposées :
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En savoir plus :
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consacré à la musique et aux danses traditionnelles du Niger,
ou des informations pédagogiques complémentaires concernant ce
pays ...

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Et maintenant, à vous de jouer !

Page réalisée avec l'aide de
la SMCC
: Société du Musée canadien des civilisations
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