MADAGASCAR 
Tonga soa !
Terre de symbiose et de contraste, Madagascar est située
à l'Est de l'Afrique. La Grande-Île, appelée également
l'Île Rouge, la Lémurie ou la Perle de l'Océan Indien (ou
même Madagasikara en malgache) est surtout connue par la diversité
de sa faune et de sa flore. L'origine de son peuplement remonte à quelques
dizaines de siècles avec un amalgame de malayo-polynésiens pour
les hautes terres et des Arabes et Africains sur les régions côtières.
Ainsi, les musiques malgaches, et les danses qui leur sont liées,
sont imprégnées de l'identité culturelle des émigrés
asiatiques et africains à l'origine du peuplement. Sur ces racines, celle-ci
a élaboré sa spécificité artistique, constamment
régénérée d'emprunts aux cultures de conquête
ou de passage. L'influence européenne est ainsi évidente : l'afindrafindrao
(« pas à pas ») est inspiré des menuets dansés
à la cour du Roi-Soleil.
La musique est omniprésente dans la vie des malgaches et
accompagne toutes les fêtes, les grandes occasions et les cérémonies
religieuses et traditionnelles.C'est ainsi qu'elle tient une place importante
dans la culture et l'expression populaire malgache ...
La musique a toujours fait partie intégrante de la vie
des Malgaches. Plus que de simples outils de divertissement, les instruments
traditionnels sont leurs complices et leurs confidents... Ils égrènent
leur romantisme avec la valiha, et sifflent leur joie avec le sodina.
Chaque ethnie a sa musique. C'est un pays qui chante, danse et
s'amuse en toutes circonstances, de la naissance à la mort : le «
retournement des morts » donne lieu à un déferlement de
rythmes, de chants et de danses. C'est aussi par la musique et la danse, les
psalmodies et litanies rythmées, que l'on entre en relation avec les
esprits des ancêtres par le tromba ou rite de la possession. Musique de
transe ou plus intimiste, spectacles chantés, dansé et joués
(Hira Gasy), l’art musical malgache est très riche et souvent spécifique
à une région.
Cordophones, idiophones, membranophones ou aérophones,
tous ont leur petite histoire et leur grande particularité.
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Instruments traditionnels :
- Cordes :
- Le valihy
(ou la valiha) : Cithare tubulaire en bambou (14 à 17 cordes), "Reine
des cordophones", elle est un véritable symbole de Madagascar.
Les cordes sont des
fils de fer très fins, elles fonctionnent sur le mode pentatonique ou par tierces alternées...
- Le kabosy (ou kabosa ou kabosse) :
Luth, à cordes pincées (souvent 6), sorte
de petite guitare dont la caisse de résonance est rectangulaire
...
- Lokanga : Violon, vièle
- Le jejy voatavo : Initialement
utilisé par les Malgaches, les Egyptiens et les Swahilis et le
lokanga bara. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un instrument que l'on
trouve essentiellement chez les Bara, tribu de pasteurs vivant sur les
hautes-terres du Sud, dans la région d'Ihosy. Cet instrument de
musique est fait avec un potiron vide comme corps, du bois et du fil de
fer très fin comme cordes pour donner différents sons.
- Le jejy lava : Arc musical (rare, encore utilisé par les Mikéas)
- Tsikadraha :
Corne
- Vents :
- La flûte sodina :
Le sodina figure parmi les plus célèbres
des instruments traditionnels malgaches. L'histoire fait remonter son
origine au temps d'Andriamanelatra. Ce dernier fut chargé par Zanahary
(Dieu) de se rendre sur terre pour demander aux humains ce dont ils avaient
besoin. Pour éviter le va-et-vient, Andriamanelatra leur suggéra
de fabriquer un outil à l'aide duquel ils pourraient envoyer leur
message à Dieu.
- L'angaroha : Fabriqué à partir d'un grand
coquillage, l'angaroha (trompe royale en coque marine) que l'on souffle,
produit un son très aigu. Ce qui fut autrefois un instrument utilisé
essentiellement par les souverains est de nos jours en voie de disparition.
L'anjomara (trompe à manche longue), fusion de l'arabe "zamr"
et du swahili "zomai", fut, à l'instar de l'angaroha,
très utilisé au temps des rois.
- Les conques de coquillages
- Percussions : Tous ces instruments apportent la rythmique dans l'expression
musicale traditionnelle.
- Le tambour
aponga (ou ampongabe) : "L'Aponga" est un
instrument à percussion dont les deux peaux (de chaque côté)
sont des peaux de zébu. Le percussionniste joue à main nue
d'un côté et de l'autre avec une baguette courbée
...
- L'atranatrana : Idiophone permettant de communiquer avec
les esprits. Pour l'atranatrana, comme pour tous les instruments idiophones,
le son s'obtient par frottement. Ici, c'est le contact entre le morceau
de bois, servant de mailloche, et plusieurs lamelles de bois de longueurs
différentes, disposées en clavier, qui donne une musique
très douce. Chaque lamelle émet un son différent.
Dans les anciens temps, une femme désirant un enfant s'accompagnait
de l'atranatrana en chantant une prière pour implorer la grâce
divine. Plus tard, on en jouait pour accompagner les chants durant les
évènements familiaux : veillées funèbres,
circoncisions, naissances, mariages...
- Le lamako : Typiquement malgache et pratiquement introuvable
ailleurs, le lamako (mâchoire de zébu) fait aussi partie
des idiophones. L'instrument se compose de mâchoire supérieure
et inférieure d'un zébu. Le son s'obtient par leur frottement.
De nos jours, les applaudissements, qui produisent à peu près
le même effet, ont suppléé au lamako. On peut le constater
en écoutant des chansons folkloriques. Mais un lamako est aussi
une batterie d'allégresse pour accueillir dans l'applaudissement
l'annonce d'un événement heureux.
- Le marovany : Xylophone malgache. Utilisé pour certains rituels sacrés d'invocation des ancêtres. Le joueur de marovany ou de valiha reçoit généralement une rétribution pour jouer les musiques cérémonielles.
- Ambio :
Claves en bois de rosier
- Le langoro : Sorte de tambour dejmbé.
- Le langoroana :
Tambour. Son cadre cylindrique sur lequel sont tendues
des peaux de zébu, est battu avec un ou deux bâtons. PS :
Le langoroana est indissociable de l'ampongabe, littéralement grand
tambour.
- On distingue également le hazolahy, tambourin sacré.
- + Hochet
- + Ils utilisent également parfois le djembé, l'harmonica, l'accordéon
(appelé Lego), et la guitare électrique (récent), ...
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Chants :
Genres de musique trad malgaches chantés : le Tsakipy et
le Salegy...
- Le Hira Gasy : Ce sont les chansons traditionnelles malgaches
basées sur la morale et qui reprennent des proverbes sur la vie. Le
Hira gasy est accompagné d'instruments à vent et de tambour
"Aponga".
- Chants des Mikéas : La musique occupe une part importante dans la vie sociale et spirituelle des Mikea. Des chants particuliers sont associés à un large éventail d'évènements sociaux et cérémoniels, tels les havoaza (les funérailles), bilo (rituel de guérison), tromba (possession par les esprits), ringa (compétitions de lutte), savatsy (rituel de circoncision) et d'autres encore. La musique est la plupart du temps vocale, souvent faite de sifflements, de cris et d'autres effets vocaux en sus du chant, avec des percussions allant des claquements de mains à la batterie de tambour.
La plupart des chants sont accompagnés de danses qui leur sont particulières et les rites continuent à être pratiqués de nos jours.
Danses :
- Le célèbre Afindrafindrao : C'est la musique
et danse traditionnelle d'introduction de toutes les fêtes malgaches
durant laquelle les gens dansent par couple à la queue-leu-leu, les
uns derrière les autres en formant une chaîne symbolique tout
en tournant autour de la piste. Afindrafindrao signifie « pas à
pas », cette danse est inspirée des menuets dansés à
la cour du Roi-Soleil (Louis XIV), ce qui montre une influence européenne
évidente, Madagascar étant une ancienne colonie française.
- Le wadraha : Danse traditionnelle des antakarana, de la région
d’Antsiranana.
- La danse des aigles (Mandihiza Rahitsitsika)
- En Imérina
- Danse Sakalave : Dansée à Maevatanana, par
des femmes.
- Danse des Mikéas (nomades du sud de Madagascar) : Danse ternaire très rapide (le percussionniste joue avec deux baguettes sur un tambour) : "Les morts ne sont pas morts tant que les vivants pensent à eux."
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Écoutes proposées :
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Titre
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Interprète
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Écoute
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Commentaire
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G |
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Orchestre composé d'un valiha, d'une ... |
| A |
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Chant |
| ... |
... |
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Danse |
En savoir plus :
- Autres sites : www.zomare.com (École de musique et de danse de Madagascar), Destination
culture, Instruments, Echos
du capricorne, Page
perso, Liens
complets, Biblio, Sites
commerciaux, Le
kabosa, Haja, Groupe jeunes malgaches, Afromix, Valiha
et autres instruments, ...
- Bibliographie : L, ...
- Écouter l'hymne national malgache :
Pour nous écrire : 
>> N'hésitez pas à nous proposer un site
consacré à la musique et aux danses traditionnelles de Madagascar,
ou des informations pédagogiques complémentaires concernant ce
pays ...
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Et maintenant, à vous de jouer !
© PLANTEVIN.
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Luth, à cordes pincées (souvent 6), sorte
de petite guitare dont la caisse de résonance est rectangulaire
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Le sodina figure parmi les plus célèbres
des instruments traditionnels malgaches. L'histoire fait remonter son
origine au temps d'Andriamanelatra. Ce dernier fut chargé par Zanahary
(Dieu) de se rendre sur terre pour demander aux humains ce dont ils avaient
besoin. Pour éviter le va-et-vient, Andriamanelatra leur suggéra
de fabriquer un outil à l'aide duquel ils pourraient envoyer leur
message à Dieu. ){kind=small}
Claves en bois de rosier ){kind=small}
Tambour. Son cadre cylindrique sur lequel sont tendues
des peaux de zébu, est battu avec un ou deux bâtons. PS :
Le langoroana est indissociable de l'ampongabe, littéralement grand
tambour.