MUSIQUE >> Madagascar

Instruments traditionnels >> Le valiha

Ecoute >> Le valiha (ou valihy ou vali) :
Instrument à cordes pincées ...

Origine : Madagascar

Description : Cithare tubulaire en bambou, véritable symbole de Madagascar. Les cordes fonctionnent sur le mode pentatonique ...

Le (ou la) vali, comme on l'appelle familièrement à Madagascar, est considérée comme l'instrument national de ce pays. La forme la plus courante de la cithare sur tuyau est celle d'un tube de bambou tout autour duquel sont tendues des cordes, longitudinalement. La valiha présentée ici est en bois et ses cordes sont en métal. On les accorde en insérant, sous chacune d'elles, deux petits chevalets dont on règle l'écartement selon la note désirée. L'instrument peut être maintenu de diverses façons, mais toujours de manière à ce que la fente se trouve en regard du musicien.

La valiha était jouée autrefois exclusivement lors de cérémonies rituelles. Dans les hautes terres de la région de Merina, elle accompagnait les rites en l'honneur des ancêtres pour obtenir leurs bienfaits. On en jouait aussi durant les cérémonies de possession chez les Bara et, dans le Nord de l'île, un genre musical appelé osika était interprété dans certains rites magico-religieux. Aujourd'hui, son usage s'est étendu à la musique profane. La cithare valiha est utilisée aussi bien par les musiciens des villages jouant la musique traditionnelle que par les jeunes musiciens des zones urbaines. Ceux-ci, loin de dédaigner cet instrument, l'associent à divers types de musique populaire. L'un des plus anciens de Madagascar, il est devenu le symbole de l'unité culturelle de l'île.

Accordé à l'origine sur le mode pentatonique :

ou aujourd'hui aussi en tierces alternées :
par exemple : do, mi, sol, si, ré, fa, etc à la main droite
et ré, fa, la, do, mi, etc à gauche.

Toujours décoré :

Peinture, patine :
Parfois, le bambou est recouvert d'un vernis mélangé à de l'anti-thermites.

Un morceau de bambou séché et travaillé, pourvu de cordes métalliques que le musicien pince de ses doigts agiles après les derniers réglages. Incluse dans la catégorie des cordophones (à cordes), la valiha est le plus célèbre des intruments traditionnels. On lui prête des origines orientales et après avoir traversé l'océan au gré des flux migratoires des peuples venus des terres lointaines, elle fut introduite à Madagascar, vers le début de l'ère chrétienne, avec l'arrivée des premiers immigrés de races autronésiennes et indiennes. Si la valiha diatonique traditionnelle nous est familière par ses accents romantiques, un rien plaintifs, mais d'une plage d'utilisation limitée, sa version plus "moderne", la valiha chromatique, s'attaque sans "complexe" à la musique occidentale et s'autorise même quelques morceaux de bravour devant une partition classique ! Le jazz et le blues ne l'impressionnent pas davantage quand elle se trouve entre les mains d'un virtuose...

La musique servant à extérioriser les sentiments de l'artiste, l'instrument doit, quant à lui, entrer en harmonie avec celui qui en joue. Le Malgache trouve largement son compte avec la valiha, qui lui permet de manifester, en profondeur, non seulement sa culture musicale mais aussi et surtout les sensibilités de son âme.

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