LE MAROC
Au Maroc, les instruments de musique accompagnent les chants berbères,
les danses et les processions citadines, réveillent les fidèles
durant les nuits de ramadan, rythment les danses acrobatiques des gnaouas, charment
les serpents des Aissaois, et font surtout partie des fêtes populaires
et orchestres andalous etc...
+ >>> Voir le site du collège
Essafa de Marrakech (Maroc) ... Dont en voici un extrait : "Musique
traditionnelle marocaine" :
¤ Dekka : Cest un genre musical typiquement
marrakchi (de Marrakech). Ce ne sont pas des professionnels qui jouent cette
musique rythmée et unique en son genre, mais des artisans et petits commerçants
de la ville rouge de Marrakech qui forment cet orchestre tant apprécié
par les Marocains. Beaucoup de familles font appel à eux pour animer
des cérémonies de mariage, de circoncision et autres occasions
familiales.
Au début de la fête, ils jouent des rythmes simples, un peu solennels
; disons une phase déchauffement, puis le rythme saccélère,
les sons graves et aigus sentremêlent, les voix sélèvent
en un chur puissant qui font vibrer les curs des auditeurs et les
font danser malgré eux.
¤ Gnaouas : Dorigine africaine, la
danse des Gnaouas appartient à la musique de confrérie. Les instruments
ont gardé leur aspect primitif, les tambours de grande dimension bien
ornés. Le gnaoui, généralement un homme au teint noir,
vêtu de vêtements qui rappellent lorigine de cette musique
à laspect magico - religieux, est un musicien et acrobate puisquil
est capable tout en chantant de faire des acrobaties impressionnantes.
Ce genre de spectacle peut être apprécié sur la grande et
célèbre place de Jamaâ El Fna de Marrakech.
¤ Ahouach : La troupe dAhouach est
originaire dImine Tanout en Haut Atlas Occidental. Le petit village se
situe en haut dun col qui marque la limite du massif montagneux de Tizi
Maâchou, de la plaine qui savance vers Essaouira et la côte
Atlantique. On y danse lAhouach à toutes les fêtes religieuses
et familiales. Cette troupe musicale berbère est souvent conviée
aux cérémonies de mariage ou à des congrès pour
accueillir les invités ou les participants avec des notes et des chants
du Haut Atlas marocain.
¤ Ahidous : Cest une danse où
la musique, le rythme et les gestes des danseurs forment un tout cohérent.
Les danseurs, au rythme de la musique et du chant, forment un grand cercle.
Ils se balancent en formant dans lespace des figures simples mais artistiques.
Leurs déplacements et leurs mouvements sont si bien mesurés que
les spectateurs croient quil sagit de marionnettes manipulées
par un marionnettiste.
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Instruments traditionnels :
- Cordes :
- Le târ
: Luth à long manche d'origine persanne et iranienne
...
- Le qraqèb
(ou qraqeb / craqueb / krakeb) : Instrument comparable
aux castagnettes, constitué de 8 disques métalliques d'une
dizaine de centimètres de diamètre, bombés, assemblés
deux par deux par une tige. On tient dans chaque main deux séries
de ces disques métalliques joués par un mouvement de main
battant les disques les uns contre les autres.
- Le
gendri (ou guenbri) : Nombreuses variantes :
- Sorte de violon rebab à trois cordes et à
caisse en carapace de tortue.
- Sorte de guitare en bois de forme semi-conique ou
ronde recouverte d’une peau de mouton feutrée. Emploie
deux ou trois cordes.
- Le qanoun : Sorte de cithare sur table, utilisée
dans la musique andalouse et dans la musique arabe moderne.
- La taarija et la darbuqqa : Sorte de cithare sur table,
utilisée dans la musique andalouse et dans la musique arabe moderne.
- La kamanja : Violon avec archet et une caisse de résonance
aplatie en forme de huit. Utilisé dans tous les genres musicaux.
- Le rebab : Ancêtre du violon, constitué
de bois, sa forme est celle d’un corps de fève présentant
une surface plane en bois avec des rosaces ajourées, couverte en
partie par une peau de chèvre.
- L'aoud : L'aoud est utilisé traditionnellement
dans la musique andalouse, il est constitué d’une caisse
de résonance concave qui comporte une surface plane décorée
de motifs floraux et géométriques ajourés, sur laquelle
sont tendues six cordes.
- Vents :
- La nira : Courte flûte à anche en roseau
comportant six à huit trous. Utilisée principalement dans
le Haut Atlas (les villes du nord du Maroc) et par les bergers.
- L'aghanin : Sorte de hautbois, anches en feuille de roseau
fendue ...
- Percussions :
- La derbouka
: Membranophone en poterie ...
- Le bendir
: Tambour sur cadre avec timbre ... Instrument à
percussion, formé d’une bande mince de bois sur laquelle
est tendue d’un côté une peau de chèvre. Une
variante comporte des ouvertures sur le côté logeant des
rondelles en cuivre.
- Les qaraqebs : Ce sont des crotales, ou castagnettes
métalliques, utilisées principalement par les musiciens
gnaoua.
- Les tebilats (ou tbilas) : Tambourin composé de deux éléments
jumelés, fixés par des lacets en cuir et comportant deux
ouvertures couvertes de peau de mouton parcheminée.
- La guedra : Instrument de percussion constitué
d’une poterie à large ouverture recouverte d’une peau
parcheminée peinte au henné ou par des colorants naturels.
Utilisée dans les régions sahariennes par les « hommes
bleus ».
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Danses :
- Hassada : Cest une danse unique en son genre au Maroc.
Cest un ballet célébrant la fin des moissons durant lequel
les danseurs représentent - sous forme de danse rythmée et abstraite
- les moissonneurs en train de moissonner avec leurs faucilles imaginaires,
gesticulant ensemble avec une grande harmonie. Cette beauté du geste,
la parfaite cohésion de ces mouvements densemble, la simplicité
de la chorégraphie donnent à ce ballet une certaine grandeur.
- Aït Bouguemaz : Lanimateur de cette danse - habillé
dune djellaba traditionnelle, la tête coiffée dun
bonnet pointu que recouvre un ruban blanc de mousseline joue de la
flûte double. Cest un professionnel, le seul de la troupe qui
tire de son instrument un bourdonnement nasillard dun effet saisissant.
Hommes et femmes du groupe évoluent en cercle. La danse est tantôt
légère, faite de glissements et de petits pas, tantôt
de coups violents marqués sur le sol.
- Houara : Les danseurs de cette danse viennent dInzeggane
près dAgadir. Ce sont dabord les hommes qui dansent sur
un rythme très animé. A un moment donné, lun dentre
eux se détache du cercle pour exécuter un numéro en solo.
Puis une femme du groupe, qui était jusque là spectateur, se
précipite au centre lorsque le rythme atteint son haut niveau pour
effectuer à son tour une danse semblable à celle effectuée
par son compagnon. Cest un tourbillon continu qui nécessite une
force physique peu commune pour maintenir le rythme et faire des pas aussi
élaborés.
- Guedra : Il serait trop long dessayer dexpliquer
la signification de cette danse du sud marocain où les attitudes et
les gestes relèvent dun symbolisme fort ancien. La danse de «
Guedra » est une danse faite par une ou des femmes. Elle seffectue
sur les genoux, cest-à-dire que la danseuse habillée
dune grande toile couleur du désert - est agenouillée
et suivant le rythme des tambours géants, effectue des gestes de la
tête, du corps et surtout des mains en une parfaite harmonie. Ces gestes
racontent une histoire et des péripéties.
- Les Taskiouines : Cest une danse de guerriers à
laquelle les femmes ne participent pas. Les danseurs, habillés de tuniques
blanches, la tête enturbannée, rythment leurs pas au son dun
tambourin de peau de chèvre. Les hommes se mettent tantôt épaules
contre épaules, tantôt en fil indien. Au tressaillement du buste,
succèdent des arrêts brusques, ponctués par des battements
du pied exécutés avec une parfaite harmonie. Cest une
danse puissante qui raconte des histoires de guerre.
Chanteurs et chanteuses célèbres :
- Samira Ben Saïd (10/01/1959) : Chanteuse, compositrice et pianiste marocaine, remarquée à 14 ans, elle représenta le Maroc à l'Eurovision. Elle a vendu plus de 25 millions d'albums.
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Écoutes proposées :
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En savoir plus :
- Autres sites : Ministère
de la culture, Maroc
Tunes, Musique
arabo-andalouse, Berbère,
Maghreb,
Africulture
actualités, Ecume,
Agence évènementiel,
Les
orientaux de la chanson francophone, Instruments1,
2,
...
- Bibliographie :
- "La musique arabo-andalouse" de Christian POCHÉ
(Actes Sud - Collec. Musiques du monde) ISBN 2742705015
- "Chants et danses de l'Atlas : Maroc" de Miriam
ROVSING OLSEN (Actes Sud - Collec. Musiques du monde) ISBN
2742710507
- Écouter l'hymne national marocain :
Contes musicaux pédagogiques :
- "Jounaïd et l'oiseau du paradis" de Hamed
BOUZZINE (Ed. Fuzeau, 2004) : Un conte du Maroc pour découvrir le son
de l'oud.
- "La Cigale et le Petit Rat" (Ed. Nathan, 2003)
Pour nous écrire :
>> N'hésitez pas à nous proposer un site
consacré à la musique et aux danses traditionnelles du Maroc,
ou des informations pédagogiques complémentaires concernant ce
pays ...
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Et maintenant, à vous de jouer !
Classes ayant participé à
la réalisation de cette page : collège Essafa (de Marrakech, Maroc)
© PLANTEVIN 2003.